Les modernes ont souvent agité la question de savoir si le merveilleux chrétien peut être employé comme ressort d’une action épique. […] La religion chrétienne, m effet, a renouvelé le monde et transformé les sentiments de l’humanité. […] Mais il nous semble que la question avait déjà été résolue par les épopées chrétiennes du Dante, du Tasse, de Milton, de Klopstock. […] Il y a, dans les régions célestes où plane l’imagination du chrétien, tout un monde resplendissant de poésie, dont l’épopée peut s’approprier les richesses. Si l’on doit faire quelques reproches au Tasse, à Milton et à Camoëns, ce n’est pas d’avoir emprunté des personnages à la religion chrétienne, c’est d’avoir laissé à côté d’eux quelques souvenirs de l’Olympe païen.
Zaïre, Lusignan, Châtillon, Nérestan, plusieurs esclaves chrétiens. […] Suis-je avec des chrétiens ? […] Tous nos tristes chrétiens…O jour ! […] M’ôter, par un seul mot, ma honte et mes ennuis ; Dire : Je suis chrétienne. […] Dire : Je suis chrétienne.
C’est celui du sermon sur la loi chrétienne, par le père Bourdaloue. […] Loi chrétienne, loi souverainement raisonnable. […] Loi chrétienne, loi souverainement aimable. […] Le Panégyrique Chrétien est uniquement consacré à la louange des Saints. […] Cet orateur vivait dans le cinquième siècle avant l’ère chrétienne.
Que je sois tout ensemble idolâtre et chrétien ! […] Il a peur de lui-même, et se persuade que le chrétien pleure au lieu de l’époux. […] C’est déjà l’épouse chrétienne. […] C’est le Credo chrétien mis en vers. […] Ici, le chrétien et l’époux se confondent.
Le merveilleux peut-il figurer dans un sujet chrétien ? […] Mais peut-on introduire, dans un sujet chrétien, Dieu, les anges, les saints, les démons ? […] Le merveilleux chrétien se borne-t-il aux ressources que lui fournit la Divinité ? […] Mais quel essaim de vénérables ombres, à la voix d’un poète chrétien, se réveille dans la caverne de Membré ? […] Quelles précautions faut-il prendre dans l’emploi du merveilleux chrétien ?
Jamais il ne perd de vue le devoir sacré qui lui est imposé, l’initiation de la jeunesse chrétienne aux vérités de la foi et à la pratique des devoirs qu’impose l’Évangile. Dans cette intention, il dirige l’attention de ses auditeurs vers les beautés fécondes des livres saints, et il aime à former leur goût sur les chefs-d’œuvre de l’inspiration chrétienne. […] Ce dernier Prélat relève avec une complaisance marquée les qualités de l’ouvrage, et insiste sur la portée qu’il doit avoir infailliblement pour la formation des littérateurs chrétiens. […] Oui, Monsieur le Vicaire général, votre ouvrage par l’exactitude et la netteté des définitions, par la justesse des divisions, par l’esprit si profondément chrétien qui l’inspire, me parait fait, entre tous les autres, pour développer sûrement le goût littéraire, élever les esprits et orner les cœurs. […] Vous n’avez pas oublié surtout que le bien et le beau sont inséparables, et vous ne négligez jamais l’occasion de faire ressortir les richesses littéraires de nos saintes Écritures et de nos grands auteurs chrétiens.
Arnobe, par exemple, définit ainsi le chrétien par des négations réitérées : Être chrétien n’est pas seulement ne pas sacrifier aux idoles, c’est ne point sacrifier aux passions, qui sont les faux dieux de notre cœur ; être chrétien n’est pas seulement se détacher des biens de la terre, c’est se dépouiller de ses cupidités ; être chrétien, ce n’est pas avoir un habit pauvre et modeste, c’est être revêtu de Jésus-Christ ; être chrétien, ce n’est pas seulement aimer ses amis, c’est aimer et combler de biens ses plus injustes et ses plus cruels ennemis. […] Il doit s’attacher, en même temps, à combattre les erreurs opposées aux points de doctrine que l’Église enseigne, et à déraciner les vices contraires aux vertus chrétiennes. […] Le panégyrique chrétien a un tout autre caractère ; il est uniquement consacré à la louange des saints. […] La sainteté de la chaire chrétienne ne permet pas qu’on se borne, dans l’éloge des héros, à des faits purement humains. […] Son intention, très louable, était de former par cette fondation des orateurs chrétiens, et l’Académie a dû se conformer autant qu’il a été possible à des vues si religieuses.
