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65. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400

Ils ne déplaisent à personne, et n’inquiètent personne ; ils n’inspirent aucune jalousie. […] Isis, vous connaîtrez un jour Le tort que vous vous faites ; Le mépris suit de près l’amour Qu’inspirent les coquettes. […] Ces vers honorent celui qui les a faits, et celui qui les a inspirés.

66. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « OBSERVATIONS DE L'AUTEUR. » p. 

Nous soumettons donc, avec le sentiment que nous inspire un travail sérieux, cette troisième édition de notre Traité d’élégance et de versification à la critique des hommes spéciaux, espérant que leur jugement, s’il est le résultat d’un examen consciencieux, lui sera entièrement favorable.

67. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

On lui inspire l’indignation contre l’ingratitude, l’horreur contre la cruauté, la compassion pour la misère, l’amour pour la vertu, et le reste de même. […] Pour réussir à peindre les passions, il faut étudier les mouvements qu’elles inspirent. […] Les uns, véritablement inspirés, expriment sensiblement quelque chose de divin ; les autres, s’efforçant de s’élever au-dessus d’eux-mêmes, laissent toujours voir en eux la faiblesse humaine. […] Il semble que ce faux goût fut inspiré à Voiture par le Marini, qui était venu en France avec la reine Marie de Médicis. […] Une mauvaise traduction ne l’aurait pas inspiré.

68. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre VII. » p. 95

Φασί peut s’appliquer, comme aiunt et dicunt en latin, à des faits dont la certitude n’inspire aucun doute.

69. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398

Je voudrais, en un mot, exciter des regrets tels que ceux qui en seraient témoins ne craignissent ni de les éprouver, ni de les inspirer eux-mêmes. […] Cette lettre où il y a tant d’esprit et tant d’âme honore également le haut fonctionnaire qui l’a écrite, et l’humble régent qui a mérité de l’inspirer.

70. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XV. Genre didactique en prose. »

Fontenelle, dans ses ouvrages scientifiques, nous montre souvent mal à propos le bel esprit ; mais on aime à voir Buffon orner de brillantes couleurs ses descriptions de la nature ; Chateaubriand, dans le Génie du Christianisme, animer de sa puissante imagination les preuves qu’il donne au sentiment religieux ; et Platon faire circuler dans ses dialogues philosophiques le souffle inspiré de la poésie35.

71. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

Pour réussir à peindre les passions, il faut étudier les mouvements qu’elles inspirent. […] Ainsi vous serez toujours un orateur très-imparfait, si vous n’êtes pénétré des sentiments que vous voulez peindre et inspirer aux autres ; et ce n’est pas par spiritualité que je dis ceci, je ne parle qu’en orateur. » 1. […] Ils inspirent de la confiance pour celui qui s’en sert à rendre ses pensées plus sensibles.

72. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

Un grand génie, il est vrai, pourra, de lui-même et sans guide, produire des ouvrages que ne réprouveront pas les règles les plus sévères de la critique, parce que, ces règles n’étant fondées que sur la nature, la nature peut quelquefois les inspirer. […] Les observations et les règles, il est vrai, ne suppléent point au génie, ou ne l’inspirent pas lorsqu’il est muet ; mais elles lui tracent le chemin qu’il doit suivre, l’avertissent de ses écarts, et lui montrent que l’imitation de la nature est le but vers lequel doivent tendre tous ses efforts. […] Il est bien vrai que quelques objets propres à inspirer la terreur sont extrêmement sublimes, et que la grandeur se lie très bien avec l’idée du péril. […] Lorsque le beau est le seul but que se propose un écrivain, ses descriptions peuvent n’être pas parfaites sans cesser pour cela d’être belles ; le lecteur peut glisser sur quelques traits déplacés ou de mauvais goût qui déparent plus ou moins l’ouvrage ; mais les émotions gaies ou agréables que l’on a voulu inspirer se retrouvent encore. […] Tout ce qui est imitation plaît, non seulement celle des objets les plus nobles et les plus beaux, en rappelant à notre pensée la beauté ou la grandeur originale de ces mêmes objets ; mais encore l’imitation des choses dépourvues de grandeur ou de beauté ; quelquefois même nous aimons à voir la représentation de celles qui inspirent le plus de dégoût ou d’effroi.

73. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

Mais, sire, quelque résolution qu’il plaise à Dieu inspirer à Votre Majesté sur ce sujet, ce que je ne puis m’empêcher d’espérer, c’est que, si Votre Majesté ne renvoie point M.  […] Entre tant de pages, également inspirées par la vertu et le génie, notre choix était bien difficile. […] Aussi en était-il aimé jusqu’à la passion ; et, dans le temps de sa mort, on vit par tout le royaume, et dans toutes les familles, je ne dis pas l’étonnement, l’horreur et l’indignation que devait inspirer un coup si soudain, et si exécrable, mais une désolation pareille à celle que cause la perte d’un bon père à ses enfants174. […] L’harmonie qui ne va qu’à flatter l’oreille n’est qu’un amusement de gens faibles et oisifs, elle est indigne d’une république bien policée : elle n’est bonne qu’autant que les sons y conviennent au sens des paroles, et que les paroles y inspirent des sentiments vertueux. […] C’est connaître peu la sainteté de notre ministère que de se persuader qu’il y ait quelque autre chose que la vertu qui puisse le rendre respectable ; mais c’est encore moins connaître le monde que de croire lui inspirer du respect pour la religion par les mêmes abus qui rendent ses ministres méprisables.

74. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Mlle de Scudéri étant allée de même que tant d’autres visiter cette prison, la vue de quelques pots d’œillets que le prince avait pris plaisir à cultiver, lui inspira ces vers charmants : En voyant ces œillets qu’un illustre guerrier Arrosa de ces mains qui gagnaient des batailles, Souviens-toi qu’Apollon bâtissait des murailles, Et ne t’étonne pas que Mars soit jardinier. […] Il y a autant d’espèces de chansons qu’il y a de sentiments divers qui peuvent inspirer les poètes : chansons patriotiques, guerrières, historiques, champêtres, etc. ; mais, en général, on les rattache aux trois espèces les plus nombreuses, savoir : les chansons érotiques, les bachiques, et les satiriques, autrement nommées vaudevilles.

75. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

Ses études sont inspirées par la passion des livres, l’amour des lettres, l’enthousiasme du beau, et le culte du vrai. […] Quelle résignation, quel calme elles m’inspiraient !

76. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XI. Grands poèmes. »

Quelque position que prenne le poète, qu’il se donne pour un simple mortel ou qu’il se dise inspiré des muses, du moment qu’il veut apprendre aux autres ce qu’ils ne savent pas, il faut qu’il dispose sa matière dans un ordre rationnel. […] Homère et Virgile s’adressent aux muses païennes ; le Tasse demande des lumières à celle qui ne couronne pas son front des lauriers périssables de l’Hélicon, mais qui habite dans les cieux, au-dessous des chœurs des anges  ; Milton appelle cette autre muse céleste qui, de l’Horeb ou du Sinaï, inspirait Moïse . […] Mais ce qui rend cette narration particulièrement difficile, c’est le genre de style qu’on y exige, et qui doit toujours être celui d’un poète inspiré d’en haut.

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