Et n’est pas homme alors à rien faire à demi ; Mais quand il ne s’agit que des choses du monde, On ne peut y plier son humeur vagabonde. […] Je ne dois rien au monde, et ne lui donne rien1. […] Chacun de nous a, dans la vie, des devoirs du monde à remplir.
Une ville assiégée Renvoi des bouches inutiles Je vous diz que le roolle19 des bouches inutiles se monta 1 quatre mil et quatre cens ou plus ; que de toutes les pitiés et desollations que j’ay veu, je n’en viz jamais une semblable, ny espere en voir jamais : car le maistre falloit2 qu’abandonnast son sorviteur qui longtemps l’avoit servy, la maistresse sa chambriere, et ung monde de pouvres gens qui ne vivoient que du travail de leurs bras ; et par trois jours ceste desolation et pleurs dura. […] Ilz sont bravaches6 ; et leur semble qu’il n’y a rien de vaillant qu’eulx au monde.
Il y a en lui un archéologue et un artiste, un érudit et un homme du monde, un polyglotte et un poëte. […] Souvent le monde a été bouleversé par des hordes brutales, par un fléau de Dieu.
L’élévation de Corneille était un monde où beaucoup de gens ne pouvaient arriver. […] Le ridicule est donc vraiment l’arme de la comédie ; et l’on entend par ridicule une certaine difformité qui choque la bienséance ou l’usage reçu, ou même la morale du monde poli. […] Dans la confusion que ce grand monde apporte, Il y vient de tous lieux des gens de toute sorte, Et dans toute la France il est fort peu d’endroits Dont il n’ait le rebut aussi bien que le choix ; Comme on s’y connaît mal, chacun s’y fait de mise, Et vaut communément autant comme il se prise. […] On y suppose une autre nature de parole que dans le monde réel : on ne peut s’exprimer qu’en chantant.
Ce qui m’a fait un nom dans le monde, est aussi glorieux pour mes ancêtres et pour moi-même, qu’avantageux pour ma patrie. […] Remarquez qu’Alcibiade, très jeune encore alors, en avait fait assez cependant pour qu’un tel langage ne fût point, dans sa bouche, une jactance puérile, mais un exposé simple et vrai, et commandé d’ailleurs par la nécessité de répondre à des inculpations vagues, que les faits réfutent toujours mieux que les meilleurs raisonnements, parce qu’il n’y a rien à répondre à des faits, au lieu que le raisonnement du monde le plus solide peut avoir un côté faible, dont l’adversaire ne manque jamais de s’emparer. […] « Si les Dieux avaient mesuré ta stature à ton ambition, le monde ne te contiendrait pas ; d’une main tu toucherais l’orient, de l’autre l’occident ; et tu voudrais savoir encore où vont s’ensevelir les feux du Dieu puissant qui nous éclaire ».
iv. v. 522) La nuit avait rempli la moitié de son cours ; Sur le monde assoupi régnait un calme immense ; Les étoiles roulaient dans un profond silence ; L’aquilon se taisait dans les bois, sur les mers ; Les habitants des eaux, les monstres des déserts, Des oiseaux émaillés les troupes vagabondes, Ceux qui peuplent les bois, ceux qui fendent les ondes ; Livrés nonchalamment aux langueurs du repos, Endormaient leurs douleurs et suspendaient leurs maux : Didon seule veillait. […] Maniée avec art, elle s’élève aux plus grandes beautés en ce genre ; et il suffit, pour s’en convaincre, de parcourir les ouvrages de Pope, et surtout sa belle traduction d’Homère, la seule qui puisse, jusqu’ici, donner aux modernes une idée juste du plus grand génie qui ait jamais écrit dans la langue du monde la plus riche et la plus harmonieuse.
C’est par le coup d’œil observateur, qui découvre à tout moment dans ces objets des propriétés, des analogies, des différences, un nouvel ordre de choses, un nouveau monde que l’œil du vulgaire n’aperçoit jamais ; c’est pour le talent singulier, non de raisonner avec plus de méthode, mais de trouver les principes même sur lesquels on raisonne ; non de compasser ses idées, mais d’en faire de nouvelles et de les multiplier sans cesse par une réflexion féconde : talent unique et sublime, don précieux de la nature, que l’art peut aider quelquefois, mais qu’il ne saurait ni donner, ni suppléer par lui-même. […] Descendez avec le flambeau de la philosophie jusqu’à cette pierre antique, tant de fois rejetée par les incrédules, et qui les a tous écrasés ; mais lorsqu’arrivés à une certaine profondeur, vous aurez trouvé la main du Tout-Puissant, qui soutient, depuis l’origine du monde, ce grand et majestueux édifice toujours affermi par les orages même et le torrent des années, arrêtez-vous enfin et ne creusez pas jusqu’aux enfers.
Du riant Eurotas près de quitter la rive, L’âme de ce beau corps à demi fugitive, S’avançant pas à pas vers un monde enchanté, Voit poindre le jour pur de l’immortalité, Et, dans la douce extase où ce regard la noie, Sur la terre en mourant elle exhale sa joie. […] Il convient de lire après cette page celle de Bossuet que voici : « L’homme a presque changé la face du monde ; il a su dompter par l’esprit les animaux qui le surmontaient par la force ; il a su discipliner leur humeur brutale, et contraindre leur liberté indocile ; il a même fléchi par adresse les créatures inanimées : la terre n’a-t-elle pas été forcée par son industrie à lui donner des aliments plus convenables, les plantes à corriger en sa faveur leur aigreur sauvage, les venins même à se tourner en remèdes pour l’amour de lui ?
Enfin votre ami vaudrait encore mieux, s’il pouvait s’accoutumer au travail, et si sa mémoire un peu ingrate, non pas infidèle, le servait aussi bien que son esprit ; mais il n’y a rien de parfait au monde, et chacun a ses endroits faibles1. […] Voici un échantillon des vers de Fléchier : Apostrophe à Rome Non, Rome, tu n’es plus au siècle des Césars, Où parmi les horreurs de Bellone et de Mars, Tu portais ton orgueil sur la terre et sur l’onde ; Et bravant le destin des puissances du monde, Tu faisais voir en pompe aux peuples étonnés Des souverains captifs et des rois enchaînés… Tout cet éclat passé n’est qu’un éclat frivole, On ne redoute plus l’orgueil du Capitole, Et les peuples instruits, charmés de tes vertus, Adorent ta grandeur, et ne la craignent plus.
La même erreur a fait assujettir à des règles minutieuses et à des méthodes serviles ce qu’il y a de plus capricieux, de plus impérieux au monde, l’occasion et la nécessité. […] On ne passe point dans le monde pour se connaître en vers, si l’on n’a mis l’enseigne de poëte, de mathématicien, etc. […] - Qu’il est tel, continue-t-il, que ce n’est pas un livre, ou qui mérite du moins que le monde en parle. — Mais l’avez-vous lu ? […] Il est vrai qu’ils sont applaudis par des femmes et par le gros du monde, qui se laisse aisément éblouir ; mais cela ne va jamais qu’à une certaine vogue capricieuse, qui a besoin même d’être soutenue par quelque cabale. […] Mais saint Augustin dont vous parlez, n’est-ce pas l’écrivain du monde le plus accoutumé à se jouer des paroles ?
