Le Panégyrique en général est un discours à la louange d’une personne illustre, dont on préconise les rares vertus, ou les glandes actions. […] Nous osons dire cependant que nous l’avions prévenue : votre personne était déjà sacrée par le respect et par l’amour. […] On sent que ces éloges doivent varier suivant le rang, les titres, les dignités, les ouvrages de la personne qui en est l’objet. […] L’homme d’État est obligé, peut-être plus que personne, de savoir bien sa langue et de l’écrire correctement, de connaître la valeur des mots, et l’art de les bien placer. Dans quelques gouvernements, les affaires importantes se décident à la pluralité des suffrages, ou du moins, d’après l’opinion et l’avis d’un certain nombre de personnes.
Dans la suite, on s’est plu faire un ornement de ce qui avait été une nécessité, comme les vêtements, destinés primitivement à nous protéger contre le froid, ont été employés plus tard à parer notre personne et à lui donner de la dignité. […] On distingue la syllepse du genre, du nombre et de la personne. […] Il entra dans Athènes sur un cheval superbe qu’on nommait Bucéphale, que personne n’avait pu dompter jusqu’à lui, et qui avait coûté treize talents. […] Auguste, reprochant à Cinna son ingratitude, se sert avec beaucoup d’avantage de ce moyen oratoire : Ma faveur fait ta gloire, et ton pouvoir en vient ; Elle seule l’élève, et seule te soutient ; C’est elle qu’on adore, et non pas ta personne ; Tu n’as crédit ni rang qu’autant qu’elle t’en donne : Et, pour te faire choir, je n’aurais aujourd’hui Qu’à retirer la main qui seule est ton appui. […] Apostrophe L’Apostrophe a lieu lorsque l’orateur, interrompant tout à coup son discours, adresse la parole à Dieu lui-lui-même, à quelque personne présente, absente, vivante ou morte, ou à quelque objet animé ou inanimée.
Nous avons des exordes pour toutes les circonstances, exordes par insinuation, exordes ex abrupto, exordes tirés du discours de l’adversaire, de la nature de la cause, du caractère de l’auditoire, de la condition des personnes intéressées à la cause. […] Ils nous disent que le discours a pour objet soit une question indéfinie, sans désignation des temps ni des personnes, soit une question déterminée par la considération des temps et des personnes. […] Car, la nature des faits et le caractère des personnes variant à l’infini, le dénombrement des causes serait lui-même infini, et on aurait autant de genres que d’individus différents. […] Avant qu’estre appelé à cette grande charge que Dieu vous a donnée, et depuis, vous avez autant cherché la fortune de la guerre que roy qui jamais aist esté en France, sans avoir espargné votre personne, non plus que le moindre gentil homme : doncques ne doy-je craindre, puisque j’ay à parler devant un roy roldat. » Je doute que l’art des maîtres les plus consommés trouve un exorde plus habile et plus approprié à la circonstance. […] D’entrer dans l’énumération de tous les genres de causes, de multiplier les exemples, de donner des modèles d’exordes pour tous les procès, pour toutes les personnes, pour toutes les situations, c’est l’affaire des théoriciens intrépides, qui, non contents d’armer l’orateur de pied en cap, veulent le suivre sur le terrain.
D’autre part, quelques personnes ont paru n’en avoir pas bien compris le dessein, et lui ont adressé des reproches plus ou moins fondés. […] Mais entendons-nous bien, et que personne ne s’y trompe.
Et quand ils sont dans la disgrâce, et qu’on les envoie à leurs maisons des champs5, où ils ne manquent ni de biens, ni de domestiques pour les assister dans leurs besoins, ils ne laissent pas6 d’être misérables et abandonnés, parce que personne ne les empêche de songer à eux. […] Je vois d’autres personnes auprès de moi, d’une semblable nature : je leur demande s’ils sont mieux instruits que moi ; ils me disent que non, et sur cela, ces misérables égarés5, ayant regardé autour d’eux et ayant vu quelques objets plaisants6, s’y sont donnés, et s’y sont attachés.
— Valère, si mon vœu doit prévaloir, ni moi, Ni personne jamais ne se nommera roi. […] La révolution n’appartient à personne ; Je ferai, quant à moi, ce que le peuple ordonne. […] Personne n’a peint avec plus de charme la vertu de Lucrèce, et, pour mieux faire son tableau, il a représenté en elle la sévère honnêteté de la matrone romaine.
