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174. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Dans la tragédie d’Andromaque, Hermione dit à Pyrrhus : Seigneur, dans cet aveu dépouillé d’artifice, J’aime à voir que du moins vous vous rendiez justice. […] C’est ainsi qu’un homme cruel est appelé bon, et que Ptolémée, roi d’Égypte, accusé d’avoir empoisonné son père, reçut le surnom de Philopator qui aime son père. […] J’aime mieux toutefois céder à ton envie ; Règne, si tu le peux, aux dépens de ma vie. […] Frappez, ne craignez rien, Coligny vous pardonne, Ma vie est peu de chose et je vous l’abandonne, J’eusse aimé mieux la perdre en combattant pour vous. […] César, au nom des dieux dans ton cœur oubliés, Au nom de tes vertus, de Rome et de toi-même, Dirai-je au nom si un fils qui frémit et qui t’aime  Qui te préfère au monde et Rome seule à toi, Ne me rebute pas.

175. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « PRÉFACE. » pp. -12

Ce que j’aime en un traité de ce genre, c’est une méthode régulière, mais se détournant à dessein en quelques digressions rapides, et s’écartant, sans s’égarer, des limites rigoureuses ; c’est l’exposition des préceptes consacrés, mais en les expliquant, en les modernant, comme disent les architectes, en donnant toujours le cui bono actuel, en présentant une causerie avec des lecteurs, plutôt qu’une dictée à des élèves ; c’est un style didactique, sans doute, mais animé quand le sujet le comporte, fleuri avec réserve, et qui garde cette couleur individuelle, seul moyen de donner du relief et de la vie aux produits de l’art. […] J’aimerais autant qu’on l’accusât de se servir des mots anciens : comme si les mêmes pensées ne formaient pas un autre corps de discours par une disposition différente, aussi bien que les mêmes mots forment d’autres pensées par les différentes dispositions. » Mais si je n’aspire pas au renom d’inventeur, j’ai voulu, et d’une volonté ardente et profonde, rappeler des doctrines que je crois vraies et saines à tous ceux qui s’occupent des travaux de l’intelligence et surtout aux jeunes gens, et appuyer tous mes préceptes sur la nécessité de fortes et solides études.

176. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Le Sage, 1668-1747 » pp. 216-222

Je lui devins plus cher de jour en jour ; et j’appris enfin de don Fernand, qui le venait voir très-souvent, que j’en étais aimé de manière que je pouvais compter ma fortune faite. […] Je t’aime ; et pour te le prouver, je te fais mon confident. » Je n’eus pas sitôt entendu ces paroles, que je tombai aux pieds de Sa Grandeur, tout pénétré de reconnaissance.

177. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

Aimeriez-vous mieux vivre avec Alceste ou avec Philinte ? […] À la ville, à la campagne, en voyage, dans la bonne ou mauvaise fortune, celui qui aime les lettres porte cette passion partout, partout il cherche à la satisfaire. […] Oreste aime Hermione, qui ne l’aime pas ; Hermione aime Pyrrhus, qui ne l’aime pas ; Pyrrhus aime Andromaque, qui ne l’aime pas. […] Dans cet état primitif et humble de la comédie parmi nous, notre illustre ami, après avoir quelque temps végété, méconnu et jalousé, après avoir lutté, j’aime à le dire, contre des difficultés de toute nature, parut enfin et fit une révolution salutaire dans les destinées du théâtre. […] Il ne me reste plus qu’à conserver la mémoire de celui que j’ai tant aimé et qui n’est plus, et à déplorer encore avec vous, Monsieur, la perte irréparable d’un homme qui, par son génie et ses vertus, suffit à immortaliser notre siècle et à glorifier notre pays.

178. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre II. De l’arrangement des Mots. » pp. 87-179

Mais si l’on parle de quelqu’un en particulier, il faut se servir du pronom lui ou elle, selon le genre : = cet homme n’aime que lui. […] Quand mieux, autant, sont suivis de deux infinitifs, il faut mettre de avant le second : = le brave militaire aime autant, aime mieux mourir, que de faire la moindre lâcheté dans les combats. […] Ainsi l’on doit dire : il n’aime ni le jeu ni la table. = Un supérieur ne doit être ni trop sévère ni trop indulgent. […] Il y a aussi ellipse dans ce beau vers de Racine : Je t’aimais inconstant : qu’aurai-je fait fidèle ! c’est-à-dire ; je t’aimais, quoique tu fusses inconstant : qu’aurai-je fait, si tu avais été fidèle !

179. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Amyot, 1513-1593 » pp. -

Le jeune homme, qui n’estoit point lourdaut de luy mesme, le feit vouluntiers, sans rien repliquer au contraire6 : et quand il eut demouré quelque temps auprès de luy, estant tousjours à l’entour de sa personne, il commença à congnoistre et gouster la bonté de son naturel, et l’affection7 et intention qui le mouvoit à faire ce qu’il faisoit, l’austérité de sa vie ordinaire et sa constance à supporter tous travaux, sans jamais se lasser : dont il se prit à8 l’aimer et honorer fort affectueusement, et depuis alla preschant9 à ses parents et amis que Lycurgus n’estoit pas ainsi rude ne rebours comme10 il sembloit de prime face11, ains estoit le plus doulx et le plus aimable envers les autres qu’il estoit possible. […] Car ainsi comme les citez qui par guerres ordinaires avec leurs proches voisins, et continuelles expeditions d’armes, ont appris à estre sages, aiment les justes ordonnances, et le bon gouvernement : aussi ceux qui par quelques inimitiez ont esté contraints de vivre sobrement et se garder de mesprendre15 par negligence, et par paresse, et faire toutes choses utilement et à bonne fin, ceux la ne se donnent de garde, que16 la longue accoustumance, petit à petit, sans qu’ils s’en apperçoyvent, leur apporte une habitude de ne pouvoir plus pecher, et embellir leurs meurs d’innocence, pour peu que la raison y mette la main : car ceux qui ont tousjours devant les yeux ceste sentence, Le Roy Priam et ses enfants à Troye Certainement en meneroient grand joye1, cela les divertit et destourne bien des choses dont les ennemis ont accoustumé de se resjouïr et de se mocquer.

180. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

Nous ferons remarquer, avant de finir cet article, que les Latins aimaient à concentrer dans le corps de la phrase les idées moins saillantes, les termes accessoires, les mots complétifs ou circonstanciels, et qu’ils réservaient pour la fin la partie du discours qui excite plus vivement l’attention et satisfait le plus les oreilles de ceux qui écoutent. […] Ce ton se modifiera, dans chaque partie, selon les sentiments dont nous serons pénétrés, selon les exigences de l’oreille, qui aime une agréable variété. […] IX Deux substantifs employés à différents cas dans la même proposition, aiment à se trouver l’un à la suite de l’autre. […] Je veux que vous soyez bien persuadé que je vous aime beaucoup. […] Bien loin d’aimer son frère et sa sœur, il n’aimait pas même son père.

181. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

Aimez ces biens pour lui, ne l’aimez point pour eux : Ne pensez qu’à ces lois ; car c’est là tout votre être. […] Quand tu n’aimes que l’or, À l’amitié d’autrui peux-tu prétendre encor ?

182. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Napoléon Ier , 1769-1821 » pp. 428-446

Aimez-la toujours, aimez-la bien, cette chère patrie ! […] Le moment qui nous sépare de l’objet que nous aimons est terrible ; il nous isole de la terre ; il fait éprouver au corps les convulsions de l’agonie.

183. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

Tout ce que l’on demande au panégyriste, c’est qu’il ne loue que ce qui est vraiment louable, et que son art, qui est celui de faire aimer la vertu, ne soit jamais celui d’excuser le vice. […] Très reconnaissante des services, elle aimait à prévenir les injures par sa bonté ; vive à les sentir, facile à les pardonner.

184. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

Mais ce qui nous touche de plus près, c’est qu’il était encore un très-bon académicien : il aimait, il cultivait nos exercices ; il y apportait surtout cet esprit de douceur, d’égalité, de déférence même, si nécessaire pour entretenir l’union dans les compagnies. […] Jamais prince n’observa si religieusement sa parole ; il l’a toujours exactement tenue à ses ennemis mêmes : et dans la paix d’Aix-la-Chapelle1, il aima mieux, en rendant la Franche-Comté, renoncer à la plus glorieuse et à la plus utile de ses conquêtes que de manquer à la parole qu’il avait donnée de la rendre.

185. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. B. Rousseau. (1671-1741.) » pp. 254-266

        Ce n’est point par effort qu’on aime :         L’amour est jaloux de ses droits ;         Il ne dépend que de lui-même,         On ne l’obtient que par son choix. […] Ce sont là, sans doute, des vers agréablement tournés : mais il faut regretter que cette pièce énergique soit finie par un de ces lieux communs, imités des anciens, et que nos poëtes ont trop aimés.

186. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184

Le cygne 2 Les grâces de la figure et la beauté de la forme répondent dans le cygne à la douceur du naturel ; il plaît à tous les yeux ; il décore, embellit tous les lieux qu’il fréquente ; on l’aime, on l’applaudit, on l’admire. […] J’aimerais mieux passer mon temps à cultiver mes vignes que de le perdre ici en courses inutiles, et à faire encore plus inutilement ma cour.

187. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521

Elles nous font aimer un esprit alerte, étendu, vigoureux et pratique dont le génie est un bon sens profond. […] Je ne dirai pas qu’elle fait tomber toute sévérité, car ce serait un malheur ; mais quand on connaît l’humanité et ses faiblesses, quand on sait ce qui la domine et l’entraîne, sans haïr moins le mal, sans aimer moins le bien, on a plus d’indulgence pour l’homme qui s’est laissé aller au mal par les mille entraînements de l’âme humaine, et on n’adore pas moins celui qui, malgré toutes les basses attractions, a su tenir son cœur au niveau du beau, du bon et du grand1.

188. (1865) Cours élémentaire de littérature : style et poétique, à l’usage des élèves de seconde (4e éd.)

Cependant, pour le sentir et le représenter de manière à le faire aimer aux autres, il faut réunir à un degré plus qu’ordinaire certaines facultés de l’âme. […] Que faire de mon île, il n’y croit que des saules,         Et tu n’aimes que le laurier. […] Pour défendre la vérité et faire aimer la vertu, tout écrivain digne de ce nom doit employer ces tours ingénieux qu’on appelle des images. […] Je t’aimais inconstant, qu’eussé-je fait, fidèle ? […] ô champs aimés des cieux !

189. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

J’aime en vos vers ce riche et brillant paysage ; Mais si vous ajoutez : « Là de mon premier âge Coulèrent les moments ; là, je sentis s’ouvrir Mes yeux à la lumière et mon cœur au plaisir ; » Alors vous réveillez un souvenir que j’aime. […] Ainsi Lamotte, pour avoir l’air naturel, tombe dans le style trop familier ou plutôt dans le style bas, quand il parle du couple en cage qui ne s’aime plus si fort, du lynx qui, attendant le gibier, prépare ses dents à l’ouvrage, de Morphée qui fait litière de pavots, etc. […] Quant à la vraisemblance, le conte, qui aime à vivre de fictions et de mensonges, est plus hardi que l’épopée, dont il est un diminutif, et franchit, quand il le veut, les bornes du possible et du vraisemblable.

190. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250

Tous les hommes aiment le merveilleux. […] De plus, le Dieu de l’Écriture se repent, il est jaloux, il aime, il hait ; sa colère monte comme un tourbillon. […] Les hommes occupent le milieu, touchant au ciel par leurs vertus, à l’enfer par leurs vices ; aimés des anges et des saints, haïs des démons. […] Les muses aiment à rêver dans ces monastères remplis des ombres d’Antoine, de Pacôme, de Benoît, de Basile.

191. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre IV. Analyse et Extraits du plaidoyer de Cicéron pour Sextius. »

Dans une si prodigieuse multitude de citoyens, il en est beaucoup, ou, qui se sentant coupables de crimes et appréhendant la peine qui les suit, ne soupirent qu’après les troubles et les révolutions ; ou qui, par un certain esprit naturellement fougueux, se repaissent de séditions et de discordes ; ou qui, dans le désastre de leur fortune, aiment mieux être ensevelis sous les ruines de l’état, que sous les leurs propres. […] « Aimons donc la patrie, soyons soumis au sénat, prenons les intérêts des gens de bien ; oublions les avantages présents, pour ne nous occuper que de la gloire à venir ; regardons comme le plus utile ce qui sera le plus juste ; espérons tout ce que nous voudrons, mais supportons tout ce qui nous arrivera ; pensons enfin que, dans les grands hommes, le corps seul est mortel, que les conceptions de leur âme et la gloire de la vertu sont éternelles ; et si nous voyons cette opinion consacrée dans la personne d’Hercule, ce héros vénérable, dont l’immortalité même vint, dit-on, recueillir l’âme et les vertus, dès que les flammes du bûcher eurent consumé son corps, nous devons croire aussi que ceux qui, par leurs conseils ou par leurs travaux, ont défendu, accru, sauvé une république aussi florissante, sont parvenus à une gloire qui ne mourra jamais ».

192. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Montesquieu. (1689-1755.) » pp. 130-139

Il y avait dans ce pays deux hommes bien singuliers : ils avaient de l’humanité ; ils connaissaient la justice ; ils aimaient la vertu. […] Mais ce joug vous paraît trop dur : vous aimez mieux être soumis à un prince, et obéir à ses lois moins rigides que vos mœurs.

193. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

Chacun songe en veillant ; il n’est rien de plus doux : Une flateuse erreur emporte alors nos âmes ;     Tout le bien du monde est à nous… Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi : Je m’écarte, je vais détrôner le sofi4 ;     On m’élit roi, mon peuple m’aime : Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant. […] On aime à voir La Fontaine se mettre lui-même en scène, comme ne se piquant pas d’être plus sage que les autres : voilà un des charmes de sa philosophie. » 1.

194. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

que j’aime à m’y livrer ! […] Ce trait rappelle quelques vers charmants de Bertaut, fort aimés et très-souvent répétés par nos pères : Félicité passée, Qui ne peux revenir, Tourment de ma pensée, Que n’ai-je, en te perdant, perdu le souvenir ?

195. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312

Portrait de Diderot Moi, j’aime Michel1 ; mais j’aime encore mieux la vérité.

196. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XVII. Genre épistolaire. »

La correspondance familière des grands écrivains ou des personnages remarquables offre un vif intérêt ; on aime à y chercher des traits particuliers de caractère et des détails intimes qu’il est impossible de trouver ailleurs.

197. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VIII. Des Figures en général. »

2º D’autres regardent uniquement la construction, telles que L’ellipse, qui supprime par goût des mots dont l’exactitude grammaticale aurait besoin : Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ? […] Ainsi l’on dira : Il aime la bouteille, pour dire, il aime le vin ; c’est la meilleure épée de France, pour dire le plus habile tireur ; la plume de Voltaire, le style de Racine, pour désigner la manière d’écrire de ces deux grands poètes. […] Ce chef-d’œuvre fatal aux mortels fut laissé ; De Dieu sur les humains tel fut l’arrêt suprême : Voilà votre supplice ; et j’ordonne qu’on l’aime.

198. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre premier. Du genre lyrique » pp. 114-160

Cette ode aime une marche libre et fière, de la verve et de la chaleur, de la richesse dans les images, de la variété dans les mouvements, si elle chante la gloire des vainqueurs, elle doit inspirer la valeur, le mépris de la mort, l’amour de la patrie, de la liberté et de la gloire. […] Elle aime les descriptions riantes, les chants joyeux, les scènes touchantes et aimables, les pensées et les tableaux gracieux. […] En voici un exemple : Bénissez le Seigneur suprême, Petits oiseaux, dans vos forêts ; Dites sous ces ombrages frais :         Dieu mérite qu’on l’aime ! […] La timide romance exhale mollement Une plainte sans art, fille du sentiment ; Elle aime à parcourir le domaine des larmes.

199. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Chateaubriand 1768-1848 » pp. 222-233

Le poëte a peint plus volontiers les paysages voluptueux, Naples, Ischia, Baia ; Chateaubriand aime la tristesse de l’horizon sabin. […] J’aimerais mieux un style plus franc et moins apprêté.

200. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

Ces figures sont : L’ellipse ou omission : — Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait fidèle ? […] La tendresse excelle à couvrir, sous des formes adoucies les imperfections de l’objet aimé : — La géante paraît une déesse aux yeux ; La naine, un abrégé des merveilles des cieux ; L’orgueilleuse a le cœur digne d’une couronne ; La fourbe a de l’esprit ; la sotte est toute bonne ; La trop grande parleuse est d’agréable humeur ; Et la muette garde une honnête pudeur, (Molière.)

201. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

L’orateur dira : « Peut-on ne pas aimer les belles-lettres ? […] La forme logique de ce raisonnement serait : Il faut aimer ce qui nous rend plus parfaits ; Or les belles-lettres nous rendent plus parfaits ; Donc il faut aimer les belles-lettres. […] Exemples : Il faut aimer la vertu, parce qu’elle nous rend heureux : il faut apprendre la logique, elle perfectionne le jugement. […] La plupart du temps on n’aime pas les choses, parce qu’on les estime vraies ; mais on les estime vraies, parce qu’on les aime ; ce qui est conforme à l’inclination, le devient bientôt à la raison ; ce qui plaît est raisonnable, ce qui charme est juste. […] C’est néanmoins ce qu’exigent souvent les parties, qui aiment mieux se venger que de se défendre.

202. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XV. Genre didactique en prose. »

Fontenelle, dans ses ouvrages scientifiques, nous montre souvent mal à propos le bel esprit ; mais on aime à voir Buffon orner de brillantes couleurs ses descriptions de la nature ; Chateaubriand, dans le Génie du Christianisme, animer de sa puissante imagination les preuves qu’il donne au sentiment religieux ; et Platon faire circuler dans ses dialogues philosophiques le souffle inspiré de la poésie35.

203. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

Mais elle manque, ainsi que sa poésie, de nerf et de chaleur ; elle est froide, parce qu’il entrait dans la manière de l’auteur d’aimer à disserter, et de disserter longuement ; elle est sèche, parce que le ton et le style didactiques étaient naturels à M. de La Harpe ; de là ces lieux communs que l’on rencontre si fréquemment dans ses discours académiques, et qui n’appartiennent pas plus au style qu’au genre oratoire. […] Cette grande et belle idée de s’adresser d’abord au cœur de l’homme, pour convaincre ensuite sa raison, de mettre ses passions même dans les intérêts de la vérité, pour qu’elle triomphe de lui malgré lui, et presqu’à son insu, était une idée aussi nouvelle, aussi heureuse en morale, que féconde en poésie ; et si l’imagination n’eût point entraîné quelquefois M. de Chateaubriand au-delà des justes bornes ; si un goût toujours sage, toujours pur eût présidé constamment à la distribution des richesses que la nature de son plan mettait à sa disposition, il eût mérité, sans doute, que l’on dît de lui : les autres théologiens prouvent la religion, mais M. de Chateaubriand la fait aimer. […] Le comble de l’art et le prodige du talent, dans le traducteur, était d’avoir fait lire et aimer Virgile, de ceux qui le connaissaient à peine de nom ; et d’avoir placé sur la toilette et entre les mains des belles, celui de tous les ouvrages anciens qui devait, par la nature même de son sujet, prétendre le moins à cet.honneur.

204. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre II. Des différentes Espèces de Style, et des Figures de Pensées. » pp. 238-278

L’Écrivain s’en sert pour embellir la vérité de tous les charmes qui peuvent nous la faire aimer : celles-là sont les figures d’ornement. […] L’Antithèse est une figure, par laquelle on oppose des pensées les unes aux autres, pour les développer davantage : elle consiste aussi un peu dans le choix des mots opposés, comme on le voit dans cette pensée de La Bruyère : « La vie des Héros a enrichi l’histoire ; et l’histoire a embelli la vie des Héros. » Dans ces vers de la Henriade : De tous ses favoris, Mornaic seul l’accompagne, Mornai son confident, mais jamais son flatteur, Trop vertueux soutien du parti de l’erreur ; Qui signalant toujours son zèle et sa prudence, Servit également son Église et la France ; Censeur des courtisans, mais à la Cour aimé, Fier ennemi de Rome, et de Rome estimé. […] Mon cœur de soins divers sans-cesse combattu, Ennemi du forfait, sans aimer la vertu, D’un amour malheureux déplorable victime, S’abandonne au remords, sans renoncer au crime.

205. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193

J’aime à braver ainsi les conteurs de nouvelles ; Et sitôt que j’en vois quelqu’un s’imaginer Que ce qu’il veut m’apprendre a de quoi m’étonner, Je le sers aussitôt d’un conte imaginaire Qui l’étonne lui-même, et le force à se taire6… Acte V, Scène II. […] Dorante n’est qu’un fourbe ; et cet ingrat que j’aime, Après m’avoir fourbé, me fait fourber moi même ; Et d’un discours en l’air qu’il forge en imposteur, Il me fait le trompette et le second auteur ! […] Chimène, aimée de don Rodrigue.

206. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

Les grâces de la figure, la beauté de la forme, répondent dans le cygne à la douceur du naturel ; il plaît à tous les yeux ; il décore, embellit tous les lieux qu’il fréquente ; on l’aime, on l’applaudit, on l’admire. […] J’aimerais mieux passer mon temps à cultiver mes vignes que de le perdre ici en courses inutiles, et à faire encore plus inutilement ma cour. […] Buffon aimait trop le style noble.

207. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre III. Éloges de Pompée et de César, par Cicéron. »

Nous le demanderons maintenant à ceux qui ont fait à Cicéron un crime des louanges données à César : n’est-ce pas là le langage d’un homme également sensible aux vertus de César et aux intérêts de la patrie, et qui rend justice à l’un, mais qui aime l’autre ; qui, en louant l’usurpateur de l’usage qu’il fait de sa puissance, l’avertit que son premier devoir est de la soumettre aux lois ? […] Le gage de votre sûreté est dans la nôtre, César ; et s’il faut donner dans un extrême, j’aime mieux paraître trop timide, que trop insouciant.

208. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

Tout ce morceau est bien pensé, bien écrit, plein de réflexions profondes naturellement amenées, et qui font aimer à la fois le héros et le panégyriste, en inspirant une estime réelle pour l’un et pour l’autre. […] Recevez-moi, disait-il, parmi vous ; éclairez mon esprit, élevez mes sentiments ; que j’apprenne à n’aimer que ce qui est vrai, à ne faire que ce qui est juste. » Je m’arrêterai un moment aussi, avec l’orateur philosophe, à ce mot de philosophie, pour applaudir à la définition aussi juste que sublime, que nous en donne Apollonius, et au portrait qu’il nous en trace.

209. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXIII. des figures. — tropes d’invention et tropes d’usage  » pp. 323-338

Vous vous dites le plus malheureux des hommes, celle que vous aimez est la plus belle des femmes ; personne ne le croit que vous ; et cependant, non-seulement on vous pardonne de l’affirmer, mais que cette infortune soit réellement étrange, cette beauté réellement extraordinaire, la vertu de votre bonne foi peut aller jusqu’à vaincre notre incrédulité. […] Racontait-il quelques-unes de ces actions qui l’ont rendu si célèbre, on eût dit qu’il n’en avait été que le spectateur, et l’on doutait si c’était lui qui se trompait ou la renommée. » La litote est la figure favorite de la modestie et de la prévention, comme lorsque Molière, à l’imitation de Lucrèce, prouve, dans le Misanthrope, que la passion sait donner des noms favorables même aux défauts des personnes aimées, La pâle est au jasmin en blancheur comparable… etc.

210. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — CHAPITRE PREMIER. Du genre léger on des poésies fugitives » pp. 75-95

Moi qui vous aime tendrement, Je n’écris que pour vous le dire. […] Un roi qu’on aime et qu’on révère A des sujets en tous climats ; Il a beau parcourir la terre, Il est toujours dans ses États.

211. (1863) Discours choisis ; traduction française par W. Rinn et B. Villefore. Première partie.

Si mes concitoyens, même injustement prévenus, me soupçonnaient et me haïssaient aussi énergiquement, j’aimerais mieux me priver de leur vue, que de rencontrer partout des regards irrités. […] Quant à lui, je vous l’affirme, lors même qu’il n’eût jamais formé le dessein qu’il accomplit aujourd’hui, il aimerait encore mieux périr en brigand que de vivre en exilé. […] Par où donc puis-je mieux commencer, Verrès, que par cette ville, la seule que vous ayez aimée, la seule qui ait fait vos délices ? […] J’aime à voir que les noms célèbres de ces artistes, dont nos curieux font tant de cas, soient ainsi tombés par l’estimation de Verrès. […] Haï et détesté du reste de la Sicile, c’est des seuls habitants de Messine qu’il est aimé.

212. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE IV. Des Figures. » pp. 144-262

) On aime sa figure, quelque laide qu’elle soit. […] Ter. — Beneficus (de benefacere), qui aime à donner. […] Cic. — Profusus (de fundere pro), qui aime à répandre. […] Tib. — Studiosus, 1° qui aime l’étude, 2° attaché, zélé. […] Aimer jusqu’à la folie. — Furere, être en fureur.

213. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre IV. Prédicateurs français. »

C’est une opinion assez généralement reçue, que Bossuet, qui devait à la chaire une partie de sa célébrité, effrayé de la grande réputation de Bourdaloue, n’osa pas lutter contre ce fameux jésuite, et aima mieux être le premier dans la controverse, que le second dans la chaire.

214. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Le propriétaire, s’étant attaché à lui, va lui donner la main de sa fille unique, que Joseph aime et qui aime Joseph. […] Il aime mieux continuer de mêler sa voix et les sons de sa lyre au murmure des zéphyrs et au bruit des flots. […] Owinsko répond en son nom et au nom de ses compagnons d’armes : ils aiment mieux s’exposer à toute la fureur d’Ivan que de trahir le serment qui les lie à leur drapeau et à leur pays. […] William ne le souffrira pas ; il aime mieux se livrer lui-même. […] Dans un premier mouvement de désespoir, elle s’écria qu’elle aimait mieux les voir morts que tonsurés.

215. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

Je n’espérai jamais qu’un jour elle eût envie De finir de mes maux le pitoyable cours ;         Mais je l’aimais plus que ma vie,         Et je la voyais tous les jours. […] Il a mieux aimé prendre pour modèle Théocrite que Bion et Moschus. […] Et demande aux dieux que ton cœur Ne perde jamais ce qu’il aime. » § 51. […] « Bois que j’aime !

216. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Locutions vicieuses. » pp. 66-67

Espérer J’espère que j’ai bien travaillé J’aime à croire que j’ai bien travaillé.

217. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

« Le nom d’amour-propre, dit Nicole, ne suffit pas pour nous faire connaître sa nature, puisqu’on se peut aimer en bien des manières. […] Voici l’analyse qui suit immédiatement : « Il force une terre à nourrir les productions d’une autre, un arbre à porter les fruits d’un autre ; il mêle et confond les climats, les éléments, les saisons ; il mutile son chien, son cheval, son esclave ; il bouleverse tout, il défigure tout ; il aime la difformité, les monstres ; il ne veut rien tel que l’a fait la nature, pas même l’homme ; il le faut dresser pour lui comme un cheval de manége ; il le faut contourner à sa mode comme un arbre de son jardin. » Massillon, dans son discours sur le petit nombre des élus, veut prouver que bien peu de chrétiens méritent le salut par leur innocence ; il parcourt tous les états, toutes les conditions, toutes les occupations de l’homme.

218. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273

J’appellerai également riches ou fécondes ces phrases de Florus que loue Montesquieu : Florus nous représente en peu de paroles toutes les fautes d’Annibal : « Lorsqu’il pouvait, dit-il, se servir de la victoire, il aima mieux en jouir ; quum victoria posset uti, frui maluit. » Il nous donne une idée de toute la guerre de Macédoine, quand il dit : « Ce fut vaincre que d’y entrer ; introisse victoria fuit. » Il nous donne tout le spectacle de la vie de Scipion, quand il dit de sa jeunesse : « C’est le Scipion qui croît pour la destruction de l’Afrique ; hic crit Scipio qui in exitium Africæ crescit. » Vous croyez voir un enfant qui croit et s’élève comme un géant. […] Fut d’avoir trop aimé son ami malheureux.

219. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »

Qui l’aimera, si vous lui arrachez ce compagnon de son infortune ? […] Cependant, vous aimez, vous provoquez l’adulation.

220. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »

Je n’aime pas, non plus, les termes techniques écorchés du grec ; il fallait en substituer de plus intelligibles. […] Il serait difficile de représenter plus au vif ces caractères flottants si communs dans le monde, qui n’aiment ou ne haïssent le bien ou le mal qu’en vue de l’opinion publique.

221. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

Elle parle plus volontiers de ses plaisirs que de ses dégoûts ; elle tient plus à nous faire aimer les beautés des livres qu’à nous rendre trop délicats sur les défauts des écrivains. […] « Suivez les enfants apprenant leurs fables, et vous verrez que, quand ils sont en état d’en faire l’application, ils en font presque toujours une contraire à l’intention de l’auteur, et qu’au lieu de s’observer sur le défaut dont on veut les guérir ou préserver, ils penchent à aimer le vice avec lequel on tire parti des défauts des autres.

222. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre V. Barreau français. — Le Normant et Cochin. »

Personne n’a plus que lui réuni l’abondance des idées et des raisonnements, la plénitude du savoir et de la raison, aux richesses de l’expression, à la vérité des tours, et surtout à ce sentiment intime qui sait mettre la justice et la vérité dans tout leur jour, pour les faire aimer de ceux même qu’il combat.

223. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre V. Du Roman. »

Mais je ne saurais trop répéter que le romancier doit toujours présenter la vertu sons des couleurs favorables et attrayantes, la faire respecter, la faire aimer dans le sein même des plus affreux malheurs et des plus humiliantes disgrâces ; qu’il doit peindre le vice sous les couleurs les plus noires et les plus propres à inspirer l’horreur qu’il mérite, fût-il monté au faîte des honneurs, et parvenu au comble de la plus brillante prospérité.

224. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Principes généraux des Belles-Lettres. » pp. 1-5

Quand l’esprit se plaît à admirer les aimables et nobles traits qui caractérisent la vertu, le cœur est plus porté à l’aimer et à l’embrasser.

225. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Préface » pp. -

C’est ainsi que ce qui concerne le style poétique, l’épigramme, le madrigal, le sonnet, la pastorale, la fable, est tiré en grande partie des Principes Littéraires du savant distingué, dans lequel Delille aimait à reconnaître le grammairien habile, le dissertateur ingénieux, l’écrivain élégant et correct, le littérateur estimable et judicieux.

226. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Arnobe, par exemple, définit ainsi le chrétien par des négations réitérées : Être chrétien n’est pas seulement ne pas sacrifier aux idoles, c’est ne point sacrifier aux passions, qui sont les faux dieux de notre cœur ; être chrétien n’est pas seulement se détacher des biens de la terre, c’est se dépouiller de ses cupidités ; être chrétien, ce n’est pas avoir un habit pauvre et modeste, c’est être revêtu de Jésus-Christ ; être chrétien, ce n’est pas seulement aimer ses amis, c’est aimer et combler de biens ses plus injustes et ses plus cruels ennemis. […] Que la philosophie parvienne à leur faire aimer la vérité pour elle-même ; quand elle y aura réussi, l’éloquence n’aura plus besoin d’avoir recours aux passions. […] Voltaire, qui aimait à innover et qui savait y réussir, voulut signaler par un discours d’un nouveau genre son entrée à l’Académie.

227. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Napoléon 1696-1821 » pp. 234-237

Adieu, mon amie ; porte-toi bien et aime-moi.

228. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Ponsard 1814-1868 » pp. 583-600

Autres sont les moyens de construire et d’abattre ; S’il fallait faire peur, quand il fallait combattre, Quand nous avons vaincu, nous devons consommer L’œuvre républicaine en la faisant aimer. […] Je veux tout simplement briser la tyrannie ; Qu’elle vienne d’en haut, qu’elle vienne d’en bas, Elle est la tyrannie, et je ne l’aime pas.

229. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

Elle aime Cinna, mais elle ne lui donnera sa main qu’à la condition qu’il assassinera Auguste : Quoique j’aime Cinna, quoique mon cœur l’adore, S’il veut me posséder, Auguste doit périr ; Sa tête est le seul prix dont il peut m’acquérir. […] Les poètes peuvent et doivent même représenter l’homme vertueux aux prises avec l’infortune, parce que c’est une situation dans laquelle il ne se trouve que trop souvent ici-bas ; mais il faut qu’ils s’appliquent à nous le faire aimer. […] Ce que j’aime me fuit, et je fuis tout le monde. […] Ce genre présente les vertus communes avec des traits qui les font aimer, et dans des périls ou des malheurs qui les rendent intéressantes.

230. (1811) Cours complet de rhétorique « Préface. »

Rappelé, après vingt ans d’interruption, dans une carrière que j’ai toujours aimée, que j’avais choisie de préférence à toute autre, et dont la force seule des événements avait pu m’éloigner, je n’ai pas cru pouvoir mieux témoigner ma reconnaissance au Chef suprême de l’Enseignement, qu’en donnant à cette nouvelle édition du Cours complet de Rhétorique, tous les soins dont je puis être capable.

231. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre premier. Idée générale de l’Éloquence. »

Le troisième et le plus haut degré de la composition oratoire, est celui qui s’empare irrésistiblement de l’auditoire, qui porte la conviction dans les esprits, le trouble et l’agitation dans les âmes, et qui les entraîne au gré de l’orateur ; qui nous fait partager ses passions, ses sentiments, aimer ou haïr avec lui, prendre les résolutions qu’il nous dicte, vouloir ce qu’il veut, et exécuter sans délai ce qu’il a voulu.

232. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Joubert 1754-1824 » pp. 214-217

Vous savez quelle était la puissance de cette formalité chez les Orientaux, dont l’Empereur aime les mœurs et les manières ; c’est là jurer par le Styx4.

233. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Mignet Né en 1796 » pp. 261-264

N’oublions pas que le jour où les peuples s’enferment avec imprévoyance dans le cercle étroit de leurs intérêts, et où ils aiment mieux soigner leur prospérité matérielle que leur intelligence, ils commencent à déchoir.

234. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

. — On aimait tant ce procédé rapide qu’il était de mise pour les sujets, je, tu, il, elle, nous, vous ; on les écartait souvent comme superflus ou importuns. […] Or, ce qu’elle aime surtout, c’est la clarté. […] Il plaît donc à nos défauts comme à nos qualités ; et, s’il n’a pas assez connu le prix de la discipline ou de l’autorité, le xviie  siècle est là pour nous apprendre à respecter, sinon à aimer l’une et l’autre.

235. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre IX. » pp. 98-101

Nous eûmes beaucoup de ces ouvrages du temps du cardinal de Richelieu  c’était son goût, ainsi que celui des Espagnols  il aimait qu’on cherchât d’abord à peindre les mœurs et à arranger une intrigue, et qu’ensuite on donnât des noms aux personnages, comme on en use dans la comédie : c’est ainsi qu’il travaillait lui-même, quand il voulait se délasser du poids du ministère.

236. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Guizot Né en 1787 » pp. 247-250

Madame de Lambert a dit : « Les enfants aiment à être traités en personnes raisonnables ; il faut entretenir en eux cette espèce de fierté, et s’en servir comme d’un moyen pour les conduire où l’on veut.

237. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Silvestre de Sacy Né en 1804 » pp. 271-274

Ils sont bien à moi pourtant, ces livres ; je les ai tous choisis un à un, rassemblés à la sueur de mon front, et je les aime tant !

238. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Préface de la première édition » pp. -

Combien d’écrivains, combien de poètes surtout, ont aimé à s’inspirer de ces paroles de l’illustre orateur pour louer l’étude, et pour rendre hommage aux lettres et aux beaux-arts !

239. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mézeray. (1610-1683.) » pp. 12-14

Et quand même il n’y aurait point d’autre sûreté pour votre sacrée personne que la fuite, je sais bien que vous aimeriez mieux mille fois mourir de pied ferme que de vous sauver par ce moyen.

240. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Saint-Simon 1625-1695 » pp. 144-147

Elle aimait le jeu s’amusait au petit jeu, car tout l’amusait ; elle préférait le gros, y était nette4, exacte, la plus joueuse du monde, et en un instant faisait le jeu5 de chacun ; également gaie et amusée6 à faire les après-dînées des lectures sérieuses, à converser dessus, et à travailler avec ses dames sérieuses ; on appelait ainsi ses dames du palais les plus âgées.

241. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Beaumarchais 1732-1799 » pp. 199-202

Un homme se croit-il placé au-dessous de son mérite, un peuple a-t-il ou croit-il avoir plus d’esprit que ses ministres, il aime et applaudit Figaro.

242. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Cousin 1792-1867 » pp. 257-260

Mais qu’importe la gloire et ce bruit misérable que l’on fait en ce monde, si quelque chose de lui subsiste dans un monde meilleur, si l’âme que nous avons aimée respire encore, avec ses sentiments et ses pensées sublimes, sous l’œil de celui qui le créa ?

243. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE V. Autres sortes de vers. » pp. 332-338

La strophe saphique, qu’Horace aimait de préférence, comprend trois vers saphiques et un vers adonique.

244. (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire

Dupin aime tant lorsqu’ils sont bien faits. […] Le jeune âge se plaît aux compositions gaies et spirituelles, la maturité aime des sujets plus graves. […] J’aime, je suis aimé. […] L’esprit aime à s’élever par degré ; une marche rétrograde lui cause du déplaisir. […] Il aime l’abondance et la magnificence ; et les sentiments qu’il exprime sont éminemment moraux.

245. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. —  Voiture. (1598-1648.) » pp. 7-11

Je sais que si l’on consulte là-dessus un des plus beaux esprits de notre siècle, et que j’aime extrêmement1, il dira qu’il faut condamner cette nouveauté ; qu’il faut user du Car de nos pères, aussi bien que de leur terre et de leur soleil ; et que l’on ne doit point chasser un mot qui a été dans la bouche de Charlemagne et de saint Louis.

246. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Rochefoucauld. (1613-1680.) » pp. 15-19

Pour plaire aux autres, il faut parler de ce qu’ils aiment et de ce qui les touche, éviter les disputes sur les choses indifférentes, leur faire rarement des questions et ne leur laisser jamais croire qu’on prétend avoir plus de raison qu’eux.

247. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Préface » pp. -

Elles lui apprennent à aimer par-dessus tout la franchise, et à chercher ses ressources dans l’accent sincère d’un sentiment ou d’une conviction, plus que dans ces procédés artificiels dont l’emploi indiscret finit par gâter des mains novices.

248. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Nisard Né en 1806 » pp. 296-300

Il ajoute ailleurs : « La mémoire n’aime que ce qui est excellent. » — « On dit que les livres sont bientôt lus, mais ils ne sont pas bientôt entendus.

249. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Préface » pp. -

Elles lui apprennent à aimer par-dessus tout la franchise, et à chercher ses ressources dans l’accent sincère d’un sentiment ou d’une conviction, plus que dans ces procédés artificiels dont l’emploi indiscret finit par gâter des mains novices.

250. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre premier. Des caractères essentiels de la poésie » pp. 9-15

Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire ; J’aime à revoir encor pour la dernière fois Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois.

251. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre second. Définition et devoir de la Rhétorique. — Histoire abrégée de l’Éloquence chez les anciens et chez les modernes. — Chapitre II. De l’Éloquence chez les Grecs. »

Aimé de Philippe, l’oppresseur de son pays, il s’en justifia en mourant ; car sa douleur ne lui permit pas de survivre à la bataille de Chéronée.

252. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Molière. (1622-1673.) » pp. 29-34

J’aime mieux encore qu’ils meurent sous la main d’un autre que sous la mienne.

253. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VIII. Petites pièces anciennes. »

Je vous vis et je vous aimai : Si ce dessein vous plut, Silvie, Le premier jour du mois de mai Fut le plus heureux de ma vie.

254. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre I. — Rhétorique »

  L’amiral de Coligny est en présence des assassins qui vont lui ravir la vie : Compagnons, leur dit-il, achevez votre ouvrage, Et de mon sang glacé souillez ces cheveux blancs, Que le sort des combats respecta quarante ans ; Frappez, ne craignez rien, Coligny vous pardonne ; Ma vie est peu de chose et je vous l’abandonne J’eusse aimé mieux la perdre en combattant pour vous !

255. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bourdaloue, 1632-1704 » pp. 133-137

Prenez garde, capable de tout : premièrement, parce qu’il donne à tout, et quelquefois aux plus grandes iniquités, une apparence de piété qui le trompe lui-même, et dont il n’aimerait pas qu’on entreprît de le détromper.

256. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre IV. Continuation du même sujet. Historiens latins. »

Je vous aime l’un et l’autre avec une égale tendresse ; je veux néanmoins que l’administration des affaires et l’autorité suprême appartiennent à celui qui, ayant plus vécu, est raisonnablement supposé avoir plus d’expérience. — Que la couronne soit donc à vous, Cambyse, les dieux vous la défèrent ; et, autant qu’il est en mon pouvoir, je vous la donne. […] Que personne donc ne soit disposé plus que vous, Cambyse, à servir le vôtre, et ne vole plus promptement à son secours, puisque sa bonne et sa mauvaise fortunes vous touchent de plus près que personne. — Voyez s’il est quelque autre homme qu’il vous soit plus honteux de ne pas aimer, et plus louable d’honorer.

257. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XIV. Genre historique. »

On aime à y trouver un ton de liberté vif et animé, des portraits pittoresques, des anecdotes piquantes, des détails intimes de mœurs ; l’auteur peut s’y mettre en scène, et cette communication familière avec le lecteur donne un charme de plus au récit ; mais les mémoires ne doivent pas dégénérer en bavardage inutile.

258. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — D’Aguesseau. (1668-1751.) » pp. 124-129

L’une et l’autre sont absolument nécessaires à tout homme qui veut avoir une foi éclairée et rendre à Dieu ce culte spirituel, cet hommage de l’être raisonnable à son auteur, qui est le premier et le principal devoir des créatures intelligentes ; mais l’une et l’autre sont encore plus essentielles à ceux qui sont destinés à vivre au milieu de la corruption du siècle présent, et qui désirent sincèrement d’y conserver leur innocence, en résistant au torrent du libertinage qui s’y répand avec plus de licence que jamais, et qui serait bien capable de faire trembler un père qui vous aime tendrement, si je ne croyais, mon cher fils, que vous le craignez vous-même.

259. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bernardin de Saint-Pierre. (1737-1814.) » pp. 153-158

On peut voir à ce sujet l’Essai sur la vie de Bernardin de Saint-Pierre par Aimé Martin.

260. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Florian 1755-1794 » pp. 473-479

L’aveugle, à qui tout pouvait nuire, Était sans guide, sans soutien ; Sans avoir même un pauvre chien Pour l’aimer, et pour le conduire.

261. (1839) Manuel pratique de rhétorique

Il arrache des larmes, et si quelquefois il déchire l’âme, on aime cette douleur. […] Tout ce que nous avons aimé d’Agricola, tout ce que nous en avons admiré, reste et restera dans la mémoire des hommes, dans l’éternité des siècles, par le récit de ses grandes actions. […] Comment se faire aimer, sans perdre un peu de l’activité, et relâcher de la discipline nécessaire ?  […] Nous le verrions encor nous partager ses soins ; Il m’aimerait peut-être ; il le feindrait du moins. […] « Je t’aimais inconstant, qu’eussé-je fait fidèle ?

262. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Calvin, 1509-1564 » pp. -

Tandis que Rabelais prend les Grecs pour guides, Calvin relève du génie latin, dont il aime la rigueur et l’autorité.

263. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Brizeux, 1803-1858 » pp. 557-563

j’aime la mer mugissante et houleuse, Ou, comme en un bassin une liqueur huileuse2, La mer calme, et d’argent3 !

264. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Cours complet de littérature à l’usage des séminaires et des colléges rédigé d’après les meilleurs critiques anciens et modernes par M. l’abbé A. Piron. Chanoine, Vicaire général, Membre de l’Académie des Arcades, ancien Professeur de littérature. » pp. 1-8

Dans cette intention, il dirige l’attention de ses auditeurs vers les beautés fécondes des livres saints, et il aime à former leur goût sur les chefs-d’œuvre de l’inspiration chrétienne.

265. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

L’écrivain ayant pour but de plaire en même temps que d’instruire, doit chercher à embellir la vérité de manière à la faire aimer. […] On s’en sert pour embellir la vérité de tous les charmes qui peuvent la faire aimer : celles-là sont des figures d’ornement ou d’imagination. — Enfin, il y en a qui pénètrent jusque dans le fond de nos cœurs, les remuent, les agitent, les entraînent. […] L’on hait ce que l’on a ; ce qu’on n’a pas, on l’aime. […] J’aime mieux un ruisseau qui sur la molle arène Dans un pré plein de fleurs lentement se promène, Qu’un torrent débordé qui d’un cours orageux Roule plein de gravier sur un terrain fangeux.

266. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre premier. Apologie de Socrate par Platon. »

J’aime mieux mourir pour m’être mal défendu, que de devoir la vie à une défense indigne de moi.

267. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Molière, (1622-1673.) » pp. 205-211

Entre les éditions de Molière on remarquera, comme distinguées par les annotations qui les accompagnent, celles de Bret, d’Auger, d’Aimé Martin, et plus récemment celle de M.

268. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Introduction »

Pour celui qui aime à s’instruire, il devient évident que toutes les langues sont sœurs, et que dans la plupart des mots dont elles se composent, on distingue les mêmes expressions fondamentales, sauf quelques désinences différentes.

269. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — D’Aubigné, 1550-1630 » pp. -

Or y avoit-il là des violons16 ; et comme ils dançoient17, Achon demanda une gaillarde18 à son prisonnier, ce que n’ayant point refusé il se faisoit aimer et admirer à la compagnie, quand l’inquisiteur avec injures à tous le fit remener en prison.

270. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-8

Mais on voit trop en lui le bel esprit qui ne vise qu’à se produire, n’aime que lui-même, sourit avec effort, plaisante sans gaieté, et pousse la solennité jusqu’à l’emphase.

271. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

La plus noble conquête que l’homme ait jamais faite est celle de ce fier et fougueux animal qui partage avec lui les fatigues de la guerre et la gloire des combats : aussi intrépide que son maître, le cheval voit le péril et l’affronte ; il se fait au bruit des armes, il l’aime, il le cherche, et s’anime de la même ardeur.

272. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Pascal, 1622-1662 » pp. 44-51

Il y a dans toute cette page une tristesse éloquente, celle d’un penseur qui connaît à fond la misère humaine, et en souffre, parce qu’il aime les hommes.

273. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — André de Chénier 1762-1794 » pp. 480-487

Prends, mon fils, laisse-toi fléchir à ma prière ; C’est ta mère, ta vieille, inconsolable mère Qui pleure ; qui jadis te guidait pas à pas, T’asseyait sur son sein, te portait dans ses bras ; Que tu disais aimer, qui t’apprit à le dire ; Qui chantait, et souvent te forçait à sourire Lorsque tes jeunes dents, par de vives douleurs, De tes yeux enfantins faisaient couler des pleurs4.

274. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

Près du tombeau d’Edgard je puis encore aimer. […] Les objets sublimes sont toujours grands dans leurs dimensions, les objets beaux sont comparativement petits ; la beauté est unie et polie, elle aime la parure et les ornements ; le sublime est simple, souvent même rude et négligé ; la légèreté et la délicatesse s’unissent à la beauté, tandis que le sublime demande la solidité et les masses ; les limites sont inséparables du beau, le sublime peut être illimité, et le plaisir qu’il procure est accru par l’absence même des limites ; l’exacte proportion des parties entre souvent dans la composition du beau, mais dans le sublime on fait peu de cas de la symétrie ; enfin, le sentiment du sublime réveillant en nous ce qu’il y a de grand, de noble, de sérieux dans notre nature, nous élève au-dessus de nous-mêmes et nous dispose au mépris de ce qui est vil, aux généreux sacrifices et aux vertus austères, tandis que le sentiment du beau excite toutes les affections bienveillantes de notre nature et nous dispose à l’amitié, aux sentiments aimables, aux passions douces.

275. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47

Ce serait détruire la société au lieu de la conserver, parce que cette contrainte serait trop gênante et que chacun aimerait mieux se tenir en son particulier.

276. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Montluc, 1503-1577 » pp. -

S’il a trop manqué de ces vertus civilisées qui décorent la bravoure dans un Catinat, il sut se faire aimer du soldat, et lui « mettre des ailes au talon, du cœur au ventre ».

277. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Courier, 1773-1825 » pp. 447-454

Il aime à puiser aux sources antiques et abuse de l’archaïsme.

278. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.

279. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre IX. De quelques autres figures qui appartiennent plus particulièrement à l’éloquence oratoire. »

Mais, sans parler des divines consolations que Dieu prépare ici-bas même à ceux qui l’aiment ; sans parler de cette paix intérieure, fruit de la bonne conscience, qu’on peut appeler en même temps et un avant-goût, et le gage de la félicité qui est reservée dans le ciel aux âmes fidèles ; sans vous dire, avec l’apôtre, que tout ce qu’on peut souffrir sur la terre n’est pas digne d’être comparé avec la récompense qui vous attend : si vous étiez de bonne foi, et que vous voulussiez nous exposer ici naïvement tous les désagréments qui accompagnent la vie du siècle, que ne diriez-vous pas, et que ne dit-on pas tous les jours là-dessus, dans le siècle » ?

280. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre lII. »

Achille déplairait, moins bouillant et moins prompt : J’aime à lui voir verser des pleurs pour un affront.

281. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — A. Chénier. (1762-1794.) » pp. 304-312

La Provence odorante et de Zéphyre aimée Respire sur les mers une haleine embaumée, Au bord des flots couvrant, délicieux trésor, L’orange et le citron de leur tunique d’or, Et plus loin, au penchant des collines pierreuse, Forme la grasse olive aux liqueurs savonneuses4, Et ces réseaux légers, diaphanes habits, Où la fraîche grenade enferme ses rubis.

282. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

N’oublions pas que le jour où les peuples s’enferment avec imprévoyance dans le cercle étroit de leurs intérêts, et où ils aiment mieux soigner leur prospérité matérielle que leur intelligence, ils commencent à déchoir.

283. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Prosper Mérimée. Né en 1803. » pp. 558-565

Il aime la force : ses plus légères nouvelles sont comme sculptées sur l’airain.

284. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

C’est même sur cette différence qu’est fondée la distinction que l’on fait en France de plusieurs comiques différents,, ou, si on l’aime mieux, de divers degrés dans le comique. […] C’est pourtant la vérité ; les Fâcheux de Molière, le Mercure galant de Boursault, et, à un rang inférieur, les Originaux de Fagan, la Nouveauté de Legrand et bien d’autres, vivront tant qu’on aimera la bonne comédie.

285. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »

Les grands poètes sont remplis d’exemples de ce genre : J’aime mieux un ruisseau qui sur la molle arène, Dans un pré plein de fleurs lentement se promène, Qu’un torrent débordé qui, d’un cours orageux, Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux.

286. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre premier. de la rhétorique en général  » pp. 13-23

Ce sont les ailes dont les écrits des hommes volent au ciel. » Et, pour passer du xvie  siècle au xixe , car j’aime à montrer les préceptes réellement utiles et solides maintenus à travers les âges, en dépit des changements d’idées et des caprices de la mode : « Je voudrais, dit le héros d’un roman moderne, m’exprimer de prime abord, sans fatigue, sans effort, comme l’eau murmure et comme le rossignol chante. » Et le raisonneur du livre lui répond avec un grand sens : « Le murmure de l’eau est produit par un travail, et le chant du rossignol est un art.

287. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — De Retz. (1614-1679.) » pp. 20-28

Le roi son père, qui n’aimait ni n’estimait la reine sa femme, lui donna, en mourant, un conseil nécessaire pour limiter l’autorité de sa régence ; et il y nomma M. le cardinal Mazarin, M. le chancelier3, M.

288. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

Il a quelquefois accommodé à ses propres dépens des procès, même considérables ; et un trait rare en fait de finances, c’est d’avoir refusé, à un renouvellement de bail, cent mille écus qui lui étaient dus par un usage établi : il les fit porter au trésor royal… Autant que par sa sévérité, ou plutôt par son apparence de sévérité, il savait se rendre redoutable au peuple dont il faut être craint, autant, par ses manières et par ses bons offices, il savait se faire aimer de ceux que la crainte ne mène pas.

289. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre premier. De la lettre. »

« Ne faites point la guerre  trop ouvertement, dit Mme de Sévigné,  les vérités sont amères, nous n’aimons  pas à être découverts. » Que les reproches soient fondés ; qu’on attribue les fautes à des circonstances fatales, et non à un mauvais cœur, qu’on engage à se corriger par des tournures adroites et plaisantes quelquefois, et les plus graves reproches seront acceptables.

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