Ainsi, l’on dit vivre de son travail, au lieu de dire vivre de ce que l’on gagne en travaillant. […] Diffluere luxuriâ, vivre au sein des délices. — Luxus, luxe dans les habits, les meubles, la table, etc. […] Cic. — Indigens (de in et egens), qui manque, qui est dans l’indigence ; il enchérit sur pauper et désigne le manque de plusieurs choses nécessaires. — Egenus (de egere) est celui qui est dans la disette, qui manque de tout, de vivres, de vêtements, etc.
Pour moi, n’étant pas né sous le premier de vos empires, je veux que tout le monde sache que je fais gloire de vivre sous le second ; et c’est pour le témoigner que j’ose lever mes yeux jusqu’à ma reine en lui donnant cette première preuve de ma dépendance.
Puisque entre humains ainsi vous vivez en vrais loups, Traîtres ! […] Du rapport d’un troupeau, dont il vivait sans soins, Se contenta longtemps un voisin d’Amphitrite, La Fontaine, liv. […] On connaît le célèbre euphémisme de Cicéron annonçant au peuple la mort des complices de Catilina : Ils ont vécu 11. […] « Parce que cette syllabe frappoit trop rudement leurs aureilles, et que cette voix leur sembloit malencontreuse, les Romains avoient apprins de l’amollir ou de l’estendre en périphrases : au lieu de dire, il est mort : « Il a cessé de vivre, disent-ils, il a vescu : pourveu que ce soit vie, soit-elle passée, ils se consolent.
Non, Sire, les grands se croient tout permis, et on ne pardonne rien aux grands ; ils vivent comme s’ils n’avaient point de spectateurs, et cependant ils sont tout seuls comme le spectacle éternel du reste de la terre.
S’il les pacifie trop volontiers par le doute, et ne remplace pas tout ce qu’il détruit, ses confessions sincères vivront autant que la langue française par l’originalité pittoresque d’une imagination incomparable.
On lit dans Montaigne : « Tout ce que vous vivez, vous le desrobez à la vie ; c’est à ses dépens.
C’est-à-dire vivons longtemps.
C’est ainsi, mon très-cher ami, que nous sommes avertis à chaque pas de notre néant ; l’homme cherche au dehors des raisons pour s’en convaincre, il va sur les ruines des empires, il oublie qu’il est lui-même une ruine encore plus chancelante, et qu’il sera tombé avant ces débris1 Ce qui achève de rendre notre vie le songe d’une ombre 2, c’est que nous ne pouvons pas même espérer de vivre longtemps dans le souvenir de nos amis, puisque leur cœur, où s’est gravée notre image, est comme l’objet dont il retient les traits, une argile sujette à se dissoudre.
Une Rhétorique française doit sans doute diriger sa marche d’après les grands maîtres de l’antiquité ; mais elle reste imparfaite si elle n’en est qu’une simple traduction, si elle n’offre pas des observations propres au temps où nous vivons. […] Si cela est, c’est pour vous seuls qu’il vous a fait naître dans la prospérité et dans l’opulence ; jouissez-en, à la bonne heure ; faites-vous, si vous le pouvez, une juste félicité sur la terre ; vivez comme si tout était fait pour vous ; multipliez vos plaisirs ; hâtez-vous de jouir ; le temps est court ; n’attendez plus rien au-delà que la mort et le jugement : vous avez reçu ici-bas votre récompense.
Il eût été seulement à désirer que l’auteur vécût assez pour en voir une seconde édition : il eût sans doute élagué bien des superfluités, donné une juste étendue aux articles faits pour tenir dans son ouvrage un rang distingué, et rédigé le tout sur un meilleur plan.
Et dans cet endroit de la Tragédie de Phèdre, où Aricie dit à Thésée : Prenez garde, Seigneur, vos invincibles mains Ont de monstres sans nombre affranchi les humains ; Mais tout n’est pas détruit et vous en laissez vivre Un… votre fils, Seigneur, me défend de poursuivre.