Les Langues Cependant les hommes se multiplièrent, les sociétés se formèrent, et les villes parurent. […] Les hommes séparés en nations distinctes adoptèrent des langages de prédilection, et bientôt on parla l’hébreu, le syriaque, le chaldéen, le phénicien, l’arabe et beaucoup d’autres langues encore. […] Et de même qu’à l’aide du crayon ou du pinceau l’artiste représente fidèlement l’image qu’il a sous les yeux où à laquelle il pense, de même l’homme se servit de l’inflexion de sa voix pour exprimer ce qui frappait ses sens. […] Toute phrase en général, quelle qu’en soit l’étendue, peut-être ou directe ou inverse : directe, telle que les précédentes ; inverse, telle que celle-ci ; L’homme en sa propre force a mis sa confiance, pour : l’homme a mis sa confiance en sa propre force. […] : De Paris ou Pérou, du Japon jusqu’à Rome, Le plus sot animal, à mon avis, c’est l’homme.
Mais ce n’est point là le principe et le caractère de la douceur de l’homme de bien. […] L’homme le plus occupé, l’homme placé dans la sphère la plus active, ne peut pas toujours être livré aux affaires. […] Celui qui prétend émouvoir ou intéresser les hommes doit éprouver ce qu’éprouve un homme de bien. […] Ainsi, pour exprimer qu’un individu avait assassiné son semblable, on peignait un homme étendu sur la terre, et auprès de lui un autre homme qui tenait à la main une arme sanglante. […] Il parle ironiquement de l’homme.
Pour moi, je n’entre jamais au Luxembourg, ou dans les autres jardins publics, que je n’y sois environné de toutes les misères sourdes qui accablent les hommes. Tandis que dans la grande allée, se presse et se heurte une foule d’hommes et de femmes sans passions, je rencontre, dans les allées détournées, des misérables qui fuient la vue des heureux, des vieillards qui cachent la honte de leur pauvreté, des jeunes gens que l’erreur de la gloire entretient à l’écart de ses chimères, des ambitieux qui concertent peut-être des témérités inutiles pour sortir de l’obscurité. […] Je voudrais quelquefois aborder ces solitaires, pour leur donner mes consolations ; mais ils craignent d’être arrachés à leurs pensées, et ils se détournent de moi. — Je plains ces misères cachées que la crainte d’êtres connues rend plus pesantes1 Un homme aimable Étes-vous bien aise de savoir, mon cher ami, ce que le monde appelle quelquefois un homme aimable ? C’est un homme que personne n’aime, qui lui-même n’aime que soi et son plaisir, et qui en fait profession avec impudence, un homme par conséquent inutile aux autres hommes, qui pèse à la petite société qu’il tyrannise, qui est vain, avantageux. […] Plus on le lit, plus on croit voir un homme enseveli vivant, qui ferait un continuel effort pour soulever la pierre de son sépulcre, et retomberait épuisé au moment même où il entrevoit la lumière. » (Prévost-Paradol.
Voilà, dit-on, ce que c’est que l’homme ; et celui qui le dit, c’est un homme ; et cet homme ne s’applique rien, oublieux de sa destinée ; ou s’il passe dans son esprit quelque désir volage de s’y préparer, il dissipe bientôt ces noires idées : et je puis dire que les mortels n’ont pas moins soin d’ensevelir, les pensées de la mort, que d’enterrer les morts eux-mêmes ». […] à quels hommes se proposait-il d’annoncer qu’ils étaient peu de chose, qu’ils n’étaient rien ? […] C’est devant ces hommes, si avides de tous les genres de gloire, et qui attachaient une si grande importance à tout ce qui en peut procurer ici-bas, que l’orateur trace en ces mots le tableau du néant de l’homme. […] Ô homme ! […] Voici comme il débute dans un discours consacré à justifier aux yeux de l’homme la conduite de la providence.
L’homme dont le goût est correct ne se laisse jamais abuser par de fausses beautés. […] Le génie des hommes est dirigé davantage vers l’admiration et l’étonnement. […] L’homme de génie conçoit fortement. […] hommes pusillanimes ! […] Leur importance, par rapport aux hommes, exige de la chaleur.
Bolingbroke est plus brillant, plus pompeux ; mais son style est plutôt celui d’un homme qui parle ou qui déclame en public, que d’un homme qui écrit un livre. […] quels ouvrages sortent parfaits de la main des hommes ? […] Tel était l’usage à cette époque de la société où le même homme était laboureur, maçon, guerrier et homme d’État. […] La nature humaine s’y montrait à découvert, et les hommes n’avaient pas encore appris l’art de se cacher aux hommes sous un extérieur emprunté. […] C’est un homme doux et presque impassible.
