Andromaque, au travers de mille cris de joie, Porte jusqu’aux autels le souvenir de Troie : Incapable toujours d’aimer et de haïr, Sans joie et sans murmure elle semble obéir. […] Sortons de ce palais, Ou bien résolvons-nous de n’en sortir jamais ; Nos Grecs pour un moment en défendent la porte : Tout le peuple assemblé nous poursuit à main-forte. […] Mais du haut de la porte enfin nous l’avons vue Un poignard à la main sur Pyrrhus se courber, Lever les yeux au ciel, se frapper et tomber. […] Mais non, retirez-vous, laissez faire Hermione : L’ingrate mieux que vous saura me déchirer ; Et je lui porte enfin mon cœur à dévorer.
Baour-Lormian adresse une hymne au soleil et lui rend hommage de ce qu’il vient après l’orage rendre la sérénité à la nature : Quand la tempête éclate et rugit dans les airs, Quand les vents font rouler, au milieu des éclairs, Le char retentissant qui porte le tonnerre, Tu parais, tu souris et consoles la terre. […] Si le long de vos bords Louis porte ses pas, Tâchez de l’adoucir ; fléchissez son courage ; Il aime ses sujets, il est juste, il est sage ; Du titre de clément rendez-le ambitieux : C’est par là que les rois sont semblables aux dieux. […] Ménalque descend son escalier, ouvre la porte pour sortir ; il la referme ; il s’aperçoit qu’il est en bonnet de nuit ; et venant à mieux s’examiner il se trouve rasé à moitié ; il voit que son épée est mise du côté droit, que ses bas sont rabattus sur ses talons, et que sa chemise est par-dessus ses chausses. S’il marche dans les places, il se sent tout un coup rudement frappé à l’estomac un au visage, il ne soupçonne point ce que ce peut être, jusqu’à ce qu’ouvrant les yeux et se réveillant, il se trouve devant un limon de charrette, ou derrière un long ais de menuiserie, que porte un ouvrier sur ses épaules.
Doutez-vous que l’Euxin ne me porte en deux jours Aux lieux où le Danube y vient finir son cours ; Que du Scythe avec moi l’alliance jurée De l’Europe en ces lieux ne me livre l’entrée ? […] Molière, sentant bien que l’abus de la religion poussé à l’excès où le porte son lâche et misérable Imposteur est moins du ressort de la comédie que de celui de la justice, emploie un art admirable à faire disparaître la noirceur du caractère de son héros, et à ne le montrer que du côté le plus risible : l’indignation qu’il excite n’étouffe jamais le comique. […] comme77 est-ce qu’on s’y porte ? […] Il se porte à merveille : Gros et gras, le teint frais et la bouche vermeille. […] Le corps se porte mieux lorsque l’esprit se trouve Dans un parfait repos.
Il faut être bien sûr de ses raisons et de la manière dont on les fera valoir, pour s’exprimer avec cette confiance devant un peuple d’avance persuadé qu’il n’y avait plus rien à espérer, et qui croyait voir déjà Philippe aux portes d’Athènes. […] Tout le morceau est plein de cette force de raisonnement qui, ne s’appuyant que sur des faits, porte nécessairement la conviction. […] Des quatre discours que Cicéron prononça dans cette circonstance, la plus importante et la plus glorieuse de sa vie, deux surtout sont d’autant plus admirables, que tout nous porte à croire qu’ils furent improvisés ; et quoique l’auteur les ait sans doute retouchés, lorsqu’il les publia dans la suite, le grand effet qu’ils produisirent alors est une preuve du mérite réel qu’ils avaient. […] Des citoyens distingués par leur naissance ont conspiré l’incendie de Rome ; ils appellent à leur secours les Gaulois, ennemis déclarés du nom romain ; le chef des conjurés s’avance à la tête d’une armée, il est à nos portes… Et vous balancez encore ! […] Mais nous sommes pressés de toutes parts : Catilina et son armée assiègent nos portes ; d’autres ennemis sont dans l’enceinte de nos murs ; nos mesures, nos délibérations, tout est divulgué d’avance.