Depuis que le péché a dégradé l’homme et le monde qu’il habite, tout ce qui est naturel n’est pas digne d’être proposé pour modèle. […] — Monsieur, lui dit-il, vous avez raison ; je ne veux point du tout être tué aujourd’hui ; cela sera le mieux du monde. […] Pour trouver l’origine de la poésie, il faut remonter au berceau du monde, Entre les deux langages accordés à l’homme, la prose et les vers, le second est beaucoup plus ancien et plus vénérable que le premier. […] Si le poète veut intéresser le lecteur, il choisira les exploits des grands capitaines, la naissance ou la chute des empires, quelques-uns de ces grands événements qui ont changé la face du monde. […] Rien de plus sublime que l’idée d’un Dieu créateur et maître du monde, gouvernant tout par sa providence, se servant du ministère de ses anges pour conduire toutes choses à leur fin.
Lorsqu’il eut embrassé le christianisme, il fut le seul roi catholique qu’il y eut au monde : tous les autres avoient adopté ou favorisé les hérésies du temps.
Mais à la fin ils succombèrent sous la puissance formidable de ces maîtres du monde ; et leur empire fut totalement détruit l’an 228 de J.
Les premiers siècles du monde, qui nous offrent la société dans toute sa rudesse primitive, étaient, sans doute, très favorables aux émotions du sublime. […] La terre au loin gémit, le jour fuit, le ciel gronde, Et l’Africain tremblant craint la chute du monde.
Celle fraîcheur d’émotions que faisait naître en lui le spectacle tout neuf des phénomènes du monde extérieur, ce relief énergique de sentiment que le frottement social n’avait point encore usé, donnaient à son expression un coloris, une vivacité, un pittoresque, une spontanéité de rapprochements, une énergie de tours qui nous semblent aller jusqu’à l’exagération. […] Celle-ci se blasa peu à peu sur des phénomènes dont la nouveauté avait pu enthousiasmer le monde enfant, mais avec lesquels l’habitude la familiarisait, tandis que la science les lui expliquait98.
Rien n’est moins selon Dieu et selon le monde que d’appuyer tout ce que l’on dit dans la conversation, jusqu’aux choses les plus indifférentes, par de longs et fastidieux serments. […] Sainte-Beuve (Revue des deux mondes, 1er juillet 1836), et l’étude publiée par M.
D’ailleurs, c’est par un effet de la providence divine que nulle terre ne porte tout ce qui sert à la vie humaine ; car le besoin invite les hommes au commerce pour se donner mutuellement ce qui leur manque, et ce besoin est le lien naturel de la société entre les nations : autrement tous les peuples du monde seraient réduits à une seule sorte d’habits et d’aliments ; rien ne les inviterait à se connaître et à s’entrevoir. […] Voyez-vous ces vastes forêts qui paraissent aussi anciennes que le monde ?
Chacun songe en veillant ; il n’est rien de plus doux : Une flateuse erreur emporte alors nos âmes ; Tout le bien du monde est à nous… Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi : Je m’écarte, je vais détrôner le sofi4 ; On m’élit roi, mon peuple m’aime : Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant. […] Ce sont des projets qui manquent de réalité, d’accomplissement, comme l’Espagne manque de châteaux : c’est effectivement le pays du monde où, par suite des longs ravages qu’y exercèrent les Maures, on en aperçoit le moins dans la campagne ; à cet égard, on pourrait consulter les Œuvres choisies de Pasquier, t.
>Hector, en vérité, Il n’est point dans le monde un état plus aimable Que celui d’un joueur : sa vie est agréable ; Ses jours sont enchaînés par des plaisirs nouveaux. […] C’était le nom donné aux vaisseaux de l’Espagne qui transportaient l’or du nouveau monde.
D’abord ingénieur et officier, il tente la fortune, et promène à travers le monde, en Pologne, en Russie, à l’Ile de France, de mécomptes en mécomptes, sa mélancolie inquiète, et son imagination éprise d’utopies philanthropiques. […] Des arbres aussi anciens que le monde sont déracinés, ou leurs débris dispersés ; les plus solides édifices n’offrent en un moment que des décombres.
Bien loin de là, ils vérifieront, à qui mieux mieux, l’admirable axiome de ce Machiavel qui avait tout vu : Tout le mal de ce monde vient de ce qu’on n’est pas assez bon ou assez méchant , et leur molle indécision nous jettera dans la guerre civile, s’ils n’y prennent garde. […] la rivière ne coule-t-elle pas pour tout le monde ?
C’est qu’il joignait, à cet esprit indépendant et ferme, un grand cœur, toujours prêt à agir selon sa pensée, en acceptant la responsabilité de son action : « Ce que j’admire dans Christophe Colomb, dit Turgot, ce n’est pas d’avoir découvert le nouveau monde, mais d’être parti pour le chercher sur la foi d’une idée. » Que l’occasion fût grande ou petite, les conséquences prochaines ou éloignées, Washington, convaincu, n’hésitait jamais à se porter en avant, sur la foi de sa conviction. […] Le monde vous appartiendra un jour ; mais gardez-vous de vous associer, avant le temps, à ses intérêts et à ses passions.
Avant de le quitter, rends-lui ce qu’il a fait pour toi. — Mais je ne tiens à rien, je suis inutile au monde… — Philosophe d’un jour ! […] Dieu, créateur du monde et de tout ce qui est dans le monde, Dieu, maître du ciel et de la terre, n’habite point dans les temples bâtis par les hommes. […] C’est pour tourner en ridicule l’un et l’autre de ces défauts que Racine, dans sa comédie des Plaideurs, introduit de prétendus avocats qui, parlant d’un chapon dérobé, remontent jusqu’au chaos, à la naissance du monde et à la fondation des empires. […] Le monde, jusqu’à présent, n’a regardé ce mystère que comme une folie ; et moi, je vais vous faire voir que c’est dans ce mystère que Dieu a fait éclater plus hautement sa sagesse : ce sera la seconde partie. » La justesse des plans généraux est un des caractères distinctifs de ce grand sermonnaire, qui donnait à tous ses discours une marche noble et majestueuse. […] Dans la tragédie d’Alzire, Alvarès dit à Gusman : Votre hymen est le nœud qui joindra les deux mondes.
Quelque part où il soit, il mange ; et s’il revient au monde, c’est pour manger. » Voici une scène de l’Avare, de Molière, où la coupure du style est encore plus sensible : Harpagon crie en accourant : « Au voleur ! […] Et, puisque tu m’es enlevé, j’ai perdu mon support, ma connotation, ma joie : tout est fini pour moi, et je n’ai plus que faire au monde ! […] Mais elle était du monde où les plus belles choses Ont le pire destin ; Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses, L’espace d’un matin. […] Qu’il est grand, là surtout, quand, puissance brisée, Des porte-clefs anglais misérable risée, Au sacre du malheur il retrempe ses droits ; Tient au bruit de ses pas deux mondes en haleine, Et mourant de l’exil, gêné dans Sainte-Hélène, Manque d’air dans la cage où l’exposent les rois !
