Chacun pris dans son air est agréable en soi.
Marat assis, ou plutôt à demi couché, d’un air souffrant, dans le fauteuil, à gauche de la table. — Robespierre assis sur une chaise, de l’autre côté de la table, à droite. — Danton, debout devant sa chaise, entre Marat et Robespierre.
Je crois voir l’Amour dans les airs rire et battre des ailes ; je crois l’entendre pousser des cris d’allégresse et dire : Hercule est vengé !
Chateaubriand a dit de Pascal : « Il y avait un homme qui, à douze ans, avec des barres et des ronds, avait créé les mathématiques : qui, à seize, avait fait le plus savant traité des coniques qu’on eût vu depuis l’antiquité ; qui, à dix-neuf, réduisit en machine une science qui existe tout entière dans l’entendement ; qui, à vingt-trois, démontra les phénomènes de la pesanteur de l’air, et détruisit une des grandes erreurs de l’ancienne physique ; qui, à cet âge où les autres hommes commencent à peine de naître, ayant achevé de parcourir le cercle des sciences humaines, s’aperçut de leur néant, et tourna toutes ses pensées vers la religion ; qui, depuis ce moment jusqu’à sa mort, arrivée dans sa trente-neuvième année, toujours infirme et souffrant, fixa la langue qu’ont parlée Bossuet et Racine, donna le modèle de la plus parfaite plaisanterie, comme du raisonnement le plus fort ; enfin qui, dans le court intervalle de ses maux, résolut, en se privant de tous les secours, un des plus hauts problèmes de géométrie, et jeta au hasard sur le papier des pensées qui tiennent autant de Dieu que de l’homme.
Sous Louis XII, roi grave, réfléchi, pieux, simple et sage, la muse moralise, enseigne et prêche, non sans ressembler au maître qui la fait servir à ses vues, par une bonhomie matoise qui donne à ses arrière-pensées l’air de la franchise.
Ainsi, encore que3 les hommes du monde n’aient pas de liberté véritable, étant presque toujours contraints de céder au vent qui les pousse, toutefois ils s’imaginent jouir d’un certain air de liberté et de paix, en promenant deçà et delà leurs désirs vagues et incertains4.
“Je suis monsieur un tel, disons-nous « d’un petit air modeste. — Je ne connais pas”, répond l’interlocuteur.
L’orateur romain plaide en plein air, dans le vaste forum, en présence d’une foule qui s’agite comme une mer au souffle de sa parole.
Que David nous le rende avec ce vaste front Creusé par les travaux de son esprit fécond, Où rayonnait la gloire, où siégeait la pensée, Et d’où la tragédie un jour s’est élancée : Simple dans sa grandeur, l’air calme et l’œil ardent, Que ce soit lui, qu’il vive, et qu’en le regardant, On croie entendre encor ces vers remplis de flamme, Dont le bon sens sublime élève, agrandit l’âme, Ressuscite l’honneur dans un cœur abattu : Proverbes éternels dictés par la vertu ; Morale populaire à force de génie, Et que ses actions n’ont jamais démentie !
Non, assurément ; c’est parce qu’elle est froide et glacée ; c’est parce que, en couvrant la surface de la terre, elle empêche ces petits habitants des airs d’y chercher leur nourriture.
L’un ne croit pas que des hommes, qui ont voulu nous égorger tous, exterminer le peuple romain, renverser l’empire, anéantir jusqu’au nom de Rome doivent un seul instant jouir de la vie, respirer l’air que nous respirons. […] La déesse était représentée en robe longue : sa hauteur presque colossale et sa grosseur proportionnée n’empêchaient pas qu’on y reconnût les traits et l’air d’une vierge. […] Enfin représentez-vous les ténèbres d’une prison, le supplice d’être chargé de chaînes, d’être renfermé, d’être soustrait à la vue d’un père et d’un fils, privé de la lumière et de l’air dont jouissent les autres hommes. […] Voici l’expédient heureux dont il se servait dans la mauvaise saison pour se défendre de la rigueur du froid, de l’intempérie de l’air et des débordements des fleuves. Il avait choisi pour sa résidence la ville de Syracuse, où la température du climat et la situation du lieu, quelque orageux et nébuleux que soit l’air, ne laisse point passer un jour sans que ses habitants voient le soleil.
Nous avons trois traductions de cet ouvrage ; l’une d’Amyot, en vieux gaulois, qui offre encore un air de fraîcheur ; l’autre de Tallemant, et la troisième de Dacier.