Celui que j’y ferai me donnera la plus grande joie que je puisse recevoir dans ma vie ; mais quelles pensées tristes, de ne point voir de fin à votre séjour ! […] Ne manquez pas de me mander comme vous aurez été reçue à Grignan. […] Voici un bel incident : M. l’abbé1 avait mandé que nous arriverions le mardi, et puis tout d’un coup il l’oublie : ces pauvres gens attendent le mardi jusqu’à dix heures du soir ; et quand ils sont tous retournés chacun chez eux, bien tristes et bien confus, nous arrivons paisiblement le mercredi, sans songer qu’on eût mis une armée en campagne pour nous recevoir : ce contre-temps nous a fâchés ; mais quel remède ?
Que n’avez-vous pensé de bonne heure à vous faire de tels amis, qui maintenant vous tendraient les bras, afin de vous recevoir dans les tabernacles éternels ! […] Dieu n’a pas résolu de parler toujours quand il plaira à l’homme de lui commander. « Il souffle où il veut », quand il veut, et la parole de vie qui commande à nos volontés ne reçoit pas la loi de leurs mouvements : Voulez-vous savoir, chrétiens, quand Dieu se plaît de parler ? […] Ce sont les auditeurs fidèles qui font les prédicateurs évangéliques, parce que les prédicateurs étant faits pour les auditeurs, les uns reçoivent d’en haut ce que méritent les autres : Aimez donc la vérité, chrétiens, et elle vous sera annoncée : ayez appétit de ce pain céleste, et il vous sera présenté. […] Ainsi étant retranché et enveloppé en lui-même, il ne vous présente plus que des piquants ; il s’arme à son tour contre vous, et vous ne pouvez le toucher sans que votre main soit ensanglantée, je veux dire votre honneur blessé par quelque outrage ; le moindre que vous recevrez sera le reproche de vos vains soupçons. […] L’ombre qui les couvrait s’écarte de ses rives ; Le rocher nu contient ses vagues fugitives ; Il dédaigne de suivre, en se creusant son cours, Des vallons paternels les gracieux détours ; Mais, fier de s’engouffrer sous des arches profondes, Il y reçoit un nom bruyant comme ses ondes.
Il lit dans l’histoire de ses pères l’exemple de ceux qui ont honoré un grand patrimoine par un grand dévouement, et, pour peu que l’élévation de sa nature réponde à l’indépendance qu’il s’est acquise ou qu’il a reçue, la pensée de servir l’État lui ouvre une perspective de sacrifices et de labeurs. […] Il ne dédaigne pas les lettres ; car les lettres, il le sait, c’est la suprématie de l’esprit, c’est, avec l’éloquence et le goût, l’histoire du monde, la science des tyrannies et des libertés, la lumière reçue des temps, l’ombre de tous les grands hommes descendant de leur gloire dans l’âme qui veut leur ressembler, et lui apportant, avec la majesté de leur souvenir, le courage de faire comme eux. […] L’homme vit cette fois ; il pense, il aime, il nomme ceux qu’il aime, il leur rend en une parole tout l’amour qu’il en a reçu. […] Il n’a point de patrie ; le sol même où il est errant n’a reçu de son travail aucune consécration de sa puissance, aucune limite, et, encore qu’il garde les os de ses ancêtres, il y marche sans passé et sans avenir. […] C’est que la gloire est le cri de la sympathie et de la reconnaissance ; la dette de l’humanité envers le génie ; le prix des services qu’elle reconnaît en avoir reçu et qu’elle paye avec ce qu’elle a de plus précieux, son estime.
La première j’ai été bercée sur tes genoux, je t’ai donné mes caresses et j’ai reçu les tiennes. « — Eh bien, ma fille, me disais-tu, te verrons-nous bientôt au foyer d’un époux, heureuse, riche et florissante ? […] Nous avions trois maisons ; quand le cadavre sortit de la prison, ils ne permirent pas qu’il fût reçu dans aucune : ils louèrent une litière et l’y firent jeter. […] Comparez cette éducation avec celle que reçut Démosthène, et vous verrez la différence des temps et des pays. […] A l’âge où l’esprit, ouvert à toutes les impressions, reçoit tout et retient tout, il est obligé de quitter Rome, où une première cause gagnée l’a rendu trop fameux. […] Il célèbre pompeusement la magnanimité de César vainqueur, se vante d’être son ami, et reçoit avec des transports de joie la nouvelle de sa mort.