Gresset s’en est souvent servi avec avantage : Dans maint auteur de science profonde J’ai lu qu’on perd à trop courir le monde ; Très rarement en devient-on meilleur : Un sort errant ne conduit qu’à l’erreur. […] : Les Parques se disaient : Charles qui doit venir Au monde… Cette nymphe royale est digne qu’on lui dresse Des autels… O jeunes voyageurs, dites-moi dans quels lieux Je puis la retrouver. […] Ainsi monde ne rimerait pas avec demande, office avec espace, source avec force, quoique la dernière syllabe de ces mots soit la même ; mais source irait bien avec course, exerce avec diverse. […] Les stances n’ont été introduites dans la poésie française que sous le règne de Henri III, par Jean de Lingendes. — Ou donne encore le nom de stances à des poésies composées d’un certain nombre de strophes, comme les stances de Malherbe sur la vanité des grandeurs d’ici-bas : N’espérons plus, mon âme, aux promesses du monde !
En effet, il n’a jamais appesanti son pouvoir sur vous, il n’a pas gardé pour lui le fruit de ses conquêtes, il enuronnait vos têtes des dépouilles du monde, etc., etc. […] Des dépouilles du monde il courennait vos têtes…, Etc., etc.
C’est un homme d’honneur, de piété profonde, Et qui veut rendre à Dieu ce qu’il a pris au monde. […] On disait d’un plat courtisan qui cachait son jeu sous les brusques dehors d’un Alceste, que sa manière de louer pouvait se résumer ainsi : — Sire, je m’expose au malheur de vous déplaire ; mais dussé-je me perdre à vos yeux, la vérité me force à vous déclarer hautement que vous êtes le premier prince du monde.
Chargé d’enseigner les Belles-Lettres Françaises aux Cadets Gentilshommes de l’École Royale Militaire, je me suis attaché à leur donner des notions générales, mais précises, de tous les objets importants qu’elles renferment, et qu’il n’est pas permis à l’homme du monde d’ignorer.
C’est la vie champêtre avec tous les agréments qu’elle peut avoir, et qu’elle a eus dans ces beaux siècles du monde, auxquels l’histoire ou la fiction, a donné le nom d’âge d’or : c’est cette vie délicieuse que le poète doit nous représenter, pour nous en faire jouir, autant qu’il est possible, par le charme de l’illusion. […] À quoi bon ravir l’or au sein du nouveau monde ? […] Dans ce monde imposteur, tout est couvert de fard ; Tout, jusqu’aux passions, est esclave de l’art… La haine s’y déguise en amitié traîtresse ; La vengeance y sourit, et la haine y caresse ; L’ardente ambition, l’orgueil impétueux Y rampent humblement à replis tortueux… De l’adulation la basse ignominie, En avilissant l’âme, énerve le génie… Dans la retraite, ami, la sagesse t’attend, C’est là que le génie et s’élève et s’étend ; Là règne avec la paix l’indépendance altière ; Là notre âme à nous seuls appartient tout entière. […] Telle est aussi celle qu’adresse Malherbe à François du Perrier, son ami, pour le consoler de la mort de sa fille, et dans laquelle il lui dit avec autant de délicatesse que de sentiment : Mais elle était du monde, où les plus belles choses Ont le pire destin ; Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses, L’espace d’un matin. […] Bientôt sa marche féconde Embrasse le tour du monde Dans le cercle qu’il décrit ; Et par sa chaleur puissante, La nature languissante Se ranime et se nourrit.
Delille a exprimé cette règle dans les vers suivants : Souvent dans vos tableaux placez des spectateurs ; Sur la scène des champs amenez des acteurs : … Oui, l’homme aux yeux de l’homme est l’ornement du monde. […] Aussi naïf qu’un enfant, quand il était abandonné à la seule nature, il semblait avoir tout oublié ou ne rien connaître du monde, de ses grandeurs, de ses peines, de ses plaisirs ; mais quand Dieu descendait dans son âme, Paul devenait un génie inspiré, rempli de l’expérience du présent et des visions de l’avenir. […] Ainsi, on n’y admettra point de longs détours et des préliminaires interminables, et on évitera de prendre le fait de trop haut, de remonter jusqu’au déluge et à l’origine du monde, comme le fait l’avocat des Plaideurs, à l’occasion d’un chapon dévoré par un chien. […] — Monsieur, lui dit-il, vous avez raison ; je ne veux point du tout être tué aujourd’hui ; cela sera le mieux du monde. […] Devinez, ma fille, ce que c’est que la chose du monde qui vient le plus vite, et qui s’en va le plus lentement ; qui vous fait approcher le plus près de la convalescence, et qui vous en retire le plus loin ; qui vous fait toucher l’état du monde le plus agréable et qui vous empêche le plus d’en jouir ; qui vous donne les plus belles espérances, et qui en éloigne le plus l’effet ; ne sauriez-vous deviner ?
La terreur sert à le pénétrer de l’horreur des crimes, à la vue du châtiment des scélérats et des oppresseurs du monde. […] Mais pour un monde éclairé, cultivé, et doué d’organes sensibles, le plaisir de l’émotion dépend toujours des moyens qu’on emploie : aussi fera-t-il peu de cas d’un drame qui, avec l’imitation et l’expression triviale de la douleur et de la plainte, avec des objets pitoyables, avec des cris, des larmes, des sanglots, l’aura physiquement ému. […] La musique y fait le charme du merveilleux, le merveilleux y fait la vraisemblance de la musique : on est dans un monde nouveau ; c’est la nature dans l’enchantement et visiblement animée par une foule d’intelligences dont les volontés sont ses lois. […] Cette sorte de pièce amuse par la ressemblance des figures avec les personnages qui se rencontrent dans le monde. […] Parmi les hommes du monde, nous voyons, d’un côté, La Bruyère et J.
On y voit les nations soumises, la raison humaine confondue, la folie de la croix triomphante de la sagesse du monde, et enfin Rome, le centre du paganisme, punie comme Jérusalem l’avoit été, mais relevée, pour devenir jusqu’à la fin des siècles, le centre de la religion chrétienne. […] Le haut comique sur-tout exige l’étude la plus sérieuse et la plus réfléchie des mœurs du grand monde. […] Mais mon zèle pour la bonne, pour la véritable comédie va si loin, que j’aimerois mieux y être joué, que de donner mon suffrage à ce monstre bâtard, que le mauvais goût de notre siècle a remis au monde ». […] Molière fut, si on ose le dire, un législateur des bienséances du monde. […] Les personnages qui agissent, ou contre lesquels on agit, sont des rois, des princes, des hommes illustres par leur rang et leurs dignités, ou fameux dans l’histoire par le grand rôle qu’ils ont joué sur la scène du monde.
Je crois en avoir dit tout ce qui peut être enseigné dans un livre ; car l’usage du monde en apprend plus à cet égard que les préceptes. […] Celui qui, dans le monde, raisonnerait par syllogismes, serait renvoyé aux écoles. […] En général, pour donner au raisonnement plus de vivacité, plus de grâce et de cette légèreté que n’a point l’école, et que désire le monde, on le modifie de mille manières différentes, et ces changemens ne font que l’embellir sans l’altérer. […] que vous preniez vous-même votre cause en main ; et si le monde veut attenter à vos droits, que vous les vengiez en faisant sentir aux coupables les plus rudes coups de votre justice. » (Sermon sur le respect humain.) […] L’usage du monde en apprend plus à cet égard que tous les préceptes.
