Élève-toi jusqu’à lui ; médite ce grand être ; va puiser dans son sein l’amour de l’ordre et du bien général ; que l’harmonie de l’univers t’apprenne quelle doit être l’harmonie de ton empire.
L’harmonie en naissant produisit ces miracles. […] C’est une physique bien fausse, mais qui ne l’est pas plus que toute la physique ancienne ; et d’ailleurs il a mis dans son poème tant de grandeur, de beauté poétique, de pensées ingénieuses, de vigueur d’expression et d’harmonie de style, que l’ouvrage est regardé avec raison comme admirable par ceux qui l’ont lu et bien compris. […] Il nous a du moins montré là ce que peut être ce style, quelle vivacité, quel mouvement le distinguent, quelle propriété d’expression, quelle harmonie continue en relèvent la majesté : Au pied du mont Adule, entre mille roseaux, Le Rhin, tranquille et fier du progrès de ses eaux, Appuyé d’une main sur son urne penchante, Dormait au bruit flatteur de son onde naissante, Lorsqu’un cri, tout à coup suivi de mille cris, Vient d’un calme si doux retirer ses esprits.
Il ne suffit pas d’avoir trouvé les choses que l’on veut dire, il faut savoir les arranger dans l’ordre le plus naturel et le plus intéressant, de manière à donner à l’ensemble de l’unité et de l’harmonie. […] Les arts, qui imitent la nature, doivent aspirer comme elle à l’ordre, à l’harmonie.
Le poète qui décrit cherche à briller par l’imitation de la nature, par la symétrie des vers, par la cadence habilement calculée, par la pompe des mots et l’harmonie des sons ; mais cette poésie, qui lutte d’expression avec la nature, parle plus à l’oreille qu’à l’âme, et est trop souvent vague et creuse ; elle s’avilit en devenant un ingénieux mais puéril mécanisme.
. — 1° Il ne faut pas multiplier les élisions, elles nuiraient à l’harmonie du vers ; elles sont défectueuses au cinquième pied, et plus encore au sixième.
Dans ses idylles, il peint les mœurs champêtres avec une simplicité et une vérité inimitables ; ses vers sont pleins de grâce et d’harmonie ; Bion et Moschus, ses contemporains, sont moins naturels.
Oui, les Belles-Lettres nous inspirent le goût des vertus morales, de la pratique desquelles dépendent l’harmonie et le bonheur de la société civile.
Malgré des qualités d’élévation et d’harmonie, on ne reviendra pas aux cantiques sacrés de Le Franc de Pompignan. […] Il est membre d’un corps, dont il doit procurer les avantages : et, comme dans un grand concert de musique, il doit se mettre en état de bien soutenir sa partie, pour rendre l’harmonie parfaite. […] C’est que la nature leur a donné du goût et du sentiment pour l’harmonie. […] Ses Harmonies, publiées après sa mort, n’ont pas ajouté à sa réputation. […] Comme ils ne connaissent à fond que l’harmonie des plus petits objets, celle des grands doit leur échapper.
Ce sont de belles cloches dont le son est clair, plein, doux et agréable, mais, après tout, des cloches qui ne signifient rien, qui n’ont point de variété, ni par conséquent d’harmonie et l’éloquence. […] L’élégance est encore plus nécessaire à la poésie qu’à l’éloquence, parce qu’elle est une partie de cette harmonie si nécessaire aux vers. […] C’est que cette naïveté est dépourvue de mots choisis et d’harmonie. […] Les vers de ces pièces sont durs, obscurs, sans harmonie, sans grâce. […] Ce qui m’a toujours charmé dans leur style, c’est qu’ils ont dit ce qu’ils voulaient dire, et que jamais leurs pensées n’ont rien coûté à l’harmonie ni à la pureté du langage.
Joignez-y le naturel et l’harmonie. […] L’harmonie doit surtout répandre sa grâce sur la fin. […] Harmonie poétique. […] le même poète dit, mêlant l’image à l’harmonie imitative. […] Le troisième vers est un modèle d’harmonie et de description : Sibila lambebant linguis vibrantibus ora.
Ils ont des cités, des rois, des tribunaux, des arts : ils savent cultiver la terre, construire des vaisseaux, sculpter le bois et la pierre, fondre et ciseler les métaux : ils aiment d’instinct tout ce qui fait le charme et l’ornement de la vie, la poésie, la danse, l’harmonie des instruments, et l’harmonie plus douce encore de la parole éloquente. […] Ils avaient hérité de leurs ancêtres de la guerre de Troie un goût exquis de la mesure et de la convenance que tout nourrissait en eux : la douceur tempérée de leur climat, l’harmonie idéale de leurs paysages, l’équilibre parfait de leurs facultés, fruit d’une vie sobre et d’une éducation virile. […] Les formules abstraites n’ont ni couleur ni harmonie propres.
Ce n’est pas que ce bel art de convaincre les hommes des vérités les plus consolantes et les plus essentielles à l’harmonie sociale, et au bonheur de chacun en particulier, n’ait eu, comme tous les autres, son état d’enfance, ses moments de faiblesse, et ses époques de décadence.