La pénible uniformité de ses raisonnements n’est presque jamais interrompue par les mouvements de l’âme, et rarement son expression reçoit de la couleur. […] C’est une opinion assez généralement reçue, que Bossuet, qui devait à la chaire une partie de sa célébrité, effrayé de la grande réputation de Bourdaloue, n’osa pas lutter contre ce fameux jésuite, et aima mieux être le premier dans la controverse, que le second dans la chaire.
[Notice] Né à Montbar en Bourgogne, en 1707, Buffon fut parmi nous l’historien de la nature, comme Aristote l’avait été chez les Grecs et Pline chez les Latins ; mais, avec plus de richesse que le premier, il eut plus d’exactitude que le second : la direction du Jardin des plantes, qu’il reçut de Louis XV à trente-deux ans, détermina sa vocation et lui ouvrit la voie où il ne cessa de marcher avec autant d’efforts que de gloire. […] Mais, docile autant que courageux, il ne se laisse point emporter à son feu, il sait réprimer ses mouvements : non-seulement il fléchit sous la main de celui qui le guide, mais il semble consulter ses désirs ; et, obéissant toujours aux impressions qu’il en reçoit, il se précipite, se modère ou s’arrête, et n’agit que pour y satisfaire. […] On sait quelle impulsion l’étude des sciences naturelles a reçue de cet ouvrage ; à Buffon l’on a dû peut-être Cuvier.
Soutenu par quelques hommes de son escorte, il fut porté dans la cabane d’un paysan, où il reçut les premiers soins. […] … » Il reçoit leurs respects, leur amour. […] Il avait reçu vingt-deux coups de sabre. […] et vous m’avez donné de votre sang Plus qu’un enfant jamais n’en reçut de la sienne. […] Le corps reçoit de tous côtés les impressions des objets sans en être blessé.
Par là, le discours recevra la chaleur et la vie. […] Paraissez vous animer de son souffle et recevoir ses inspirations, tandis que c’est vous qui lui communiquerez les vôtres. […] Arracher la vie à celui de qui vous l’avez reçue ? […] Ne cherchez qu’une chose, si vous avez reçu le don de toucher les âmes : les ramener à Dieu. […] Paraissez vous animer de son souffle et recevoir ses inspirations, tandis que c’est vous qui lui communiquerez les vôtres.
L’action doit être naturelle ou vraisemblable, c’est-à-dire fondée sur la nature, ou du moins sur l’opinion reçue. […] Il fut précipité par les Delphiens ; il avait fait contre eux la fable des Bâtons flottants ; qui, de loin, paraissent quelque chose, et, de près, ne sont rien, parce qu’ils l’avaient mal reçu. […] — Vous êtes pourtant ma cadette, Dit la Fable, et sans vanité Partout je suis fort bien reçue. […] — La Sicile De là nous tend les bras, et bientôt, sans effort, Syracuse reçoit nos vaisseaux dans son port. […] Quand il ouvrit les yeux sur l’univers, qu’il sentit sa propre existence el les impressions agréables qu’il recevait par tous ses sens, il ne put s’empêcher d’élever la voix.
— La Sicile De là nous tend les bras, et bientôt, sans effort, Syracuse reçoit nos vaisseaux dans son port. […] Les ages de la vie Le temps qui change tout, change aussi nos humeurs Chaque âge a ses plaisirs, son esprit et ses mœurs2 Un jeune homme, toujours bouillant dans ses caprices, Est prompt à recevoir l’impression des vices. […] Sais-tu pourquoi mes vers sont lus dans les provinces, Sont recherchés du peuple, et reçus chez les princes ? […] « Il faut qu’un auteur reçoive avec une égale modestie les éloges et la critique que l’on fait de ses ouvrages. » (La Buyère.
On nous reçoit agréablement partout ; on nous loge, on nous nourrit, et l’on ne nous demande pour cela que des prières. […] Ne crains pas d’être franc et sincère : je recevrai cet avertissement comme une marque d’affection pour moi. […] Mais son esprit en reçut une rude atteinte. […] Il recevait les appointements de général des armées romaines. […] C’est sa mère qui le reçoit.
Il reçoit le Jourdain, et plusieurs autres rivières. […] Il reçut, après le passage, un coup de mousquet dans la mamelle droite, et plusieurs coups dans ses habits. […] Il fut reçu conseiller au Parlement à 18 ans ; maître des requêtes à 27, et nommé premier président à 40. […] Après le passage du Rhin, il reçut deux coups dans son chapeau. […] Il reçut trois coups d’épée dans l’action qui suivit le passage du Rhin.