La muse tragique et comique La tragédie, sans doute, est quelque chose de beau, quand elle est bien touchée ; mais la comédie a ses charmes ; et quand, pour la difficulté, vous mettriez un peu plus du côté de la comédie, peut-être que vous ne vous abuseriez pas ; car enfin je trouve qu’il est bien plus aisé de se guinder sur de grands sentiments, de braver en vers la fortune, accuser les destins, et dire des injures aux dieux, que d’entrer comme il faut dans le ridicule des hommes, et de rendre agréablement sur le théâtre les défauts de tout le monde. […] Nous lisons dans une lettre de Voltaire cette apologie du théâtre : « Les génies français formés par Corneille, Racine et Molière appellent du fond de l’Europe les étrangers qui viennent s’instruire chez nous, et qui contribuent à l’abondance de Paris.
Un littérateur de l'ancienne école, Hoffmann, a dit : « Si vous lisez une pièce de théâtre, des poésies ou un roman où se trouvent des mots barbares, des vers durs et sans hémistiche, à côté de quelques phrases bien construites ; des expressions triviales, des termes impropres, à côté de termes qui conviennent à la pensée ; des expressions basses, à côté de mots gigantesques, cette pièce appartient à la nouvelle littérature, et telle est celle de Victor Hugo qui a pour titre Hernani. […] On l'appelle philosophique, quand il a pour objet une vérité ; mais si cette vérité est une situation de la vie pastorale, on l'appelle pastoral ; et on l'appelle dramatique, quand il est mis en action et qu'il appartient aux pièces ordinaires de théâtre. […] L'auteur ne doit pas partager son sujet au milieu d'une action : lorsqu'un nouvel acte commence, il faut que l'on puisse supposer que les acteurs qui ne sont pas en scène agissent hors du théâtre. […] Les actes se divisent en scènes : les scènes sont ce qui se fait au théâtre lorsqu'il y arrive ou qu'il en sort quelque acteur. […] On appelle coup de théâtre, cette surprise qui en change tout à coup la face.
Corneille a trouvé des beautés pour le théâtre qui ne lui étaient pas connues.
Le théâtre grec, admirable en soi, ne serait pas goûté sur notre scène ; une fable doit être courte, sinon elle perd son charme et ennuie le lecteur.
En tournant cette hauteur par le nord-ouest afin d’y monter, je m’arrêtai tout à coup à la vue d’une vaste enceinte, ouverte en demi-cercle, et que je reconnus à l’instant pour un théâtre. […] Le sommet de la colline offrait un plateau environné, surtout au nord-ouest, d’épaisses murailles ; j’en fis deux fois le tour, et je comptai mille cinq cent soixante pas communs ; mais il faut remarquer que j’embrasse dans ce circuit le sommet entier de la colline, y compris la courbe que forme l’excavation du théâtre dans cette colline : c’est ce théâtre que Leroy78 a examiné. […] Nous nous mîmes à l’ombre dans un coin du théâtre, et nous mangeâmes d’un grand appétit du pain et des figues sèches que nous avions apportés de Misitra. […] À quelques milles de là, Tournay, bloqué par les troupes austrasiennes, était le théâtre de scènes bien différentes. […] ou bien, comme l’a rêvé son orgueil, la création n’est-elle qu’un théâtre sur lequel elle vient jouer un acte de ses destinées immortelles ?
La passion au théâtre Les passions, quand elles sont exagérées, se ressemblent toutes entre elles, et n’ont plus de noms et de caractères distincts.
Las d’attrister des bêtes malades, et pour faire un métier contraire, je me jette à corps perdu dans le théâtre ; me fussé-je mis une pierre au cou !
Il se tourna vers le théâtre, et y prouva la souplesse de son invention par des comédies spirituelles ou des drames animés, dont l’intérêt se soutient encore aujourd’hui.
Les Grecs, dans les fêtes de Bacchus, firent paraître sur un théâtre leurs dieux et leurs héros, pour varier et égayer le culte du dieu du vin, culte à la fois héroïque et plaisant, lyrique et moqueur. […] Des succès fortunés du théâtre tragique Dans Athènes naquit la comédie antique. […] 3. — Nous ne dirons rien du théâtre en prose. […] La tribune était pour lui un vrai piédestal, et comme un théâtre où il paraissait tout entier. […] — Tout discours a son exorde, comme toute pièce de théâtre a son exposition.
Richelieu, après avoir pacifié le royaume, établissait la balance de l’Europe, lorsque le grand Corneille, père de notre Théâtre, créa une tragédie nouvelle, et partagea le laurier de Sophocle.
Scène, n. f. partie d’un théâtre, d’une pièce.