La terre est suspendue dans l’air répandu de toutes parts autour d’elle. […] Dieu a émaillé le ciel d’astres étincelants, il a allumé le soleil, cet éclatant flambeau ; il a répandu la mer autour de la terre. — 13. […] Aussi, dès que ce complot fut connu, l’alarme et la désolation se répandirent aussitôt de toutes parts : on voyait les femmes consternées lever au ciel des mains suppliantes, s’apitoyer sur leurs jeunes enfants, et désespérer de la patrie. […] Les colonies des Tyriens sont répandues dans presque tout l’univers, Carthage en Afrique, Thèbes en Béotie, Cadix sur l’Océan, Marseille en Gaule. — 9. […] Le sang se répand du cœur dans tout le corps par les veines. — 5.
Enfin, Voltaire invoque la Vérité : Descends du haut des cieux, auguste vérité, Répands sur mes écrits ta force et ta clarté ; Que l’oreille des rois s’accoutume à t’entendre.
Le déplorable état où je vous abandonne Est bien digne des pleurs que mon amour vous donne ; Et si l’on peut au ciel sentir quelques douleurs,J’y pleurerai pour vous l’excès de vos malheurs ; Mais si, dans ce séjour de gloire et de lumière, Ce Dieu tout juste et bon peut souffrir ma prière, S’il y daigne écouter un conjugal amour, Sur votre aveuglement il répandra le jour.
Si vous êtes si touchés de curiosité, exercez-la du moins en un sujet noble : voyez un heureux, contemplez-le dans le jour même où il a été nommé à un nouveau poste, et qu’il en reçoit les compliments ; lisez dans ses yeux, et au travers d’un calme étudié et d’une feinte modestie, combien il est content et pénétré de soi-même ; voyez quelle sérénité cet accomplissement de ses désirs répand dans son cœur et sur son visage ; comme il ne songe plus qu’à vivre et à avoir de la santé ; comme ensuite sa joie lui échappe, et ne peut plus se dissimuler ; comme il plie sous le poids de son bonheur ; quel air froid et sérieux il conserve pour ceux qui ne sont plus ses égaux ; il ne leur répond pas, il ne les voit pas : les embrassements et les caresses des grands, qu’il ne voit plus de si loin, achèvent de lui nuire2 : il se déconcerte, il s’étourdit ; c’est une courte aliénation3.
Peu propre à la narration, sur laquelle il répand du froid et de la sécheresse, il convient aux proverbes, aux sentences, aux devises armoriales.
Ces sortes de cadences forment une grande beauté dans la versification, et y répandent beaucoup d’agrément, pourvu qu’elles soient employées avec discernement, et qu’elles ne se rencontrent pas trop souvent. » (Rollin.)
Pour le dire incidemment, c’est le même besoin d’agile désinvolture qui répandit l’usage de retrancher la conjonction devant les subjonctifs dont le sujet ne pouvait disparaître.
Le poète ne les emploie que par occasion, et pour répandre dans son poème un ornement de plus, ou pour délasser et pour égayer le lecteur.
Il n’est point de figure qui soit d’un usage plus fréquent, et qui répande plus de charme et de grâces dans le discours, soit en vers, soit en prose.
3° Mais si ce même enfant, à tes ordres docile, Doit être à tes desseins un instrument utile, 4° Fais qu’au juste héritier le sceptre soit remis ; Livre en mes faibles mains ses puissants ennemis ; Confonds dans ses desseins une reine cruelle ; Daigne, daigne, mon Dieu, sur Mathan et sur elle, Répandre cet esprit d’imprudence et d’erreur, De la chute des rois funeste avant-coureur !
et répandit ensuite ce billet : Tu n’es pas le vrai Brutus, puisque tu dors.