Le fait doit être complet ; il faut qu’on le voie naître, se passer et s’accomplir. […] L’hypotypose est le trope qui met au présent ce qui devrait être au passé. […] Elle unit le présent au temps passé, car il lui faut un point d’appui déjà connu. […] Passons en revue tous ces défauts : expliquez-nous brièvement ce que c’est que le trivial. — 3. […] Passons aux lettres de reproches ; les écririez-vous sans ménagement ?
Des talents militaires de Pompée, Cicéron passe à l’éloge de ses vertus domestiques. […] Mais puisque Pompée est le seul dont la vertu ait effacé la gloire des plus grands capitaines de nos jours, et même de tous les siècles passés, comment pourriez-vous balancer dans une circonstance aussi importante ! […] » Or, qui fut, ou dut être jamais plus habile, qu’un homme qui, des études et des exercices du premier âge, est passé dans le camp de son père pour faire l’apprentissage des armes dans une guerre difficile, et contre des ennemis belliqueux ? […] « Je passe maintenant à vos plaintes amères, à ces soupçons si donloureux pour nous.
Voilà le goût classique ; qu’il soit sage sans être timide, exact sans être borné3 ; qu’il passe à travers les écoles moins pures de quelques nations étrangères, pour se familiariser avec de nouvelles idées4, se fortifier dans ses opinions, ou se guérir de ses scrupules1 ; qu’il essaye, pour ainsi dire, les principes sur une grande variété d’objets ; il en connaîtra mieux la justesse, et, corrigé d’une sorte de pusillanimité sauvage, il ne s’effarouchera pas de ce qui paraît nouveau, étrange, inusité ; il en approchera, et saura quelquefois l’admirer2. […] Le secret de votre longue prospérité théâtrale, c’est, je crois, d’avoir heureusement saisi l’esprit de notre siècle, et fait le genre de comédie dont il s’accommode le mieux et qui lui ressemble le plus, une comédie vive, dégagée, pressée, non pas un grand tableau d’art, qu’on aurait peu le loisir d’étudier, mais une suite de portraits expressifs qui amusent, qui passent, et dont pourtant on se souvient. […] Son expression est grave, brillante, légère, éloquente, selon le génie des divers membres de cette glorieuse tribu d’écrivains qu’il passe en revue. […] « C’est à eux sans doute qu’il appartient de juger le ouvrages anciens et modernes ; mais il serait bon, ce me semble, d’établir là-dessus une différence entre les auteurs des siècles passés et les auteurs vivants.
Nous allons maintenant passer en revue, dans les onze articles suivants, les onze espèces de poésies fugitives que nous avons citées plus haut. […] La rose n’a qu’un instant de vie : passez-vous sans la cueillir, vous aurez beau la chercher ensuite, au lieu de roses, vous ne trouverez plus qu’un buisson. […] Il passa comme vous les monts à main armée ; Il sut ainsi que vous, convertir en fumée L’orgueil des ennemis, et rabattre leurs coups. […] Le suivant, qui est un des plus anciens de notre langue, passe pour un des meilleurs.
Loin de leur contredire, C’est à vous de passer du côté de l’empire. C’est à vous de passer du côté de l’empire. […] Et pouvez-vous, seigneur, souhaiter qu’une fille Qui vit presque en naissant éteindre sa famille, Qui, dans l’obscurité nourrissant sa douleur, S’est fait une vertu conforme à son malheur, Passe subitement de cette nuit profonde Dans un rang qui l’expose aux yeux de tout le monde, Dont je n’ai pu de loin soutenir la clarté, Et dont une autre enfin remplit la majesté6 ? […] Un juge, l’an passé, me prit à son service ; Il m’avait fait venir d’Amiens pour être suisse…5 C’est dommage, il avait le cœur trop au métier ; Tous les jours, le premier aux plaids1, et le dernier ; Et bien souvent tout seul : si l’on l’eût voulu croire, Il s’y serait couché sans manger et sans boire. […] passons au déluge.
On s’élève, on se purifie dans les heures qu’on passe en tête-à-tête avec cet athlète, ce héros, ce martyr du monde moral et invisible1. […] Ne vous en étonnez pas : il est tout occupé à voir par où passera ce sanglier que les chiens poursuivent avec tant d’ardeur depuis six heures. […] Pascal a passé vite sur la terre ; mais pendant cette courte apparition, il a entrevu la beauté parfaite, il s’y est attaché de toutes les puissances de son esprit et de son cœur, et il n’a rien laissé sortir de ses mains qui n’en portât la vive marque.
