On peut puiser une description à quatre sources différentes : 1° dans la nature, en représentant quelque scène solennelle ou quelque objet touchant, qui se présente journellement à nos yeux, depuis la fleur qui cache ses parfums sur les bords du ruisseau, jusqu’à la foudre qui brise les chênes séculaires et à la tempête qui bouleverse les mers ; 2° dans la société, en peignant les événements qui se passent soit au sein de la famille soit sur ce théâtre mobile où les hommes déploient, tantôt en public, tantôt dans les réunions et soirées, leurs talents, leurs mœurs, et l’infatigable activité de l’esprit ; 3° dans le cœur humain ; l’écrivain y découvre les ressorts secrets qui font mouvoir les sociétés, il étudie les mouvements les passions, il y sonde les mystères de la conscience ; pour cela il s’étudie lui-même ; son cœur est comme un écho où viennent se répercuter tous les bruits de ceux qui 1’environnent ; 4° dans l’idée d’une puissance suprême : la pensée prend son essor par de là les limites du monde périssable ; elle va dans une région supérieure chercher de plus nobles images, s’empare de ces mystérieux rapports qui unissent le ciel et la terre, et nous fait respirer d’avance un parfum d’immortalité.
Peut-on rien ajouter à la beauté du tableau où le poète représente cette magicienne ayant recours aux secrets de son art pour rappeler Ulysse ?
Révéler, c’est rendre public ce qui a été confié sous le secret.
On lit dans Polyeucte : Mais ces secrets pour vous sont fâcheux à comprendre ; Ce n’est qu’à ses élus que Dieu les fait entendre.
» D’ailleurs, il fait parfois penser à Molière par sa profondeur d’observation, et même à Racine par sa connaissance des secrets de la passion ; il est poète dramatique, en ce sens que l’apologue des anciens a été métamorphosé par lui en une petite scène où le dialogue remplace un récit sec et nu. […] Ce dernier n’est, en effet, dans Cinna, qu’un personnage effacé ; d’ailleurs il n’est traître que par occasion, par faiblesse, et s’il dévoile à Auguste le secret du complot, c’est uniquement parce qu’il veut empêcher l’union de Cinna, dont il est jaloux, avec Émilie, qui lui a promis sa main, en cas de succès. […] D’ailleurs, l’important n’est pas de justifier ici le titre de l’ouvrage que je prépare ; je veux seulement bien marquer à l’avance que je grouperai les faits dans un ordre plus philosophique que chronologique, que je m’efforcerai d’en montrer l’enchaînement, de dévoiler leurs causes secrètes, d’apprécier les hommes et les choses en me préoccupant modérément de déployer dans cette œuvre les qualités du style et les ressources de l’éloquence.
L’un, enfin, par la profondeur de son génie et les incroyables ressources de son courage, s’élève au-dessus des plus grands périls, et sait même profiter de toutes les infidélités de la fortune ; l’autre, et par l’avantage d’une si haute naissance, et par ces grandes pensées que le ciel envoie, et par une espèce d’instinct admirable dont les hommes ne connaissent pas le secret, semble né pour entraîner la fortune dans ses desseins, et forcer les destinées. […] Je ne viens pas, Seigneur, sonder les abîmes de vos jugements ni découvrir les ressorts secrets et invisibles qui font agir votre miséricorde ou votre justice ; je ne veux et ne dois que les adorer.
Sa salamandre y jette ses flammes partout ; elle étincelle mille fois sur les voûtes, comme feraient les étoiles d’un ciel ; elle soutient les chapiteaux avec sa couronne ardente ; elle colore les vitraux de ses feux ; elle serpente avec les escaliers secrets, et, partout, semble dévorer de ses regards flamboyants les triples croissants d’une Diane mystérieuse, deux fois déesse et deux fois adorée dans ces bois voluptueux.
Or, disaient-ils, ces secrets-là sont profondément enfermés et scellés au sein de la philosophie, comme en un vase dont les lèvres des rhétoriciens n’ont pas même effleuré les bords. […] Le mérite indigné, qui se tait devant eux, Verse en secret des pleurs que le temps seul essuie. […] Aristote fit voir après lui que la véritable philosophie est le guide secret de l’esprit de tous les arts : il creusa les sources de l’éloquence dans son livre de la Rhétorique, il lit voir que la dialectique est le fondement de l’art de persuader, et qu’être éloquent c’est savoir prouver. […] Nous n’osons dire à Votre Majesté, quelque amour qu’elle ait pour son peuple, qu’il n’y a plus qu’un secret d’augmenter notre bonheur, c’est de diminuer son courage, et que le ciel nous vendrait trop cher ses prodiges s’il nous en coûtait vos dangers, ou ceux du jeune héros qui forme nos plus chères espérances.
Elle habitue les jeunes élèves à se rendre compte des procédés ingénieux du langage ; elle leur révèle des voies mystérieuses dont les grands écrivains avaient seuls le secret ; elle ouvre devant eux un horizon qu’ils aimeront à parcourir, quand leur âme se sera épanouie sous l’influence féconde des études littéraires. […] Par extension, grommeler, marmotter entre ses dents, murmurer. — Mutire, se plaindre en murmurant. — Mussare (fréquentatif de mutire), parler tout bas. — Mussitare (fréquentatif de mussare), marmotter tout bas. — Susurrare, dire en secret, dire à l’oreille, chuchoter.
Si ton oreille entend l'aveu sincère, L'aveu d'un cœur qui flatte ton espoir, Que ton secret, dans le sein de ta mère, Soit déposé, ma chère enfant, le soir.
Quelquefois on emploie la licence avec le dessein secret de plaire et de flatter.