Il n’en est rien, et nul n’a pu croire à cette filiation cachée des épopées postérieures avec les poèmes homériques. […] Les anciens scoliastes lui attribuent beaucoup plus de poèmes qu’il ne nous en reste de lui. […] Chez les Romains, nous ne trouvons aucun poème didactique avant Lucrèce. […] Au temps de Périclès, Eschyle, le premier grand tragique grec, avait déjà passionné toute la Grèce pour ses poèmes immortels. […] Donc, le poème épique semble être aujourd’hui un genre forcément abandonné.
Pour les lecteurs d’aujourd’hui tout le mérite de ce poème consiste en un petit nombre de beautés de détail, dans quelques peintures pleines de grâce, de fraîcheur, et de coquette élégance, et dans quelques morceaux brillants et achevés, comme le monologue de la scène première du cinquième acte. […] Le poème de Malc, composé de cinq cent quarante-huit vers, nous est parvenu avec tous les défauts d’un premier jet : il abonde en incorrections, en négligences, en longueurs. […] Le tableau de Malc et de sa vertueuse compagne s’occupant du ciel en gardant leurs troupeaux, est le morceau le plus travaillé du poème. […] Boileau poursuit sa tâche de satirique et de réformateur dans un poème didactique discrètement imité d’Horace. […] La haute poésie trouva néanmoins plusieurs interprètes : Crébillon dans quelques tragédies, Voltaire dans un poème épique ambitieux et faible, et dans des tragédies très inégales qui ne valent pas ses poésies légères ; J.
Une imagination riante, un style léger et facile rendent ce poème très agréable. […] Ce poème, écrit avec une haute raison et le plus harmonieux langage, a valu à son auteur le titre de législateur du Parnasse français, et passe communément pour son chef-d’œuvre. […] De plus, ce poème offre une ordonnance bien plus parfaite que l’épître d’Horace, et présente les règles de la poésie d’une manière plus complète et plus détaillée.
Aussi n’y a-t-il aucun poète qui ait atteint à ce degré de perfection qu’on exige dans ce petit poème ; et ce qu’a dit Boileau, il y a un siècle, nous pouvons le répéter aujourd’hui, qu’un sonnet sans défauts est un heureux phénix qui est encore à trouver. […] Ce petit poème, particulièrement propre à des sujets badins, est composé de treize vers de dix ou de huit syllabes, qui roulent sur deux rimes, dont huit sont féminines, et cinq masculines, ou huit masculines, et cinq féminines. […] L’Épithalame, mot qui vient du grec, et qui signifie chant nuptial, est un petit poème fait à l’occasion d’un mariage. […] Ce petit poème n’a point de règles particulières pour le nombre, la mesure, et la disposition des vers. […] La Chanson est un poème fort court, auquel on joint un air pour être chanté.
Nous avons en français un certain nombre de petits poèmes usités autrefois, qu’on ne fait plus aujourd’hui et qui cependant méritent d’être connus. […] On attribuait autrefois beaucoup de valeur au sonnet ; tout le monde sait le jugement qu’en porte Boileau dans son Art poétique, et qui se termine par ce vers : Un sonnet sans défaut vaut seul un long poème. […] Aussi n’y a-t-il aucun poète qui ait atteint à ce degré de perfection qu’on exige dans ce petit poème.
C’est qu’en effet la connaissance du plan d’un poème, et en particulier du sujet et de la conduite d’une œuvre dramatique, est le plus souvent indispensable à l’intelligence et à l’appréciation du passage qui en est tiré. […] Elles comprennent neuf livres de Poèmes divers, sept d’Amours, cinq de Jeux et Passe-Temps. […] Dès ses vingt ans il donnait Judith, poème en six chants. […] Ce poème, unique en son genre, a été pendant vingt ans (voir la Préface de l’édition de M. […] Les Tragiques font oublier qu’il a composé aussi des Poésies religieuses, publiées en 1630, dont quelques-unes sont envers mesurés, rimes ou non rimes, et, à l’imitation de Du Bartas, un poème de la Création en vingt-cinq chants, publié en 1874.
J’ai tâché d’exposer avec précision et avec clarté les règles des différents Ouvrages en prose ; du Discours oratoire en général, des Discours sacrés, des Discours du barreau, des Discours académiques, des Discours politiques, du genre historique, des Ouvrages didactiques, du Roman : et, après quelques notions préliminaires sur la versification française et sur la poésie en général, j’ai tracé les règles des différents Ouvrages en vers ; de tous ceux qui peuvent être compris sous le titre de Poésies fugitives ; des petits Poèmes et des grands Poèmes.
Des petits Poèmes. […] Nos auteurs les confondent aussi, quoiqu’ils aient remarqué une différence entre ces deux poèmes ; tant cette différence est légère. […] Ainsi, on peut appliquer à ce poème tout ce que j’ai dit sur la poésie pastorale. […] Dans les autres poèmes, l’écrivain ne remplit point le personnage de poète : l’art, même consiste à le faire oublier. […] Ce poème doit être, suivant J.
Ennius la tira de la place publique, et en composa ces poèmes pleins de variété et de malice qui prirent le nom de satires, mot qui voulait dire mélange. […] La satire, ordinairement peu étendue, prend quelquefois de larges dimensions ; on l’appelle alors poème satirique ; tels sont : les Tragiques de d’Aubigné, la Dunciade de Pope, les Délateurs de Dupaty.
Le nœud du poème dramatique ne doit donc être ni trop compliqué, ni trop simple. […] Ainsi, dans la tragédie de Polyeucte, l’action du poème est le martyre de Polyeucte ; mais cette action en suppose nécessairement d’autres, qui ont dû la précéder et la préparer. […] Par conséquent, les mœurs du drame sont les mêmes que celles du poème épique, aux différences près toutefois qu’exigent l’étendue et la durée de l’action. […] Les actions communes, en effet, les qualités vulgaires ne suffisent pas pour ce genre de poème ; il faut des caractères élevés, des sentiments nobles et généreux, en un mot, des personnages héroïques. […] C’est un poème dramatique et lyrique où l’on réunit tous les charmes des beaux-arts dans la représentation d’une action, pour exciter, à l’aide de sensations agréables, l’intérêt et l’illusion.
Tel est cet endroit du Poème de la Religion par Racine le fils : La voix de l’univers à ce Dieu me rappelle. […] » Enfin à des êtres insensibles : tels sont ces beaux vers de Racine le fils, dans son Poème sur la Religion. […] On voit encore un exemple de cette espèce d’apostrophe, dans ces vers du Poème des Quatre Saisons, du C. de B**. […] Et dans ceux-ci du même Poème : Orange douce et parfumée, Limons, Poncires fastueux, Et vous, Cedrats voluptueux, Couronnez l’automnea charmée, Raisins brillants dont la fraîcheur Étanche la soif qui nous presse ; Pommes, dont l’aimable rougeur Ressemble au teint de la jeunesse, Tombez et renaissez sans cesse Sur le chemin du voyageur. […] Le torrent des âges et des siècles coule devant ses yeux ; et il voit avec un air de vengeance et de fureur de faibles mortels, dans le temps même qu’ils sont emportés dans le cours fatal, l’insulter, en passant, profiter de ce seul moment pour déshonorer son nom, et tomber au sortir de là entre les mains éternelles de sa colère et de sa justice. » Celui-ci est la description du jugement dernier dans le poème de la Religion par Racine le fils.