Bossuet a dit en parlant du règne de l’idolâtrie à la venue du Messie : Tout était Dieu, excepté Dieu même ; et le monde que Dieu avait fait pour manifester sa puissance, semblait être devenu un temple d’idoles. […] Dans l’idylle de Chénier, l’aveugle chante D’abord le Roi divin, et l’Olympe, et les cieux, Et le monde ébranlé d’un signe de ses yeux. Bossuet présente une image sublime, lorsque à la suite de cette pensée citée plus haut : Tout était Dieu, excepté Dieu même , il ajoute : Et le monde, que Dieu avait fait pour manifester sa puissance, semblait être devenu un temple d’idoles. […] Voici l’image sublime qui termine l’ode sur le Jugement dernier, de Gilbert : L’Éternel a brisé son tonnerre inutile, Et d’ailes et de faux dépouillé désormais, Sur les mondes détruits le Temps dort immobile.
Il en résulte pour l’orateur un double devoir : il faut que, pour remplir son sujet, il exalte magnifiquement tout ce que fut son héros selon le monde, et que pour remplir son ministère, il termine tout cet héroïsme au néant, selon la religion, si la piété ou la pénitence ne l’a pas consacré devant Dieu. […] Que feras-tu, / mon fils, / si Dieu ne te seconde, — Seul, — parmi les méchants, / car il en est au monde. […] C’est une petite fantaisie que l’on peut se passer sans être le moins du monde un Racine ou un Boileau. […] En faveur de l’élégance, la licence autorise certaines expressions que la prose n’admettrait pas toujours, telles sont : L’empyrée — pour le ciel Les sombres bords — l’autre monde La race de Japhet — les hommes, et une foule d’autres qu’il serait trop long d’énumérer et qu’on remarquera en lisant les poètes. […] Pour encourager ceux-ci à cultiver l’éloquence, en même temps que pour les rebuter d’une audacieuse entreprise, je leur proposerai l’exemple d’un de nos plus célèbres prosateurs, qui, sollicité un jour de faire des vers, composa, après y avoir bien rêvé, le célèbre distique suivant : Il fait en ce grand jour le plus beau temps du monde, Pour voyager à pied, sur la terre et sur l’onde.
C’est cette espèce d’éloquence qui a enlevé les suffrages, qui s’est rendue maîtresse des délibérations publiques, qui a étonné le monde par le bruit et la rapidité de sa course ; qui, après avoir excité l’applaudissement et l’admiration des hommes, les laisse dans le désespoir d’atteindre à cette haute perfection où elle s’est élevée. […] Il est assez important aux jeunes gens de ne pas ignorer, en entrant dans le monde, la manière de bien écrire une lettre, et le cérémonial qu’on y doit observer.
C’est le modèle du genre qui doit plaire à tous les bons esprits, même aux plus rigides73 : Ce monde-ci n’est qu’une œuvre comique Où chacun fait ses rôles différents. […] Ainsi fuit la gloire du monde, Et rien que Dieu n’est permanent ; et Maynard, n’ayant rien obtenu de la cour ou de Richelieu qu’il avait longtemps et vainement importuné de ses demandes, fit graver sur la porte de son cabinet, dans sa retraite d’Aurillac, ces vers philosophiques, imités de Martial : Las d’espérer et de me plaindre Des muses, des grands et du sort, C’est ici que j’attends la mort Sans la désirer ni la craindre.
Je fus hier au Buron1, j’en revins le soir ; je pensai pleurer en voyant la dégradation de cette terre : il y avait les plus vieux bois du monde ; mon fils, dans son dernier voyage, y a fait donner les derniers coups de cognée. […] Il monta à cheval le samedi à deux heures, après avoir mangé ; et, comme il avait bien des gens avec lui, il les laissa tous à trente pas de la hauteur où il voulait aller, et dit au petit d’Elbeuf : « Mon neveu, demeurez là : vous ne faites que tourner autour de moi, vous me feriez reconnaître. » M. d’Hamilton, qui se trouva près de l’endroit où il allait, lui dit : « Monsieur, venez par ici ; on tire du côté où vous allez. — Monsieur, lui dit-il, vous avez raison ; je ne veux point du tout être tué aujourd’hui, cela sera le mieux du monde. » Il eut à peine tourné son cheval qu’il aperçut Saint-Hilaire, le chapeau à la main, qui lui dit : « Monsieur, jetez les yeux sur cette batterie que je viens de faire placer là2. » M. de Turenne revint, et dans l’instant, sans être arrêté, il eut le bras et le corps fracassés du même coup qui emporta le bras et la main qui tenaient le chapeau de Saint-Hilaire.
L’e muet, comme à la fin de ces mots, homme, monde : on l’appelle muet, parce que le son en est sourd et peu sensible.
Le monde entier est le temple consacré à la prière. […] Vous ferez remarquer que cette bataille doit fixer le sort du monde. […] Le père, désespéré, renonça pour jamais au monde et fit don de sa principauté à la France. […] Elle renonce pour jamais au monde ; elle veut s’ensevelir dans cette profonde retraite, dans ce hameau écarté où son existence restera ignorée. […] Il a voulu honorer la pauvreté et apprendre aux hommes le cas qu’ils doivent faire des biens de ce monde.
Jouets constants d’une vaine fumée, Le monde entier se réveille pour eux ; Mais sur la foi de l’onde pacifique, À peine ils sont mollement endormis, Déifiés par l’erreur léthargique Qui leur fait voir, dans des songes amis, Tout l’univers à leur gloire soumis ; Dans ce sommeil d’une ivresse riante, En un moment, la Faveur inconstante Tournant ailleurs son essor incertain, Dans des déserts, loin de l’île charmante, Les aquilons les emportent soudain, Et leur réveil n’offre plus à leur vue Que les rochers d’une plage inconnue, Qu’un monde obscur, sans printemps, sans beaux jours, Et que des cieux éclipsés pour toujours. […] C’est un homme d’honneur de piété profonde, Et qui veut rendre à Dieu ce qu’il a pris au monde. » Gilbert, Despazes et Chénier sont bien moins réservés quand ils reprochent à des hommes connus et qu’ils nomment, leur lâcheté, leur hypocrisie ou leur fureur. […] Mais elle était du monde où les plus belles choses Ont le pire destin ; Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses, L’espace d’un matin.
Qu’on ne soit donc pas étonné que, dans des temps bien postérieurs, le tableau désolant des malheurs qu’avait entraînés l’abus de ce qu’il y a de mieux au monde, ait fait prendre à un philosophe célèbre le parti rigoureux de se déclarer contre les sciences en général, et contre celles en particulier qui avaient le plus contribué à pervertir les lumières naturelles.
