/ 145
46. (1870) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices par Gustave Merlet,... à l'usage de tous les établissements d'instruction. Cours moyens, grammaire et enseignement spécial. Première partie : prose

Combien de chevaux, qu’on emploie a tant d’ouvrages, et qu’on abandonne quand ils ne servent plus ! […] Vos chevaux, monsieur ! […] Ils passaient au travers de Nanterre, tra, tra, tra ; ils rencontrent un homme à cheval, gare, gare. Ce pauvre homme veut se ranger ; son cheval ne veut pas ; et enfin le carrosse et les six « chevaux renversent l’homme et le cheval, et passent par-dessus, et si bien par-dessus que le carrosse en fut versé et renversé. […] Je commençai à onze heures du matin à marcher ; j’allai toujours au grand pas de mon cheval, et je ne finis qu’à huit heures du soir.

47. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Parle-t-il du choix dès chevaux ? […] Après cette description si belle du cheval, je ne craindrai point de citer celle du coq, tirée du poëme de Rosset, et que Virgile n’eût point désavouée. […] On va voir comme la description qu’il fait de la course des chevaux et de l’invention des chars, est, pour ainsi dire, enchâssée dans les préceptes. […] Il ne pourroit supporter, comme on l’a fort bien dit, la vue de Médée, qui égorge ses enfans ; d’Oreste, qui tue sa mère ; d’Œdipe, qui se crève les yeux ; d’Hippolyte, attaqué par un monstre, et traîné par ses chevaux. […] Thésée apprend qu’un horrible monstre vomi par les flots de la mer, a effrayé les chevaux d’Hippolyte, qui étant tombé de son char, a été traîné parmi les ronces, à travers les rochers, et y a perdu la vie.

48. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Il ne veut pas de peu à peu, çà et là, toi et moi, il y a« qui cependant est très doux » (Sainte-Beuve) ; « à cheval et à pied en bataille rangée » (Desportes), « cacophonie, dit-il (Commentaire sur Desportes), car de dire piet en, comme les Gascons, il n’y a pas d’apparence » ; il n’admet que l’élision de l’e muet ; il condamne doncq’, ell’, aim’, avecq’, oncq’, s’ pour si. — Ronsard, qui s’était d’abord refusé l’enjambement marotique, ne l’avait accepté et pratiqué que par respect et imitation des anciens. […]     Toy donc qui as choisy le chemin le plus court, Pour estre mis au rang des sçavans de la court, Sans mascher le laurier, ny sans prendre la peine De songer en139 Parnasse, et boire à la fontaine Que le cheval volant de son pié fit saillir140, Faisant ce que je dy, tu ne pourras faillir. […] voir hommes et chevaux Pesle-mesle285 entassez ! […] Soit où Phebus attelle au matin ses chevaux, Où la nuict les reçoit recreus de leurs travaux, Où les flammes du ciel bruslent les Garamantes, Où souffle l’Aquilon ses froidures poignantes, Tout recognoist Cesar, tout fremist à sa voix, Et son nom seulement espouvante les Rois329. […] Pourquoy suis-je tout seul rechargé de travaux, Or, que l’humide nuict guide ses noirs chevaux, Et que chacun jouyst de ta grâce ordinaire ?

49. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XII. Abrégé des règles de la versification française. »

On met un verbe au singulier avec plusieurs sujets : Âne, cheval et mule aux forêts habitait. […] Exemple : cité pour ville, courroux pour colère, labeur pour travail, coursier pour cheval, glaive pour épée, hymen pour mariage, onde pour eau, nautonier pour matelot, penser pour pensée, etc.

50. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278

Ils environnaient le char d’Amphitritec, traîné par des chevaux marins plus blancs que la neige, et qui fendant l’onde salée, laissaient loin derrière eux un vaste sillon dans la mer. […] Les tritons conduisaient les chevaux et tenaient les rênes dorées. […] On le vit faire montre de son adresse à manier un cheval, se faire le rival des poètes et des écrivains de son temps, disputer avec eux du bel esprit, décrier leurs ouvrages, et se faire honneur de ceux d’autrui. » L’orateur et le poète emploient dans l’éthopée des couleurs plus brillantes, des tours plus nombreux que ceux de l’historien.

51. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXIII. des figures. — tropes d’invention et tropes d’usage  » pp. 323-338

Vous dites : le barreau, la bourse, un Rubens ; vous dites : dîner à tant par tête, voilà de beaux bronzes, un tel est un épicurien ; vous dites : une feuille de papier, les ailes d’un moulin, un mérite éclatant, les figures du discours, un cheval ferré d’argent, etc. […] Il y a plus : tel est le despotisme de l’usage, que le trope est devenu avec le temps plus intelligible presque que le mot propre ; vous serez mieux compris en disant un bon violon, dix mille chevaux, que si vous disiez un bon violoniste, dix mille cavaliers.

52. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre quatrième. De la disposition oratoire, ou de l’Ordre mécanique du discours. — Chapitre II. Application du chapitre précédent au discours de Cicéron pour Milon. »

Il revenait de la campagne avec une suite d’environ trente personnes ; il était à cheval ; et Milon, qui allait à Lanuvium, était dans un chariot avec sa femme ; mais sa suite était plus nombreuse et mieux armée. […] » Clodius se présente à Milon dans un équipage leste, à cheval, sans voiture, sans bagage, sans aucun des Grecs qui le suivent habituellement, sans son épouse même, ce qui ne lui arrivait presque jamais ; tandis que Milon, cet assassin prétendu, qui ne voyageait que pour commettre un meurtre prémédité ; Milon, enfermé dans une litière, ayant sa femme à ses côtés, enveloppé d’un ample manteau, traînait après lui le long et embarrassant attirail de jeunes esclaves et de timides servantes.

53. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fénelon 1651-1715 » pp. 118-132

Le jeune prince 2 Le Soleil, ayant laissé le vaste tout du ciel en paix, avait fini sa course et plongé ses chevaux fougueux dans le sein des ondes de l’Hespérie. […] Il fut sur le point de ramener ses chevaux en arrière, et de retarder le jour, pour rendre le repos à celui qui l’avait perdu. « Je veux, dit-il, qu’il dorme : le sommeil rafraîchira son sang, apaisera sa bile, lui donnera la santé et la force dont il aura besoin pour imiter les travaux d’Hercule ; lui inspirera je ne sais quelle douceur tendre qui pourrait seule lui manquer.

54. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

Après la bataille Mon père, ce héros au sourire si doux1, Suivi d’un seul housard qu’il aimait entre tous Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille, Parcourait à cheval, le soir d’une bataille, Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit. […] » Le coup passa si près que le chapeau tomba, Et que le cheval fit un écart en arrière.

55. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

Il fit signe à deux drabans, qui prirent le roi par-dessous les bras et le mirent à cheval malgré les douleurs extrêmes de sa blessure. […] Ainsi on remit deux fois à cheval dans sa fuite ce conquérant qui n’avait pu y monter pendant la bataille. […] C’est la comparaison qui le dégrade : on le regarde, on le juge, non pas en lui-même, mais relativement au cheval : on oublie qu’il est âne, qu’il a toutes les qualités de sa nature, tous les dons attachés à son espèce ; et on ne pense qu’à la figure et aux qualités du cheval, qui lui manquent, et qu’il ne doit pas avoir. […] Je ne conçois qu’une manière de voyager plus agréable que d’aller à cheval : c’est d’aller à pied. […] Je ne dépends ni des chevaux ni du postillon.

56. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXIII. » pp. 124-127

L’Épéus d’Euripide devait offrir à peu près la même fable, Épéus étant l’artiste qui fabriqua le fameux cheval de bois  par conséquent cet épisode, comme aussi sans doute celui des Troyennes, qui termine l’énumération d’Aristote, devrait être placé avant la Prise de Troie.

57. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre VI. »

Les Grecs reçurent sans doute la fable de l’Orient ; Hésiode a placé dans un de ses poèmes celle de l’Épervier et du Rossignol ; Stésichore adressa aux Himériens celle du Cheval et du Cerf.

/ 145