Le canon tirait contre la maison ; mais, les pierres étant fort molles, il ne faisait que des trous et ne renversait rien. Le kan des Tartares et le bacha, qui voulaient prendre le roi en vie, honteux de perdre du monde et d’occuper une armée entière contre soixante personnes, jugèrent à propos de mettre le feu à la maison pour obliger le roi à se rendre. Ils firent lancer sur le toit, contre les portes et contre les fenêtres, des flèches entortillées de mèches allumées : la maison fut en flammes en un moment ; le toit tout embrasé était près de fondre sur les Suédois. […] L’embrasement redoubla avec plus de rage : l’appartement du roi était consumé ; la grande salle où les Suédois se tenaient était remplie d’une fumée affreuse mêlée de tourbillons de feu qui entraient par les portes des appartements voisins ; la moitié du toit était abîmée dans la maison même ; l’autre tombait en dehors en éclatant dans les flammes. […] « Voilà un étrange homme, dit le roi, qui s’imagine qu’il n’est pas plus beau d’être brûlé que d’être prisonnier. » Un autre garde, nommé Rosen, s’avisa de dire que la maison de la chancellerie, qui n’était qu’à cinquante pas, avait un toit de pierres, et était à l’épreuve du feu, qu’il fallait faire une sortie, gagner cette maison et s’y défendre. « Voilà un vrai Suédois !
La mère de jocelyn revoit la maison natale 1 Hier, fatale idée ! elle conçut l’envie De revoir pas à pas la scène de sa vie, La maison, le jardin, et de tout parcourir, D’y revivre un moment, fallût-il en mourir ! […] rentrer tout seul dans sa maison déserte, Sans voir à votre approche une fenêtre ouverte, Sans qu’en apercevant son toit à l’horizon On dise : « Mon retour réjouit ma maison ; Une sœur, des amis, une femme, une mère, Comptent de loin les pas qui me restent à faire ; Et dans quelques moments, émus de mon retour, Ces murs s’animeront pour m’abriter d’amour ! […] Dans chaque village s’élève ta sainte maison, et le son de l’orgue et les chants des chœurs résonnent pour toute oreille. […] Je lis ailleurs dans M. de Lamartine : « Voilà le toit que ma mère appelait avec tant d’amour sa Jérusalem, sa maison de paix !
Toutefois ajoutons qu’elle était née pour gouverner une maison d’éducation plutôt qu’un État. […] Abaissez-vous, pliez-vous, appetissez-vous pour vous proportionner à ces enfants ; ne regardez ni avec dégoût ni avec dédain leurs misères, leurs maladies, leur éducation basse et grossière : Jésus-Christ, souveraine sagesse, éternelle raison de Dieu, a choisi pour compagnie et amis en ce monde, des pêcheurs grossiers, ingrats, incrédules, lâches, infidèles ; il a passé sa vie avec eux pour les instruire patiemment : il a fini sa vie sans les redresser entièrement… Les maisons qui ont commencé par des personnes ferventes, simples, mortes à elles-mêmes, ont bien de la peine à subsister longtemps ; on voit encore trop souvent que de grands instituts formés par des patriarches pleins d’un esprit prophétique et apostolique, avec le don des miracles, sont bientôt ébranlés par des tentations ; tout se relâche, tout s’affaiblit, tout se dissipe : la lumière se change en ténèbres ; le sel de la terre s’affadit et est foulé aux pieds : que sera-ce donc d’une communauté qui n’est soutenue d’aucune congrégation, qui est à la porte de la cour, dépendante des rois et des hommes du siècle qui seront auprès d’eux en faveur, qui aura de grands biens pour flatter les passions et pour exciter celles des gens du monde, et qui a été élevée d’abord jusqu’aux nues, sans avoir posé les fondements profonds de la pénitence, de l’humilité et de l’entier renoncement à soi-même ? […] Voilà le seul moyen que la maison de Saint-Louis soit la maison de Dieu. […] Vous vous croyez une personne importante, parce que vous êtes nourrie dans une maison où le roi va tous les jours ; et le lendemain de ma mort, ni le roi, ni tout ce que vous voyez qui vous caresse ne vous regardera pas. […] Madame de Maintenon l’avait placée dans la maison de Saint-Cyr, où elle lui rendit de grands services.
La maison d’un planteur américain fragment ……— Un chemin large et droit Conduit à la maison de forme britannique, Où le bois est cloué dans les angles de brique4, Où le toit invisible entre un double rempart S’enfonce, où le charbon fume de toute part, Où tout est clos et sain, où vient blanche et luisante S’unir à l’ordre froid la propreté décente5. Fermée à l’ennemi1, la maison s’ouvre au jour, Légère comme un kiosk, forte comme une tour. […] Sa femme et ses enfants sont debout, et l’écoutent ; Et des chasseurs de daims, que les Hurons redoutent, Défricheurs de forêts et tueurs de bison, Valets et laboureurs, composent la maison. […] L’Anglais-Américain, nomade et protestant, Pontife en sa maison, y porte, en l’habitant, Un seul livre ; et partout où, pour l’heure, il réside, De toute question sa papauté6 décide ; Sa famille est croyante, et, sans autels, il sert, Prêtre et père à la fois, son Dieu dans un désert. Celui qui règne ici d’une façon hautaine N’a point voulu parer sa maison puritaine ; Mais l’œil trouve un miroir sur les aciers brunis7.
