Sa franchise annonce, dans la bonté de sa cause, une confiance qui en inspire aux autres ; et l’on ne suppose pas même douteux un droit qu’il se propose de défendre sans artifice et sans détours.
Nous aurons atteint le but que nous nous sommes proposé en faisant paraître ce travail qui, dans le principe, n’était nullement destiné à la publicité.
L’action de l’apologue doit signifier directement et avec précision la vérité qu’on se propose d’enseigner ; et cette vérité est le point où toutes ses parties doivent tendre et aboutir. […] Desbillons, jésuite, dans ses fables latines qu’il a lui-même traduites en français, s’est proposé Phèdre pour modèle, et l’a bien souvent égalé. […] Malgré cette critique, ses idylles seront toujours mises au nombre des plus beaux modèles qu’on puisse proposer. […] Auguste se proposait de transférer à Troie le siège de l’Empire romain. […] Voilà, si je ne me trompe, le plus parfait modèle qu’on puisse proposer de cet enthousiasme vif, mais sage et réglé par la raison, de ce beau désordre qui produit un effet merveilleux dans l’ode, et qui la caractérise.
On doit s’y proposer un seul but ; et tous les moyens qu’on emploie, tous les efforts qu’on fait, doivent tendre à ce but. […] Cette définition indique suffisamment quelles sont les qualités nécessaires à la tragédie, et le but qu’elle doit se proposer. […] La noblesse de ce sentiment le rend digne de la tragédie ; et lorsque celle-ci se propose de le mettre en jeu, elle manifeste pleinement son utilité morale. […] Le but que la tragédie doit se proposer est de perfectionner la sensibilité, de corriger les mœurs et de ramener au bien par la terreur, la pitié et l’admiration. […] D’un autre côté, Corneille et Marmontel regardent le genre larmoyant comme étant peut-être plus utile aux mœurs que la tragédie, parce qu’il nous intéresse de plus près, et qu’ainsi les exemples qu’il nous propose nous touchent plus sensiblement.
Quand il s’agit en effet de déterminer la volonté publique en faveur du projet qu’on lui propose, et de la détourner du dessein qu’elle a pris, il faut que l’utilité du nouveau plan frappe tous les esprits, pour entraîner tous les suffrages.
Mais les auteurs élevés et originaux ne sont pas le modèle que nous nous proposons ici.
Quelque but qu’on se propose, il y a là un danger certain de matérialiser de jeunes intelligences, qu’on mettrait à la marque, à la seule marque des sciences exactes.
Le rhéteur chrétien avait autrefois rempli sa tâche quand il avait tracé les règles et proposé les modèles de l’éloquence de la chaire.
Ces nouvelles ayant en peu de jours été portées par toute la France, le parlement, qui était à Tours, alarmé d’ailleurs des entreprises et des menées des ligueurs qui l’environnaient de tous côtés, dépêcha au roi Paul Huraut de Valegran, maître des requêtes et depuis archevêque d’Aix, par lequel il lui proposait qu’il ne voyait plus qu’un expédient pour sauver l’Etat : c’était que, comme autrefois on avait vu à Rome deux princes associés au gouvernement de l’empire, ainsi dans cette occasion l’oncle et le neveu régnassent conjointement, l’un ayant la conduite des affaires, l’autre celle des armes, et tous deux ralliant les religions ensemble.
si tu as une si grande envie d’éprouver les forces contre celles des Massagètes, ne te donne pas tant de peine pour construire un pont ; nous nous retirerons à trois journées du fleuve, afin que tu puisses passer sur nos terres ; ou, si tu aimes mieux nous recevoir sur les tiennes, fais ce que nous te proposons de faire nous-mêmes ». […] Le barbare propose au roi de Macédoine l’alliance des Scythes, et son pacte est celui que la nature a établi : il ne devait pas en connaître d’autre.
J’ai dû citer les modernes de préférence aux anciens, et, parmi les modernes, à l’autorité des Fléchier, des Bossuet, des Massillon, j’ai joint fréquemment des modèles ou des conseils empruntés à Buffon, à Montesquieu, à Voltaire, à Condillac, ainsi qu’à plusieurs de nos contemporains, qui ont déjà mérité l’honneur d’être proposés à l’imitation de la jeunesse. […] Fléchier a divisé l’éloge de M. de Montausier en trois parties : il s’est proposé de célébrer trois vertus dans son héros, l’amour de la vérité, le zèle de la justice et l’esprit de droiture. […] Cette figure ne viole point la loi de l’unité ; car le but qu’on se proposé, quand on produit sa pensée sous la forme de l’antithèse, est de rendre une chose plus sensible en la mettant en présence de celle qui lui est opposée. […] Que leur dirai-je donc, Seigneur ; et de quels termes me servirai-je, pour leur proposer le mystère de votre humilité et de voire pauvreté ? […] Rien ne montre mieux la puissance de la parole pour agrandir ou diminuer les objets que le trait de Simonide, cité par Aristote, On proposait au poëte de chanter une victoire olympique remportée par des mules.
Je vais tâcher d’être plus précis sur ce que je me propose de dire sur ce sujet. […] Dans tous les arts il est toujours important d’avoir une idée juste de la perfection de cet art, du but qu’il se propose d’atteindre, et des progrès qu’il a faits parmi les hommes. […] Pour être vraiment éloquent, il faut parler avec convenance ; et la meilleure définition que l’on puisse donner de l’éloquence est de dire que c’est l’art de parler de manière à atteindre la fin qu’on se propose. […] L’orateur recueillera toujours un très grand avantage de l’habitude de coordonner préalablement ses pensées, et de classer dans son esprit, sous des divisions convenables, tout ce qu’il se propose de dire. […] L’orateur doit se mettre à la place de l’auditeur, et considérer l’effet que produiraient sur lui les diverses raisons dont il se propose de faire usage pour persuader.