On peut considérer les apôtres comme les premiers orateurs chrétiens ; saint Jean Chrysostôme avance, et prouve que saint Paul fit plus de conversions par le talent de la parole, que par le don des miracles, et il en donne pour preuves l’étonnement de l’aréopage, et l’admiration des prêtres de Lystres en Lycaonie, qui voulurent lui offrir des victimes, comme au Dieu de l’éloquence. […] Parmi les orateurs qui consacrèrent les premiers leurs talents et leur courage à l’apologie de la religion chrétienne, nous distinguons d’abord saint Justin, qui combattit les philosophes de son temps par leurs propres principes, et les réfuta par leurs seuls raisonnements. […] Une supériorité de génie, une manière énergique dans sa composition, des mouvements impétueux, un style toujours noble, persuadèrent enfin aux sophistes grecs que les chrétiens avaient leur Platon et leur Démosthène. […] Mais comme nous ne cherchons ici que des vérités toujours utiles à présenter à toutes les classes de lecteurs, et des modèles à offrir à nos jeunes rhétoriciens, passons sur l’ordre des temps, et hâtons-nous d’arriver au règne de la véritable éloquence chrétienne chez les Français.
Elle est inondée du sang de ses martyrs : mais ce sang même devient la semence la plus féconde des chrétiens. […] Le devoir de l’historien est aussi de consacrer la mémoire des souverains qui ont protégé la religion, des savants qui l’ont défendue, des héros chrétiens qui l’ont cimentée de leur sang. […] Plutarque, né à Chéronée dans la Béotie, vers l’an 50 de l’ère chrétienne, écrit avec force et avec clarté dans ses Vies des hommes illustres. […] Velleius Paterculus, né à Naples, quelques années avant l’ère chrétienne, avait fait une Histoire abrégée de la Grèce, de l’Orient, de Rome et de l’Occident. […] L’objet de l’orateur historien est de faire voir le rapport des grandes révolutions avec l’établissement de la religion chrétienne ; idée la plus vaste et la plus sublime peut-être que le génie puisse enfanter.
Et d’où vient cela, chrétiens ? […] faut-il, chrétiens, que je vous le dise ? […] Que dirons-nous, chrétiens ? […] Chrétiens ! […] Pensons-y bien, chrétiens : qu’est-ce que notre être ?
Agé de trois ans, il allait frapper à la porte des frères de la doctrine chrétienne, et comme on lui en refusait l’entrée, parce qu’il était encore trop jeune, il pleurait beaucoup. […] Il croissait avec la triple garde de ces fortes vertus, comme un enfant de Sparte et de Rome, ou, pour mieux dire encore, comme un enfant chrétien, en qui la beauté du naturel et l’effusion de la grâce divine forment une fête mystérieuse que le cœur ne peut oublier jamais. […] messieurs, je suis chrétien, et pourtant je m’attendris à ce nom d’honnête homme. […] Saluez-le donc en passant, et qui que vous soyez, chrétien et même saint, aimez entendre à votre oreille, et surtout au fond de votre conscience, cette belle parole, que vous êtes un honnête homme.
Dieu n’a pas résolu de parler toujours quand il plaira à l’homme de lui commander. « Il souffle où il veut », quand il veut, et la parole de vie qui commande à nos volontés ne reçoit pas la loi de leurs mouvements : Voulez-vous savoir, chrétiens, quand Dieu se plaît de parler ? […] Ce sont les auditeurs fidèles qui font les prédicateurs évangéliques, parce que les prédicateurs étant faits pour les auditeurs, les uns reçoivent d’en haut ce que méritent les autres : Aimez donc la vérité, chrétiens, et elle vous sera annoncée : ayez appétit de ce pain céleste, et il vous sera présenté. […] Ils se sentent eux mêmes quelquefois pressés, et se plaignent de cette contrainte ; mais, chrétiens, ne les croyez pas : ils se moquent, ils ne savent ce qu’ils veulent. […] Pitoyable vanité, chrétiens ! […] Bossuet eut aussi le génie de la charité chrétienne.