Disons d’abord ce qu’une chose n’est point : l’esprit de l’auditeur se met en action, et essaye lui-même de trouver ce qu’elle est réellement ; ensuite une description dans ce genre sert d’ombre à l’autre qu’on prépare. […] Son défenseur voulait que les juges demeurassent persuadés que Milon était parti de Rome sans aucun dessein d’attaquer Clodius : rien était-il plus propre à le faire croire que cette description si simple en apparence ? […] Quintilien (VIII, 3) développe d’une manière admirable toute la force et toute l’énergie de cette courte description. […] Lisez la description de la mort d’Hippolyte dans Racine ; on y sent un cœur touché, on est touché soi-même par la force de la peinture. […] 6º La démonstration ou description (διατύπωσις, ἐνάργεια, διαγραφή) rassemble quelquefois toutes les espèces d’hypotyposes, l’extérieur, les sentiments, les lieux, etc.
Pour le vulgaire, il ne feut jamais tant de poëtes ; mais, comme il leur a esté bien aysé de representer leurs rhythmes, ils demeurent bien aussi court à imiter les riches descriptions de l’un, et les delicates inventions de l’aultre. […] Viennent ensuite la procession qui précède la tenue des États, la description de la salle des séances, puis les harangues de Mayenne, du légat, du cardinal de Pelvé, de M. de Lyon, du docteur Roze, du sieur de Rieux, enfin la harangue de M. d’Aubray pour le Tiers-État.
Avertissement Le présent recueil de Morceaux choisis des poètes classiques français a été composé sur le même plan que le recueil de Morceaux choisis des prosateurs classiques français qui l’a précédé. Il serait inutile de reproduire en tête du second les explications préliminaires que contenait l’Avertissement du premier. Il nous suffira de rappeler que, si nous avons réduit le nombre des passages empruntés aux maîtres de la poésie française du xviie siècle, qui sembleraient devoir occuper de droit la plus grande place dans un recueil classique, c’est que les nouveaux programmes leur ont précisément fait dans renseignement des classes une place plus étendue que les programmes antérieurs. Molière n’est plus restreint au Misanthrope, Corneille à quatre, Racine à trois de ses tragédies ; le cadre étroit du théâtre dit classique a été élargi, ou plutôt supprimé ; plusieurs comédies de Molière sont mises entre les mains des élèves de troisième, de seconde et de rhétorique ; plusieurs des tragédies de Corneille et de Racine sont dans les deux premières classes, leur théâtre complet est ouvert aux élèves de la dernière. Les douze livres des Fables de La Fontaine sont sous leurs yeux en seconde et en rhétorique.
Elle aime les descriptions riantes, les chants joyeux, les scènes touchantes et aimables, les pensées et les tableaux gracieux.
Le style est fin, quand il montre, sous des expressions simples, des idées choisies ; gracieux, quand il est plein de pensées délicates et de descriptions riantes ; élégant, lorsque les expressions sont bien choisies et bien arrangées ; varié, lorsqu’il se fait remarquer par la multiplicité des tours et des ornements.
L’autre, sans choix, sans exactitude, d’une plume libre et inégale, tant il charge ses descriptions, s’appesantit sur les détails ; il fait une anatomie : tantôt il feint, il exagère, il passe le vrai dans la nature, il en fait le roman. […] Au reste, tout se soutient dans l’Ecriture ; tout y garde le caractère qu’il doit avoir : l’histoire, le détail des lois, les descriptions, les endroits véhéments, les mystères, les discours de morale. […] Ils admirent sa description de la rose, fille d’Avril, vierge et reine, assise sur un trône épineux, tenant majestueusement le sceptre des fleurs, ayant pour courtisans et pour ministres la famille lascive des Zéphyrs, et portant la couronne d’or et le manteau d’écarlate : Bella figlia d’Aprile, Verginella e reina, Su lo Spinoso trono Del verde cespo assisa, Dei’fior’lo scettro in maesta sostiene ; E corteggiata intorno Da lasciva famiglia Di Zephiri ministri, Porta d’or’ la corona E d’ostro il manto. […] Thomson, dans la description des Saisons, aura dû faire des descriptions toutes contraires.
Son Histoire naturelle, également remarquable par l’éclat des descriptions, par la profondeur de l’esprit philosophique qui anime cette vaste composition et par les idées générales qui en font l’unité, lui assure, ainsi que son fameux Discours sur le style, prononcé lors de sa réception à l’Académie française (1753), une place parmi nos plus grands prosateurs.
Le terrible, l’horrible, la description, la peinture d’un monstre, exigent qu’on s’éloigne de tout ce qui est gracieux, mais non pas qu’on affecte uniquement l’opposé : car si un artiste, en quelque genre que ce soit, n’exprime que des choses affreuses, s’il ne les adoucit point par des contrastes agréables, il rebutera350. […] Les grâces de la diction, soit en éloquence, soit en poésie, dépendent du choix des mots, de l’harmonie des phrases, et encore plus de la délicatesse des idées et des descriptions riantes.
Les autres présentent la suite d’un récit, l’ensemble d’une description, le développement d’une pensée ou vérité morale, le portrait d’un homme célèbre de l’antiquité, etc., et forment, en un mot, un sujet complet, résumé par un titre spécial. […] Description de la Campanie.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Florus, historien latin, en a donné une description qui mérite d’être lue.
Une légère personnification, où l’on représente quelque objet inanimé comme agissant, peut plaire au milieu d’une description paisible, quand l’esprit ne sort point de son état habituel ; mais il faut avoir perdu de vue le cours ordinaire de ses idées, il faut éprouver de violentes émotions, pour faire parler et entendre des objets insensibles.