Le chevalier d’Aumale, qui joignoit à des qualités brillantes, un caractère impétueux, fut, par son courage et sa valeur, le héros de la ligue.
porte tous les caractères du vrai sublime. […] C’est là que le génie de Corneille devzit s’arrêter : mais, séduit par un mauvais modèle, il s’égare sur ses pas, et affaiblit, en la paraphrasant à son exemple, la simplicité sublime de ce grand trait de caractère.
Or c’est là un des caractères du génie français. […] En admettant donc la justification accidentelle du néologisme, je voudrais que l’on apportât dans son emploi la plus scrupuleuse circonspection ; si les transformations successives du langage sont une nécessité de sa nature, que les bons esprits littéraires se fassent un devoir, comme les bons esprits politiques, dans les révolutions des Etats, de chercher à régulariser le mouvement, et, tout en laissant au progrès la part qui lui est due, à ramener la langue à son caractère primitif ; que, selon le mot ingénieux de Quintilien, ils préfèrent dans les mots nouveaux les plus anciens, et dans les anciens les plus nouveaux.
L’imagination est comme le caractère permanent, la physionomie habituelle des natures poétiques. […] Le vers contribue encore à donner un caractère plus vigoureux, plus original aux élans du génie.
Outre cet enjouement, beaucoup de verve le distingue : son invention est facile et originale, les expressions et les tours piquants abondent dans ses vers parfois négligés ; mais on regrette qu’il n’ait pas donné à son théâtre un caractère assez moral. […] Le caractère principal est étudié d’une manière supérieure.
Les arbres qui s’isolent, soit par leur position, soit par la grandeur de leur taille, présentent des physionomies, des caractères, je dirais presque des visages qui semblent exprimer comme les passions muettes et les choses inconnues qui se passent peut-être sous l’écorce de ces êtres immobiles. » (Voir l’édition Didier.) […] C’est son caractère propre de mêler des impressions morales à ses vives couleurs.
La correspondance familière des grands écrivains ou des personnages remarquables offre un vif intérêt ; on aime à y chercher des traits particuliers de caractère et des détails intimes qu’il est impossible de trouver ailleurs.
C’étoit un homme d’un caractère doux, sage et circonspect ; ayant beaucoup de finesse et de mesure dans l’esprit, avec un courage toujours conforme aux circonstances ; n’employant jamais la force qu’au défaut des autres moyens ; possédant sur-tout à un degré supérieur l’art de connoître les hommes, et de les employer à propos.
Aussi bien, nous sommes-nous toujours efforcé, dans cette édition comme dans les précédentes, de choisir des morceaux de caractère différent et d’étendue variée, et qui parussent mieux faits les uns pour être appris par cœur, les autres pour être lus en classe ou dans la famille. […] En 1688, il publia une traduction des Caractères du philosophe grec Théophraste, le plus célèbre des disciples d’Aristote, et y joignit une suite d’observations et de portraits originaux intitulés les Caractères ou les Mœurs de ce siècle. […] (Caractères, chap. […] Hors de là, tout ce faste, qui ne paraît quelque chose de grand qu’aux petits caractères, était sévèrement retranché, et les fonds réservés à des usages plus solides. […] Il se dépouilla parfaitement avec elles du caractère de savant et de philosophe, caractères cependant presque indélébiles, et dont elles aperçoivent bien finement et avec bien du dégoût les traces les plus légères.
Ce caractère de scrupuleuse exactitude manquait souvent aux anciennes traductions de la Poétique : je l’ai recherché, même au détriment d’une élégance qui eût pu rendre plus agréable la lecture de ce petit ouvrage.
Ce dernier hommage rendu par eux à l’objet du plaidoyer et à la réputation des deux orateurs, est un trait précieux du caractère distinctif des Grecs, également enthousiastes des grandes choses et des grands talents. […] Il faut se rappeler surtout qu’il parlait devant un peuple léger par caractère, injuste par conséquent, et qui avait déjà payé plus d’une fois par l’exil et même par la mort, les services d’une foule de grands hommes.
La forme naturelle est la narration ; mais pour donner plus d’animation à votre style, pour y jeter de la variété, pour mieux faire saisir les intentions et le caractère de vos héros, vous avez recours au dialogue, vous cédez la parole à vos personnages. […] Donnez à ces diverses parties, suivant les divers genres, le nom que vous voudrez, toujours est-il que tout ouvrage aura un commencement, un milieu et une fin, et que le caractère et la place des idées dans chacune de ces grandes divisions seront déterminés d’après certaines observations et soumis à certaines règles.