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41. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Avant-propos de la première édition. » pp. -

Le Commentaire a pour objet : 1° de justifier sur quelques points importants la leçon adoptée dans le texte  2° d’expliquer certaines locutions difficiles, et de signaler des ressemblances notables entre le style de la Poétique et celui des autres ouvrages d’Aristote  3° de faire quelques rapprochements entre Aristote et les plus célèbres auteurs, soit anciens, soit modernes, sur des questions d’histoire ou de critique littéraire.

42. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398

Le difficile est de rendre aujourd’hui aux hommes l’envie d’y revenir. […] « Il est des esprits méditatifs et difficiles qui sont distraits dans leurs travaux par des perspect ves immenses et les lointains du beau céleste, dont ils voudraient mettre partout quelque image ou quelque rayon, parce qu’ils l’ont toujours devant la vue, même alors qu’ils n’ont rien devant les yeux ; esprits amis de la lumière, qui, lorsqu’il leur vient une idée à mettre en œuvre, la considèrent longuement et attendent qu’elle reluise, comme le prescrivait Buffon, quand il définissait le génie l’aptitude à la patience ; esprits qui ont éprouvé que la plus aride matière et les mots même les plus ternes renferment en leur sein le principe et l’amorce de quelque éclat, comme ces noisettes des fées, où l’on trouvait des diamants, quand on en brisait l’enveloppe, et qu’on avait des mains heureuses ; esprits qui sont persuadés que ce beau dont ils sont épris, le beau élémentaire et pur, est répandu dans tous les points que peut atteindre la pensée, comme le feu dans tous les corps ; esprits attentifs et perçants qui voient ce feu dans les cailloux de toute la littérature, et ne peuvent se détacher de ceux qui tombent en leurs mains qu’après avoir cherché longtemps la veine qui le recélait, et l’en avoir fait soudainement jaillir ; esprits qui ont aussi leurs systèmes, et qui prétendent par exemple, que voir en beau et embellir, c’est voir et montrer chaque chose telle qu’elle est réellement dans les recoins de son essence, et non pas telle qu’elle existe aux regards des inattentifs, qui ne considèrent que les surfaces ; esprits qui se contentent peu, à cause d’une perspicacité qui leur fait voir trop clairement et les modèles qu’il faut suivre et ceux que l’on doit éviter ; esprits actifs, quoique songeurs, qui ne peuvent se reposer que sur des vérités solides, ni être heureux que par le beau, ou du moins par ces agréments divers qui en sont des parcelles menues et de légères étincelles ; esprits bien moins amoureux de gloire que de perfection, qui paraissent oisifs et qui sont les plus occupés, mais qui, parce que leur art est long et que la vie est toujours courte, si quelque hasard fortuné ne met à leur disposition un sujet où se trouve en surabondance l’élément dont il ont besoin et l’espace qu’il faut à leurs idées, vivent peu connus sur la terre, et y meurent sans monument, n’ayant obtenu en partage, parmi les esprits excellents, qu’une fécondité interne et qui n’eut que peu de confidents. » 1.

43. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

Mais un être qui demeurerait incomplet et inachevé, qui n’atteindrait pas la fin que tous ses instincts proclament, serait un monstre dans l’ordre éternel : problème bien autrement difficile à résoudre que les difficultés qu’on élève contre l’immortalité de l’âme. […] Les causes de toute sorte qui ont amené peu à peu, dans la langue et la littérature française, ce grand changement, si manifeste dans le Discours de la Methode et dans le Cid, forment un problème d’histoire littéraire aussi curieux que difficile à résoudre, et que l’Académie française a eu bien raison de mettre au concours.

44. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XV. Genre didactique en prose. »

L’écueil le plus difficile à éviter dans un ouvrage didactique, c’est la sécheresse.

45. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

VI Bien qu’il soit difficile de dire quelque chose de précis sur le grand nombre d’adjectifs qui se construisent avec le génitif, toutefois on peut établir comme principe que les adjectifs qui viennent des verbes et qui expriment une disposition habituelle de l’esprit relativement à telle chose, comme avidus (de avere, désirer vivement), avide de ; capidus (de cupere, désirer), désireux de ; studiosus (de studere), etc., veulent leur complément au génitif. […] Aucune affaire plus difficile n’a été discutée dans le sénat. […] Je pense qu’il n’y a rien de plus rare ni de plus difficile à trouver que des orateurs parfaits. […] Nihil tam difficile est, quin quærendo investigari possit. […] Il n’est rien de si difficile que l’on ne puisse découvrir par la science.

46. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278

Ce style d’autant plus difficile à saisir avec tous ses agréments, qu’il est plus près de la nature, s’emploie dans les entretiens familiers, dans les récits, dans les fables, dans les lettres, dans les sujets où l’on se propose d’instruire, et généralement dans tous ceux, où l’on parle de choses simples et communes. […] Ces temps difficiles étaient passés, où l’on donnait les charges par nécessité plutôt que par choix, et où chacun voulant profiter des troubles de l’État, vendait chèrement, ou les services qu’il pouvait rendre, ou les moyens qu’il avait de nuire. » Article II. […] Les brillants exemples qu’ils nous fournissent de cette figure si belle, sont en si grand nombre, qu’il serait bien difficile de faire un choix.

47. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

Il faut donc faire voir qu’il n’y a rien de si inconnu, rien de plus difficile à pratiquer, et rien de plus utile et de plus universel. […] Il est peut-être moins difficile aux rares génies de rencontrer le grand et le sublime que d’éviter toutes sortes de fautes. […] Demain, il me sera difficile ; je tâcherai pourtant de venir le soir. […] Il sera difficile de donner des leçons de l’un et de l’autre. […] Rien n’est donc plus difficile et plus rare que le style convenable à la matière que l’on traite.

48. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

Tant il était difficile de fonder l’empire romain. […] Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit quand l’oreille est blessée. » L'harmonie des mots proscrit les sons durs, âpres et d’une prononciation difficile. […] Il s’est montré chagrin et difficile. […] Je pense qu’il n’y a rien de plus rare, rien de plus difficile à trouver qu’un orateur parfait. […] Lequel était plus difficile, ceci ou cela ?

49. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »

Ce jugement est celui de tous les bons juges en littérature, et de M. de La Harpe entre autres, que nous nous faisons d’autant plus un mérite de suivre ici, qu’il serait difficile de penser plus juste et de s’exprimer mieux. […] « Rien n’est plus ordinaire que de vous entendre justifier vos animosités, en nous disant que cet homme n’a rien oublié pour vous perdre ; qu’il a fait échouer votre fortune ; qu’il vous suscite tous les jours des affaires injustes ; que vous le trouvez partout sur votre chemin, et qu’il est difficile d’aimer un ennemi acharné à vous nuire.

50. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XII. du corps de l’ouvrage. — portrait, dialogue, amplification  » pp. 161-174

Mais comme il s’était astreint à l’appliquer à tous les grands hommes de l’antiquité sans exception, il était difficile qu’il n’eût point quelque uniformité, et que parfois les rapprochements ne fussent forcés ; c’est ce qui est arrivé. […] Rien d’aussi difficile que de couper le dialogue à propos, de ne pas faire attendre la replique, de la lancer précisément où elle doit produire le plus d’effet.

51. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IX. Poésies fugitives. »

Il est difficile de rien trouver de plus ingénieux. […] L’énigme sur le secret a naturellement beaucoup de rapport, et dans le fond et dans la forme, avec la précédente :     Je suis difficile à trouver     Et plus encore à conserver.

52. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Avertissement de la deuxième édition. » pp. -

J’aurais voulu pouvoir remanier à loisir ce travail déjà ancien, le tenir au courant des derniers travaux de la philologie française et de la philologie étrangère sur l’opuscule si mutilé, si difficile, et pourtant si précieux, d’Aristote1.

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