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64. (1854) Éléments de rhétorique française

L’éloquence, dit Fénelon, se réduit à peindre, à toucher et à prouver ; toutes les pensées brillantes qui ne vont point à une de ces trois choses ne sont que jeu d’esprit. […] La troisième consiste à prouver ; elle s’adresse à la partie la plus noble de la nature humaine, à la raison. […] Dans l’opinion de ce philosophe, être éloquent, c’est savoir prouver. […] Pensez-vous par des pleurs prouver votre tendresse ? […] Démosthènes excellait lui-même dans cette partie de l’art oratoire, comme te prouve le mot célèbre de son adversaire Eschine.

65. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre III. Idée de l’Éloquence des Saints-Pères. »

On peut considérer les apôtres comme les premiers orateurs chrétiens ; saint Jean Chrysostôme avance, et prouve que saint Paul fit plus de conversions par le talent de la parole, que par le don des miracles, et il en donne pour preuves l’étonnement de l’aréopage, et l’admiration des prêtres de Lystres en Lycaonie, qui voulurent lui offrir des victimes, comme au Dieu de l’éloquence.

66. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voiture 1598-1648 » pp. 15-17

Il a même prouvé qu’il était supérieur à l’emploi qu’il fit de son talent, et il a droit à un médaillon dans le temple de Mémoire2.

67. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Rochefoucauld 1613-1680 » pp. 18-21

Né avec des instincts chevaleresques, auxquels les événements infligèrent de cruelles déceptions, galant homme, modèle de politesse, de bravoure et de probité, La Rochefoucauld réfuta lui-même ses Maximes par son caractère ; et au lieu de juger l’homme d’après le philosophe, il est plus sûr de s’en rapporter au témoignage de madame de Sévigné qui lui prouva son estime par son amitié.

68. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

La mort de Madame prouve que tout est vain si nous regardons le cours de notre vie mortelle, que tout est précieux et important si nous regardons le terme où elle aboutit et les destinées immortelles qui nous sont réservées. […] Il ne sert de rien de prouver que leurs mouvements ont de la suite, de la convenance et de la raison ; mais s’ils connaissent cette convenance et cette suite, si cette raison est en eux ou dans celui qui les a faits, c’est ce qu’il fallait examiner.

69. (1811) Cours complet de rhétorique « Préface. »

Oui, si les gens sensés, les seuls dont l’opinion puisse être de quelque poids à mes yeux, ont jugé cet ouvrage avec quelque indulgence ; s’ils l’ont distingué des autres compilations du même genre, c’est que mon plan ne leur a point échappé ; c’est qu’ils ont retrouvé, sans doute, à chaque page, à chaque ligne de ce Cours, l’intention bien prononcée de ramener les jeunes gens à la vertu, en les rappelant à l’étude et a l’admiration du beau et du vrai, et de leur prouver qu’il ne peut y avoir ni génie, ni sensibilité sans vertus, comme il ne peut y avoir rien de solide dans le talent, sans les mœurs et la conduite.

70. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre premier. De l’art de la composition en général. »

C’est pourquoi ce premier travail de la composition ne suffit pas ; celui qui s’en contenterait prouverait qu’il a l’esprit léger et présomptueux, et en même temps qu’il s’inquiète peu de se perfectionner dans l’art d’écrire.

71. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Mignet Né en 1796 » pp. 261-264

L’histoire est un enseignement L’histoire est faite pour prouver et pour enseigner, et vous avez raison, monsieur, de la croire une science.

72. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

Elles eurent pourtant leur jour de vogue, comme le prouvent trente éditions successives d’un poëme1 où Du Bartas se crut un Homère, parce qu’il appelait Apollon donne-honneur, porte-jour, Neptune guide-navire, Mercure invent’-art, ayme-lire. […] Outre que jusqu’alors on n’avait pas cessé d’écrire et de parler la langue romaine, l’excellence et la popularité de Montaigne, qui francisa autant de mots latins que Rabelais de mots grecs, ne prouve-t-elle pas que les latinismes vulgaires ou savants furent toujours le penchant prédominant de notre race ? […] Ces exemples que l’on pourrait multiplier, si l’on ne craignait de fatiguer l’attention, prouvent combien l’orthographe fut souvent arbitraire et factice, dans un temps où le sens historique manquait aux plus doctes.

73. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre IX. » pp. 98-101

vi (édition 1716) : « Je tâcherai de prouver la vérité de ce sentiment d’Aristote que la poésie d’Homère est plus grave et plus morale que l’histoire. » La poésie met ensuite des noms propres.]

74. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Pascal, 1623-1662 » pp. 56-71

D’autres découvertes précoces et restées célèbres prouvèrent qu’en tout ordre de connaissances son regard avait une intuition divinatrice. […] Toutes ces misères-là même prouvent sa grandeur.

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