1° Le Syllogisme Du grec Syllogismos, réunion de jugements. […] Cela est impossible, et il n’y a que le feu qui puisse communiquer la chaleur. » Pour bien exprimer et soulever les passions, trois choses sont nécessaires : l’Imagination, la Sensibilité et le Jugement. […] 3° Le Jugement À l’Imagination et à la Sensibilité, si nécessaires à l’écrivain pour plaire à l’esprit et attendrir les cœurs, nous ajouterons le Jugement. Le Jugement est cette faculté qui nous fait connaître la nature et le caractère des passions. […] Le Jugement donnera à l’écrivain le discernement nécessaire pour proportionner son style ou son discours à l’intelligence, aux sentiments de ceux auxquels il parle ; pour remuer les passions qui leur sont familières, pour pénétrer dans leurs cœurs par le côté le plus accessible ; car, on ne pense point, on ne s’exprime point à la cour comme la ville, à la ville comme à la campagne.
Le jugement est une faculté par laquelle l’intelligence compare les objets et distingue le vrai du faux. […] Il est au jugement ce que l’honneur est à la probité : ses lois sont délicates, mystérieuses et sacrées. […] C’est à peu près ce que les logiciens appellent jugement, en latin judicium, sententia. […] Mais la pensée littéraire, dans un sens rigoureux, est la forme extérieure sous laquelle le jugement se manifeste. […] L’analyse a des avantages immenses pour former le goût et le jugement d’un élève.
C’est le fruit du jugement. […] De l’idée et du jugement. […] Le jugement est la comparaison de deux idées (P. […] Le jugement est un acte purement mental et intérieur à l’âme. […] Un ennemi du prévenu en porterait un jugement tout contraire. » (Rh.
D’unanimes témoignages s’accordent du moins à reconnaître la solidité de son esprit et la délicatesse de son jugement. […] Pour commander aux autres, il faut s’élever au-dessus d’eux ; et, après avoir entendu ce qui vient de tous les endroits, on se doit déterminer par le jugement, qu’on doit faire sans préoccupation, et pensant toujours à ne rien ordonner ni exécuter qui soit indigne de soi, du caractère qu’on porte, ni de la grandeur de l’État.
Le trône lui-même ne met pas les princes à l’abri de ce jugement. […] Le jugement de l’humanité sur un de ses membres ; or l’humanité a toujours raison, car on n’a de gloire qu’à la condition d’avoir beaucoup fait et de lui avoir rendu de considérables services. […] Ce qui distingue la réputation de la gloire, c’est que l’une est le jugement de quelques-uns, et que l’autre est celui du plus grand nombre, de la majorité dans l’espèce humaine. […] C’est un jugement en dernier ressort : on peut en appeler des partis à l’humanité ; mais de l’humanité à qui en appeler en ce monde ?
Elle se fonde, disent-ils : 1° sur les objets de la pensée : l’honnête, l’utile et leurs contraires sont la matière du genre délibératif ; le vrai, le juste et leurs contraires, celle du genre judiciaire ; le beau et le laid, celle du genre démonstratif ; 2° sur la situation de celui qui écoute : dans le délibératif, il écoute pour approuver ou rejeter l’avis proposé ou combattu ; dans le judiciaire, pour absoudre ou condamner l’individu accusé ou défendu ; dans le démonstratif, pour imiter ou fuir les exemples loués ou blâmés ; 3° sur les différents points de la durée : la délibération porte toujours sur l’avenir, le jugement sur le passé, l’éloge ou le blâme ordinairement sur le présent. Je réponds qu’il n’est pas rare qu’on délibère sur des intérêts actuels, et que, si le jugement porte toujours sur le passé, il en est fort souvent de même de l’éloge ou du blâme, qui ne sont en définitive qu’une espèce de jugement, sauf la sanction pénale ; d’où il suit aussi qu’il y a presque toujours du démonstratif, c’est-à-dire de l’éloge ou du blâme dans le judiciaire et même dans le délibératif ; que le délibératif, en traitant de l’honnête, peut par la même aborder le vrai et le juste aussi bien que le judiciaire ; que si le beau du démonstratif est purement artistique, c’est resserrer le genre dans des bornes trop étroites ; s’il est moral, il rentre dans le vrai, le juste et l’honnête des deux autres genres ; que, tandis que les deux premiers ont un double élément, d’une part, la destination des œuvres oratoires à telle ou telle tribune, de l’autre la nature des idées, le démonstratif n’a que ce dernier, ce qui jette une sorte de confusion dans la division ; que d’ailleurs si cette division pouvait paraître complète dans l’antiquité, elle ne l’est pas pour nous, car à quel genre rattacher l’éloquence de la chaire, qui n’a assurément rien de judiciaire, qui peut passer pour un mélange du délibératif et du démonstratif, sans être absolument ni l’un ni l’autre, et dont il serait peut-être mieux de faire un quatrième genre que l’on pourrait nommer protreptique ou hortatif ?
