Planètes, astres qui ne luisent qu’en réfléchissant la lumière du soleil, et qui ont leur mouvement propre et périodique. […] Saturne est la plus haute et la plus éloignée du soleil. […] Vénus est, après Mercure, la plus proche du soleil. On l’appelle communément l’étoile du matin, lorsqu’elle précède le soleil, et l’étoile du soir, ou du Berger, lorsqu’elle le suit.
Les régions sauvages et inaccessibles du nord, que le soleil éclaire à peine, ont vu la lumière céleste. […] Comme le soleil sensible éclaire tous les corps, de même ce soleil d’intelligence éclaire tous les esprits. La substance de l’œil de l’homme n’est point la lumière ; au contraire l’œil emprunte à1 chaque moment la lumière des rayons du soleil. […] Il y a un soleil des esprits, qui les éclaire tous beaucoup mieux que le soleil visible n’éclaire les corps ; ce soleil des esprits nous donne tout ensemble et sa lumière et l’amour de sa lumière pour la chercher. […] Cette lumière universelle découvre et représente à nos esprits tous les objets ; et nous ne pouvons rien juger que par elle, comme nous ne pouvons discerner aucun corps qu’aux rayons du soleil.
Un soir, environ une demi-heure avant le coucher du soleil, le vent alizé du sud-est1 se ralentit, comme il arrive d’ordinaire vers ce temps. […] Ils représentaient une contrée éclairée, non en face par les rayons du soleil, mais, par derrière, de leurs simples reflets. […] Le soleil allait se coucher lorsque nous mîmes pied à terre au milieu des champs. […] Les nuages laissent parfois de grandes clairières dans le ciel par où le soleil précipite des torrents de lumière. […] Ce grand voile sombre et flottant laissait parfois des défauts par où se glissait un rayon de soleil qui descendait comme un éclair au sein de la forêt », 1.
Il ne vous est pas donné, comme à nous, de contempler l’autre avec ses aspects mélancoliques, le pâle soleil qui l’éclaire et le rivage glacé qui la termine. […] Notez que le soleil a ici des égards pour le pauvre nourrisson des muses, en le trouvant si fatigué. […] Canicule, constellation du grand Chien, qui se lève et se couche avec le soleil, en juillet et août, temps de grande chaleur. […] Le soleil se plonge en apparence dans l’Océan. […] Périphrase qui signifie le Soleil.
— Tu verras, si demain le cercueil me dévore, Un soleil aussi beau luire à ton désespoir, Et les mêmes oiseaux chanter la même aurore, Sur mon tombeau muet et noir2 ! […] Toute aile vers son but incessamment retombe ; L’aigle vole au soleil, le vautour à la tombe, L’hirondelle au printemps, et la prière au ciel ! […] Soleil couchant Le soleil s’est couché ce soir dans les nuées ; Demain viendra l’orage, et le soir, et la nuit ; Puis l’aube, et ses clartés de vapeurs obstruées, Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s’enfuit ! […] Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête, Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux, Je m’en irai bientôt, au milieu de la fête, Sans que rien manque au monde immense et radieux1 ! […] Rapprochez les pages où Xavier de Maistre pleure la mort d’un ami ; elles se terminent ainsi : « Celui qui éleva ces masses énormes, dont le soleil dore les sommets glacés, est aussi celui qui a ordonné à mon cœur de battre, et à mon esprit de penser.
Ce soleil qui ramène le jour et féconde la terre, ces astres dont la douce clarté illumine les nuits, cette mer qui s’agite en bouillonnant dans son lit immense, cette nature qui se pare et se dépouille tour à tour, ce mouvement régulier de l’univers, cette succession d’êtres qui brillent et s’effacent, qui naissent et meurent, les mystères qu’il rencontre en lui-même touchant son origine, sa conservation, sa fin, voilà ce qui le porte invinciblement à croire à des êtres invisibles, à un monde dont celui-ci n’est que l’apparence et le relief, et à faire tous ses efforts pour soulever le voile qui le dérobe à ses yeux. […] Ainsi le soir, pour un homme qui veut tout analyser, tout expliquer, n’est que le moment où le mouvement de la terre sur elle-même dérobe à nos yeux la lumière du soleil. […] Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire ; J’aime à revoir encor pour la dernière fois Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois. […] Tous les grands phénomènes de la nature étaient ainsi personnifiés : le soleil était un dieu monté sur un char étincelant, que traînaient des chevaux immortels vomissant la flamme ; l’aurore était une jeune déesse, ouvrant avec ses doigts de roses les portes de l’Orient : ses pleurs étaient la rosée qui humecte la terre et qui redonne la vie aux fleurs ; les vents avaient des ailes, le tonnerre, des flèches.
