Un petit nombre de fermes délabrées se montrent sur la nudité des champs ; les fenêtres et les portes en sont fermées ; il n’en sort ni fumée, ni bruit, ni habitants. […] J’ai frappé à la porte de l’ermitage pratiqué dans le cintre d’une loge ; on ne m’a point répondu : l’ermite y est mort. […] Le véritable tombeau de Néron était à la porte du Peuple dans l’endroit même où l’on a bâti depuis l’église de Santa Maria del Popolo. […] Il dit ailleurs : « Quand les semences de la religion germèrent la première fois dans mon âme, je m’épanouissais comme une terre vierge qui porte sa première moisson.
Vers dix heures, on frappa doucement à la porte de la chambre. […] Il était une heure : Hacker frappa à la porte. […] Elle est juste l’art opposé à la sculpture, qui porte moins vers l’infini, parce que tout en elle est arrêté avec la dernière précision. […] Les fantassins armés de lances et la cavalerie s’avancèrent jusqu’aux portes des retranchements et tentèrent de les forcer. […] Avant qu’elle les eût achevées, ou vint heurter à la porte.
Une pensée triviale revêtue d’une image pompeuse et brillante porte le nom de phébus. […] Les trois gardes se lèvent et laissent le marteau d’airain retomber avec un bruit lugubre sur la porte d’airain. […] Cette exposition porte le nom de début dramatique. […] Le récit de plusieurs événements qui embrassent toute une époque ou la vie d’une nation porte le nom d’histoire. […] Quand l’ode badine est destinée à exprimer par le chant une pensée touchante, légère ou satirique, elle porte le nom de chanson.
Exemple : Il faut aimer ce qui nous rend plus parfaits, c'est un sentiment que Dieu a mis dans nos cœurs ; or, la morale chrétienne nous rend plus parfaits, car elle corrige nos mœurs et nous porte à aimer les hommes ; donc il faut aimer la morale chrétienne. […] Les yeux, le front et les mains ont un langage qui porte, comme la parole, la persuasion dans les cœurs ; mais l'orateur use le moins possible de ces moyens ; et si quelquefois ses larmes coulent, il ne s'afflige jamais avec art. […] C'est surtout le besoin de mettre leurs compositions sous les yeux du peuple qui porte les nouveaux écrivains à suivre ces préceptes. […] veillez bien sur notre porte, Sur nos gonds et sur nos verrous ! […] Du Chaos tout à coup les portes s'ébranlèrent, Des soleils allumés les feux étincelèrent ; Tu naquis ; l'Éternel te prescrivit ta loi.
Quelle est la turpitude domestique dont ta vie ne porte les stigmates ? […] Montrez-moi un mémoire qui porte ce que vous avez acheté d’argenterie en Sicile, de qui, et à quel prix vous l’avez acheté. […] Les esclaves brisent les portes, arrachent les barres, ébranlent avec des leviers la statue pour l’ôter de sa place. […] Ceux-ci vont au temple pendant la nuit, à la tête d’une troupe bien armée ; ils enfoncent les portes. […] On n’est pas venu me prier de la défendre ; le motif qui m’y porte est fortement imprimé dans mon cœur.
Presque aux portes du jour, troublé, hors de lui-même, Il s’arrête, il se tourne… il revoit ce qu’il aime ! […] Va donc, ô poésie, et porte-lui mes pleurs ! Porte-lui tout mon cœur saignant de son martyre. […] Tous ses jours sont pareils, tous ses jours sont sereins, Et sa porte rustique est fermée aux chagrins. […] La carrière n’a que six à sept stades de longueur : elle s’étend depuis la porte de Prométhée, qui est à la porte de ce jardin, jusqu’aux murs de la ville.
On attribuait autrefois beaucoup de valeur au sonnet ; tout le monde sait le jugement qu’en porte Boileau dans son Art poétique, et qui se termine par ce vers : Un sonnet sans défaut vaut seul un long poème. […] Miroir, peintre et portrait, qui donnes et reçois, Et portes en tous lieux avec toi mon image, Qui peux tout exprimer, excepté le langage, Et pour être animé n’as besoin que de voix : Tu peux seul me montrer, quand chez toi je me vois, Toutes mes passions peintes sur mon visage.
