Les vers qui viennent ensuite ne contiennent que la morale de la fable. […] Quelle est la partie du discours qui vient ensuite ? […] viens terminer ma misère cruelle, 10. […] On remarquera dans le premier de ces vers le mot vient, et dans le dernier la syllabe vient dans envient. Vient, à cause de sa prononciation nasale, peut entrer dans le vers, et vient, restant syllabe inarticulée, n’a pas ce privilège.
Que sert d’écrire, en effet, pour dire les premières choses qui viennent à l’esprit, et pour les dire comme tout le monde ? […] Mais qu’ils viennent à s’exprimer, mon indifférence se change ici en apathie, là en intérêt. […] Il faut que le calembour même et les plaisanteries sur les noms propres viennent bien naturellement et bien à propos pour qu’ils les pardonnent. […] « Le style froid, dit Voltaire, et il entend par là celui qui nous laisse froids, vient tantôt de la stérilité, tantôt de l’intempérance des idées, souvent d’une diction trop commune, quelquefois d’une dieuon trop recherchée. » 92.
Pourquoi venir troubler une innocente vie ? […] (se jetant aux pieds de Néron,) Me voilà prêt, Seigneur, avant que de partir, Faites percer ce cœur qui n’y peut consentir ; Appelez les cruels qui vous l’ont inspirée ; Qu’ils viennent essayer leur main mal assurée. […] Et vous dîtes à vos serviteurs : Si votre jeune frère ne vient avec vous, vous ne paraîtrez plus devant moi. […] Nous lui répondîmes : Nous irons si notre jeune frère vient avec nous ; sans cela nous n’irons point, parce que nous ne pouvons paraître devant celui qui commande en Égypte, que notre jeune frère ne soit avec nous.
Une nouvelle littérature commence, qui déjà remplace à peu près et bientôt remplacera entièrement l’âge classique, littérature appropriée à notre temps et à nos mœurs, expression de la démocratie, mobile comme elle, violente dans ses tableaux, hardie ou négligée dans les mots, plus soucieuse du succès actuel que de la renommée à venir, et se résignant de bonne grâce à vivre moins longtemps pourvu qu’elle vive davantage dans l’heure qui passe ; féconde et inépuisable dans ses œuvres, capable de fournir à la consommation de tout un peuple, renouvelant sans cesse ses formes et essayant de toutes, voyant naître et mourir en un jour ses réputations les plus brillantes ; mais aussi riche, plus riche peut-être en talents divers que tous les siècles qui l’ont précédée ! […] Vient-il à l’esprit de personne de relire La Rochefoucauld dans ces moments-là ? […] d’où lui vient cet instinct qui le porte à se sacrifier ? […] un jour viendra aussi où vous serez étalés sur une table de vente, où d’autres vous achèteront et vous posséderont, possesseurs moins dignes de vous peut-être que votre maître actuel ?
Je prie le lecteur de comparer les deux écrits, et surtout de méditer ces paroles : … cui lecta potenter erit res, Nec facundia deseret hunc, nec lucidus ordo, Ordinis hæc virtus crit et venus… etc. […] D’où vient que l’ordre sera la source de la chaleur, facundia, et de la lumière, lucidus ? […] De là vient que, malgré l’immensité si variée de la matière, le Discours sur l’histoire universelle semble avoir été fondu d’un seul jet, tant toutes les parties sont étroitement liées. […] Il suffit qu’il puisse jeter sur le papier les idées premières ; une foule de détails viennent dans l’exécution. […] La distance qu’il y a d’eux au peuple le leur montre dans un point de vue si éloigné, qu’ils le regardent comme s’il n’était pas : Ils méprisent des traits partis de si loin et qui ne sauraient venir jusqu’à eux ; et, presque toujours devenus les seuls objets de la censure publique, ils sont les seuls qui l’ignorent.
Car les mots qui nous viennent du grec dérivent tous du latin, c’est-à-dire de la Renaissance, et des emprunts qu’ont opérés les savants. […] L’article se montre déjà vers le xe siècle, et le nombre des cas se réduit alors de six à deux, le sujet et le régime, venus l’un du nominatif, l’autre de l’accusatif usité dans la première déclinaison latine en us. […] Mais vienne la crise féconde des croisades, et alors, la ferveur religieuse s’alliant à la bravoure chevaleresque, l’héroïsme chrétien deviendra l’inspiration des puissantes ébauches qu’on appelle Chansons de gestes, et parmi lesquelles l’épopée de Ronceveaux brille en pleine lumière. […] Les exagérations de ses disciples rendaient nécessaire la venue d’un réformateur ; car l’italianisme avait aggravé la manie du latinisme, et la plaisanterie de Rabelais sur l’écolier limousin qui pérégrine par les compites de l’urbe, ne fut qu’une caricature pleine de vérité. — En attendant les rigueurs parfois impertinentes de Malherbe, qui doit épurer la barbarie savante de ses devanciers, Agrippa d’Aubigné (1550-1530) nous fera regretter les sublimes témérités de ses Tragiques, et Mathurin Regnier (1573-1613) la force comique d’une verve qui annonce Molière et se souvient de Panurge. […] Le picard change le ch en k, un cat, un kemin, une kose ; il confond l’article féminin avec l’article masculin, disant : le femme, le maison ; c’est de là que viennent par apocope plusieurs noms propres, Delpierre, Delfosse, qui se disent en français de la Pierre, de la Fosse.