L’aigle blessé a mort Sur la neige des monts, couronne des hameaux, L’Espagnol a blessé l’aigle des Asturies2, Dont le vol menaçait ses blanches bergeries ; Hérissé, l’oiseau part, et fait pleuvoir le sang, Monte aussi vite au ciel que l’éclair en descend3, Regarde son4 soleil, d’un bec ouvert l’aspire, Croit reprendre la vie au flamboyant empire ; Dans un fluide d’or il nage puissamment, Et parmi les rayons se balance un moment : Mais l’homme l’a frappé d’une atteinte trop sûre ; Il sent le plomb1 chasseur fondre dans sa blessure ; Son aile se dépouille, et son royal manteau Vole comme un duvet qu’arrache le couteau. […] Car voici la chaleur, et voici le printemps4. » Le colibri Souvent dans les forêts de la Louisiane5, Bercé sous les bambous et la longue liane, Ayant rompu l’œuf d’or par le soleil mûri, Sort de son lit de fleurs l’éclatant colibri ; Une verte émeraude a couronné sa tête, Des ailes sur son dos la pourpre est déjà prête, La cuirasse d’azur garnit son jeune cœur, Pour les luttes de l’air l’oiseau part en vainqueur… Il promène en des lieux voisins de la lumière Ses plumes de corail qui craignent la poussière1 ; Sous son abri sauvage étonnant le ramier, Le hardi voyageur visite le palmier. […] Sa tête nonchalante, en arrière appuyée, Se cache dans la plume au soleil essuyée : Son poitrail est lavé par le flot transparent, Comme un écueil où l’eau se joue en expirant ; Le duvet qu’en passant l’air dérobe à sa plume Autour de lui s’envole, et se mêle à l’écume ; Une aile est son coussin, l’autre est son éventail ; Il dort, et de son pied le large gouvernail Trouble encore, en ramant, l’eau tournoyante et douce, Tandis que sur ses flancs se forme un lit de mousse De feuilles et de joncs, et d’herbages errants, Qu’apportent près de lui d’invisibles courants2. […] Il faisait beau. — La mer, de sable environnée, Brillait comme un bassin d’argent entouré d’or5 ; Un vaste soleil rouge annonça la journée Du quinze thermidor6. […] C’est superbe : son soleil 1.
sont-ce les enfants du soleil ? […] Dans toutes les Indes orientales on croit que, quand le soleil et la lune s’éclipsent, c’est qu’un certain dragon, qui a les griffes fort noires, les étend sur ces astres dont il veut se saisir ; et vous voyez pendant ce temps-là les rivières couvertes de têtes d’Indiens qui se sont mis dans l’eau jusqu’au cou, parce que c’est une situation très-propre, selon eux, à obtenir du soleil et de la lune qu’ils se défendent bien contre le dragon. En Amérique, on était persuadé que le soleil et la lune étaient fâchés quand ils s’éclipsaient, et Dieu sait ce qu’on ne faisait pas pour se raccommoder avec eux. […] Et nous, n’avons-nous pas eu belle peur pour nous-mêmes, à une certaine éclipse de soleil, qui à la vérité fut totale2 ?
« Le globe du soleil, prêt à se plonger dans les flots, apparaissait entre lei cordages du navire au milieu des espaces sans bornes. […] Qu’elle était touchante, la prière de ces hommes qui, sur une planche fragile, au milieu de l’Océan, contemplaient le soleil couchant sur les flots ! […] « Une heure après le coucher du soleil, la lune se montra au-dessus des arbres à l’horizon opposé. […] Ici l’existence a des saisons comme le soleil ; la jeune fille ressemble à une fleur qui vient de s’épanouir aux caresses de l’aurore. […] Pourtant l’âme du poète est triste et languissante ; on voit qu’il est découragé : il n’aurait pu dire pour lui-même ce qu’il fait dire à la jeune fille : il ne tient plus à la vie par tous les liens de la jeunesse, par les fleurs, le soleil et l’espoir.
Un homme qui vit sans réflexion ne pense qu’aux espaces qui sont auprès de lui, ou qui ont quelque rapport à ses besoins : il ne regarde la terre entière que comme le plancher de sa chambre, et le soleil qui l’éclaire pendant le jour que comme la bougie qui l’éclaire pendant la nuit : ses pensées se renferment dans le lieu étroit qu’il habite. […] Ces diverses terres, suivant les divers aspects du soleil, ont leurs avantages. […] Les marais desséchés deviennent fertiles ; les sables ne couvrent d’ordinaire que la surface de la terre ; et quand le laboureur a la patience d’enfoncer, il trouve un terroir neuf, qui se fertilise à mesure qu’on le remue et qu’on l’expose aux rayons du soleil. Au milieu des pierres et des rochers, on trouve d’excellents pâturages ; il y a, dans leurs cavités, des veines que les rayons du soleil pénètrent, et qui fournissent aux plantes, pour nourrir les troupeaux, des sucs très-savoureux. […] En été, ces rameaux nous protégent de leur ombre contre les rayons du soleil ; en hiver, ils nourrissent la flamme qui conserve en nous la chaleur naturelle.
La gaieté, les travaux rustiques, les folâtres jeux, sont les premiers cuisiniers du monde5, et les ragoûts fins sont bien ridicules à des gens en haleine depuis le lever du soleil. […] Je souperais gaiement au bout de leur longue table ; j’y ferais choses au refrain d’une vieille chanson rustique, et je danserais dans leur grange, de meilleur cœur qu’au bal de l’Opéra1 Le lever du soleil On voit le soleil s’annoncer de loin par les traits de feu qu’il lance au-devant de lui. […] Il avait fait très-chaud ce jour-là, la soirée était charmante, la rosée humectait l’herbe flétrie ; point de vent, une nuit tranquille ; l’air était frais sans être froid ; le soleil, après son coucher, avait laissé dans le ciel des vapeurs rouges dont la réflexion4 rendait l’eau couleur de rose ; les arbres des terrasses étaient chargés de rossignols qui se répondaient l’un à l’autre. […] Il était grand jour ; mes yeux en s’ouvrant virent le soleil, l’eau, la verdure, un paysage admirable.