. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution Pour traiter un sujet quelconque, trois opérations sont nécessaires : 1° l’Invention, c’est-à-dire l’art de trouver les idées principales et les détails ; 2° la Disposition, c’est-à-dire l’ordre dans lequel sont exprimées les idées ; et 3° l’Élocution ou le style, c’est-à-dire la forme même de l’expression. […] 2° La Sensibilité La Sensibilité est une disposition naturelle du cœur à recevoir aisément les impressions diverses de la joie, de la tristesse, de la pitié, de la honte, etc.
Cette figure est donc née de notre disposition habituelle à comparer nos affections morales avec nos sensations, et à nous servir des unes pour exprimer plus fortement les autres. […] L’harmonie mécanique résulte du choix et de la disposition des mots, c’est par elle que l’on parvient à faire d’heureuses périodes, et ce que nous avons dit au chapitre de la correction suffit pour qu’on puisse l’appliquer convenablement. […] Cette dernière lie la disposition des mots avec l’arrangement des pensées. […] Le second genre d’analyse a pour objet le fond des choses, c’est-à-dire, l’invention du sujet, la disposition et le raisonnement qui les expose. […] Emettons notre avis ; 2° la disposition dessine-t-elle nettement ses diverses parties ?
Leur langage dut nécessairement ressentir l’influence de la disposition de leurs âmes Ils durent exalter tous les objets, les peindre avec les plus vives couleurs et les expressions les plus véhémentes. […] Dans la composition en prose il y a peu de variété dans la disposition des mots ; elles affectent une construction presque invariable qui peut être considérée comme l’ordre que détermine l’entendement. […] La bonne disposition des ombres fait briller la lumière, et donne de la vie au coloris. […] J’arrive à la seconde qualité, c’est-à-dire à la disposition et direction des arguments, et ici l’art peut être d’un grand secours. […] En supposant les arguments bien choisis, il est évident que leur effet dépend en quelque sorte du bon ordre de leur disposition ; à cet égard, les règles suivantes devront être observées.
Un esprit original se montre partout, et le vieil ouvrage qu’on retouche, en s’imposant même la loi de ne rien ajouter aux doctrines, devient, soit par les retranchements, soit par une disposition meilleure, soit par la forme et le caractère du langage, tout autre chose que ce qu’il était d’abord.
D’illustres princes de l’Église n’ont pas dédaigné d’applaudir à nos efforts ; de nous féliciter d’avoir publié ce travail consciencieux, qui non seulement ne contient rien de contraire aux principes de la saine doctrine en ce qui concerne la foi et les bonnes mœurs, mais encore est très propre à éclairer l’esprit des jeunes humanistes, à épurer leur goût et à orner leur cœur, et qui mérite une place distinguée parmi les livres classiques édités de nos jours ; de nous louer d’avoir mis de la netteté dans notre plan, de la clarté dans notre méthode, de la justesse dans nos définitions, et surtout d’avoir rattaché à notre enseignement les modèles si parfaits qu’offrent les poètes bibliques et liturgiques, trop indignement méconnus ; de nous permettre de compter sur leurs plus favorables dispositions à l’égard de nos travaux, et sur la reconnaissance de tous les amis des lettres, mais surtout des lettres chrétiennes ; d’apprécier toute l’importance de notre œuvre, et d’appeler sur elle les bénédictions les plus abondantes ; enfin, de nous exhorter à servir la cause des bonnes-lettres avec un zèle qui ne se ralentisse jamais.
Il consiste dans la disposition et l’arrangement des parties qui doivent former l’ensemble d’un ouvrage.
Une tempête dans un verre d’eau Ce fut le jour de la mi-carême, le 25 mars, à une heure du matin ; tout dormait ; quarante gendarmes entrent dans la ville ; là, de l’auberge où ils étaient descendus d’abord, ayant fait leurs dispositions, pris toutes leurs mesures et les indications dont ils avaient besoin, dès la première aube du jour ils se répandent dans les maisons.
Toutes les idées sont mélangées dans ce canevas et sans disposition suivie. […] Au fond, dites-nous si vous voyez dans la lettre des traces de disposition. […] Voyez si les règles de la disposition narrative sont bien observées. […] Considérez là sous le rapport de l’invention et de la disposition. […] Dans la disposition, reconnaissez-vous un exorde, une confirmation et une péroraison ?
L’orateur qui veut toucher les esprits doit en étudier les dispositions ; sans quoi il produira quelquefois un effet tout contraire à celui qu’il désire. […] De la disposition. […] La fécondité de l’esprit brille dans l’invention ; la prudence et le jugement, dans la disposition. […] Cette disposition est appelée homérique par Quintilien, parce que tel est l’ordre de bataille que nous voyons dans Homère. […] Voilà la Disposition.
On l’applique à presque tous les objets qui flattent l’œil ou qui charment l’oreille ; aux grâces du style, à plusieurs dispositions de l’esprit, à des choses même qui sont l’objet des sciences purement abstraites.
Ce n’étaient point des orateurs de profession : ce n’est point dans les écoles des rhéteurs qu’ils s’étaient formés à l’art de bien dire ; mais l’habitude et la nécessité de parler souvent en public, et surtout la disposition naturelle de ces âmes ardentes au grand et au sublime, en faisaient des hommes éloquents, dont Thucydide a recueilli des traits infiniment précieux.
Chez les modernes, le chant lyrique est- souvent libre, mais l’ode a une forme déterminée, le poète arrange à son gré la strophe, mais toutes les strophes doivent se ressembler par le nombre et la disposition des vers.