Lettre à M. de la Condamine1 lors de sa réception a l’Académie française Du génie pour les sciences, du goût pour la littérature, du talent pour écrire, de l’ardeur pour entreprendre, du courage pour exécuter, de la constance pour achever, de l’amitié pour vos rivaux, du zèle pour vos amis, de l’enthousiasme pour l’humanité : voilà ce que vous connaît un ancien ami, un confrère de trente ans, qui se félicite aujourd’hui de le devenir pour la seconde fois.
Philippe, dont l’ambition n’était point bornée par ses petits états, et dont les talents étaient fort au-dessus de sa puissance héréditaire, avait formé le hardi projet de dominer dans la Grèce.
. - — Souvent ennemi qui cache sa haine… Toujours vil et rampant, qui donne à sa dégradation le nom de talent… Avis. […] Quel est celui du talent de se faire aimer ? […] Qui sans cesse nous flatte et nous trompe sans cesse : Mère des passions, des arts et des talents, Qui, peuplant l’univers de fantômes brillants, Et d’espoir tour à tour et de crainte suivie, Ou dore ou rembrunit le tableau de la vie. […] N° 47. — Le Français Voyagez partout et vous ne trouverez pas de peuple aussi doux… Il s’affecte pour des choses frivoles et néglige des objets importants. — Il aime à plaisanter, et craint lui-même le ridicule. — Son plaisir et sa joie durent peu — … Il s’engoue sans être intolérant. — il fait des chansons et des épigrammes sur les hommes d’état. — Brave, aimant tous les talents, il perfectionne les arts. — Avis.
Il y a là une demi-heure d’enchantement auquel nul homme ne résiste : un spectacle si grand, si beau, si délicieux, n’en laisse aucun de sang-froid. » C’est avec le même talent que sont décrites les différentes circonstances d’une terrible tempête, par Lamartine.
Sans doute la satire, entre les mains d’un homme de talent, peut faire une rude guerre au mauvais goût, et réprimer, au moins en partie, les scandales littéraires ; sans doute elle peut, sinon faire tomber tous les ridicules, au moins en diminuer le nombre ; elle pourra même faire rougir le vice, et peut-être lui arracher de loin en loin quelques victimes.
La Bruyère brille surtout dans ce genre de style, comme le prouve l’exemple suivant : « Cliton n’a jamais eu toute sa vie que deux affaires, qui sont de dîner le matin et de souper le soir ; il ne semble né que pour la digestion : il n’a même qu’un seul entretien : il dit les entrées qui ont été servies au dernier repas où il s’est trouvé, il dit combien il y a eu de potages, et quels potages ; il place ensuite le rôt et les entremets… C’est un personnage illustre dans son genre, et qui a poussé le talent de se bien nourrir jusqu’où il pouvait aller… Mais il n’est plus : il s’est du moins fait porter à table jusqu’au dernier soupir ; il donnait à manger le jour où il est mort.
Cependant ils sont très bien reçus, quand on possède le talent de les placer à propos.
Elles mettent de l’ordre dans les idées qu’on se forme des mots ; elles servent à démêler le vrai sens des paroles, à rendre raison du discours, et donnent de la précision et de la justesse… On voit tous les jours des personnes qui chantent agréablement, sans connaître les notes, les clés, ni les règles de la musique ; elles ont chanté pendant bien des années des sol et des fa, sans le savoir : faut-il pour cela qu’elles rejettent les secours qu’elles peuvent tirer de la musique, pour perfectionner leur talent ?
Nous avons ensuite examiné l’art de peindre la pensée ou les images ; et par là nous avons commencé à étudier ce qu’il faut pour bien rendre, puisque le talent d’un auteur consiste à bien définir et à bien peindre, d’après La Bruyère et Fénelon.
C’est un grand talent de savoir mettre en œuvre les locutions dont nous parlons, les mots doubles, les mots étrangers, etc. ; mais c’en est un plus grand encore de savoir employer la métaphore.
Joseph de Maistre, un passage intitulé : Une Nuit d’été à Saint-Pétersbourg : il y brille un rare talent de description embellie par des images gracieuses.