L’inspiration est une émotion profonde et momentanée de l’âme, une vive exaltation du sentiment et de l’intelligence ; c’est le feu sacré, le souffle de Dieu qui vient parfois électriser un mortel ; c’est un don du ciel qui n’est accordé qu’à des natures d’élite. […] Mais autant les hommes de génie sont rares, autant l’inspiration du ciel visite rarement l’homme de génie lui-même ; il a ses moments d’enthousiasme, comme le volcan ses éruptions flamboyantes ; puis il retombe dans le silence et l’obscurité, comme s’il était consumé par ses propres efforts : Ainsi, quand l’aigle du tonnerre Enlevait Ganymède aux cieux, L’enfant, s’attachant à la terre, Luttait contre l’oiseau des dieux ; Mais entre ses serres rapides L’aigle, pressant ses flânes timides, L’arrachait aux champs paternels, Et, sourd à la voix qui l’implore, Il le jetait, tremblant encore, Jusques aux pieds des immortels. […] Flamme capricieuse et vagabonde, elle aime les espaces sans bornes qui séparent le ciel de la terre ; là, comme un météore changeant, elle fascine nos regards, nous étonne, nous enchante, nous éblouit. […] Le poète inspiré a comme une révélation mystérieuse et intime de la beauté infinie ; il s’échauffe par l’admiration qu’il conçoit pour elle ; il cherche à la réaliser dans son œuvre, à la faire descendre du ciel sur la terre : il ne réussit jamais qu’imparfaitement, car ses forces sont bornées, et le fini ne peut jamais contenir l’infini ; mais il parvient, comme Prométhée, à dérober quelques rayons de cette flamme céleste, idéal de ses rêves ; il les communique aux mortels ravis, qui, en reconnaissance, lui décernent l’immortalité.
La proposition est simple, quand elle n’a qu’un sujet et un attribut : le ciel est une merveille. […] Dieu a-t-il quelque autre sanctuaire que la terre et la mer et l’air et le ciel et le giron de la vertu ? […] À Dieu ne plaise qu’un ministre du ciel pense jamais avoir besoin d’excuse auprès de vous ! […] Grâce au ciel ! […] Oui, je te loue, ô ciel, de ta persévérance !
Les mauvaises nouvelles viennent en foule, le ciel est couvert de tous côtes. […] Et ce miracle de la grâce ne sert-il pas encore à confirmer tous les prodiges de la nature dont le ciel et la terre, comme de concert, honorèrent ce Dieu agonisant et expirant ? […] Les prédicateurs n’osent plus parler pour les pauvres, à la vue d’une foule de créanciers dont les clameurs montent jusqu’au ciel. […] Je me suis trouvé les mains élevées au ciel, et faisant des efforts pour dire : Grand Jupiter ! […] En est-ce assez, ô ciel !
Necker les meilleurs possibles ; mais le ciel me préserve, dans une situation si critique, d’opposer les miens aux siens ! […] N’espérons donc que dans le ciel, et nous ne craindrons plus l’exil : il y a dans la religion toute une patrie. […] Tantôt une grande partie des blessés, expirant à la fois, laisse régner un affreux silence ; tantôt la voix de la douleur se ranime et monte en longs accents vers le ciel. […] On le voyait debout, uniquement attentif à la prière, les bras étendus en forme de croix et les yeux levés vers le ciel. […] Heureusement le ciel était serein, et on n’eut pas à braver, outre les difficultés des lieux, les rigueurs du temps.
» Mais si, sourds à la voix de votre Dieu, rebelles à ses lois et parjures à vos serments, vous violez ses commandements, la malédiction du ciel vous poursuivra, vous atteindra partout, vous frappera dans tout ce qui vous est cher. […] Pour vous, le ciel deviendra d’airain, la terre sera de fer ; et la main vengeresse du père que vous aurez offensé, vous saisira pour vous livrer, chargés de fer, à vos plus cruels ennemis. Un seul chemin vous guidait vers eux, et vous n’en trouverez plus assez pour échapper à leur fureur ; et vos cadavres resteront en proie aux oiseaux du ciel, sans que personne daigne les couvrir seulement d’un peu de poussière.
Mettre un tapis sous les pieds ; tout ce qui est sous le ciel. […] Les yeux levés vers le ciel ; l’aimant se tourne vers le nord.