La maison du moustoir O maison du Moustoir ! […] Aussi, sans me lasser, tous les jours, je revois Le haut des toits de chaume, et le bouquet de bois, Au vieux puits la servante allant emplir ses cruches3, Et le courtil en fleur où bourdonnent les ruches4, Et l’aire, et le lavoir, et la grange ; en un coin, Les pommes par monceaux, et les meules de foin ; Les grands bœufs étendus aux portes de la crèche, Et devant la maison un lit de paille fraîche. […] Un jour, comme on bâtissait une maison d’école dans son village, l’idée vint à Brizeux de comparer la blanche maison qui s’élevait à ces autres écoles qui durent depuis tant de siècles ; en souhaitant à celle-ci la longue existence de ses sœurs ainées, il donna ce conseil aux architectes.
Fragment de préface J’avais un de mes amis en Limousin qui habitait une forte méchante maison. […] Un jour, je lui en parlai : — Ma maison est prête, me dit-il en me menant sur la place, et il me montre d’un air joyeux ses pierres taillées, ses poutres équarries, ses planches sciées et rabotées ; — vous voyez, me disait-il, ma maison est prête, il ne reste plus qu’à la bâtir. […] C’est là un peu mon histoire ; seulement je n’ai jamais cru que ma maison fût faite parce que j’en avais amassé les pierres.
Mais je vis la maison de Guitaut toute en feu ; les flammes passaient par-dessus la maison de madame de Vauvineux. […] Nous étions dans la consternation ; le feu était si allumé qu’on n’osait en approcher, et l’on n’espérait la fin de cet embrasement qu’avec la fin de la maison de ce pauvre Guitaut. […] On appela bonheur ce qui restait de la maison, quoi qu’il y ait pour Guitaut pour plus de dix mille écus de perte. Vous m’allez demander comment le feu s’était mis à cette maison ; on n’en sait rien ; il n’y en avait point dans l’appartement où il a pris.
Exemples : maison, poison ; excepté les mots préséance, présupposer 1, où l’on conserve la prononciation de l’s. […] Exemples : j’ai lu de bons livres, et non pas des bons livres ; j’ai vu de belles maisons, et non pas des belles maisons. […] On dit : c’est moi, c’est toi, c’est lui, c’est nous, c’est vous qui ; mais il faut dire : ce sont eux, ce sont elles, ce sont vos ancêtres qui ont bâti cette maison.
Son nom de famille était d’Aubigné : mais si la maison où elle naquit en 1635 était d’une excellente noblesse, la pauvreté de ses parents était extrême. […] C’était une maison d’éducation pour les jeunes filles nobles sans fortune ; elle a subsisté jusqu’à la révolution. […] Théophile Lavallée, l’Histoire de la maison de Saint-Cyr, et sur ses œuvres, une série d’articles de M. […] Née d’une famille ancienne mais pauvre du Berry, et chanoinesse de Poussay en Lorraine, cette personne, d’un rare mérite, avait été attachée à la maison de Saint-Cyr par l’amitié de Mme de Maintenon, qui même un moment jeta les yeux sur elle pour la placer à la tête de l’établissement qu’elle avait fondé.
Ce fut l’événement décisif de sa vie ; car son entrée dans une maison princière lui permit d’assister de près au spectacle de la comédie humaine, où figuraient les originaux de la cour et de la ville. […] Ce palais, ces meubles, ces jardins, ces belles eaux vous enchantent, et vous font récrier d’une première vue sur une maison si délicieuse, et sur l’extrême bonheur du maître qui la possède : il n’est plus, il n’en a pas joui si agréablement, ni si tranquillement que vous ; il n’y a jamais eu un jour serein, ni une nuit tranquille ; il s’est noyé de dettes pour la porter à ce degré de beauté où elle vous ravit : ses créanciers l’en ont chassé ; il a tourné la tête, et il l’a regardée de loin une dernière fois ; et il est mort de saisissement. […] Le poëte Santeuil aimait beaucoup les serins, et en avait sa maison remplie : quelques traits de ce caractère pourraient bien s’appliquer à lui. […] si j’eusse étudié Au temps de ma jeunesse folle, Et à bonnes mœurs dédié, J’eusse maison et couche molle. […] Domestique signifie celui qui est attaché à une grande maison.
» De là cette troupe de quatre hommes, trois femmes et enfants, ayant recouvert7 un coche au Coudret8, maison du président de l’Estoille, ils prirent leur chemin au travers du bourg de Courances, où le chevalier d’Achon, qui avoit là cent chevaux légers9 les arresta prisonniers, et aussi tost les mit entre les mains d’un inquisiteur10 nommé Democares. […] J’estime que pour les 1200 escus, nous ferions bien les engins pour parler de ma maison du Crest1 à la vostre d’Aubonne. […] Si cet affaire estoit prise à cœur, je voudrois en vertu de bons passeports de la maison d’Autriche en aller moy mesme faire le present. […] Maison que d’Aubigné s’était bâtie à trois lieues de Genève.
Fragment de préface 2 J’avais un de mes amis en Limousin qui habitait une fort méchante maison. […] Un jour je lui en parlai : — Ma maison est prête, me dit-il, et me menant sur la place, il me montre d’un air joyeux ses pierres taillées, ses poutres équarries, ses planches sciées et rabotées ; vous voyez, me disait-il, ma maison est prête, il ne reste plus qu’à la bâtir. […] C’est là un peu mon histoire ; seulement je n’ai jamais cru que ma maison fût faite parce que j’en avais amassé les pierres.