Qu’il bénisse son nom, l’oiseau vif et joyeux Qui, dès le point du jour, chante aux portes des cieux ! […] Il expire : cette nouvelle, publiée à la porte du palais devant laquelle le conquérant fit proclamer tant de funérailles, n’arrête ni n’étonne le passant : qu’avaient à pleurer les citoyens ? […] Sans doute avec effroi Il porte à tout moment les yeux autour de soi ; Il n’y voit qu’un désert ; tout fuit, tout se retire. […] Entrez, toutes les portes vous sont ouvertes : mon antichambre n’est pas faite pour s’y ennuyer en m’attendant ; passez jusqu’à moi sans me faire avertir. […] Cet esclave absolu, qui parle en souverain, Ment lorsqu’il se dit libre, et porte un joug d’airain.
Un jour, assiégé dans une maison où une troupe nombreuse voulait mettre le feu, il en fit ouvrir la porte, se présenta, parla et apaisa tout. […] A l’embrasement des chantiers de la porte Saint-Bernard1, il fallait, pour prévenir un embrasement général, traverser un espace de chemin occupé par les flammes. […] Cette porte était située sur le quai de la Tournelle, un peu au-dessous du pont désigné par ce nom.
C’est la lettre missive ; c’est le genre de composition dont l’étude porte ses fruits pendant toute la vie, et à ce point de vue, c’est le plus important pour le plus grand nombre des hommes. […] Mais si c’est un supérieur qui répond, il le fera suivant le degré d’amitié qu’il porte à la personne obligée. […] L’écrivain n’a pas osé dire que je vous dirais ; non-seulement parce que les convenances s’y opposaient, mais encore parce qu’il doute que son amitié se porte à cet excès, malgré sa mauvaise humeur.
Partout où me porte la tempête. […] Porta est l’ouverture de la muraille, la porte. […] Portes à deux battants. — Ostium (d’os), porte d’une chambre ou d’un appartement. […] Cic. — Limen, le seuil ou le linteau d’une porte. Il se prend pour la porte entière.
Je me porte à merveille. Adieu, mon amie ; porte-toi bien et aime-moi.
Saladin vainqueur parut sous les murs pour sommer les habitants de lui ouvrir les portes. […] Auffrédi devient plus riche qu’auparavant ; avec ses bénéfices immenses il fonda à la Rochelle l’hôpital qui porte son nom. […] Réponse ferme du roi parvenu à la porte de la salle. […] Par une porte du fond entrent des seigneurs garrottés. […] On porte la cause devant les juges de l’Aréopage.
On n’y mêlera pas, au moins en général, d’événements tragiques : on n’y verra point un berger qui s’étrangle à la porte de sa bergère ; parce que les bergers ne doivent point connaître les degrés des passions qui mènent à de tels emportements. […] On peut, sous le titre qu’elle porte, louer, blâmer, raconter, philosopher, disserter, enseigner. […] Un souffle à ces boules légères Porte l’éclat brillant des fleurs. […] Quelquefois elle porte le nom de discours, quelquefois celui d’épître, quand elle est adressée à quelqu’un. […] Du seuil des portes éternelles, etc.
Il ne dit point « Ma haire et ma discipline », au contraire, il passerait pour ce qu’il est, pour un hypocrite, et il veut passer pour ce qu’il n’est pas, pour un homme de vol ; il est vrai qu’il fait en sorte que l’on croie, sans qu’il le dise, qu’il porte une haire et qu’il se donne la discipline. […] L’ouvrage étonne mais c’est l’empreinte divine dont il porte les traits qui doit nous frapper. […] Il convient dans les morceaux descriptifs, tels que la description des environs de Tyr par Fénelon : J’admirais l’heureuse situation de la ville de Tyr qui est au milieu de la mer, dans une île : la côte voisine est délicieuse par sa fertilité, par les fruits qu’elle porte, par le nombre de villes et de villages qui se louchent presque, enfin par la douceur de son climat ; car les montagnes mettent cette côte à l’abri des vents brûlants du midi. […] On voit connue une forêt de mâts de navires, et ces navires sont si nombreux, qu’à peine peut-on découvrir la mer qui les porte. […] Il est ordinaire d’y rencontrer fréquemment des traits pareils à ceux-ci Écoutez, maison de Jacob, et vous tous qui êtes restés de la maison d’Israël ; vous que je porte dans mon sein, que je renferme dans mes entrailles ; je vous porterai moi-même encore jusqu’à la vieillesse, je vous porterai jusqu’à l’âge le plus avancé.