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26. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »

il t’a établi pour t’en servir : il a mis, pour ainsi dire, en tes mains toute la nature, pour l’appliquer à tes usages ; il t’a même permis de l’orner et de l’embellir par ton art ; car, qu’est-ce autre chose que l’art, sinon l’embellissement de la nature ? […] Maury, c’est l’usage admirable qu’il fait de l’Écriture : au lieu de citer les livres saints en fastidieux érudit, il s’en sert en orateur plein de verve. Il ne rapporte pas sèchement des passages, mais des traits qui forment des tableaux ; et il fond si bien les pensées de l’Écriture avec les siennes, qu’on croirait qu’il les crée, ou du moins qu’elles ont été conçues exprès pour l’usage qu’il en fait.

27. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Massillon. (1663-1742.). » pp. 120-123

L’usage chrétien des prospérités peut nous donner droit au royaume des cieux ; mais il n’y a que l’affliction et la violence1 qui nous l’assurent. […] C’est le privilège, et en même temps le devoir des grands, de préparer non-seulement à leur siècle, mais aux siècles à venir, des secours publics aux misères publiques : notre saint roi connut ce devoir, et jamais prince ne fit plus d’usage d’un si heureux privilége. […] (le cardinal de Retz a aussi traité ce sujet), qui ont prononcé, d’après un usage dont la trace a subsisté jusque dans notre siècle, des panégyriques de ce saint roi.

28. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

on nous ruine en fêtes : L’une fait tort à l’autre ; et monsieur le curé De quelque nouveau saint charge toujours son prône. » Le financier, riant de sa naïveté3, Lui dit : « Je veux vous mettre aujourd’hui sur le trône Prenez ces cent écus : gardez-les avec soin,     Pour vous en servir au besoin. » Le savetier crut voir tout l’argent que la terre     Avait, depuis plus de cent ans,     Produit pour l’usage des gens. […] On me verra toujours pratiquer cet usage. […] Comme ce maître de notre théâtre, il nous a laissé aussi d’excellentes pages de prose, dont on peut lire quelques-unes dans le volume de nos Morceaux choisis à l’usage de la classe de sixième. […] Des ces deux personnages très-divers, l’un, Picrochole, est de l’invention de Rabelais ; sur le second et ses projets, voyez la 1re épitre de Boileau (Morceaux choisis à l’usage de la classe de sixième, page 135).

29. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Il est facile de voir comment le serment, les aveux d’un accusé, les témoignages, sont des lieux communs dont on peut faire usage. […] Ils y sont d’un plus fréquent usage que partout ailleurs ; mais on les emploie dans toutes sortes d’ouvrages en prose et dans la poésie même. […] C’est en vain que quelques métaphysiciens trop austères se sont élevés contre l’usage des passions dans l’éloquence. […] Le peuple romain comprit combien il serait utile à la république de louer les grands hommes après leur mort, et ordonna que cet usage serait perpétuellement observé. […] On sent assez qu’il devait résulter d’un tel usage une grande monotonie et beaucoup de fadeur.

30. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

C’est que si l’antithèse déplacée est un vice, elle est un vice aimable et décevant, dulce vitium, disait Quintilien à propos de Sénèque ; qu’en conséquence, beaucoup d’écrivains et des plus ingénieux se sont laissé prendre à ses charmes, qu’ils ont torturé les choses pour rapprocher les mots, qu’ils ont abusé de l’antithèse, comme d’autres de l’ellipse, de la métaphore, de l’hyperbole, de la périphrase, choses également bonnes en soi, et qu’enfin la peur de l’abus a fait proscrire l’usage ; c’est que, d’une autre part, le tour de phrase, dans l’antithèse, étant toujours le même, cette symétrie incessante amène l’uniformité, que de l’uniformité naît toujours l’ennui, et qu’on pardonne tout plutôt que l’ennui. […] Ainsi Bourdaloue : « Nous ne devons pas juger des règles et des devoirs par les mœurs et par les usages ; mais nous devons juger des usages et des mœurs par les devoirs et par les règles. […] Mais quel usage plus doux et plus flatteur, mes. frères, pourriez-vous faire de votre élévation et de votre opulence ?

31. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

C’est ainsi que l’on confond les mots dans leur usage, et que l’on ne sait pas déterminer le genre ou le caractère d’une composition. […] Ce que l’on devait au besoin fut conservé par l’usage, et devint même un ornement. […] Tel est l’usage auquel étaient appliqués les hiéroglyphes à l’époque où les Grecs commencèrent à avoir quelques relations avec l’Égypte, et ceux de leurs écrivains qui en firent mention crurent voir dans cet usage la cause pour laquelle on les avait inventés. […] Nous sommes, à cet égard, soumis à certaines règles que l’usage a consacrées, et qui fixent un genre à chaque objet ; règles que M.  […] La pureté consiste dans l’usage des mots et des constructions propres à la langue que l’on parle, et s’oppose à l’emploi d’expressions ou de tournures de phrases qui appartiennent à une autre langue, ou que l’usage ne tolère plus, ou que l’on a récemment innovées, ou enfin qu’aucune autorité suffisante n’a consacrées.

32. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

La nature, il est vrai, est la source principale du style figuré ; elle enseigne l’usage des figures. […] Qu’avez-vous à dire sur la nature et sur l’usage des tropes ? […] Les poètes et les orateurs font un fréquent usage de cette figure. […] Ici, surtout, l’abus touche de près à l’usage ; et avec l’abus commencent la boursouflure, l’extravagance et le ridicule. […] De là, tant de Maisons forcées, peu naturelles, singulières, triviales, ridicules, qui déparent le discours au lieu de l’orner, et qui font regretter souvent que l’écrivain en ait fait usage.

33. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XXI. » pp. 120-121

Dans ses morales, Aristote remarque souvent que tel ou tel caractère n’est désigné par aucun mot en usage, et qu’il est, par conséquent, ἀνώνυμος. […] Le mot οὐδέτερος, dans ce sens, est d’un usage plus récent.

34. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Introduction » pp. -

Or, l’usage de ce parler inculte ne tarda pas à prévaloir sur l’emploi des formes savantes, instrument trop délicat pour des mains ignorantes, brutales et maladroites. […] C’est ainsi que le CH des Picards se retrouve dans les mots champ, char, charie, chanter, chastel, sans exclure toutefois l’usage d’écrire également camp, car, carte, canter, castel. […] Le xive  siècle verra s’effacer ce rudiment de déclinaison, et inaugurera l’usage du cas unique adopté par le français moderne. […] Edwards, les sons è, e, étrangers au latin, seraient aussi de provenance gauloise, comme la voyelle u, dont l’usage s’est perpétué au nord de l’Italie, dans l’ancienne Gaule Transpadane ; car c’est seulement au sud du Pô que commence la prononc ation toute latine de l’ou italien. — On explique par la même origine les articulations ch et j, le son nasal des lettres m et n, enfin l’emploi des u mouillées. […] Ce mot, pris dans le sens de jongleur de gestes,ne fut en usage que dans la seconde moitié du xiie  siècle.

35. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE VI. De l’emploi et du mélange des différentes sortes de vers. » pp. 339-342

Le vers hexamètre est en usage dans l’églogue, l’épître, la satire, le poëme didactique et le poëme épique. […] Celles de trois vers sont d’un usage peu fréquent.

36. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIV. » pp. 106-108

Remarquer τραγῳδίᾳ, au lieu de τραγῳδίας, contre l’usage d’Aristote, qui est de construire ϰοινωνεῖν avec le génitif. […] Plutarque, De l’Usage des viandes, II, 5  Hygin, Fables 137, 184. —  Voltaire, Lettre à Maffei, en tête de sa Mérope : « Aristote, cet esprit si étendu, si juste et si éclairé dans les choses qui étaient alors à la portée de l’esprit humain, Aristote, dans sa Poétique immortelle, ne balance pas à dire que la reconnaissance de Mérope et de son fils était le moment le plus intéressant de toute la scène grecque.

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