Faute d’une préparation suffisante, le nombre est singulièrement restreint des personnes qui aiment à lire tout haut et qui font plaisir en lisant. […] Un peu de suite et de persévérance dans cet exercice quotidien suffit pour reformer des habitudes si ridicules que personne n’oserait les défendre, bien que personne n’ose les attaquer. […] Chez eux, ce n’étaient pas seulement les personnes d’une naissance distinguée, c’était le peuple entier qui était tempérant, désintéressé, plein de mépris pour la vie, uniquement sensible à l’honneur et à la sagesse. […] Il demande si l’empereur a jamais été marié ; mais personne ne lui apprendra que Ninus a eu deux femmes. […] On l’a regardé comme un homme incapable de céder à l’ennemi, de plier sous le nombre ou sous les obstacles ; comme une âme du premier ordre, pleine de ressources et de lumières, qui voyait encore où personne ne voyait plus.
J’entris11 ainsi en la grand salle, et leur oustay12 mon chappeau ; et ne feuz cogneu13 de personne de prime14 abordée, ains15 pensoient ilz que je feusse quelque gentilhomme que monsier le mareschal eust envoyé dans la ville pour commander l’assault16, à cause de ma foiblesse…… et en entrant, mon chappeau à la main je me souzriois17 vers l’ung et vers l’autre, que18 tous s’esmerveilloient de me veoir. […] Or n’avions-nous autres herbes au long des murailles de la ville ; car tout estoit mangé, et encores n’en pouvions avoir sans sortir à l’escaramouche6 ; et alors tous les enfans et femmes de la ville sortoient au long des murailles ; mais je vis que j’y perdois force gens, et ne volsis7 plus laisser sortir personne…… En cest estat nous traisnasmes jusques au huictiesme d’avril8, que nous eusmes perdu toute esperance.
O la lâche personne ! […] Elles n’étoient l’une et l’autre qu’un chant de plusieurs personnes qui formoient un chœur. […] Or, comme l’observe Aristote, ces circonstances sont, 1°. celles des personnes qui agissent ou contre lesquelles on agit 2°. celles des rapports plus ou moins intéressans que ces personnes ont entr’elles. […] Les circonstances qui accompagnent une action, sont celles des personnes qui agissent ou contre lesquelles on agit. […] Il n’est personne qui n’admire dans Phèdre le beau récit de la mort d’Hippolite : c’est un chef-d’œuvre de poësie et de peinture.
Tout le monde n’est pas roi ou ministre pour avoir besoin des enseignements de l’histoire ; mais il n’est personne qui ne prenne intérêt au jeu des passions, aux portraits de ces grands caractères qui dominent des peuples entiers, à ces alternatives de gloire et d’abaissement que, de près, on nomme la fortune, mais qui, vues de loin et d’ensemble, deviennent la révélation des terribles et mystérieuses lois de l’humanité1. […] Léonidas eut le tort d’occuper de sa personne un poste imprenable, et de s’amuser à tuer des Persans, tandis qu’il abandonnait à un lâche la garde d’un autre défilé moins difficile, qui vient déboucher à deux lieues en arrière des Thermopyles.
Son menton nourrissait une barbe touffue ; Toute sa personne velue Représentait un ours, mais un ours mal léché1. […] Oui, nous faisons tous nos châteaux en Espagne ; mais personne ne les fait mieux que La Fontaine. […] Ces vers rappellent le quatrain que Maucroix, l’ami de La Fontaine, fit à l’âge de quatre-vingts ans : Chaque jour est un bien que du ciel je reçoi, Je jouis aujourd’hui de celui qu’il me donne ; Il n’appartient pas plus aux jeunes gens qu’à moi, Et celui de demain n’appartient à personne. […] Ce n’est pas pour ses enfants qu’il bâtit ; car il n’en a point, ni pour ses héritiers, personnes viles, et qui se sont brouillées avec lui : c’est pour lui seul, et il mourra demain. » Nous lisons dans M. […] Il parle de lui-même à la troisième personne, sans doute par respect pour ses lumières.
« Oui, vous vous en prenez à moi, qui me flatte de connaître vos affaires aussi bien que personne, et de savoir en parler ; à moi qui suis l’ami de l’état, et au-dessus des petites considérations d’un vil intérêt. […] « Quand les succès élèvent nos sentiments, nous pouvons, sans injustice, nous élever au-dessus des autres, puisque celui que le malheur accable ne trouve personne qui partage ses disgrâces On nous dédaigne dans l’adversité ; que l’on nous pardonne donc la fierté de notre âme dans la prospérité. — Ces hommes pleins d’un noble orgueil, et tous ceux, en général, qui ont brillé par des qualités supérieures, se sont vus en butte, pendant qu’ils vivaient, à l’injustice, et souvent aux persécutions de leurs contemporains. […] » Jaloux de cette gloire, et distingué entre tous dans ma vie privée, voyez si je le cède à personne dans l’administration des affaires publiques.