Je dis plus : c’est que cet état2, si l’on est enfin assez heureux pour s’y ingérer, bien loin de mettre des bornes à l’ambition et d’en éteindre le feu, ne sert au contraire qu’à la piquer davantage et qu’à l’allumer ; que d’un degré on tend bientôt à un autre, tellement qu’il n’y a rien où l’on ne se porte, ni rien où l’on se fixe ; rien que l’on ne veuille avoir, ni rien dont on jouisse ; que ce n’est qu’une perpétuelle succession de vues, de désirs, d’entreprises, et, par une suite nécessaire, qu’un perpétuel tourment. […] Bourdaloue disait ailleurs : « De là vient que, par une triste décadence, le terme d’homme dévot, de femme dévote, qui par sa propre signification exprime ce qu’il y a de plus respectable dans le christianisme, porte présentement avec soi comme une tache qui eu obscurcit tout l’éclat et le ternit. » 1.
Le distique suivant, qui se trouve au-dessus de la porte du tribunal criminel de Paris, n’est pas moins remarquable : Hic pœnæ scelerum ultrices posuere tribunal, Sontibus unde tremor, civibus unde salus. […] Lorsque la plaisanterie ne se porte que sur un léger ridicule, comme ici, et que l’objet est indifférent, on la pardonne, et on peut en rire. […] Par conséquent, c’est l’assemblage de plusieurs énigmes, dont l’une porte sur le mot total, et les autres sur les parties de ce mot, c’est-à-dire sur les syllabes ou les lettres diversement arrangées.
La première en date porte la signature de J. du Sin (par J. […] De plus, sur lequel des deux points porte la faute ? […] L’éloge (ἐγκώμιον) porte sur les actes. […] Ce qui nous porte à la haine, ce sont la colère, la vexation et la médisance. […] On voit clairement aussi à qui l’on porte envie : nous l’avons expliqué du même coup ; c’est-à-dire que l’on porte envie à ceux que rapprochent de nous le temps, le lieu, l’âge, le genre de renommée.
Il met en jeu les passions humaines ; il représente le vice aux prises avec la vertu ; celle-ci sort triomphante de la lutte ; mais au fond de notre cœur, l’impression du mal reste plus vive que celle du bien, et c’est une semence qui porte de tristes fruits. […] La première condition est que l’amour soit tragique, qu’il porte les personnages à de grands crimes ou à d’héroïques vertus, comme dans Phèdre, dans Andromaque, dans Zaïre. […] Cependant la comédie ne doit point s’ériger directement en école de morale ; son effet est indirect : en montrant ses personnages ridicules, elle nous porte à éviter les défauts qui les rendent tels. […] C’est toujours au troisième et quatrième acte que Molière porte ses grands coups.
L’air, embaumé par les fleurs, porte à son jeune cerveau L’encens de leurs parfums. […] Tout son corps délicat, doué d’un tact fin et léger, sent délicieusement la mollesse des langes qui l’entourent, de la plume qui le porte, qui le réchauffe ; et les caresses d’une tendre mère font éprouver à tout son être la plus pure des voluptés. […] La suite de cette éloquente oraison funèbre se distingue par des beautés d’un ordre aussi élevé, et nous apprend qu’en général le choix des expressions, la tournure des phrases, la coupe des périodes, en flattant agréablement l’oreille, porte dans les ouvrages de ce genre ; un air de grandeur et de majesté dont les pensées seules ne pourraient, jamais les revêtir. […] Les Épîtres de Boileau sont datées des conquêtes de Louis XIV ; Racine porte sur la scène les faiblesses et l’élégance de la cour ; Molière doit à la puissance du trône la liberté de son génie ; La Fontaine lui-même s’aperçoit des grandes actions du jeune roi et devient flatteur.