Les considérations sur la grandeur et la décadence des Romains sont le plus classique de ses écrits ; il y approfondit les institutions et les maximes qui donnèrent à Rome l’empire du monde. […] vous voulez parler comme vous, je veux que vous parliez comme moi. » Va-t-on prendre l’essor, ils vous arrêtent par la manche ; a-t-on de la force et de la vie, on vous l’ôte à coups d’épingle ; vous élevez-vous un peu, voilà des gens qui prennent leur pied ou leur toise, dressent la tête, et vous enjoignent de descendre pour vous mesurer ; courez-vous dans votre carrière, ils voudront que vous regardiez toutes les pierres que les fourmis ont mises sur votre chemin1 Les Romains sous l’empire C’est ici qu’il faut se donner le spectacle des choses humaines. […] Tibère Comme on voit un fleuve miner lentement et sans bruit les digues qu’on lui oppose, et enfin les renverser dans un moment, et couvrir les campagnes qu’elles conservaient, ainsi la puissance souveraine, sous Auguste, agit insensiblement, et renversa, sous Tibère, avec violence5 Il y avait une loi de majesté 1 contre ceux qui commettaient quelque attentat contre le peuple romain. […] Il disait ailleurs : « Je supplie qu’on me permette de détourner les yeux des horreurs des guerres de Marius et de Sylla ; on en trouvera dans Appian l’épouvantable histoire. » Il termine ainsi son ouvrage sur la grandeur et la décadence des Romains : « Je n’ai pas le courage de parler des misères qui suivirent ; je dirai seulement que, sous les derniers empereurs, l’empire, réduit aux faubourgs de Constantinople, finit comme le Rhin, qui n’est plus qu’un ruisseau lorsqu’il se perd dans l’Océan. » 1. […] L’ancienne jurisprudence avait institué un tribunal pour connaître des entreprises tentées contre le peuple romain, son empire, sa dignité.
2° Romains (Imitateurs des Grecs.) […] La concision de Bossuet n’est pas celle de Montesquieu, dont les Considérations sur la grandeur et la décadence des Romains sont contenues dans quelques pages du Discours sur l’histoire universelle (IIIe partie, chap. […] Chez les Grecs et les Romains, elle était violente et passionnée. […] parallèle de Rome et de Carthage dans Montesquieu (Grandeur et décadence des Romains). […] Boileau montre ensuite la part de la mythologie grecque et romaine dans l’Énéide de Virgile ; il célèbre le merveilleux païen, mais n’approuve pas le merveilleux chrétien.
Une seule visite aux salles des Antiques du Louvre fait mieux connaître les mœurs grecques et romaines que le dépouillement de vingt in-folio. […] Une méthode préférable, à mon gré, serait d’étudier, pour chaque nation, non pas seulement les écrivains qui ont prétendu la peindre ex professo, mais aussi celui qui, instinctivement, a le mieux personnifié en lui ses concitoyens, et dont les œuvres, comme un miroir, les reflètent le plus complétement ; de chercher, par exemple, parmi les écrivains grecs, romains, français, anglais celui qui est le plus réellement et le plus complétement anglais, français, romain ou grec. […] De même que l’on a dit de certaines gens qu’ils sont plus catholiques que le pape et plus royalistes que le roi, il y a des écrivains qui, entraînés par ce désir outré de courir après des particularités presque toujours matérielles, se montrent plus Espagnols ou plus Romains que les Romains et les Espagnols eux-mêmes.
Les voyageurs étrangers insultent Rome, et les Romains, au lieu de s’indigner d’un affrout si sanglant, sourient au barbare, lui vendent leur soleil qu’il aime. […] A la place du fer, ce sceptre des Romains. […] Concession, préoccupation, prolepse : J’ai beaucoup à vous dire contre les meurtriers de César, dit Antoine au peuple romain : ils prétendent que c’est pour servir l’Etat qu’ils ont percé le flanc de votre dictateur, et que, malgré les bienfaits dont il les avait comblés, ils se sont teints de son sang. Mais César n’était coupable d’aucun crime qui pût forcer des Romains à ce coup détestable. […] Pour forcer des Romains à ce coup detestable, Sans doute, il fallait bien que César fût coupable.
Quiconque eût ignoré que cette jeune fille avait joui de la lumière aurait pu la prendre pour la statue de la Virginité endormie1 Tableau de la campagne romaine 2 Rome, 10 janvier 1804. […] Vous apercevez cà et là quelques bouts de voies romaines, dans des lieux où il ne passe plus personne ; quelques traces desséchées des torrents de l’hiver : ces traces, vues de loin, ont elles-mêmes l’air de grands chemins battus et fréquentés, et elles ne sont que le lit désert d’une onde orageuse qui s’est écoulée comme le peuple romain. […] Une espèce de sauvage, presque nu, pâle et miné par la fièvre, garde ces tristes chaumières : on dirait qu’aucune nation n’a osé succéder aux maîtres du monde dans leur terre natale, et que les champs sont tels que les a laissés le soc de Cincinnatus, ou la dernière charrue romaine. […] Sur les côtes se succèdent des tours à fanaux, des clochers de la Renaissance4, des vigies5, des ouvrages romains, des monuments druidiques, des ruines de châteaux : la mer borne le tout.
