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48. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre premier. Beautés de détail. »

« Voyez aussi, dit Longin, voyez, mon cher Terentianus, la terre ouverte jusqu’à son centre, l’enfer prêt à paraître, et toute la machine du monde sur le point d’être détruite et renversée, pour montrer que dans ce combat le ciel, les enfers, les choses mortelles et immortelles, tout enfin combattait avec les dieux, et qu’il n’y avait rien dans la nature qui ne fût en danger ». […] Qu’est-ce que des Dieux qu’il faut armer de la sorte, en comparaison de celui qui n’a besoin que de se montrer pour ébranler la terre jusque dans ses fondements124 ; de celui qui, de son souffle seul, terrasse des armées innombrables ?

49. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Nous avons même jugé que ce serait une innovation piquante et utile, de donner dans ces exercices préliminaires un rapide aperçu de la Méthode, de montrer à l’élève les principaux points de la carrière qu’il va parcourir.

50. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

Quelques morceaux de lui attestent en outre qu’il était capable d’une haute inspiration héroïque : et, en se jouant dans une épopée hadine, il a montré que l’originalité de l’invention ne manquait nullement à son sage esprit, et que son imagination flexible pouvait prendre au besoin les tons les plus divers1 Satire IX1. […] Piron, qui s’est montré vraiment poëte dans la Métromanie, a rendu la même pensée en beaux vers, III, ix : L’Olympe voit en paix fumer le mont Etna ; Zoïle contre Homère en vain se déchaina. […] Son caractère, rigoureux jusqu’à la dureté, se montra surtout lorsqu’il assista au lit de mort Henriette, duchesse d’Orléans, dont il a composé une oraison funèbre.

51. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »

Quoique cette campagne ne se soit montrée à nous qu’un instant, il est certain que nous avons vu tout ce qu’elle renferme. […] Il serait facile de montrer tous les mérites littéraires de ce petit morceau : la suite, l’enchaînement des idées, la clarté, la simplicité et l’agrément du style, et la netteté des conséquences que l’on tire de là. […] Parmi les Latins, Cicéron, après avoir offert dans ses discours les plus beaux exemples de la véritable éloquence, a montré, dans son traité intitulé Orator, le vrai modèle de l’orateur.

52. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

Le président se leva, et sans proférer une parole, il lui montra d’un air affligé la coupe emblématique ; le docteur comprit, mais ne perdit pas courage. […] Montrez-nous deux petits tableaux touchants qui se trouvent dans le morceau. […] Un jour qu’on le suppliait d’accorder une capitulation à la ville, il montra ses étendards qui flottaient déjà sur les remparts, et refusa d’accorder des conditions à une ville prise d’assaut. […] Il leur annonce qu’il déchaînera contre eux et ceux à qui ils auront montré la route, les vents et les tempêtes, qu’il anéantira les flottes et les navigateurs, juste châtiment de leur témérité !) […] Girardin lui en fit les honneurs avec cordialité ; il lui montra la chambre à coucher, la porte de l’étable, et la colline où saint Michel apparut à l’humble bergère.

53. (1854) Éléments de rhétorique française

Ce petit nombre d’exemples suffit pour montrer qu’outre certaines espèces de mots essentielles, il existe chez tous les peuples une syntaxe générale qui est invariable. […] Ce même Gracchus dit ailleurs : « Un exemple va vous montrer à quels excès s’abandonne aujourd’hui la jeunesse. […] Celui-ci prend plaisir à montrer ses bras nus ; Celui-là fait semblant de compter ses écus. […] — Le valeureux comte de Fontaines, qu’on voyait porter dans sa chaise, et malgré ses infirmités, montrer qu’une âme guerrière est maîtresse du corps qu’elle anime. […] Les habitants d’Ancône avaient montré si peu d’intérêt pour cette maison, que les matelots anglais, ne la croyant point habitée, avaient ramené leurs pompes vers le port.

54. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Maintenon. (1635-1719.) » pp. 76-82

Le bon sens élevé qui caractérise cette lettre se montrait dans toutes les paroles de Mme de Maintenon. […] Ces bonnes dispositions échouèrent plus tard contre l’attachement que Mme de La Maisonfort montra pour Mme de Guyon, dont elle était la parente : elle fut éloignée de Saint-Cyr.

55. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VII. Vers, stances, classification des poèmes. »

il en observa les plus beaux traits dans plusieurs belles personnes, les rassembla, en forma un tout, et montra ainsi sur la toile cette perfection idéale qu’on désigne par le mot de belle nature 68. […] Nous les signalons seulement ici pour montrer qu’ils contribuent, avec les inversions, les épithètes nombreuses et autres figures, à distinguer la poésie de la simple prose.

56. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Massillon 1643-1743 » pp. 133-138

Tous nos soins devraient donc se borner à la connaître, tous nos talents à la manifester, tout notre zèle à la défendre ; nous ne devrions donc chercher dans les hommes que la vérité, et ne souffrir qu’ils voulussent nous plaire que par elle ; en un mot, il semble qu’il devrait suffire qu’elle se montrât à nous pour se faire aimer, et qu’elle nous montrât à nous-mêmes, pour nous apprendre à nous connaître1.

57. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

Bien loin de les contredire et de les interrompre, on doit au contraire entrer dans leur esprit et dans leur goût, montrer qu’on les entend, louer ce qu’ils disent autant qu’il mérite d’être loué, et faire voir que c’est plutôt par choix qu’on les loue que par complaisance. […] Il ne faut jamais rien dire avec un air d’autorité, ni montrer aucune supériorité d’esprit.

58. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

Par un art aussi simple qu’ingénieux, vous nous montrez comment toute la Bible, déployant le pathétique du sensible, et faisant briller à nos yeux la splendeur du vrai, est un élan poétique du cœur tout ensemble et de la raison ; bien mieux, vous nous montrez comment tous les genres de poésie trouvent leurs modèles dans les Livres saints : l’Ode, dans les chants de Moïse et de Débora ; l’Épithalame, dans le Cantique des cantiques et dans le Psaume Eructavit cor meum verbum bonum ; l’Élégie, dans les plaintes sublimes de Job et dans les Lamentations de Jérémie ; le Poème didactique, dans les Proverbes et dans l’Ecclésiaste ; la Pastorale, dans Ruth et dans Tobie, etc.

59. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Régnier, élève de Marot et de Rabelais, est justement redouté des lecteurs pudiques, il se complaît à montrer. […] Assurément le cynisme n’est pas le fond de ses œuvres ; au lieu du poète licencieux, elles nous montrent, presque constamment, le poète sérieux, le lettré. […] Faut-il d’un sot parfait montrer l’original ? […] Mais, avant de nous montrer ce père qui met plaisamment en défaut l’orgueil de son fils, Destouches avait su aussi nous le montrer sous des traits plus graves et plus sérieux. […] De grâce, à vous montrer ne soyez pas si prompt : Vous les exposeriez à vous faire un affront.

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