Qui peut vous en donner une idée plus juste que les vers d’Homère et de Virgile ? […] Nous nous arrêterons à quelques exemples seulement, car il faut mettre des bornes, même au plaisir de citer Homère et Virgile. […] Rapprochons maintenant Dryden et Pope, comme nous venons de comparer Virgile et Homère. […] Il s’en faut beaucoup que Dryden ait ici sur Pope la supériorité que nous avons reconnue à Virgile sur Homère. […] Le Tasse a emprunté de Virgile cette belle périphrase, et a fait passer dans ses vers l’harmonie enchanteresse du poète latin.
Ce fut à la cour de Ptolémée que Théocrite écrivit ses pastorales ; et c’est à la cour d’Auguste que Virgile les imita. […] A cet égard, Théocrite l’emporte sur Virgile ; ses descriptions sont plus riches en beautés naturelles et plus pittoresques que celles du poète latin. […] Virgile est en cela le modèle le plus parfait. […] Ainsi on a donné le nom d’idylles aux pastorales de Théocrite, tandis que celles de Virgile ont été appelées églogues. […] On a donné ce nom aux petits poèmes sur la vie champêtre, et on a dit les églogues de Virgile, c’est-à-dire les petits poèmes de Virgile sur la vie pastorale.
En effet, ces mots virides, olentia latè, spirantis graviter, irriguum, peignent admirablement les divers objets dont parle Virgile, et répondent parfaitement au but qu’il s’est proposé. […] Ainsi, Virgile a dit : pius Æneas, fortis Achilles, duplex, dirus Ulysses, Mezentius contemptor deûm, aspera Juno. […] Nous voyons dans Virgile cette même idée reproduite dans des vers plus beaux encore. […] Homère et Virgile possèdent au plus haut degré le talent de la description poétique ; il suffit, pour en juger, de lire quelques pages de leurs écrits. […] Virgile, qui avait constamment sous les yeux ce beau modèle, les prodigue aussi dans ses vers, mais avec plus de sobriété et de ménagement.
Virgile a été plus précis. […] A ce mot je préfère les lis et les verveines qui embaument les vers de Virgile. […] Virgile est plus simple. […] Virgile dit simplement le triste hiver. […] Delille est plus païen que Virgile ; il lui met du vermillon et des mouches.
Ainsi Virgile, dans ses Géorgiques, traite d’abord du labourage, puis de la culture de la vigne, puis des troupeaux, et enfin des abeilles. […] Virgile, plus jeune de vingt-cinq ans que Lucrèce, a chanté l’agriculture dans ses Géorgiques. […] Il est surtout supérieur à Virgile pour la peinture des caractères, qui sont tous saillants chez lui, tandis qu’ils sont très pâles dans l’Énéide. […] C’est là ce qui a fait dire à Voltaire « que si c’était Homère qui avait fait Virgile, c’était son plus bel ouvrage. » Après Virgile, plusieurs Romains nous ont donné des poèmes du genre de l’épopée, mais qui diffèrent du grand poème épique comme nous allons le dire. […] Malgré ces défauts la fécondité, la force et la beauté d’imagination qui règnent dans tout cet ouvrage, font marcher l’auteur bien près d’Homère, de Virgile et de Tasse.
Virgile et Cicéron, dit M. […] Virgile. […] Virgile a marché sur les traces d’Homère, Cicéron sur celles de Démosthènes, Horace sur celles de Pindare. […] C’est ainsi que Virgile a pris dans le poème des Argonautes, d’Apollonius de Rhodes, l’idée de l’épisode de Didon, même avec assez de détails ; c’est ainsi que Corneille a imité Sénèque dans la scène d’Auguste avec Cinna ; que Voltaire, dans la Mort de César, a embelli Shakespeare, etc. […] A ce témoignage nous pouvons ajouter la pratique des plus illustres écrivains, qui tous se sont livrés à cet exercice, depuis Démosthènes, Virgile et Cicéron, jusqu’à Fénelon, Racine et J.
Le style de M. de Chateaubriand est un mélange de tous les tons, de tous les styles ; c’est tour à tour, Homère, les Pères, Virgile, le Tasse, Milton, etc. […] Il était plus juste et plus simple en même temps de ne voir dans cette traduction qu’un beau poème français, sur le même sujet qui avait inspiré à Virgile un beau poème latin. […] Delille : Vos Géorgiques sont un bien joli poème ; mais ce ne sont point celles de Virgile. […] Il est vrai que ceux qui n’ont pas voulu reconnaître Virgile dans les Géorgiques de M. […] Des vastes champs qu’il venait de parcourir avec Virgile et Milton, M.
Théocrite, Virgile, Florian sont des poètes de cour qui prouvent la vérité de ce que nous venons de dire. […] Virgile imita Théocrite sans l’égaler ; ses églogues pèchent par l’uniformité et la monotonie des personnages. […] Seul parmi les modernes, Gessner marche à côté de Théocrite et de Virgile. […] Virgile.
(Virgile). […] Bitias, dit Virgile, s’arrosa de l’or qui remplissait cette coupe. […] (Virgile). […] (Virgile). […] (Virgile).
Nous avons vu quel charme empruntaient les poésies d’Homère et de Virgile de l’heureuse variété de figures dont ces grands hommes savent enrichir si à propos leur diction. […] Cet être-là sera le dieu d’Homère ou de Virgile, mais ne sera pas à coup sûr celui de David, d’Isaïe, de la nature. […] De là ces contrastes nombreux, ces contradictions perpétuelles qui défigurent plus ou moins tout ce qui est de l’homme, et dont Homère et Virgile ne sont pas exempts eux-mêmes, parce que tout ce qui ne porte pas l’empreinte de la vérité première, tout ce qui n’émane pas directement de la source unique du beau, ne saurait l’être ni longtemps, ni constamment. Homère et Virgile ne charment pas toutes les classes de lecteurs : ce sont des mœurs nouvelles à étudier ; des caractères, des intérêts trop éloignés des nôtres ; on s’y trouve, en un mot, trop dépaysé.
Virgile a mieux dit, Én. […] Souvenir de Virgile, Én. […] Dans tout ce passage, on sent, comme le remarque La Harpe, que Virgile a servi de modèle à Racine. […] Il s’agit du cénotaphe qu’Andromaque avait élevé à son époux en Epire, comme le rapporte Virgile (liv. […] C’est le mouvement de Virgile, liv.
Virgile, par exemple, a choisi pour sujet l’établissement d’Énée en Italie. […] Je ne crois pas que, sous ce rapport, aucun poète ait égalé Virgile et le Tasse. […] Virgile suivit le plan de l’Odyssée, et le Tasse celui de l’Iliade. […] Ce que Virgile nous apprend en quelques mots, les héros, dans Homère, nous le disent eux-mêmes. […] En ouvrant Virgile, nous reconnaissons l’élégance et la correction du siècle d’Auguste.