la raison, je te prie ? […] Un singe la ramasse ; Vite entre deux cailloux la casse, L’épluche, la mange, et lui dit : — Votre mère eut raison, ma mie, Les noix ont fort bon goût, mais il faut les ouvrir.
Aidé des lumières d’une raison droite et sage, il entrevit des vérités qui devaient être utiles à ses semblables ; telles que l’établissement de certaines lois générales, la fixation des propriétés particulières, les heureux effets d’une union stable et permanente, etc. […] La forme en est toute singulière ; la disposition de ses compartiments est tout à fait neuve et originale, sans que pourtant cette forme, cette disposition choquent en rien la raison et le jugement des bons connaisseurs.
Par rapport au premier point, c’est-à-dire l’étude des preuves de la vérité de la religion, je ne crois pas avoir besoin de vous avertir, mon cher fils, que la persuasion, ou la conviction à laquelle on peut parvenir en cette matière par l’étude et par le raisonnement, ne doit jamais être confondue ni même comparée avec la foi, qui est un don de Dieu, une grâce singulière qu’il accorde à qui lui plaît, et qui exige d’autant plus notre reconnaissance, que nous ne la devons qu’à la bonté de ce Dieu, qui a bien voulu prévenir en nous la lumière de la raison même par celle de la foi. […] Là-dessus Malebranche a fort bien dit aussi, dans sa Recherche de la vérité : « La méthode la plus courte et la plus assurée pour découvrir la vérité, c’est d’écouter plutôt notre foi que notre raison, et tendre à Dieu, non tant par nos forces naturelles, qui depuis le péché sont toutes languissantes, que par le secours de la foi, par laquelle seule Dieu veut nous conduire dans cette lumière immense de la vérité qui dissipera toutes nos ténèbres. » 1.
Le mot vaste se prend toujours dans un sens défavorable ; il exprime ici des vues démesurées, que ne règle pas la raison. […] Voilà une semonce maternelle simple et élevée ; une raison solide s’y allie à une fermeté affectueuse.
., et quand il avait appris à rapprocher un sujet de tous les articles de cette nomenclature, à appliquer toutes les faces d’une idée à ce type commun, à bien voir ce que chacun de ces universaux pourrait fournir, il croyait, et avec raison, ce me semble, avoir facilité l’invention. […] A la chambre comme au barreau, dans les questions philosophiques ou dans la critique littéraire, eussiez-vous cent fois raison, mais de vous-même, sans appui, seul dans l’arène, souvent notre amour-propre regimbe, car vous n’êtes en définitive qu’un des nôtres, unus e multis. […] Je ne puis assez recommander aux jeunes gens d’examiner avec la raison la plus scrupuleuse et la plus difficile les définitions qu’ils rencontreront dans certains écrivains, de bien voir si elles sont adéquates, c’est-à-dire parfaitement en rapport avec l’objet défini tout entier et avec lui seul.
La raison de cela est que je suis un peu plus éloigné de vous que je n’étais alors. […] Le jugement de l’humanité sur un de ses membres ; or l’humanité a toujours raison. […] J’en sais bien la raison. […] Vous avez raison, mais hâtez-vous. […] Voyons d’abord les raisons du loup.
Pour donner à une pensée cette vérité, cette justesse que la raison exige, il faut saisir et marquer le rapport ou la disconvenance des idées dont elle est composée, c’est-à-dire la convenance ou l’opposition qu’a l’objet dont on se forme une image, avec d’autres objets, soit sensibles, soit intellectuels. […] Le bon Socrate avait raison De trouver pour ceux-là trop grande sa maison. […] 17° Pensées nobles Boileau a dit avec raison dans une de ses satires : La vertu d’un cœur noble est la marque certaine.
Et la raison qu’il en donne, c’est qu’un discours où cette partie accessoire paraîtrait évidemment trop travaillée, est une prévention nécessaire contre la bonne foi de l’auteur, qui semble avoir voulu nous surprendre par le vain prestige des sons, et qui détruit ainsi toute la confiance qu’il aurait pu nous inspirer : τὸ μὲν γὰρ ἀπίθανον. […] Mais comme les vices que je combats ici dominent également dans ces deux écrivains ; comme je les crois, en général, de fort mauvais modèles à proposer aux jeunes gens, j’ai dû les signaler au commencement d’un ouvrage qui n’a pour but, et ne saurait avoir d’autre mérite, que de défendre les principes éternels du goût et de la raison.
Criton ne trouve rien à répondre à la solidité véhémente de ces raisons ; il cède, et Socrate termine ce dialogue, comme le précédent, par un trait sublime : « Cesse donc, ô mon cher Criton ! […] Le sujet y est sans doute pour quelque chose ; et c’est par la même raison que les éloges d’Hélène et de Busiris, du même auteur, ne sont que de misérables jeux d’esprit où il n’y a rien, absolument rien à recueillir, que cette grande leçon, que toute la pompe du style le plus harmonieux, les périodes les plus heureusement enchaînées, les chutes les plus laborieusement étudiées, le choix même des expressions et des tournures, ne rachèteront jamais, auprès du lecteur judicieux, la sécheresse du sujet et la stérilité des idées.
La critique a beau élever sa voix sévère, le mal est plus fort que la raison et la vérité36. […] L’Espagne produit, au commencement du dix-septième siècle, une œuvre étincelante de verve, de gaieté, d’esprit et de raison : c’est le Don Quichotte de Cervantes, qui excita la surprise et l’admiration universelles.
C’est ainsi que nous disons : la pénétration de l’esprit, la rapidité de la pensée, la chaleur du sentiment, la dureté du cœur, la lumière de l’esprit, les couleurs de la vérité, la fleur de l’âge, le flambeau de la raison les ailes du Temps. […] Cette figure sert à exprimer le caractère d’une passion fougueuse, d’un sentiment vif et profond, la forte préoccupation d’un esprit qui s’attache à une seule pensée, et qui par cette raison répète souvent les mots qui la représentent. […] Quel est l’ouvrier dont la toute-puissance a pu opérer ces merveilles, où tout l’orgueil de la raison éblouie se perd et se confond ? […] Communication La Communication est une figure par laquelle l’orateur communique ses raisons à ses auditeurs, à ses adversaires même, délibère avec eux et semble s’en rapporter à leur propre jugement. […] Telle est celle-ci, qui peint avec véracité le caractère d’un homme bizarre et capricieux : Tout lui plaît et déplaît, tout le choque et l’oblige ; Sans raison il est gai, sans raison il s’afflige ; Son esprit au hasard aime, évite, poursuit, Défait, refait, augmente, ôte, élève, détruit.
Si cette opinion est fondée, l’examen attentif des idées et des faits présents peut faire croire que la jeunesse actuelle, après tant de folies et d’inconséquences, est destinée à assister à une période que j’appellerais la réaction de la raison. […] Je ne vous dis pas assurément de dédaigner les avantages matériels et positifs du talent ; la fortune et les honneurs qu’atteignent si souvent l’intrigue, le savoir-faire, la médiocrité étroite et tenace, doivent à plus forte raison être le prix de l’intelligence loyale et laborieuse.