Le Pot au lait Comparaison des alquemistes 1 à la bonne femme qui portoit une potée de lait au marché 2 Chascun sçait que le commun langaige3 des alquemistes, c’est qu’ilz se promettent un monde de richesses, et qu’ilz sçavent des secrets de nature que tous les hommes ensemble ne sçavent pas ; mais à la fin tout leur cas s’en va en fumée…4 et ne les sçauroit-on mieux comparer qu’à une bonne femme qui portoit une potée de laict au marché, faisant son compte ainsi : qu’elle la vendroit deux liards ; de ces deux liards elle en5 achepteroit une douzaine d’eufz, lesquelz elle mettroit couver, et en auroit une douzaine de poussins ; ces poussins deviendroient grands.. et vaudroyent cinq solz la pièce ; ce seroit un escu et plus, dont elle achepteroit deux cochons, masle et femelle, qui deviendroyent grands et en seroient une douzaine d’autres, qu’elle vendroit vingt solz6 la pièce après les avoir nourriz quelque temps : ce seroyent douze francs, dont elle achepteroit une jument qui porteroit un beau poulain, lequel croistroit et deviendroit tant gentil : il saulteroit et feroit hin7.
Voici ce que disent des puristes La Bruyère et Lainet : Ces sortes de gens ont une fade attention à ce qu’ils disent, et l’on souffre avec eux, dans la conversation, de tout le travail de leur esprit ; ils sont comme pétris de phrases et de petits tours d’expression ; ils ne hasardent point le moindre mot quand il devrait faire le plus bel effet du monde : rien d’heureux ne leur échappe ; rien chez eux ne coule de source et avec liberté ; ils parlent proprement et ennuyeusement. […] L’astre-roi se couchait calme, à l’abri du vent ; La mer réfléchissait ce globe d’or vivant, Ce monde, âme et flambeau du nôtre ; Et dans le ciel rougeâtre, et dans les flots vermeils, Comme deux rois amis, on voyait deux soleils Venir au-devant l’un de l’autre. […] Nous citerons comme modèles de style énergique la peinture de la puissance de Dieu dans le livre de Job : Ubi eras quando ponebam…, et dans Esther : L’Éternel est son nom… ; les stances de Malherbe sur la vanité des grandeurs de ce monde : N’espérons plus, mon âme… ; les beaux vers de Lamartine sur la résignation du juste accablé de maux : Je ressemble, Seigneur, au globe de la nuit…, et ce passage du sermon de Massillon sur le petit nombre des élus : Tout change, tout s’use, tout s’éteint : Dieu seul demeure toujours le même.
Il serait difficile de représenter plus au vif ces caractères flottants si communs dans le monde, qui n’aiment ou ne haïssent le bien ou le mal qu’en vue de l’opinion publique. […] Je ne puis autoriser un traître, et je n’aurais point d’horreur de la trahison si elle était faite pour ma rendre maître du monde.
Ils ont la jeunesse4 et les forces en la main, et par consequent le vent et la faveur du monde ; et receoivent avec mocquerie ces mines fieres et tyranniques d’un homme qui n’a plus de sang ny au cœur ny aux veines ; vrais espovantails de cheneviere5. […] mais sur tout grande, et incomparable en varieté, et diuersité de commoditez : la gloire de la France, et l’vn des plus nobles ornements du monde.
Le Normant couvrait la science d’un avocat de toutes les grâces d’un homme du monde, et de l’attrait bien plus puissant encore des sentiments généreux.
Ce n’est pas sans raison que, dès notre plus tendre enfance, on nous enseigne les premiers éléments des Belles-Lettres, quelle que soit la carrière que nous devions fournir dans le monde.
Mais le Seigneur se fit entendre, Et je m’écriai plein d’ardeur : Esprit, hâtez-vous de descendre, 153Venez, esprit réparateur ; Soufflez des quatre vents du monde, Soufflez votre chaleur féconde Sur ces corps prêts d’ouvrir les yeux. […] Je posais avec lui les fondements du monde ; Je séparais les cieux des abîmes de l’onde : Je conduisais sa main, lorsqu’il pesait les airs, Qu’il décrivait l’enceinte et les bornes des mers.
10 Ton travail en ce monde, et le pain dont tu vive ? […] Ce n’est plus à vous qu’il faut que j’en réponde : Ce n’est plus votre fils, c’est le maître du monde. […] Il pourra bien railler agréablement Chapelain sur son âpre et rude verve et ses douze fois douze cents méchants vers ; mais lui-même (on peut l’affirmer sans crainte) n’aurait jamais été capable de traiter dignement cette sainte légende de Jeanne d’Arc, où le merveilleux est l’histoire même, et qui est peut-être le plus beau sujet de poème épique qui soit au monde. — Mais une pareille matière demanderait l’âme et la lyre d’un Lamartine. — D’un autre côté, il semble que Boileau aurait pu aborder d’autres genres plus voisins du sien, la haute comédie, par exemple, et, marchant sur les traces de l’écrivain qui, selon lui, honorait le plus le règne de Louis XIV, composer peut-être, qui sait ?
« Quand on est dans la première place du monde, on ne peut plus s’élever qu’en abaissant sa propre grandeur ».
épigramme 1653Ce monde-ci n’est qu’une œuvre comique Où chacun fait2 des rôles différents.
La victoire qui nous attend réalisera enfin la paix, et après cette lutte, le monde entier sera désarmé. […] Étrangers au crime, tranquilles au sein d’une longue paix, nous avons été dispersés par les premières fureurs de la guerre ; maintenant, les membres désunis reprennent leur place, Pour nous dédommager de l’Hespérie perdue, les Dieux nous accordent les forces du monde entier. […] Avons-nous, comme les Romains, recueilli les dépouilles du monde pour les transporter dans nos demeures ? […] Vous représenterez Pyrrhus et Cinéas faisant valoir, sous la forme d’un dialogue, le premier, les glorieuses récompenses et la conquête du monde que promet la guerre ; le second, les avantages certains de la paix et la douceur du repos. […] Aussi, ces nobles actions guerrières seront à jamais célébrées dans nos annales et dans l’histoire de toutes les nations du monde, et les générations futures répéteront à l’envi des louanges méritées !.
Ant. de Latour, Revue des deux mondes, 1er mars 1835.
Les avocats Vous ne sçauriez veoir rien au monde si impudent, ny si hardy à mettre en avant ung faulx faict et une menterie en plein barreau ; ilz ont des fronts d’acier3, et, n’ayant point d’apprehension de perdre leur honneur, tout leur est indifferent, pourveu que rien ne tourne à leur dommaige.
Les autres pour un peu de science veulent être honorés et respectés du monde, comme si chacun devait aller à l’école chez eux et les tenir pour maîtres : c’est pourquoi on les appelle pédants.
Vous m’eussiez vu dans les plus effroyables montagnes du monde, au milieu de douze ou quinze hommes les plus horribles que l’on puisse voir, dont le plus innocent en a tué quinze ou vingt autres5, qui sont tous noirs comme des diables et qui ont des cheveux tombant jusqu’à la moitié du corps, chacun deux ou trois balafres sur le visage, une grande arquebuse sur l’épaule, deux pistolets et deux poignards à la ceinture.
L’écrivain est supérieur ; fin, poli, profond, il excelle par la science du monde, le persiflage élégant, la raillerie délicate, l’épigramme mordante, et la concision expressive.
avons-nous assez tué de monde, et fait éprouver assez de maux à la triste humanité ?
