Les formes générales de la poésie pastorales sont le dialogue et le récit, ou un mélange des deux87 ; c’est plutôt par la situation donnée et par le sentiment que les églogues diffèrent entre elles, que par la composition. […] Ce poète a, en effet, une grande douceur de style, un heureux choix de mots, une grande fécondité de pensées et de tournures champêtres ; mais il s’élève peu, et n’a pas beaucoup de variété dans ses compositions.
On comprend eu effet que le style ne saurait être le même dans toutes les compositions : aussi devons-nous distinguer trois espèces de genres : le simple, le tempéré et le sublime. […] Le style classique d’abord est celui dont nous nous sommes occupés jusqu’ici dans ces leçons ; c’est celui des écrivains qui, dans tous les genres de compositions, ont été regardés de tout temps comme dignes d’être proposés pour modèles à l’admiration de tous les peuples, et à l’imitation des écrivains qui se sont succédé dans chaque siècle : c’est Je style dans lequel ont brillé, chez les Grecs : Homère, Sophocle, Euripide, Platon et Démosthène ; chez les Latins : César, Cicéron, Horace et Tite-Live ; chez les Italiens : Dante, Arioste et le Tasse ; chez les Français : Corneille, Racine, Molière, La Fontaine, Boileau, Pascal, Bossuet, Fléchier, Fénelon, Bourdaloue, Massillon, La Bruyère et Buffon.
Cette convenance, loi suprême de toute composition, exige que chacun des genres extrêmes, en quelque sorte, et des intermédiaires qui les séparent, ajoute à ces vertus nommées essentielles, parce qu’elles conviennent à tous, un caractère propre et des qualités spéciales.
Il faut remarquer la composition de ce morceau.
Mais comme le mot synthèse est employé aussi dans une autre signification parla rhétorique, l’inconvénient est égal des deux parts, et je préfère encore la dénomination consacrée, parce que réellement compréhension n’est pas composition.
Ce prince, dont les vertus sublimes et le mérite rare ne furent connus qu’après sa mort, et qui, dans tout le cours de sa vie, fut constamment attaché aux pratiques d’une dévotion vraie, solide et non moins aimable, voulut avoir un livre particulier, pour se préparer à recevoir dignement le sacrement de l’Eucharistie ; et le jésuite remplit les vues du dauphin, par la composition d’un petit ouvrage, intitulé : Exercices de piété pour la communion : c’est un chef-d’œuvre.
Son Histoire des variations est un chef-d’œuvre de composition et de style.
Il entre dans la composition de tout bonheur l’idée de l’avoir mérité.
Il va de soi qu’il ne s’agit pas ici des allégories de cette espèce, pas plus que de l’apologue ou de la fable ; ce sont là des genres de composition et non des ligures de style.
Les procédés, les recettes de composition et de style étaient, à la portée du premier venu ; la langue poétique était convenue, arrêtée. […] Eugène Sue est peut-être l’égal de Balzac, en invention, en fécondité et en composition. […] Elle sert dans la composition à guider l’esprit et à le régler. […] Cela peut fort bien m’être échappé dans le feu de la composition. — Oh ! […] Il est impossible de rendre ses compositions ; il faut les voir.
Les observateurs scrupuleux des limites qui séparent et doivent distinguer les genres divers de compositions littéraires, ont fait à ces harangues des reproches, fondés en apparence, mais qui cessent de l’être cependant, lorsqu’on se reporte au temps et au milieu des peuples où elles furent écrites.
Enfin, lorsque leur jugement, fortifié par l’exercice et l’expérience, aurait acquis la rectitude et la solidité convenables, le professeur leur présenterait des compositions d’un goût moins sévère, d’un travail moins exquis ; ils y verraient eux-mêmes comment, par le défaut de méditation ou par la recherche de ces pensées déliées et fugitives, que Buffon comparait aux feuilles du métal battu, il arrive que les parties d’un écrit sont gauchement jointes entre elles, les chaînons mal agencés l’un à l’autre, et la trame du discours souvent interrompue.