Celui qui sur un sujet difficile écrit sept ou huit pages en trois heures, montre plus de facilité que de jugement. […] Expliquer ce jugement de J. […] Discutez ce jugement en vous appuyant surtout sur des exemples et en consultant vos impressions personnelles. […] – Que faut-il penser du jugement de La Bruyère sur Molière ? […] La publication de ses sermons, par Dom Deforis, en 1772, mit la critique à même de réformer ce jugement.
Mais s’agit-il de prononcer sur le mérite de l’exécution : ici commence la fonction du jugement, qui rapproche la copie de l’original. […] L’excellence du goût n’est autre chose que le degré de supériorité qu’il acquiert de sa liaison avec le jugement.
À dire le vrai, où trouvera-t-on un poëte qui ait possédé à la fois tant de grands talents, tant d’excellentes parties : l’art, la force, le jugement, l’esprit ? […] Il n’a pas seulement reçu du ciel un génie merveilleux pour la satire, mais il a encore avec cela un jugement excellent, qui lui fait discerner ce qu’il faut louer et ce qu’il faut reprendre.
tes jugements sont remplis d’équité. […] On attribuait autrefois beaucoup de valeur au sonnet ; tout le monde sait le jugement qu’en porte Boileau dans son Art poétique, et qui se termine par ce vers : Un sonnet sans défaut vaut seul un long poème.
Nous n’acceptons ce jugement qu’avec réserve, quoique nous citions ici quelques traits d’éloquence dignes d’admiration, tels que ceux-ci : Scipion l’Africain, accusé de péculat, est cité à comparaître devant le peuple romain, pour expliquer ses comptes. […] À ce genre se rapportent donc tous les mémoires ou plaidoyers des avocats faits dans la vue d’obtenir un jugement qui absolve ou qui condamne.
Mais ces courtes réflexions suffiront pour nous faire juger qu’un esprit vaste, ferme et pénétrant ; une raison saine et lumineuse ; un jugement droit, solide et profond ; en un mot, un génie heureux, soutenu d’un goût exquis, enrichi d’une infinité de connaissances, et joint à toutes les qualités du cœur, qui distinguent le parfait honnête homme, sont absolument nécessaires à l’écrivain qui veut obtenir dans ce genre des succès non moins durables que brillants. […] Ce morceau est, au jugement du P. […] Lorsqu’on s’engage dans une digression, on doit se mettre en garde contre la vivacité de son imagination, et ne consulter que son jugement : c’est le moyen de ne pas s’éloigner de son but. […] Il ne nous en reste que les onze premiers, qui vont jusqu’à l’an 312 de la fondation de Rome, c’est-à-dire, à l’an 442 avant Jésus-Christ L’auteur y montre une grande exactitude, un génie facile, et un bon jugement. […] Voici le jugement que porte sur le P.