Mais, après sa mort, ce peuple là, qui avoit encores à la bouche ses banquets, en l’esprit la soubvenance de ses prodigalités, pour lui faire ses honneurs et le mettre en cendres2, amonceloit, à l’envi, les bancs de la place ; et puis esleva une colonne, comme au pere du peuple, ainsi portoit le chapiteau : et lui fit plus d’honneur, tout mort qu’il estoit, qu’il n’en debvoit faire à homme du monde, si ce n’estoit possible, à ceux qui l’avoient tué.
La France, marchant la première vers l’avenir immense qui attend le monde, a donné au siècle son mouvement.
Que de sujets admirables, en effet, ne présentent pas les vérités catholiques et les faits si importants qui se rattachent à la chute d’Adam, à la rédemption du monde, à l’incomparable courage des Apôtres et des Martyrs, et aux grandes actions inspirées par le christianisme ? […] Le merveilleux dans l’épopée consiste dans l’entremise des êtres qui, n’étant pas soumis aux lois de la nature, y produisent des accidents au-dessus de ses forces ; en d’autres termes, le merveilleux de l’épopée n’est autre chose que l’intervention sensible de la divinité et des agents surnaturels, tels que les anges, les démons, et les âmes sorties de ce monde. […] Le chœur des saints Rois, David à leur tête, le glorieux collége des Apôtres, présidé par Pierre, et s’élançant à la conquête du monde, la blanche assemblée des Vierges, l’héroïque armée des Confesseurs et des Martyrs vêtus de robes éclatantes, nous offriraient aussi leur merveilleux.
Tremblants sans cesse, regardant chaque nuit comme la dernière, chaque jour comme celui de notre supplice ; fuyant dans le désert, en proie aux bêtes féroces ; cachés dans les cavernes, dans les creux des rochers, nous donnons au reste du monde l’exemple le plus funeste. […] Car, en leur donnant sa puissance, il leur commande d’en user comme il fait lui-même pour le bien du monde ; et il leur fait voir, en la retirant, que toute leur majesté est empruntée, et que pour être assis sur le trône, ils n’en sont pas moins sous sa main et sous son autorité suprême. […] « Mais ne respectons rien, j’y consens, de tout ce qu’il y a de plus sacré parmi les hommes ; violons tout ensemble la foi, la religion, la piété ; rendons-nous coupables de l’action du monde la plus noire, si notre perte ne se trouve pas ici infailliblement jointe avec le crime. […] La véritable victoire, celle qui met à nos pieds le monde entier., c’est notre foi. […] Que d’autres mains s’illustrent par de vains talents : le seul talent digne de Rome, est celui de conquérir le monde, et d’y faire régner la vertu.
Le style, c’est l’homme, a dit Buffon, d’où l’on peut conclure que chaque homme pensant et s’exprimant d’une manière différente, il y a à peu près autant de genres de style qu’il y a d’écrivains au monde. […] Mais elle était du monde, où les plus belles choses Ont le pire destin, Et rose elle a vécu ce que vivent les roses, L’espace d’un matin. […] Le lecteur surpris agréablement s’occupe de cette image ; pour lui la chose intellectuelle est sensible, il la voit, l’admire, la compare à la chose physique, et la métaphore, qui a peut-être donné beaucoup de travail à l’écrivain, lui paraît la chose la plus simple du monde. […] Au lieu de dire simplement : tout passe, Massillon s’écrie : Les âges se renouvellent, la figure du monde change sans cesse, les morts et les vivants se succèdent et se remplacent continuellement. […] Paraissez ; bienfaiteurs du monde Voilà votre postérité !
Ajoutons que l’homme qui écrit pour l’enseignement ne doit pas, en général, exposer ses propres idées, ni les idées contestées ; mais bien celles qui sont communément reçues, et dont l’ensemble constitue véritablement la science, selon l’opinion du monde ; qu’ainsi un ouvrage classique pour la littérature doit toujours s’appuyer ou d’autorités incontestables, ou d’ouvrages antérieurs reconnus bons et acceptés partout comme tels.
. — Il y a des pronoms relatifs, c’est-à-dire, qui ont rapport à un nom qui est devant, comme quand je dis : Dieu qui a créé le monde, qui se rapporte à Dieu ; le livre que je lis, que se rapporte à livre : le mot auquel qui ou que se rapporte, s’appelle antécédent.
Si vous n’étiez pas en France, il faudrait percer au travers de tous les hasards et de tous les obstacles du monde pour y venir : et maintenant que vous y êtes, on voudrait que vous en sortissiez !
La jeunesse de 1825 O toi qu’on veut flétrir, jeunesse ardente et pure, De guerriers, d’orateurs, toi, généreux essaim, Qui sens fermenter dans ton sein Les germes dévorants de ta gloire future, Penché sur un cercueil que tes bras ont porté1, De ta reconnaissance offre l’exemple au monde : Honorer la vertu, c’est la rendre féconde, Et la vertu produit la liberté.
Les Grecs sont les premiers peuples du monde, qui se soient immortalisés par ces sortes de productions.
En effet, bien des gens, dans le monde, prenant les qualités d’une chose pour la chose elle-même, donnent au nom dont ils se servent un sens tout particulier, et qui dépend de la manière dont ils sont affectés actuellement.
Quand, d’un pied vigoureux, l’Offense vagabonde Frappe et détruit, parcourt et ravage le monde, Des Prières soudain les modestes bienfaits Viennent guérir les maux que la superbe a faits. […] Quel rapport entre les Dieux créant le monde, et les Belges opposant un rempart à la mer, et la repoussant dans ses limites ? […] Mais il ajoute : Poser ses bonnes actions dans la barque, et attendre le vent qui nous pousse rapidement vers des mondes inconnus , And put good works on board, and wait the wind That shortly blows us into worlds unknown.
Adule, ou Saint-Gothard, une des plus hautes montagnes de Suisse, et au sommet de laquelle on jouit d’une des plus belles vues du monde. […] -C., il ferma, en donnant la paix au monde, le temple de Janus, qui, depuis 205 ans, avait été toujours ouvert, eut les honneurs du triomphe trois jours de suite, et prit le titre d’Empereur. […] Le héros qu’elle mit au monde, est Achille.
On peut puiser une description à quatre sources différentes : 1° dans la nature, en représentant quelque scène solennelle ou quelque objet touchant, qui se présente journellement à nos yeux, depuis la fleur qui cache ses parfums sur les bords du ruisseau, jusqu’à la foudre qui brise les chênes séculaires et à la tempête qui bouleverse les mers ; 2° dans la société, en peignant les événements qui se passent soit au sein de la famille soit sur ce théâtre mobile où les hommes déploient, tantôt en public, tantôt dans les réunions et soirées, leurs talents, leurs mœurs, et l’infatigable activité de l’esprit ; 3° dans le cœur humain ; l’écrivain y découvre les ressorts secrets qui font mouvoir les sociétés, il étudie les mouvements les passions, il y sonde les mystères de la conscience ; pour cela il s’étudie lui-même ; son cœur est comme un écho où viennent se répercuter tous les bruits de ceux qui 1’environnent ; 4° dans l’idée d’une puissance suprême : la pensée prend son essor par de là les limites du monde périssable ; elle va dans une région supérieure chercher de plus nobles images, s’empare de ces mystérieux rapports qui unissent le ciel et la terre, et nous fait respirer d’avance un parfum d’immortalité. […] Il oppose nos champs cultivés aux déserts du nouveau monde, là l’imagination languit ; ici elle est libre et fière, et l’âme s’y plaît seule devant Dieu. […] Il vit dans le monde des chimères, dans le domaine des fées et des enchanteurs ; il fait agir la baguette miraculeuse, les anneaux qui rendent invisibles et les talismans qui protègent de tout danger.
