2° Comme les lettres, les sciences et les arts qui sont récompensés, que l’armée reçoive le prix du sang qu’elle verse pour la France. […] Il reçut de toutes les classes de la population l’accueil dont il était digne. […] Ce style, La Bruyère ne le doit qu’à lui-même et c’est par là qu’il a surtout rendu à ses contemporains plus qu’il n’avait reçu d’eux. […] Mais le poète a entendu débiter les vers de Chapelain et il a reçu mille blessures ; il a entendu les sots vanter à l’envi « la Pucelle » et c’est son bon goût irrité qui lui dicte ce vers. […] Vous supposerez que retiré à la campagne où il ne pouvait oublier sa disgrâce, il reçoit la visite de Montesquieu.
Je viens de recevoir votre lettre et le commencement de votre nouvelle Allégorie. […] Je vous écris à côté d’un poêle, la tête pesante et le cœur triste, en jetant les yeux sur la rivière de la Sprée, parce que la Sprée tombe dans l’Elbe, l’Elbe dans la mer, et que la mer reçoit la Seine, et que notre maison de Paris est assez près de cette rivière de Seine2 ; et je dis : « Ma chère enfant, pourquoi suis-je dans ce palais, dans ce cabinet qui donne sur cette Sprée, et non pas au coin de notre feu ? […] Attendez-moi, aimez-moi, recevez-moi, consolez-moi, et ne me grondez pas. […] J’ai reçu, monsieur, votre nouveau livre2 contre le genre humain ; je vous en remercie.
Ils servent encore à ceux qui se contentent de juger les ouvrages d’éloquence, et qui veulent se rendre compte des impressions qu’ils reçoivent. […] L’orateur doit louer par les faits ; les éloges de la flatterie avilissent celui qui les prodigue et celui qui les reçoit. […] arracher la vie à celui de qui tu l’as reçue, etc. […] La réfutation se place quelquefois avant la confirmation, quand on s’aperçoit que l’adversaire a produit beaucoup d’effet, et que les preuves seraient mal reçues, si la prévention n’était dissipée. […] Puissiez-vous seulement reconnaître la justice de nos armes, recevoir la paix que, malgré vos pertes, vous avez tant de fois refusée !
On peut, jusqu’à un certain point, combler cette lacune par un article du Grand Étymologique, où le mot tragédie est expliqué, soit par le mot τράγος, bouc, un bouc étant le prix que recevaient les vainqueurs dans les anciens concours Dionysiaques, soit par le mot τρύξ, lie de vin, ces fêtes étant d’ordinaire célébrées au temps et à l’occasion des vendanges.
On conçoit qu’il arrive parfois qu’une idée vraie et digne soit mal rendue, et qu’une idée fausse et inconvenante plaise, jusqu’à un certain point, par sa forme ; qu’un même sens, comme l’a remarqué Pascal, change selon les paroles qui l’expriment, et que les sens reçoivent des paroles leur dignité, au lieu de la leur donner64. […] Elle est l’ouvrière qui rehausse ou qui déprécie la matière qu’elle a reçue. » 67.
Pendant qu’avec un air assuré il s’avance pour recevoir la parole de ces braves gens, ceux-ci, toujours en garde, craignent la surprise de quelque nouvelle attaque ; leur effroyable décharge met les nôtres en furie. […] Tous ensemble, en quelque degré de sa confiance qu’il vous ait reçus, environnez ce tombeau, versez des larmes avec des prières ; et, admirant dans un si grand Prince une amitié si commode et un commerce si doux, conservez le souvenir d’un héros dont la bonté avait égalé le courage.
Daigne recevoir ce premier hymne que te portera l’aide de ce siècle qui rentre dans ton Eternité3 Les forêts vierges 1 Trois heures, 1791. […] Après l’exhortation, l’assemblée commence à marcher en chantant : « Vous sortirez avec plaisir, et vous serez reçu avec joie ; les collines bondiront et vous entendront avec joie. » L’étendard des saints, antique bannière des temps chevaleresques, ouvre la carrière au troupeau, qui suit pêlemèle avec son pasteur.
Reçu à l’Académie française, il consacra le reste de ses jours aux devoirs de l’épiscopat, et ne vécut pas assez pour être attristé par les scandales qui prouvèrent trop que son royal auditeur ne profita pas de ses exhortations. […] Ce n’est pas à nous à disposer de nous-mêmes ; c’est à lui seul à nous employer selon les vues qu’il s’est proposées en nous formant, et à régler l’usage des talents que nous n’avons reçus que de lui.
La poésie pastorale est la peinture de la vie champêtre, représentée avec tous les charmes, toutes les grâces qu’elle peut recevoir. […] Le gracieux consiste à montrer les choses riantes et agréables avec tout l’agrément qu’elles peuvent recevoir, sans toutefois sortir du genre simple.
Quand on parle à des enfants, il y a une mesure de connaissances à laquelle on doit se borner, parce qu’ils ne sont pas capables d’en recevoir davantage.
Mais, rendu tout entier, sur la fin de sa vie, aux excellents principes que sa jeunesse avait reçus, il n’a pas craint de revenir sur ses pas, de juger ses propres jugements, et de réparer avec éclat le petit scandale de ses injustices littéraires. […] C’est une opinion assez généralement reçue parmi les gens de lettres, que la prose de M. de La Harpe est infiniment supérieure à ses vers, c’est-à-dire, qu’elle offre au premier coup d’œil des disparates moins frappantes peut-être, et que sa médiocrité est plus constamment soutenue. […] L’ouvrage enfin fut reçu et traité par les appréciateurs éclairés, avec cette espèce de vénération qu’inspirerait un beau monument échappé aux ravages de la barbarie, et retiré avec peine du milieu des cendres et des ruines.