…………… J’ai vécu plus que toi ; mes vers dureront moins ; Mais au bord du tombeau, je mettrai tous mes soins À suivre les leçons de ta philosophie, À mépriser la mort, en savourant la vie, À lire tes écrits pleins de grâce et de sens, Comme on boit d’un vin vieux qui rajeunit les sens.
Toute rencontre de voyelles n’est pas essentiellement dissonante ; celle des diverses médiales a même une certaine grâce : Danaé, Phaon, Méléagre.
Bourbon tourna sur eux des regards pleins de grâce, Où régnaient à la fois la douceur et l’audace : « Soyez libres, dit-il ; vous pouvez désormais Rester mes ennemis ou vivre mes sujets… Choisissez. » A ces mots d’un roi couvert de gloire, Sur un champ de bataille, au sein de la victoire, On voit en un moment ces captifs éperdus2, Contents de leur défaite, heureux d’être vaincus : Leurs yeux sont éclairés, leurs cœurs n’ont plus de haine ; Sa valeur les vainquit, sa vertu les enchaîne ; Et, s’honorant déjà du nom de ses soldats, Pour expier leur crime, ils marchent sur ses pas.
C’est sans efforts et sans étude qu’ils embellissent tout ce qu’ils touchent ; les circonstances les plus simples, les choses les plus ordinaires empruntent de leur plume une grâce qui nous enchante, ou une audace d’expression qui nous transporte.
Elles se distinguent par leur simplicité, leur grâce ou leur grandeur.
« Soldats, rendez d’abord grâces aux Dieux qui nous réservant la victoire, ont amené nos ennemis dans les lieux les plus favorables à notre cavalerie, si supérieure en nombre à celle des Romains ; ensuite rendez grâces à nous, qui avons forcé nos adversaires à l’obligation de combattre (car maintenant ils ne peuvent refuser la bataille) dans un endroit très défavorable pour eux, mais très avantageux pour nous. […] Je ne suis pas le seul qui vous aime, je ne suis pas le seul qui ait l’expérience de la guerre ; mais il y a un tel et un tel qui sont assurément aussi habiles que moi ; je m’abstiens de les nommer, de peur de paraître les flatter pour m’attirer leurs bonnes grâces. » XXXII. […] Grâce à cette modération, nous sommes propres aux combats et aux mesures prudentes ; nous ne critiquons pas en phrases pompeuses les plans de nos ennemis, sans nous inquiéter si nos actions seront d’accord avec nos paroles. […] Quel plaisir de regarder ces navires dispersés dès la sortie du port, et de rendre grâces au prince qui sut concilier la justice avec la clémence, en confiant aux dieux de la mer la vengeance de la terre et des hommes !
Il veut dire : le compliment aura bonne grâce.
Ses grâces, sa douceur charment bientôt et le maître du champ et les moissonneurs : l’heure du repas arrive, ils lui font une place au milieu d’eux, partagent leur festin champêtre avec elle ; Et Ruth, riche des dons que lui fait l’amitié, Songeant que Noémi languit dans la misère, 172Pleure, et garde son pain pour en nourrir sa mère.
Le poète y fait le plus souvent l’éloge du mort ; et il doit alors y mettre les grâces et la délicatesse du madrigal, en prenant néanmoins un ton plus noble et plus élevé, et en caractérisant la personne qui en est l’objet.
Sainte-Beuve a dit de lui : « Je le comparerais volontiers à ces arbres dont il faut choisir les fruits : mais craignez de vous asseoir sous leur ombre. » S’il est un démon de grâce et d’esprit1, il a donc peu d’autorité morale.
Pour moi, je rends grâces aux dieux de ce qu’ils n’ont pas inspiré aux Perses le dessein de venir attaquer la Lydie ».
Aussi est-il, sous plus d’un rapport, l’homme le plus étonnant peut-être de toute l’antiquité ; et nous a-t-il laissé, dans ses seuls ouvrages, des modèles achevés de plus d’un genre de poésie, des préceptes infaillibles en matière de goût, et un cours de morale d’autant plus utile, d’autant plus susceptible de le devenir, que toute l’amertume des leçons y est heureusement déguisée par la douceur du style et les grâces de l’enjouement.