Cieux, humains, éléments, tout est sous sa puissance ; Mais tandis que sa main, dans la nuit du silence De ce vaste univers sape les fondements, Sur des ailes de feu, loin du monde élancée, Mon active pensée Plane sur les débris entassés par le Temps. […] Mon premier régit tout : sa puissance absolue Impose ; et mon second, par la grâce embelli, N'a point, malgré les temps, son visage flétri.
L’imprécation est une figure par laquelle l’orateur ou le personnage que fait parler le poète, s’adressant au ciel, aux enfers ou à quelque puissance supérieure, appelle les plus grands malheurs sur un objet odieux. […] Au premier coup d’œil, le son peut paraître fort étranger à ces objets ; cependant on ne peut douter qu’il n’ait avec eux beaucoup de liaison, lorsque l’on considère la puissance qu’a la musique d’exciter et d’exprimer les diverses passions, et que l’on examine l’effet de certaines suites de sons sur certaines suites d’idées.
Alexandre mit en la puissance de Parménion la Médie, qui est la plus riche de toutes les provinces. […] Je me réfugie auprès de vous, et j’implore votre puissance.
Je vous l’ai déjà dit, je l’ai trouvé sans vie : Son flanc était ouvert ; et, pour mieux m’émouvoir, Son sang sur la poussière écrivait mon devoir ; Ou plutôt sa valeur en cet état réduite Me parlait par sa plaie et hâtait ma poursuite ; Et, pour se faire entendre au plus juste des rois, Par cette triste bouche elle empruntait ma voix3 Sire, ne souffrez pas que, sous votre puissance, Règne devant vos yeux une telle licence ; Que les plus valeureux, avec impunité, Soient exposés aux coups de la témérité ; Qu’un jeune audacieux triomphe de leur gloire, Se baigne dans leur sang, et brave leur mémoire.
Nous citerons comme modèles de style énergique la peinture de la puissance de Dieu dans le livre de Job : Ubi eras quando ponebam…, et dans Esther : L’Éternel est son nom… ; les stances de Malherbe sur la vanité des grandeurs de ce monde : N’espérons plus, mon âme… ; les beaux vers de Lamartine sur la résignation du juste accablé de maux : Je ressemble, Seigneur, au globe de la nuit…, et ce passage du sermon de Massillon sur le petit nombre des élus : Tout change, tout s’use, tout s’éteint : Dieu seul demeure toujours le même.
puissance du temps.
Te voilà, séducteur, De ligues, de complots, pernicieux auteur, Qui dans le trouble seul as mis tes espérances, Éternel ennemi des suprêmes puissances !
C’est surtout dans le développement de ces sortes de caractères que le génie se déploie et montre toute sa puissance.
1er : Soit qu’il élève les trônes, 2me : soit qu’il les abaisse, 3me : soit qu’il communique sa puissance aux princes, 4me : soit qu’il la retire à lui-même, Incise : et ne leur laisse que leur propre faiblesse, 5me : il leur apprend leurs devoirs d’une manière souveraine et digne de lui. […] La commination a pour objet d’intimider l’auditeur par la peinture des maux qui l’attendent ; l’obsécration implore l’assistance d’une puissance supérieure pour obtenir ce que l’on désire ; la déprécation souhaite du bien à quelqu’un ; l’imprécation lui souhaite du mal ; enfin, l’optation exprime un désir violent d’obtenir quelque chose.
Qu’il est grand, là surtout, quand, puissance brisée, Des porte-clefs anglais misérable risée, Au sacre du malheur il retrempe ses droits ; Tient au bruit de ses pas deux mondes en haleine, Et mourant de l’exil, gêné dans Sainte-Hélène, Manque d’air dans la cage où l’exposent les rois !
Par son concours, les Orphée, les Linus réunirent autrefois les premières sociétés humaines, et les civilisèrent par la puissance de l’harmonie ; aussi les hommes reconnaissants ont-ils toujours cultivé avec amour un art aussi aimable.