Joubert : Revue des deux Mondes, juin 1849 : on peut voir la p. 935.
Ant. de Latour, publié dans la Revue des deux mondes, en 1834 ; et un article de M.
Ne lisez pas cela en vous couchant, vous en rêveriez, et pour rien au monde je ne voudrais vous avoir donné le cauchemar.
Parmi tout cela, une magnificence d’expression proportionnée aux maîtres du monde qu’il fait souvent parler ; capable néanmoins de s’abaisser quand il veut, et de descendre jusqu’aux plus simples naïvetés du comique, où il est encore inimitable ; enfin, ce qui lui est surtout particulier, une certaine force, une certaine élévation, qui surprend, enlève, et qui rend jusqu’à ses défauts, si on lui en peut trouver quelques-uns, beaucoup plus estimables que les vertus des autres : personnage véritablement né pour la gloire de son pays ; comparable, je ne dis pas à tout ce que l’ancienne Rome a eu d’excellents tragiques, puisqu’elle confesse elle-même qu’en ce genre elle n’a pas été fort heureuse, mais aux Eschyle, aux Sophocle, aux Euripide, dont la fameuse Athènes ne s’honore pas moins que des Thémistocle, des Périclès, des Alcibiade, qui vivaient en même temps qu’eux.
L’ode varie de ton selon les sujets qu’elle chante : elle est héroïque, si elle célèbre les exploits ou le génie des grands hommes, les grands événements qui agitent le monde ; morale ou philosophique, si elle roule sur un sujet sérieux de morale, d’art ou de science ; badine, si l’objet du chant est simple, léger et gracieux.
Le monde a été ébloui de l’éclat qui l’environnait ; ses ennemis ont envié sa puissance ; les étrangers sont venus des îles les plus éloignées baisser les yeux devant la gloire de sa majesté4 ; ses sujets lui ont presque dressé des autels, et le prestige qui se formait autour de lui n’a pu le séduire lui-même.
Aimer et préférer ouvertement Corneille, c’est sans doute une belle chose, et sans aucun doute bien légitime ; c’est vouloir habiter et marquer son rang dans le monde des grandes âmes : et pourtant n’est-ce pas risquer, avec la grandeur et le sublime, d’aimer un peu la fausse gloire, jusqu’à ne pas détester l’enflure et l’emphase, un air d’héroïsme à tout propos ?
Dix-huit années de préparation studieuse, à laquelle s’ajouta l’expérience du monde, nourrirent sa forte éloquence, qui, à partir de 1669, se multiplia sans relâche, pour semer le bon grain.
« Le monde, malgré sa corruption, croit devoir des hommages à la vertu. […] Je penche à croire que les premiers siècles du monde, aussi bien que des mœurs que la civilisation n’avait point encore polies, furent très favorables aux émotions sublimes. […] Par le secours de ces heureuses inventions, le monde physique ou moral n’a rien qu’on ne puisse peindre à l’esprit avec les couleurs les plus vives et les plus frappantes. […] On sait qu’en effet cette manière d’écrire était la seule connue au Mexique lors de la découverte du nouveau monde. […] Cette langue celtique, abondante et expressive, à ce que l’on assure, était probablement une des plus anciennes du monde, et se parlait dans toute la partie occidentale de l’Europe.
« Voyez aussi, dit Longin, voyez, mon cher Terentianus, la terre ouverte jusqu’à son centre, l’enfer prêt à paraître, et toute la machine du monde sur le point d’être détruite et renversée, pour montrer que dans ce combat le ciel, les enfers, les choses mortelles et immortelles, tout enfin combattait avec les dieux, et qu’il n’y avait rien dans la nature qui ne fût en danger ».
L’histoire profane, qui s’occupe spécialement des événements humains, nous offre les divisions suivantes : L’histoire universelle, qui embrasse tous les peuples, depuis l’origine du monde jusqu’à nos jours (Bossuet, de Ségur).
Vous aller entrer dans le monde, et vous n’y trouverez que trop de jeunes gens qui se font un faux honneur de douter de tout, et qui croient s’élever en se mettant au-dessus de la religion.
ce Dieu que vous adorez sans le connaître, c’est celui qui a fait le monde et tout ce qu’il renferme.
Il y a dans le monde une multitude d’objets qui ne doivent pas être représentés, parce qu’ils sont indignes de notre attention, ou que même ils nous répugnent.
Entre les fleurs, Psyché, dormant au bord de l’eau, S’anime, ouvre les yeux à ce monde nouveau ; Et baigné des vapeurs d’un sommeil qui s’achève, Son regard luit pourtant, comme après un doux rêve.
Tout ce que je vous puis dire, c’est que je ne doute ni de votre noblesse ni de votre vaillance4, et qu’aux choses de cette nature, où je n’ai point d’intérêt, je crois le monde sur sa parole : ne mêlons point de pareilles difficultés parmi nos différends.
L’écrivain est supérieur ; fin, poli, profond, il excelle par la science du monde, le persiflage élégant, la raillerie délicate, l’épigramme mordante et la concision expressive.
Dans son discours sur l’indemnité des émigrés (21 février 1825), le général Foy commence ainsi : « Le droit et la force se disputent le monde : le droit, qui institue et conserve les sociétés ; la force, qui subjugue et pressure les nations.
Nous nommerons l’Univers, l’Union de Paris, le Monde, la Chronique de l’Ouest, l’Indépendant, l’Union de l’Ouest, l’Apis romana, le Mémorial catholique, la Revue bibliographique et littéraire, la Vérité.
De nos jours, M. de Lamartine a dit aussi dans la IIe de ses Premières Méditations poétiques : Tout est bien, tout est bon, tout est grand à sa place, Aux regards de celui qui est l’immensité L’insecte vaut un monde : ils ont autant coûté. […] Magnin, « Le Cid au Théâtre français », Revue des deux mondes, numéro du 1er février 1842.
En vain nous crie-t-on que « l’on ne sait pas en quoi sont faites les limites de l’art ; que de géographie précise du monde intellectuel, on n’en connaît pas ; qu’on n’a pas encore vu les cartes routières de l’art avec les frontières du possible et de l’impossible tracées en rouge et en bleu ; qu’enfin on a fait cela parce qu’on a fait cela. » Sophismes !
Il s’agit d’abord d’inventer des événements peu ordinaires, mais qui soient pourtant vraisemblables, c’est-à-dire qui ne soient pas en contradiction formelle soit avec ce que nous voyons ordinairement dans le monde, soit avec la donnée première.