Le peuple romain comprit combien il serait utile à la république de louer les grands hommes après leur mort, et ordonna que cet usage serait perpétuellement observé. […] Ce Gavius était un citoyen romain qui s’était échappé de la prison où le préteur l’avait fait jeter. […] Cependant, aucun gémissement n’échappa de sa bouche, et parmi tant de douleurs, à travers le bruit des coups répétés, on entendait seulement ces mots : Je suis citoyen romain. […] Et dans une province du peuple romain, dans une ville de nos alliés, devait-on voir un citoyen romain attaché à l’infâme poteau, et battu de verges en public par les ordres de celui à qui Rome avait confié les hacher et les faisceaux ? […] Mais ce sont surtout les historiens grecs et romains qui nous en donnent de nombreux exemples.
Les femmes de son temps mettaient tout leur souci A surveiller l’ouvrage, à mériter ainsi Qu’on lût sur leur tombeau, digne d’une Romaine : « Elle vécut chez elle, et fila de la laine. » Les doigts laborieux rendent l’esprit plus fort, Tandis que la vertu dans les loisirs s’endort. […] Elle nous transporte au foyer même de la maison romaine, alors que planait sur elle le rude génie des premiers âges. […] Ses fuseaux à la main, chaste et laborieuse, on dirait le lis des champs filant lui-même sa tunique ; on pense à la femme forte de Salomon, et l’on respire je ne sais quel parfum de cette religion domestique qui fut la mère du patriotisme romain. […] Les Romains avaient le culte de la tradition. […] Personne n’a peint avec plus de charme la vertu de Lucrèce, et, pour mieux faire son tableau, il a représenté en elle la sévère honnêteté de la matrone romaine.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Ce furent de l’un et de l’autre côté trois frères, les Horaces, romains, et les Curiaces, albains. […] Les empereurs romains prenaient le nom de père de la patrie, dès qu’ils montaient sur le trône. […] Si Salluste avait dit simplement de ce Mithridate, qui disputa pendant trente ans l’empire de l’Asie aux Romains : il avait une grande taille ; sa pensée aurait été commune. […] Il renouvela l’alliance avec les Romains ». Le style cesserait ici d’être coupé si de ces quatre phrases on en faisait une seule, par exemple celle-ci : L’orgueil de Démétrius souleva le peuple ; et tandis que toute la Syrie était en feu, Jonathas, qui sut profiter de la conjoncture, renouvela l’alliance avec les Romains.
Le premier avait été député des villes de la Germaniea, vers les Romains, pour se plaindre des vexations des Préteurs qu’ils avaient envoyés dans ce pays. […] Voici la harangue que La Fontaine met dans sa bouche : Romains, et vous, Sénat, assis pour m’écouter, Je supplie avant tout les Dieux de m’assister. […] Faute d’y recourir on viole leurs lois ; Témoins nous que punit la romaine avarice. […] Craignez, Romains, craignez que le ciel quelque jour Ne transporte chez vous les pleurs et la misère, En mettant en nos mains, par un juste retour, Les armes dont se sert sa vengeance sévère, Il ne vous fasse en sa colère Nos esclaves à votre tour. […] On croira sans peine que le paysan du Danube fit passer dans l’âme des Sénateurs la juste indignation dont il était transporté contre les vexations tyranniques des Préteurs romains ; et que Burrhus remplit l’âme de Néron du sentiment d’horreur dont il avait été lui-même saisi à la seule idée de cet empoisonnement.
« Au milieu de la place publique de Messine37, un citoyen romain était cruellement frappé de verges ; tandis que dans ses cuisantes douleurs, à travers le bruit des coups redoublés, il ne faisait entendre d’autre plainte, d’autre cri que celui-ci : Je suis citoyen romain. […] Ô puissance des Tribuns40 si désirée et quelquefois rendue au peuple romain ! Tout s’est-il évanoui, jusque-là qu’un citoyen romain, dans une des provinces du peuple romain, dans une ville de ses alliés, ait été publiquement frappé de verges par l’ordre d’un homme, que ce même peuple romain avait gratuitement honoré des haches et des faisceaux ? Si les cris douloureux, les vives supplications de ce malheureux, en proie à l’ardeur des torches brûlantes et à la rigueur des autres tourments, n’étaient pas capables de branler ton âme, ne devais-tu pas, au moins, être touché des sanglots, des larmes et des gémissements de tous les Romains présents à ce barbare spectacle. Tu as osé faire attacher à une croix un homme qui se disait citoyen romain » !
Joie puérile de la médiocrité, qui rappelle les insulteurs publics que les Romains plaçaient sur le chemin des triomphateurs, et qui ne les empêchaient pas de s’élever, entourés d’acclamations et couronnés de lauriers, aux pompes du Capitole ! […] J’en dois compte, madame, à l’empire romain, Qui croit voir son salut ou sa perte en ma main. […] L’Orient, accablé, Ne peut plus soutenir leur effort redoublé : Il voit, plus que jamais, ses campagnes couvertes De Romains que la guerre enrichit de nos pertes. […] Annibal l’a prédit, croyons-en ce grand homme : Jamais on ne vaincra les Romains que dans Rome. […] Le Parthe, des Romains comme moi la terreur, Consent de succéder à ma juste fureur ; Prêt d’unir avec moi sa haine et sa famille, Il me demande un fils pour époux à sa fille.