Il atteint souvent Théocrite, le passe quelquefois ; il est plus exact et plus judicieux. […] Pour découvrir un peu ce qui se passe en moi, Je m’en vais consulter le médecin du roi : Sans doute il en sait plus que ses doctes confrères. […] Nous avons Properce, Tibulle et Ovide, qui peuvent passer pour des modèles. […] Que si nous passons à l’étude de l’élégie en France, nous sommes obligés de distinguer. […] La seconde conséquence est qu’il doit y avoir dans l’ode une certaine unité de sentiment ou de passion, quoique le sentiment puisse se modifier et la passion s’amollir quelquefois jusqu’à passer au sentiment opposé110.
Et d’abord, quand jamais a-t-on défendu, je ne dis pas aux dessinateurs novices, aux apprentis peintres, mais même à l’artiste passé maître, de s’exercer à reproduire des têtes, des jambes, des mains, des pattes, des ailes, des troncs, des branches, des tours, des toits, sans dessein prémédité de les appliquer à tel paysage donné, à tel sujet d’histoire ou de genre ? […] Par là, vous ne vous inspirez que de vous, et quand vous passez ensuite aux autres, ils ne servent plus qu’à amplifier ou corriger votre pensée native ; celle-ci reste vôtre, au milieu des transformations que ce second travail peut lui faire subir. […] Il y a plusieurs manières de procéder au développement par énumération : 1° On commence par une synthèse, c’est-à-dire on expose d’abord l’idée sommaire, la pensée dans son ensemble, puis on passe à l’énumération ou analyse. […] Chacun choisit l’endroit qui lui paraît le plus éclatant dans une si belle vie : tous entreprennent son éloge, et chacun, s’interrompant lui-même par ses soupirs et par ses larmes, admire le passé, regrette le présent et tremble pour l’avenir. — Synthèse : Ainsi tout le royaume pleure la mort de son défenseur, et la perte d’un seul homme est une calamité publique. » La première méthode est préférable, lorsque, dans un sujet vaste et compliqué, il s’agit de communiquer une science faite, ou de présenter dès l’abord, pour le bien faire saisir, le dessein général, l’idée première d’un ouvrage.
La vérité de tous les événements passés lui était parfaitement connue. […] Nous nous ferons passer pour délicats, fiers, orgueilleux ; et le pis est que cette opinion qu’on aura de nous ne sera pas tout à fait injuste, puisqu’en effet ces plaintes ne viennent que de délicatesse et d’orgueil. […] On pourrait y joindre aussi les suffrages d’excellents critiques de nos jours : c’est, a-t-on remarqué, un ouvrage si court, si nourrissant et si pratique, qu’on voudrait, avec madame de Sévigné, le faire passer tout entier dans sa substance et se l’assimiler en quelque sorte.
Pour moi, je pleurais de joie, lorsque je lisais ces pages ; je ne passais point de nuit sans parler à Alcibiade, Agésilas et autres ; j’allais dans la place de Rome, pour haranguer avec les Gracques, et pour défendre Caton, quand on lui jetait des pierres4. Vous souvenez-vous que César prétendant faire passer une loi trop avantageuse au peuple, le même Caton voulut l’empêcher de la proposer, et lui mit la main sur la bouche, pour étouffer sa parole ? […] Sire, Pénétré de servir, depuis neuf ans, sans espérance, dans les emplois subalternes de la guerre, avec une faible santé, je me mets aux pieds de Votre Majesté, et la supplie très-humblement de me faire passer du service des armées, où j’ai le malheur d’être inutile, à celui des affaires étrangères, où mon application peut me rendre plus propre.
Ce siècle, dont le début a été si éclatant, qui a déjà vu tant de grandeurs mortelles passer devant lui, qui a produit la plus vaste des révolutions et le plus merveilleux des hommes, ouvre à l’intelligence humaine une carrière sans bornes. […] Enseignements qu’offre la vie de Franklin « Né dans l’indigence et dans l’obscurité, dit Franklin en écrivant ses Mémoires, et y ayant passé mes premières années, je me suis élevé dans le monde à un état d’opulence, et j’y ai acquis quelque célébrité. […] Là, retraçant leurs faiblesses passées, Leurs actions, leurs discours, leurs pensées, À chaque état ils reviennent dicter Ce qu’il faut fuir, ce qu’il faut imiter ; Ce que chacun, suivant ce qu’il peut être, Doit pratiquer, voir, entendre, connaître ; Et, leur exemple en diverses façons Donnant à tous les plus nobles leçons, Rois, magistrats, législateurs suprêmes, Princes, guerriers, simples citoyens mêmes, Dans ce sincère et fidèle miroir Peuvent apprendre et lire leur devoir.