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6. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Florian 1755-1794 » pp. 473-479

Ingénieux et sensible dans sa prose, il a su tourner de jolis vers, et ses fables méritent l’attention, ne fût-ce que pour nous faire mieux sentir le prix de La Fontaine. […] Ils préparent la moralité : car la fable est imaginée pour opposer à la folie de l’ambition le bonheur des joies simples que l’on goûte au foyer. […] Cette fable est fort adroitement composée. […] Au temps où Florian fit cette fable, la sensibilité était fort en honneur dans notre littérature. […] C’est une maladie du temps qu’il signale dans cette fable.

7. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce premier volume. » pp. 365-408

Il était fils de Pélée, à qui la fable a donné pour épouse Thétis, une des déesses de la mer. […] La fable, qui les a personnifiés, les représente sous la figure de petits enfants ailés. […] On le confond souvent avec Saturne, qui, selon la fable, est le dieu du temps. […] Il apprit, selon la fable, de Cérès elle-même l’art de cultiver la terre. […] Le principal, qui vient du couchant équinoxial est, selon la fable, fils d’Éole et de l’Aurore.

8. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

Sa vive sympathie anime tout l’univers à nos yeux, et ses fables sont comme une vaste scène où il se montre souvent le rival de Molière2. […] Nous avons cru inutile, en général, d’indiquer les auteurs auxquels La Fontaine à emprunté le sujet de ses fables, ce travail se trouvant déjà fait avec beaucoup d’exactitude dans plusieurs éditions. […] Il y a un récit analogue à cette fable dans la xxie des Nouvelles de Bonaventure des Perriers. […] Il faut voir aussi, dans la fable citée plus haut, le réquisitoire du loup : Comment ? […]  » La Harpe a fait une analyse de cette fable.

9. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

La fable de la Génisse en société avec le Lion, dans Phèdre et dans La Fontaine, pèche contre la nature. […] Nous en avons un parfait exemple dans la fable du Savetier et du Financier. […] À Rome, Ménénius Agrippa ramenait une partie du peuple mutiné par la fable des Membres et de l’Estomac. […] Voici sa fable intitulée les Sacs des destinées. […] Fables, XII, 19.

10. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre II. — Choix des Pensées »

Et cette autre de Florian dans la fable du lapin et la sarcelle : L’amitié donne du courage. […] Nous trouvons la suivante dans la fable si touchante de l’Aveugle et le Paralytique :            Aidons-nous mutuellement ; La charge des malheurs en sera plus légère. […] Nous citerons entre autres cette fable : Parole de Socrate :             Socrate un jour faisant bâtir,             Chacun censurait son ouvrage. […] Ouvrons au hasard le livre de ses fables. […] Et ailleurs, dans la fable : le Rat qui s’est retiré du monde, cette réflexion faite à propos du rat qui s’est creusé son trou dans un fromage de Hollande, n’est-elle pas fort amusante ?

11. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

Nous avons surtout à cette époque, la fable ou apologue avec son représentant le plus populaire, Ésope, dont les fables ne nous sont parvenues que défigurées par nombre de transformations. […] Son livre de fables est le monument le plus achevé du genre. […] Horace aussi a quelquefois mêlé une fable à une de ses épîtres ou de ses satires. […] qui les reconnaîtrait, dans les fables où il s’est inspiré d’eux ? […] Les fables le lui enseigneront.

12. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre second. De la narration. »

Fables et Apologues. […] Elle comprend l’apologue et la fable. […] La fable est d’un genre moins relevé elle ne fait parler que les animaux et les choses inanimées. […] Réduisez la fable à sa plus simple expression. […] — Il faudrait tout citer, si l’on voulait faire sentir toutes les beautés de cette charmante fable.

13. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300

La fable et la fontaine Dans l’enfance, ce n’est pas la morale de la fable qui frappe, ni le rapport du précepte à l’exemple ; mais on s’y intéresse aux instincts des animaux, et à la diversité de leurs caractères. […] Les plus avisés, ceux devant lesquels on ne dit rien impunément, vont plus loin ; ils savent saisir une ressemblance entre les caractères des hommes et ceux des animaux : j’en sais qui ont cru voir telle de ces fables se jouer dans la maison paternelle. […] Les fables ne sont pas le livre des jeunes gens ; ils préfèrent les illustres séducteurs, qui les trompent sur eux-mêmes et leur persuadent qu’ils peuvent tout ce qu’ils veulent, que leur force est sans bornes et leur vie inépuisable. […] On lit dans Bernardin de Saint-Pierre : « Si ses fables n’étaient pas l’histoire des hommes, elles seraient encore pour moi un supplément à celle des animaux. » 1.

14. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section II. Des Ouvrages en Vers. — Chapitre II. Des petits Poèmes. »

Si cette action est attribuée aux premiers, la fable est appelée raisonnable. […] C’est en quoi consistent la justesse et l’unité d’action dans la fable. […] Je n’en citerai que cet exemple tiré de la fable du loup et du chien. […] Elle doit naître sans effort, et naturellement du corps de la fable, parce que c’est pour elle que la fable est faite. […] L’élégance, le naturel, le gracieux, et la bonne morale forment le caractère de ses fables.

15. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

En vérité, toutes les fables que vous venez de me réciter ne peuvent être assez admirées. […] Comme il n’est rien tel que de prophétiser des choses éloignées, en attendant l’événement, il n’est rien tel aussi que de débiter des fables en attendant l’allégorie. […] Si vous avez la vérité à dire, vous ferez fort bien de l’envelopper dans des fables ; elle en plaira beaucoup plus. Si vous voulez dire des fables, elles pourront bien plaire sans contenir aucune vérité. […] Quand je me fusse tué à imaginer des fables allégoriques, il eût bien pu arriver que la plupart des gens auraient pris la fable comme une chose qui n’eût point trop été hors d’apparence, et auraient laissé là l’allégorie1.

16. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIV. » pp. 106-108

Hygin, Fable 127, et comparez le livre de Welcker, sur les Tragédies grecques considérées dans leur rapport avec le Cycle épique, t.  […] Plutarque, De l’Usage des viandes, II, 5  Hygin, Fables 137, 184. —  Voltaire, Lettre à Maffei, en tête de sa Mérope : « Aristote, cet esprit si étendu, si juste et si éclairé dans les choses qui étaient alors à la portée de l’esprit humain, Aristote, dans sa Poétique immortelle, ne balance pas à dire que la reconnaissance de Mérope et de son fils était le moment le plus intéressant de toute la scène grecque. […] Mais, d’après le récit d’Hygin, Fable 8, ce n’est pas un fils d’Antiope qui va la livrer à la mort, mais ses deux fils, qui, la reconnaissant sur les indices d’un berger, viennent à son secours et la sauvent.

17. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVI. Genre du roman. »

Cette croyance devait suffire aux imaginations les plus vives ; elle satisfaisait ce besoin de fables et de merveilleux si naturel à l’homme. […] De plus, chez une nation si heureusement née pour les arts, la fiction appelait naturellement les vers ; et l’on ne serait pas descendu de ces belles fables, si bien chantées par les poètes, à des récits en prose qui n’auraient renfermé que des mensonges vulgaires. […] Les Fables milésiennes, dues à un certain Aristide de Milet, étaient des récits libres et naïfs, assez semblables à nos fabliaux du moyen âge. Les Latins imitèrent ces contes, témoin l’Âne d’or d’Apulée, où l’on trouve la fable si ingénieuse et si délicate de Psyché. — Les Amours de Théagène et de Chariclée, par Héliodore d’Émèse, sont célèbres pour avoir charmé la jeunesse de Racine et excité la mauvaise humeur de son maître Lancelot, qui lui en brûla deux exemplaires.

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