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33. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Il y a une raillerie très amère contre ceux qui s’intitulent amis, mais qui ne méritent pas ce nom. […] Les pensées, les épigrammes et les madrigaux, prennent chez nous le nom d’inscription, quand ils sont en effet inscrits quelque part. […] Mon nom bouleversé, dangereux voisinage, Au Gascon imprudent peut causer le naufrage. […] On donne encore le nom de vaudeville à un divertissement en chanson qui termine souvent les petites pièces de théâtre, et de là le nom de vaudeville s’est étendu aux pièces entières. Il y a encore quelques chansons particulières qu’on désigne sous des noms différents.

34. (1854) Éléments de rhétorique française

Cette figure prend le nom d’allusion. […] On donne à cette figure le nom de réticence. […] Cette figure prend le nom de métonymie, d’un mot grec qui signifie changement de nom. […] 10° Quelquefois, au contraire, au lieu d’employer le nom propre d’un objet particulier, on se sert du nom de la classe à laquelle il appartient. […] Quand la finesse s’applique au sentiment, elle prend le nom de délicatesse.

35. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369

Elle appellera périssologie, battologie, tautologie, les adjonctions de mots qui n’ajoutent rien à l’idée, et réservera le nom de pléonasme à celles qui lui donnent de l’énergie ou de l’élégance. […] Ces dernières se renferment sous le nom général d’ellipse. […] Enfin, on peut rattacher au pléonasme et à l’ellipse deux figures, la conjonction et la disjonction, que je mentionne, comme j’en ai cité plusieurs autres, moins pour leur valeur réelle, que pour ne pas laisser ignorer aux jeunes gens des formes et des noms qu’ils pourraient rencontrer. […] … Voltaire a mieux compris le tour latin, et, malgré l’inconcevable distraction qui lui a fait prendre, comme au singe de la Fontaine, le nom d’un port pour un nom d’homme, je préfère sa forme, Phénisse veille et pleure ! […] Si l’on y tient cependant, on peut leur donner à toutes un seul nom, celui d’imiation, par exemple, et y joindre les constructions hors de l’usage commun, mais empruntées pourtant à une époque ou à un écrivain de la langue elle-même, comme en frauçais le Marotisme.

36. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

La voix me manquerait plutôt que les noms. […] Il était votre hôte, et vous lui aviez donné ce nom lorsque vous logiez chez lui. […] Quelqu’un avait-il alors permis de prononcer le nom de Cléomène. […] Au nom des dieux immortels ! […] pourrions-nous laisser impuni l’outrage fait à notre nom ?

37. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Vous avés le nom et la renommée de souverainne gentillèce et noblèce. […] Ce nom ne fait aucun scrupule à prendre, et l’usage aujourd’hui semble en autoriser le vol. […] — Sire, il n’y a pas moyen de lui donner un autre nom. […] Mais il fut prié d’arrêter un moment, jusqu’à ce qu’on eût parcouru le nom des coupables qu’on avait ordre d’arrêter. […] s’écria-t-il, je crois que c’est là Jeannot. » A ce nom le marquis lève les yeux ; la voiture s’arrête : « C’est Jeannot lui-même, c’est.

38. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Je conçois que, si la femme aimée vous rend parfaitement heureux, vous puissiez dire que son nom est celui de votre bonheur ; mais ce que je ne conçois pas, c’est que votre cœur écrive avant vous le chiffre de ce nom, et que vous prétendiez conserver à ce chiffre ou à ce nom une chaste ombre de femme. […] Je conçois que cette femme, nom de bonheur et lit d’ombrage, puisse encore être l’abri sous lequel végète le poëte, ou, puisque vous le préférez, l’arbre du poëte ; mais je ne conçois pas que jamais la séve puisse monter de l’abri pour couler en l’arbre, je ne conçois pas que les feuilles vertes qui refleurissent aux rameaux tombent, et tombent sur l’abri. […] L’allégorisme, au contraire, ne présente qu’un objet, sous un nom emprunté. […] Il en est qui appelent mythologisme les allégories tirées de la fable païenne ; mais donne-t-on un nom spécial à celles que fournissent l’Écriture sainte, l’histoire naturelle, les sciences, la société, etc. ? […] Quand l’allégorie peut se peindre, elle prend souvent le nom d’emblème.

39. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193

Dès lors, en bien peu de temps, quelle succession de chefs-d’œvre, consacrée par les noms d’Horace, de Cinna, de Polyeucte, de Pompée, de Rodogune ! […] Don Diègue est offensé par Gomès, comte de Gormas : il confie à son fils, don Rodrigue, que ses exploits feront plus tard honorer du nom de Cid (chef), le soin de sa vengeance. […] Oui : tout autre que moi Au seul bruit de ton nom pourrait trembler d’effroi. […] Dis-moi, si tu le peux, dis le nom de ta femme2. […] Ajoute, ajoute encore avec effronterie Le nom de ton beau-père et de sa seigneurie ; Invente à m’éblouir quelques nouveaux détours.

40. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre VII. Septième espèce de mots.  » pp. 41-42

. — La Préposition est un mot qui sert à joindre le nom ou pronom suivant au mot qui la précède ; par exemple, quand je dis : le fruit de l’arbre, de marque le rapport qu’il y a entre fruit et arbre ; quand je dis : utile à l’homme, à fait rapporter le nom homme à l’adjectif utile ; quand je dis : j’ai reçu de mon père ; de sert à joindre le nom père au verbe reçu, etc. ; de, à, sont des prépositions ; le mot qui suit s’appelle le régime de la préposition. Cette espèce de mots s’appelle préposition, parce qu’elle se met ordinairement devant le nom qu’elle régit.

41. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »

Profitons de cette division pour classer les autres genres de compositions que l’on comprend sous le nom de narration. […] Quand les deux sortes sont réunies, la description prend le nom de portrait sans autre explication. […] Au lieu du nom de Grand un nom cent fois plus doux, c’est le bonhomme, c’est-à-dire l’aimable, l’ingénieux, le naïf, le vrai, etc., etc. […] Elevée à son plus haut degré de perfection, elle prend le nom de tableau. […] Cette brillante description mérite le nom de tableau ; car on y reconnaît la touche d’un peintre habile.

42. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Connu sous le nom de Gloses de Reichenau, il date de 768, l’année même où Charlemagne montait sur le trône. […] Ce nom générique de langue romane ne rappelle, en effet, qu’une simple communauté d’origine, et n’exclut pas la diversité des influences locales. […] Voilà pourquoi la lettre s, employée comme désinence dans le substantif, marque le sujet de la phrase si le nom est singulier, le régime lorsqu’il est pluriel. […] Le nom des Francs représente déjà dans l’Orient toutes les nations de l’Occident. […] Entr’autres celui de savate, qui vient de l’espagnol zapato, et celui de tartuffe, (trufa), qui signifiait primitivement tromperie ; il nous a peut-être donné le nom propre de Tartuffe, immortalisé par Molière.

43. (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100

Dans les sujets dramatiques, l'exorde prend le nom d'exposition. […] L'antonomase emploie un nom commun pour un nom propre, ou un nom propre pour un nom commun : Un Mécène est un protecteur des lettres, etc. […] parce que le nom auquel endormi a rapport est clairement sous-entendu, que sa couronne signifie la couronne de lui. […] Son, sa, ses, leur, leurs, ne s'emploient ordinairement qu'avec un nom de personne, ou avec un nom de chose exprimé dans la même proposition que ces adjectifs. […] Si elle est prise dans la vie commune et peint nos travers, nos ridicules, elle prend le nom de comédie.

44. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

Si cependant le nom de pays était peu usité, ou s’il n’existait pas, il faudrait employer le nom de la nation. […] (La raison de cette différence de cas, c’est que, avec le nom de personne, il y a plutôt un rapport d’attribution, et avec le nom de chose, un rapport de tendance.) […] Si par hasard le nom de Palamède, fils de Bélus, est venu jusqu’à vos oreilles. […] Je vous en conjure au nom des dieux immortels. […] 3° Dans le sens de in, dans, avec les noms d’auteurs.

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