Projets ambitieux J’ai le sujet d’un poëme héroïque3 ; Qu’avant dix ans le monde en soit doté !
A voir la pose de leurs athlètes dans les luttes, la grâce de leurs jeunes filles dans les chœurs, le geste sobre et mesuré de leurs orateurs, le mouvement régulier et, pour ainsi dire, rhythmique de leurs marches guerrières, on devine que ce peuple porte en germe dans son intelligence tout un monde de belles œuvres poétiques, comme Jupiter portait Minerve dans son cerveau. […] Quand vient son tour de parler et qu’il se lève, à le voir les yeux baissés, attachés sur la terre, son sceptre immobile dans sa main, on le prendrait d’abord pour un insensé ou pour un homme pris de vertige : mais à mesure que sa grande voix s’échappe pleine et sonore de sa poitrine et que les paroles tombent de sa bouche, pressées comme des flocons de neige, on sent que nul homme au monde ne peut lutter d’éloquence avec lui, et on oublie de regarder Ulysse. […] Philippe est prévoyant, il est habile à profiter des circonstances et, au besoin, à les faire naître ; il est actif, infatigable, et dans ce monde l’empire est à celui qui agit.
Tel est, par exemple, la Prise de Troie pour les Grecs ; telle est la Chute du premier homme pour le monde entier. […] Le sujet de ce poème n’est ni une guerre, ni le monde en armes pour une femme ; c’est un nouveau pays découvert à l’aide de la navigation.
C’est, dira-t-on, qu’on ne méprise pas une personne qui a la fièvre, et que c’est un mal qui ne nous rend pas vils aux yeux du monde ; qu’ainsi le jugement de ceux qui nous l’attribuent ne nous blesse pas : mais que ceux qui nous imputent des défauts y joignent ordinairement le mépris et causent la même idée et le même mouvement dans les autres.
Disons pourtant qu’à cause du grand nombre de lettres qu’on est, dans le monde, obligé d’écrire (car il n’y a, pour ainsi dire, personne, parmi ceux qui ont reçu quelque éducation, qui n’ait à en envoyer plus ou moins toutes les semaines), on a essayé d’introduire parmi elles une classification méthodique.
Elle eût découvert un monde dans un grain de sable, comme Bernardin de Saint-Pierre observant son fraisier.
Bourdalouc s’adresse aux semblables pour développer l’inconséquence de celui qui nie la Providence dans le gouvernement de l’univers : « Il croit qu’un Etat ne peut être bien gouverné que par la sagesse et le conseil d’un prince ; il croit qu’une maison ne peut subsister sans la vigilance et l’économie d’un père de famille ; il croit qu’un vaisseau ne peut être bien conduit sans l’attention et l’habileté d’un pilote ; et quand il voit ce vaisseau voguer en pleine mer, cette famille bien réglée, ce royaume dans l’ordre et dans la paix, il conclut, sans hésiter, qu’il y a un esprit, une intelligence qui y préside ; mais il prétend tout autrement à l’égard du monde entier, et il veut que, sans Providence, sans prudence, sans intelligence, par un effet du hasard, ce grand et vaste univers se maintienne dans l’ordre merveilleux où nous le voyons. » Racine fait de même pour démontrer qu’en remettant Joas à Athalie, on concourt peut-être à l’accomplissement des secrets desseins de Dieu sur cet enfant : Pour obéir aux lois d’un tyran inflexible, Moïse, par sa mère au Nil abandonné, Se vit, presque en naissant, à périr condamné ; Mais Dieu, le conservant contre toute espérance, Fit par le tyran même élever son enfance.
Vaumorin et Ganseville, auxquels j’en ai parlé cent fois dans la Fronde, m’ont juré qu’il n’y avait rien au monde de plus faux : l’un était capitaine des gardes, et l’autre écuyer de M. de Beaufort.
Parmi tout cela, une magnificence d’expression proportionnée aux maîtres du monde qu’il fait souvent parler2, capable néanmoins de s’abaisser quand il veut, et de descendre jusqu’aux plus simples naïvetés du comique, où il est encore inimitable.
Il serait plus beau de les rapporter à Dieu qui est le maître de toutes grâces ; mais cette abnégation entière de soi-même, et ce haut sentiment de l’intervention divine dans les événements de ce monde, ne sont pas donnés à tous les hommes.
Les considérations sur la grandeur et la décadence des Romains sont le plus classique de ses écrits ; il y approfondit les institutions et les maximes qui donnèrent à Rome l’empire du monde.
Là, soit que le soleil rendît le monde au jour, Soit qu’il finît sa course au vaste sein de l’onde, Sa voix faisait redire aux échos attendris Le nom, le triste nom de son malheureux fils.
C’était donc déjà un genre de peinture plus étendu et plus perfectionné, puisqu’il représentait des choses invisibles par des analogies puisées dans le monde extérieur. […] Aussi, en traçant l’histoire de cet art, ne serons-nous pas obligés de pénétrer fort avant dans les premiers siècles du monde, ou d’en rechercher l’origine ; parmi les monuments de l’Orient ou de l’antique Égypte. […] Le vertueux Camille Jordan, le général Foy et le spirituel Girardin, qui joignirent un amour sincère de la liberté à un attachement patriotique à l’antique maison de nos rois, ont disparu de la scène du monde. […] « Le fondement de l’éloquence, comme de tout, c’est le bon sens ; et, dans le style, comme dans le monde, rien de plus difficile à saisir que la convenance. […] Il montre une plus profonde connaissance du monde et du cœur humain ; il est pathétique et persuasif ; et, tout considéré, il est peut-être le plus éloquent orateur que les temps modernes aient produit.
Plus tard viendra en aide tout ce que fournissent d’idées l’expérience personnelle du monde, la participation active à la vie civile et sociale, et toujours les retours sur soi-même et les méditations solitaires.
Dans le Temple de Gnide de Montesquieu, que vous devriez pouvoir rapprocher, comme style fleuri, des Lettres à Emilie sur la mythologie, vous reconnaîtrez le faire de l’Esprit des lois ; et la Pluralité des mondes de Fontenelle ressemble plus à Demoustier qu’à Laplace.
Dans les rimes féminines, les syllabes muettes ne comptent pas pour la rime : ainsi, monde ne peut rimer avec demande.
C’est là que je vous verrai plus triomphant qu’à Fribourg et à Rocroi ; et, ravi d’un si beau triomphe, je dirai en actions de grâces ces belles paroles du bien-aimé disciple : « La véritable victoire, celle qui met sous nos pieds le monde entier, c’est notre foi. » Jouissez, Prince, de cette victoire ; jouissez-en éternellement par l’immortelle vertu de ce sacrifice.
Peut-être n’a-t-on pas fait assez d’attention à la conduite de Cicéron dans cette circonstance : avec un peu de réflexion, on aurait vu que louer la clémence de César à l’égard de Marcellus, c’était lui faire, pour ainsi dire, une loi de ne plus se démentir de ses principes ; que mettre cette même clémence au-dessus de tous les exploits du vainqueur du monde, c’était lui dire bien formellement, que s’il avait conquis Rome par la force des armes, il ne régnerait sur les Romains que par la douceur et la bienveillance.