Qui ferait couler les fontaines sous une ombre verdoyante. » C’est une sorte d’hypotypose, le poète veut dire : Qui chanterait les beautés de la terre émaillée de fleurs ? Qui nous peindrait le charme de ces ruisseaux qui coulent sous des ombrages verts. — En transportant à Ménalque le don d’émailler la terre de fleurs et de faire couler des fontaines, il rapproche les idées des yeux ; il les rend présentes en même temps qu’il offre à l’esprit une image gracieuse.
(La Fontaine, Élégie aux nymphes de Vaux.)
Il y a une réminiscence éloignée du roseau de La Fontaine, dans ce vers : Je plie et relève ma tête.
Le verbe neutre exprime une action produite par le sujet, mais dont l’impression ne peut être reçue ou soufferte par aucun objet : = les arbres fleurissent, et la verdure paraît : = cet homme pense juste, et raisonne de même : = nous dînions agréablement auprès d’une fontaine, lorsque les villageois dansaient sous ces ormeaux.
Les éloges de La Fontaine et de Molière, par Chamfort, dans lesquels on rencontre moins de phrases et plus de pensées ; ceux de Fontenelle et de Suger, par Garat ; celui de Boileau, par Auger ; ceux de Corneille et de La Bruyère, par Victorin Fabre ; ceux de Montaigne et de Montesquieu, par M.
Aussi quelle douceur, quelle mélodie dans les vers suivants : Fontaine, qui, d’une eau si pure, Arrosez ces brillantes fleurs, En vain votre charmant murmure Flatte le tourment que j’endure : Rien ne peut adoucir mes mortelles douleurs.
Ainsi ils adorèrent les éléments, le ciel, le feu, la mer, la terre, les fleuves, les fontaines, les bêtes. […] La nymphe Aréthuse fut changée en fontaine. — 13.
Notice sur la vie et les ouvrages de H. Blair. Voltaire se plaît à répéter souvent qu’avant lui la langue et la littérature anglaises étaient ignorées en France ; il se vante surtout de nous avoir fait connaître Locke et Newton, les deux plus beaux génies de l’Angleterre ; et c’est un noble titre à ajouter aux titres déjà si nombreux de sa gloire. Il est certain que jusqu’au commencement du xviiie siècle nos relations littéraires avec les Anglais étaient presque nulles ; qu’il n’existait qu’un très petit nombre de traductions d’ouvrages anglais, et que Boileau, Corneille et Racine connaissaient à peine les noms de Milton et de Shakspeare. À cette longue insouciance pour les productions littéraires de nos voisins succéda parmi nous une fureur qui n’eut bientôt plus de bornes : on ne consentit à admirer que ce qui nous venait de l’Angleterre ; on dévora ses livres, on voulut ses lois, et l’on adopta jusqu’à ses usages et ses modes.
Les poètes abondent en similitudes ; en éloquence rien de plus noble que celle par laquelle Bossuet compare la fermeté de la reine d’Angleterre aux colonnes qui soutiennent un temple ruineux ; le grand Condé à un fleuve majestueux ; la bonté des princes à une fontaine publique.
Captive dans la ville d’Argos, tu tourneras le fuseau sous les lois d’une maîtresse impérieuse, et abreuvée d’amertumes, tu iras puiser l’eau à la fontaine d’Hypérée !
Cette île est terminée par une source d’eau douce, qu’on nomme la fontaine d’Aréthuse ; son bassin, qui est prodigieusement grand, et rempli de poissons de toute espèce, serait entièrement couvert des eaux de la mer, s’il n’était défendu par une digue de pierre. […] Vers la fin de l’été, temps où les préteurs font ordinairement leurs courses et leurs visites dans les provinces, ou même se mettent en mer, au milieu des craintes qu’inspirent les pirates et du danger qu’il y a à naviguer, Verrès, livré à ses débauches, ne se contenta point de sa maison, autrefois le palais d’Hiéron, aujourd’hui la résidence ordinaire des préteurs : il fit dresser, selon sa coutume durant les chaleurs, comme je l’ai déjà dit, des tentes de toile fine dans l’île de Syracuse, sur le rivage voisin de la fontaine d’Aréthuse, à l’embouchure et à l’entrée du port, lieu très agréable et bien éloigné des témoins.
Étudier et connaître son génie, suivre la nature, perfectionner ses propres qualités sans jamais chercher à les forcer, sont des vérités qu’on ne saurait jamais trop répéter à ceux qui veulent acquérir un nom dans les arts libéraux : Ne forçons pas notre talent, Nous ne ferions rien avec grâce, a dit le gracieux La Fontaine. […] Le suprême degré de cette simplicité est la naïveté ; La Fontaine peut être cité comme l’exemple le plus remarquable de cette séduisante qualité.