Elle anime, elle personnifie, elle divinise même les différents êtres.
Dans les chansons de gestes qui éclatent à l’envi, les types sont encore grandioses, mais ont moins de raideur et de monotonie : assouplis, ils se compliquent de nuances ; le drame s’anime, il s’embellit de descriptions gracieuses ; on sent que les mœurs s’adoucissent.
Vous savez, ô Dieu vivant, que le zèle ardent qui m’anime pour le service de mon roi me fait tenir à honneur d’annoncer votre Évangile à ce grand monarque, digne de n’entendre que de grandes choses, digne, par l’amour1 qu’il a pour la vérité, de n’être jamais déçu.
Mais quand une brise vient à animer toutes ces solitudes, à balancer tous ces corps flottants, à confondre toutes ces masses de blanc, d’azur, de vert, de rose, à mêler toutes les couleurs, à réunir tous les murmures, il se passe de telles choses aux yeux, que j’essayerais en vain de les décrire à ceux qui n’ont point parcouru ces champs primitifs de la nature2.
Animée par un geste savant et expressif, par une diction vibrante et fébrile, sa prédication allait au cœur d’un auditoire qui avait lu Chateaubriand, Lamartine et Victor Hugo.
Le pathétique n’est plus chez eux, comme en Grèce, l’arme ou, pour mieux dire, la pointe du raisonnement : c’est un lieu commun, que l’on traite à part, qui anime l’exorde et enflamme la péroraison.
On peut citer comme exemple de pureté les lignes suivantes de Buffon : Le Cheval La plus noble conquête que l’homme ait jamais faite, est celle de ce fier et fougueux animal, qui partage avec lui les fatigues de la guerre et la gloire des combats : aussi intrépide que soc maître, le cheval voit le péril et l’affronte il se fait au bruit des armes, il l’aime, il le cherche et s’anime de la même ardeur.
Voilà notre avant-garde à bien faire animée ; Là, les archers de Créon, notre roi ; Et voici le corps d’armée, (On fait un peu de brnit.)
XV En latin comme en français on fait souvent usage du temps présent au lieu du temps passé pour rendre la narration plus animée, en présentant l’évènement comme se passant sous les yeux. […] la patrie est personnifiée ; on se la figure comme animée et capable de parler au cœur d’un citoyen.
La nature morte et la nature animée par l’homme Voyez ces plages désertes, ces tristes contrées où l’homme n’a jamais résidé, couvertes ou plutôt hérissées de bois épais et noirs dans toutes les parties élevées ; des arbres sans écorce et sans cime, courbés, rompus, tombant de vétusté ; d’autres en plus grand nombre, gisants au pied des premiers, pour pourrir sur des monceaux déjà pourris, étouffent, ensevelissent les germes prêts à éclore2.
Mais leurs ouvrages ne seraient que des poèmes médiocres si cette instruction n’était animée, embellie de l’éclat et du coloris poétiques.
Il est évident qu’il doit être au théâtre comme partout ailleurs, pur, correct, élégant, animé, naturel, etc. ; mais ce qui le caractérise particulièrement, c’est la simplicité.