Cet homme promis à la nature, demandé par les prophètes, attendu des nations, cet homme enfin, descendu du ciel, a chassé, a exterminé les dieux de la terre10. […] Ne vous persuadez pas qu’on attire du ciel quand on veut cette divine parole. […] Que le champ soit bien préparé : ni le bon grain, ni le laboureur, ni la rosée du ciel ne manqueront pas. […] Vous avec eu un cœur de fer, et le ciel sera de fer sur votre tête. […] Je me récrie, et je dis : Quel plaisir de vivre sous un si beau ciel et dans ce séjour si délicieux760 !
C’est par ses nœuds sacrés que le ciel nous unit : Le ciel nous récompense, et lé ciel nous punit. […] Ah ciel ! […] O ciel ! […] O ciel ! […] Pour obtenir les vents que le ciel vous dénie, Sacrifiez Iphigénie.
Cet homme promis à la nature, demandé par les prophètes, attendu des nations, cet homme enfin, descendu du ciel, a chassé, a exterminé les dieux de la terre3. […] Quand vous aurez vu le Tibre, au bord duquel les Romains ont fait l’apprentissage de leurs victoires, et commencé ce long dessein qu’ils n’achevèrent qu’aux extrémités de la terre ; quand vous serez monté au Capitole, où ils croient que Dieu était aussi présent que dans le ciel, et qu’il avait enfermé le destin de la monarchie universelle ; après que vous aurez passé au travers de ce grand espace qui était dédié aux plaisirs du peuple2, et où le sang des martyrs a été souvent mêlé avec celui des criminels et des bêtes, je ne doute point qu’après avoir encore regardé beaucoup d’autres choses, vous ne vous lassiez à la fin du repos et de la tranquillité de Rome, qui sont deux choses beaucoup plus propres à la nuit et aux cimetières qu’à la cour et à la lumière du monde3. […] Je ne vois rien qui ne me semble plus que naturel4 dans la naissance et dans le progrès de cette doctrine ; les ignorants l’ont persuadée aux philosophes ; de pauvres pêcheurs ont été érigés en docteurs des rois et des nations, en professeurs de la science du ciel.
C’est assez que cinq ans ton audace effrontée, Sur des ailes de cire aux étoiles montée, Princes et rois ait osé défier : La Fortune t’appelle au rang de ses victimes, Et le ciel, accusé de supporter tes crimes, Est résolu de se justifier1. […] Ils ont beau vers le ciel leurs murailles accroître, Beau d’un soin assidu travailler à leurs forts, Et creuser leurs fossés jusqu’à faire paroître Le jour entre les morts7. […] Les arbres se couvrent de feuilles et entrelacent leurs branches ; les oiseaux chantent sous le feuillage ; les mouches bourdonnent parmi les fleurs ; tout respire la joie et la vie dans le séjour de la mort, — et le soir, tandis que la lune brille dans le ciel et que je médite près de ce triste lieu, j’entends le grillon poursuivre son chant infatigable, caché sous l’herbe qui couvre mon ami.
Du ciel, ici, sur moi la foudre tombe, Et m’apprivoise avec celle des rois1. […] Le ciel toujours le protége. […] — ô temps où des peuples sans nombre Attendaient prosternés sous un nuage sombre Que le ciel eût dit oui !
» Libre d’ambition, de soins debarrassé, » Je me plais dans le rang où le ciel m’a placé : » Et, pauvre sans regret, ou riche sans attache, » L’avarice jamais au sommeil ne m’arrache. […] À ce désordre affreux le ciel n’a point de part, Et du lâche Rufin la ruine exemplaire Prouve qu’il est des dieux, les absout et m’éclaire. […] Combien de méchants vivent tranquilles et meurent après avoir insulté toute leur vie à la probité de l’homme de bien, et avoir joui, avec une apparente sécurité, du ciel même qu’ils irritaient ? […] ……………………………………………… Tels ces arbres heureux et du ciel protégés, Que l’humide Aquilon n’a jamais outragés, Conservent la fraîcheur de leur feuille odorante ; En vain sous les frimas la terre est expirante, Leurs fertiles rameaux de leurs fruits sont couverts, Et leurs riches parfums étonnent les hivers. […] Mais qu’on relise avec attention ces belles descriptions qui nous enchantent, où trouvera-t-on le rapport moral et religieux qui fait un tout si sublime du grand système de la nature, parce qu’il en attache toutes les parties d’un seul et même principe, la présence et l’action d’un Dieu, que cet heureux cultivateur retrouve et adore partout : Tantôt dans ses guérets, tantôt dans son bercail, Il rend hommage au ciel des fruits de son travail.