— Que n’en usiez-vous donc, répond le dieu, sans venir me chercher de si loin, et abréger vos jours par un long voyage 3 ! Zénobie ou la vanité de la magnificence Ni les troubles, Zénobie 4, qui agitent votre empire, ni la guerre que vous soutenez virilement contre une nation puissante depuis la mort du roi votre époux, ne diminuent rien de votre magnificence : vous avez préféré à toute autre contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice ; l’air y est sain et tempéré, la situation en est riante ; un bois sacré l’ombrage du côté du couchant ; les dieux de Syrie, qui habitent quelquefois la terre, n’y auraient pu choisir une plus belle demeure ; la campagne autour est couverte d’hommes qui taillent et qui coupent, qui vont et qui viennent, qui roulent ou qui charrient du bois du Liban, l’airain et le porphyre ; les grues5 et les machines gémissent dans l’air, et font espérer à ceux qui voyagent vers l’Arabie de revoir à leur retour en leurs foyers ce palais achevé, et dans cette splendeur où vous désirez le porter, avant de l’habiter vous, et les princes vos enfants. […] L’Homme en place Vient-on de placer quelqu’un dans un nouveau poste, c’est un débordement de louanges2 en sa faveur qui inonde les cours et la chapelle, qui gagne l’escalier, les salles, la galerie, tout l’appartement : on en a au-dessus des yeux ; on n’y tient pas. […] Commence-t-il à chanceler dans le poste où on l’avait mis, tout le monde passe facilement à un autre avis ; en est-il entièrement déchu, les machines qui l’avaient guindé si haut, par l’applaudissement et les éloges, sont encore toutes dressées pour le faire tomber dans le dernier mépris ; je veux dire qu’il n’y en a point qui le dédaignent mieux, qui le blâment plus aigrement, et qui en disent plus de mal, que ceux qui s’étaient comme dévoués à la fureur1 d’en dire du bien2 Pamphile ou le vaniteux Un Pamphile est plein de lui-même, ne se perd pas de vue, ne sort point de l’idée de sa grandeur, de ses alliances, de sa charge, de sa dignité : il ramasse, pour ainsi dire, toutes ses pièces, s’en enveloppe3 pour se faire valoir ; il dit : Mon ordre, mon cordon bleu 4 ; il l’étale ou il le cache par ostentation : un Pamphile, en un mot, veut être grand ; il croit l’être, il ne l’est pas, il est d’après un grand1 Si quelquefois il sourit à un homme du dernier ordre, à un homme d’esprit, il choisit son temps si juste qu’il n’est jamais pris sur le fait ; aussi la rougeur lui monterait-elle au visage s’il était malheureusement surpris dans la moindre familiarité avec quelqu’un qui n’est ni opulent, ni puissant, ni ami d’un ministre, ni son allié, ni son domestique2 Il est sévère et inexorable à qui n’a point encore fait sa fortune : il vous aperçoit un jour dans une galerie, et il vous fuit ; et le lendemain, s’il vous trouve en un endroit moins public, ou, s’il est public, en la compagnie d’un grand, il vient à vous, et il vous dit : Vous ne faisiez pas hier semblant de nous voir. […] O homme important et chargé d’affaires, qui, à votre tour, avez besoin de mes offices2, venez dans la solitude de mon cabinet !
Je ne puis vous embrasser tous, mais j’embrasserai votre général… Venez, général… (il serre le général Petit dans ses bras). […] Il viendra un jour où le seul amour de la vérité animera des écrivains impartiaux. […] Le traité de Campo-Formio venait d’être ratifié par le Directoire. — Bonaparte, en quittant l’Italie, lui donnait ses derniers conseils. […] Il venait d’être tué à la bataille navale d’Aboukir. […] Là viendront les villageois Dire alors à quelque vieille « Par des récits d’autrefois, Mère, abrégez notre veille.
J’en viens à ce qui est d’une utilité bien plus réelle, j’en viens à l’espèce de secours que l’art peut présenter à l’orateur, non pas pour l’invention des arguments, mais pour leur disposition et leur développement. […] Après l’action des sens vient celle de la mémoire, et après l’action de la mémoire est celle de l’imagination. […] Les croisades vinrent offrir aux romanciers des sujets nouveaux, et contribuèrent à augmenter le goût que l’on avait déjà pour ces sortes d’ouvrages. […] C’est de là qu’est venu ce caractère si important de la poésie, la versification, dont nous allons actuellement nous occuper. […] Il suffira de dire ici qu’Homère, à cet égard, occupe le premier rang, que le Tasse vient immédiatement après lui, mais que Virgile est inférieur à tous les deux.
Après le choix du sujet vient le choix des acteurs ou personnages qui doivent favoriser ou entraver l’entreprise. […] Anatole de Ségur vient d’exprimer les mêmes idées sur le merveilleux chrétien dans l’Introduction de son beau Poème de saint François. […] Vasco de Gama, essuyant une tempête, adresse ses prières à Jésus-Christ ; et Vénus vient à son secours. […] Après l’exposition et l’invocation, vient la préparation ou avant-scène. […] Comme cette division a été établie pour venir en aide à l’attention du lecteur, il faut que chaque livre présente lui-même une étendue qui permette à l’intérêt de se soutenir.
Avant d’exposer ces règles relativement à chaque espèce de mots, il est essentiel d’observer que, dans le discours, un nom peut être employé de trois manières : 1°. au vocatif, mot qui vient du mot latin vocare, signifiant appeler : 2°. […] Un nom est au vocatif, quand, par ce nom, on adresse la parole à une personne ou à une chose : = Souviens-toi, ô homme, que tu es poussière : = Glaive du Seigneur, quel coup venez-vous de frapper ! […] Venons à une autorité bien plus respectable, et la seule capable de fixer notre incertitude. […] Ainsi l’on dira : Coriolan vint assiéger Rome, d’où il avait été banni, et non pas, dont il avait été banni. […] La preuve complète de ce que je viens d’avancer, se trouve dans la propre signification des deux verbes laisser et faire, joints à un infinitif.