Rien de plus curieux que de voir les grands hommes jugés par les grands hommes, puisque ceux-ci peuvent seuls les comprendre tout entiers et les apprécier avec une justesse parfaite. […] Et qui d’entre nous ne s’applaudirait pas en lui-même, et ne ressentirait pas un secret plaisir d’avoir pour confrère un homme de ce mérite ? […] Boileau, l’ayant appris, en fit aussitôt prévenir le roi, qui s’empressa d’envoyer deux cents louis à ce grand homme. […] Ce passage a été dignement apprécié par ce vers de Voltaire (IIIe de ses Discours sur l’homme) : C’est ainsi qu’un grand cœur sait penser d’un grand homme. […] Guizot a publié sur ce grand homme.
Il estimait un homme plus que vingt mille hommes, parce qu’il savait qu’un homme est quelquefois l’esprit et la force d’un État, et que celui-ci, selon la relation que lui en avait faite Antipater, tout nu et désarmé qu’il était, sans vaisseaux, sans soldats et sans argent, combattant seulement avec des lois, des ordonnances et des paroles, attaquait la Macédoine de tous côtés, investissait les meilleures places, et rendait inutiles les plus puissantes armées. […] Il y a bien je ne sais quelle hardiesse qui menace de la part de l’homme, mais la force qui accable est toute de Dieu. […] Mais un homme possédera-t-il sans trouble la gloire d’être plus craint que les dieux ? […] L’entrée du palais ne montre rien de funeste et tout rit par le dehors ; mais le lieu du supplice, c’est le cabinet, c’est l’intérieur de l’homme, c’est le plus profond de l’âme. […] Telle est la puissance de l’harmonie sur les organes des hommes, que, même déplacée, elle les subjugue et les enchante.
[Notice] Orateur et homme d’État formé par une longue expérience de la vie publique, M. […] On remarque souvent chez un enfant, un ouvrier, un homme d’État, quelque chose qu’on ne qualifie pas d’abord du nom d’esprit, parce que le brillant y manque, mais qu’on appelle l’intelligence, parce que celui qui en paraît doué saisit sur-le-champ ce qu’on lui dit, voit, entend à demi-mot, comprend, s’il est enfant ce qu’on lui enseigne, s’il est ouvrier l’œuvre qu’on lui donne à exécuter, s’il est homme d’État les événements, leurs causes, leurs conséquences, devine les caractères, leurs penchants, la conduite qu’il faut en attendre, et n’est surpris, embarrassé de rien, quoique souvent affligé de tout. […] L’intelligence est donc, selon moi, la facilité heureuse qui, en histoire, enseigne à démêler le vrai du faux, à peindre les hommes avec justesse, à éclaircir les secrets de la politique et de la guerre, à narrer avec un ordre lumineux, à être équitable enfin, en un mot à être un véritable narrateur. […] Quel temps, quelles choses, quels hommes depuis cette mémorable année 1789 jusqu’à cette autre année non moins mémorable de 1830 ! […] Aussitôt, et sans intervalle, sont précipitées les têtes les plus précieuses et les plus illustres : génie, héroïsme, jeunesse, succombent sous la fureur des factions, qui s’irrite de tout ce qui charme les hommes.
cette légère teinture a imposé si facilement aux yeux des hommes ? […] Il en est ainsi de l’homme pécheur. […] O homme, que penses-tu faire, et pourquoi te travailles-tu vainement ? […] ô étrange aveuglement des enfants des hommes ! […] Le pauvre homme !
À quels excès pousse-t-elle les hommes ? […] Vous connaissiez l’homme ? […] Ces deux voyageurs sont deux hommes pieux. […] Misère et chute de l’homme. […] La nature entière au service de l’homme.
Les hommes d’affaires et de science, les hommes politiques répètent, sans le savoir, le précepte d’Aristote, et ne reconnaissent que la puissance de la logique et de l’évidence. […] Il faut que l’homme parle à l’homme ; il faut, avec la force de la vérité, l’autorité personnelle de l’orateur et la puissance du sentiment. […] Il faut trouver le secret d’émouvoir, d’ébranler les hommes et de les persuader. […] Et les hommes, morbleu ! […] Ces choses sont hors de l’homme : le style est l’homme même.