Appelons-le l’Horace français. […] Les noms mesme dequoy12 ils appellent les maladies en addoucissent et amollissent l’aspreté. […] Il appelle ainsi sa bibliothèque.
Là, sur des tas poudreux de sacs et de pratique3, Hurle tous les matins une Sibylle étique4 : On l’appelle Chicane ; et ce monstre odieux Jamais pour l’équité n’eut d’oreilles ni d’yeux. […] — Je vais, lui dit ce prince, à Rome où l’on m’appelle. […] Les Muses, filles du Ciel, Sont des sœurs sacs jalousie : Elles vivent d’ambroisie, Et non d’absinthe et de fiel ; Et quand Jupiter appelle Leur assemblée immortelle Aux fêtes qu’il donne aux dieux, Il défend que le Satyre Trouble les sons de leur lyre Par ses sons audacieux.
Il est le premier, il est le seul qui ait consacré à l’histoire de notre littérature un monument qu’on peut appeler national ; car nul sujet n’intéresse plus vivement notre gloire. […] Appliquée à l’histoire des beaux-arts et au jugement des chefs-d’œuvre de la peinture2, elle a, dans des pages d’une justesse et d’une finesse exquises, tracé l’histoire des grandes écoles et appelé sur l’œuvre du plus doux et du plus expressif de nos peintres, Eustache Lesueur, un retour de célébrité auquel est associé désormais son historien. […] Que dire des inexactitudes qui se glissent dans l’effort même que nous faisons pour être exacts, et de nos illusions dans l’emploi de ce que nous appelons les nuances, lesquelles, au lieu d’être des aspects différents de la pensée, ne sont souvent que de vaines images qui nous la cachent !
Érigeant l’art en mystère, et la poésie en sacerdoce, ces orgueilleux supprimèrent d’un trait de plume la gloire de deux ou trois générations, et tentèrent de soumettre à leur docte alchimie l’idiome populaire qu’ils appelaient dédaigneusement un patois néo-latin. […] Elles eurent pourtant leur jour de vogue, comme le prouvent trente éditions successives d’un poëme1 où Du Bartas se crut un Homère, parce qu’il appelait Apollon donne-honneur, porte-jour, Neptune guide-navire, Mercure invent’-art, ayme-lire. […] » Cette tendance, que j’appellerai l’instinct de la brièveté, est sensible en mainte rencontre. […] A ce titre, les écrivains du xvie siècle méritaient, entre tous, d’être l’objet de nos études ; car, si le jour est venu où il est urgent de renouveler une séve qui menace de s’épuiser, le remède le plus efficace sera de recourir, non pas aux Beauzée, aux Dumarsais et aux Vaugelas, mais à ces maîtres qu’on pourrait appeler les pères de notre langue. […] Là, c’est un gentilhomme qui demande à toute force que son cuisinier lui fasse manger un plat nouveau appelé épigrammes.
Comment s’appelle-t-elle ? […] Elle fut nommée Amable ; et, dans la suite, elle épousa le duc de Noailles, d’abord appelé comte d’Ayen, dont la carrière militaire fut brillante, et qui, après être parvenu, en 1733, à la dignité de maréchal de France qu’avait aussi possédée son père, mourut en 1766.
Nodier lui a consacré une notice où il ne craint pas de l’appeler « le grand satirique du dix-huitième siècle ». […] Ou des ces morts immortels, comme les appelle ailleurs Gilbert, empruntant cette dernière expression à J.
Vous protestez de ne me point dire d’injures ; incontinent après vous m’accusez d’ignorance en mon métier, et de manque de jugement en la conduite de mon chef-d’œuvre : appelez-vous cela des civilités d’auteur ? […] Vous m’avez voulu faire passer pour simple traducteur, sous ombre de soixante et douze vers que vous marquez sur un ouvrage de deux mille, et que ceux qui s’y connoissent n’appelleront jamais de simples traductions ; vous avez déclamé contre moi, pour avoir tu1 le nom de l’auteur espagnol, bien que vous ne l’ayez appris que de moi, et que vous sachiez fort bien que je ne l’ai célé à personne, et que même j’en ai porté l’original en sa langue à Monseigneur le Cardinal votre maître et le mien ; enfin, vous m’avez voulu arracher en un jour ce que près de trente ans d’étude m’ont acquis ; il n’a pas tenu à vous que, du premier lieu où beaucoup d’honnêtes gens me placent, je ne sois descendu au-dessous de Claveret2 ; et pour réparer des offenses si sensibles, vous croyez faire assez de m’exhorter à vous répondre sans outrage, de peur, dites-vous, de nous repentir après, tous deux, de nos folies.
Observations générales sur l’Art d’écrire les Lettres Il y a deux espèces de lettres ; les unes qu’on appelle philosophiques, parce que l’on peut y discourir sur toutes sortes de matières ; y traiter de la morale, de l’homme, des passions, de la politique, de la littérature, en un mot de tous les arts, de toutes les sciences, et de tous les objets qui y ont quelque rapport. Les autres appelées familières, ne sont autre chose qu’une conversation par écrit entre des personnes absentes. […] Il faut laisser entre la qualification de la personne, et le commencement de la lettre, un intervalle plus ou moins grand selon le respect qu’on lui doit : c’est ce qu’on appelle donner la ligne.
On peut le puiser dans les quatre mondes différents qui constituent ce qu’on appelle la nature. […] Le monde idéal appelle les faits possibles ; l’imagination en tire des êtres, à qui elle donne, en suivant les règles de la vraisemblance, tous les traits d’une existence propre. […] On fait alors ce qu’on appelle un épisode, qui, en tout état de choses, doit être court et bien lié à l’action.
Fénélon s’adresse au duc de Bourgogne, son élève ; il ne l’appelle pas Monseigneur, parce qu’il a droit de se plaindre. […] On voit bien qu’il s’agit ici d’un prince appelé à régner. […] Ce je ne sais quoi ; comment l’appeler autrement ?
Quand un acteur parle seul, il fait ce qu’on appelle un me. […] appeler un jargon, le langage Fondé sur la raison et sur le bel usage ! […] C’est ce qu’on appelle la comédie ne. […] Il appelle ses gardes. […] Au temple où l’on m’appelle.
Vous appelez l’art une religion ; soit. […] Car dans le choix du sujet est compris celui de la forme, qui appelle également toute l’attention de l’écrivain.