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24. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXVI. des figures. — figures par mutation et inversion  » pp. 370-387

Tous peuvent penser et dire que tout est vanité dans ce monde, mais si cette triste vérité apparaît à un puissant roi, homme de génie ; si au milieu des grandeurs, des plaisirs, des études, chaque découverte, chaque succès, chaque volupté nouvelle la lui confirme, ce n’est plus une idée qu’il formulera, c’est un cri presque involontaire qui lui échappera : « O vanité des vanités ! […] Fontanier propose une nouvelle espèce de parenthèse qu’il appelle incidence, et dans laquelle il range toutes ces propositions elliptiques ou explicites que l’on jette à chaque instant dans la phrase pour en affecter l’assertion, par ma foi, je l’avoue, puisqu’il faut le dire, croyez-m’en, le dirai-je, etc. […] Mais alors, autant proposer une nouvelle figure qu’on appellera jurement, et qui comprendra les morbleu, les ventre-saint-gris, les pecaire, les cadedis, les Jarnignay, et bien d’autres choses.

25. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »

12° Pensées neuves Les pensées neuves sont des pensées connues, présentées sous une forme nouvelle pour les rajeunir. […] Certes l’idée de donner des coups de bâton à un coupable n’est pas nouvelle. […] Ces paroles héroïques lui valurent une nouvelle victoire.

26. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre V. » pp. 82-88

Hugo, dans un manifeste célèbre (Préface de Cromwell), a dit en parlant du grotesque : « Voilà un principe étranger à l’antiquité, un type nouveau introduit dans la poésie  et, comme une condition de plus dans l’être modifie l’être tout entier, voilà une forme nouvelle qui se développe dans l’art. […] L’abbé d’Aubignac propose de traduire ή μιχρòν έξαλλάττειν par « ou de changer un peu ce temps » (du jour à la nuit ou de la nuit au jour), et il tient fort à sa nouvelle explication (Pratique du Théâtre, 1669, p. 111)  un peu plus haut, il discute sérieusement s’il ne serait pas question dans Aristote d’un jour polaire.

27. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

Pour répondre à l’honneur que m’ont fait et mes juges et mes critiques, je crois devoir faire précéder cette édition nouvelle de quelques lignes d’explication. […] Mais si les matières qu’il traite ne sont pas nouvelles, la disposition en est nouvelle.

28. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-12

Monsieur le Vicaire général, Je suis heureux de pouvoir vous adresser mes félicitations les plus sincères relativement à la nouvelle édition de votre Cours de littérature. […] Monsieur le Vicaire général, J’ai pris connaissance, sur l’invitation de Mgr l’Évêque de Rodez, de la nouvelle édition de votre Cours complet de littérature.

29. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71

La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse ; mais cette science fragile se perd avec les besoins qu’ils en ont : comme ils la reçoivent sans étude, ils n’ont pas le bonheur de la conserver ; et toutes les fois qu’elle leur est donnée, elle leur est nouvelle, puisque la nature n’ayant pour objet que de maintenir les animaux dans un ordre de perfection bornée, elle leur inspire cette science nécessaire, toujours égale, de peur qu’ils ne tombent dans le dépérissement, et ne permet pas qu’ils y ajoutent, de peur qu’ils ne passent les limites qu’elle leur a prescrites3. […] Régnez donc, incomparable princesse, d’une manière toute nouvelle ; que votre génie vous assujettisse tout ce qui n’est pas soumis à vos armes ; régnez par le droit de la naissance durant une longue suite d’années, sur tant de triomphantes provinces ; mais régnez toujours par la force de votre mérite sur toute l’étendue de la terre. […] Cousin : Étude sur les Pensées de Pascal, nouvelle édition.)

30. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

Madame de Lambert commence et donne le ton à l’époque nouvelle. […] Le Régent trompa, détourna quelque temps cette disposition nouvelle. […] Il était le précurseur d’une époque nouvelle : il commençait une double révolution, sociale et littéraire.   […] C’était là qu’elle semblait déployer à mes yeux une magnificence toujours nouvelle. […] L’année 1789 montra le talent de Rivarol sous une forme nouvelle, celle d’écrivain politique.

31. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

La dame vous a écrit cette triste nouvelle, et vous a dépeint tout son malheur. […] Une nouvelle n’est point une narration. […] Le vieux fleuve s’en empare et les pousse à son embouchure pour y former une nouvelle branche. […] A cette terrible nouvelle, les chefs grecs tiennent conseil, et décident qu’un petit nombre d’hommes se sacrifiera pour le salut de tous. […] Un seul guerrier s’échappa pour porter la nouvelle à Sparte, mais il fut lapidé en punition de sa fuite.

32. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

Nous citerons pour exemple une page de La Bruyère, prise dans son chapitre : De la mode : Iphis voit à l’église un soulier d’une nouvelle mode ; il regarde le sien et rougit : il ne se croit plus babillé ; il était venu à la messe pour se montrer, et il se cache : le voilà retenu par le pied tout le teste du jour. […] Tel paraît à nos yeux le plumage du paon, lorsqu’il se promène paisible et seul dans un beau jour de printemps ; mais si sa femelle vient tout à coup à paraître, si les feux, de l’amour, se joignant aux secrètes influences de la saison, le tirent de son repos, lui inspirent une nouvelle ardeur et de nouveaux désirs, alors toutes ses beautés se multiplient, ses yeux s’animent et prennent de l’expression, son aigrette s’agite sur sa tête et annonce l’émotion intérieure ; les longues plumes de sa queue déploient en se relevant leurs richesses éblouissants ; sa tête et son cou, se renversant noblement en arrière, se dessinent avec grâce sur ce fond radieux, où la lumière du soleil se joue en mille manières, se perd et se reproduit sans cesse, et semble prendre un nouvel éclat plus doux et plus moelleux, de nouvelles couleurs plus variées et plus harmonieuses ; chaque mouvement de l’oiseau produit des milliers de nuances nouvelles, des gerbes de reflets ondoyants et fugitifs, sans cesse remplacés par d’autres reflets et d’autres nuances toujours diverses et toujours admirables. […] C’est à détruire cette haute réputation qu’une nouvelle école, connue sous le nom de Romantique, travaille avec plus d’ardeur que de succès. […] La nouvelle école, faussa, tortura notre belle prose et notre poésie, et en fit un indigne jargon ; ces téméraires écrivains rivalisèrent de zèle et nous donnèrent une nouvelle langue, une langue bâtarde aux dépens de la noble langue française.

33. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

La femme de Polémarque avait des pendants qu’elle possédait déjà quand elle entra, nouvelle mariée, dans notre maison : Mélobios les lui arracha des oreilles. […] Antiochus, qui s’est élevé contre la nouvelle Académie, lui donne les préceptes de l’ancienne ; Zénon et Phédrus l’initient à la doctrine d’Epicure. […] Il célèbre pompeusement la magnanimité de César vainqueur, se vante d’être son ami, et reçoit avec des transports de joie la nouvelle de sa mort.

34. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

a la malibran 3 fragments Sans doute il est trop tard pour parler encor d’elle ; Depuis qu’elle n’est plus, quinze jours sont passés, Et dans ce pays-ci quinze jours, je le sais, Font d’une mort récente une vieille nouvelle. […] Recevant d’âge en âge une nouvelle vie, Ainsi s’en vont à Dieu les gloires d’autrefois ; Ainsi le vaste écho de la voix du génie Devient du genre humain l’universelle voix… Et de toi, morte hier, de toi, pauvre Marie, Au fond d’une chapelle il nous reste une croix !

35. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Notes. Pour l’intelligence des exemples cités dans ce troisième volume. — L — article »

Lavinium, ancienne ville d’Italie, ainsi nommée par Enée, son fondateur, du nom de Lavinie, sa nouvelle épouse.

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