Mais ce qui nous surprendra davantage dans un siècle aussi reculé, dans un climat presque barbare, et chez des peuples à peine sortis des mains de la nature, c’est de trouver des discours dans la force du terme, des harangues de longue haleine, et qui paraissent avoir été le fruit de la réflexion et du travail, tant on y remarque l’art de mettre à profît toutes les circonstances possibles, de ne dire que ce qu’il faut, et de le dire précisément comme il doit être dit pour produire l’effet que l’on en attend. […] Maître absolu des cieux et de la terre, il n’habite point les temples que la main de l’homme a élevés ; et celui qui dispense à tout ce qui respire la vie et la lumière, n’a pas besoin des sacrifices de l’homme, etc. » Dans le reste de ce discours, saint Paul expose en peu de mots, mais avec la force de la vérité, quelques-uns des dogmes de la religion ; et son éloquence est si entraînante, ses preuves paraissent si lumineuses, que tout l’Aréopage, à moitié convaincu déjà, lui rend sa liberté d’une voix unanime, en se proposant bien de l’entendre de nouveau sur ce sujet intéressant : audiemus te de hoc iterùm .
Les stances peuvent donner naissance à une multitude de combinaisons diverses ; c’est au poète de choisir celles qui lui paraissent avoir la mélodie convenable. […] D’un autre côté, il y a des mots qui paraissent uniquement consacrés aux vers, sans pouvoir être reçus dans la prose.
Ne me conduisez pas : j’en sais toutes les routes ; Parmi ces bois grandis, je les retrouve toutes ; J’irais, fermant les yeux, et, si rien n’est changé, Au bout du chemin creux de hêtres ombragé, Le château va paraître. […] qui fut la mienne, Me nomme chaque tour dont elle est gardienne, Me montre ces débris, pour moi si familiers, La salle et l’écusson des anciens chevaliers, La pierre qui, du haut des pentes ruinées, Paraît prête à tomber depuis quarante années ; Le manteau du foyer qui, de lierres tendu, Dans l’air, comme un balcon, demeure suspendu, Et, près du mur croulant où pendent quelques treilles, Le jardin où jadis bourdonnaient mes abeilles.
Mais il faut se rendre à la raison aussitôt qu’elle paraît, de quelque part qu’elle vienne : elle seule doit régner sur nos sentiments ; mais suivons-la sans heurter les sentiments des autres et sans faire paraître du mépris de ce qu’ils ont dit.
Si la majeure ou la mineure lui paraît devoir laisser des doutes dans l’esprit, il la rend évidente par une démonstration. […] Voici l’énumération des parties : — « Sans cesse la politesse exige, la bienséance ordonne ; sans cesse on suit des usages, jamais son propre génie : on n’ose plus paraître ce qu’on est ; et dans cette contrainte perpétuelle, les hommes qui forment ce troupeau qu’on appelle société, placés dans les mêmes circonstances, feront tous les mêmes choses, si des motifs plus puissants ne les en détournent. » — Les circonstances. — L’orateur, soit qu’il veuille affirmer, soit qu’il veuille nier un fait, s’appuie sur les circonstances au milieu desquelles il s’est produit.
Dans l’impossibilité de reproduire ici tous ces articles, nous citerons seulement celui qui a paru dans l’Univers. […] Puisse le succès, qui me paraît garanti, être la digne récompense de votre laborieuse entreprise !
L'exorde est la première partie du discours oratoire, et il en est comme le sommaire : sans paraître le faire à dessein, il réclame l'attention et la bienveillance des auditeurs. […] 21° La La dubitation consiste à paraître incertain de ce qu'on doit dire ou de ce qu'on doit faire. […] Elle doit, sans paraître le faire à dessein, glisser légèrement sur les propositions incidentes et appuyer sur les idées, qui par leur importance appellent l'attention des auditeurs. […] Les lettres dans lesquelles on fait des descriptions exigent un style soigné, fleuri : que l'art ne paraisse point, et que le ton soit grave ou léger selon les choses que l'on décrit. […] Siècles qui n'êtes plus, siècles qui devez naître, Je viens vous appeler, hâtez-vous de paraître ; Au moment où je suis venez vous réunir.
Tout ce morceau est charmant, respire la plus douce sensibilité, et le trait implumes qui complète le tableau et arrête si délicieusement le cœur sur l’image la plus intéressante, nous paraît au-dessus de l’éloge. […] 155« En la sixième année, le cinquième jour du sixième mois, comme j’étais assis dans ma maison, et que les anciens de Juda y étaient rassemblés avec moi, la main du Seigneur tomba tout à coup sur moi… Quelqu’un me parut comme un feu ardent : depuis les reins jusqu’au bas, ce n’était qu’une flamme ; et depuis les reins jusqu’en haut, c’était un airain mêlé d’or, étincelant de lumière. […] Dans le même instant, paraissent six hommes qui portent la mort entre leurs mains : au milieu d’eux marche un septième vêtu de lin ; à son côté est suspendu un vase rempli d’encre.
Ils sont extrinsèques quand ils présentent des idées qui paraissent étrangères aux sujets, mais qui les corroborent puissamment, comme les semblables, les oppositions, les citations et exemples, etc., etc. […] Il pourrait paraître hors de propos d’engager un auteur à ne point contredire les notions topographiques que l’on a sur les pays où se passe une action. […] Paraissez affectionné pour ceux qui vous écoutent ; qu’ils croient que vous les aimez et que vous prenez à cœur leurs intérêts.
Rien n’est plus simple que les pensées suivantes ; mais l’expression les relève, leur donne quelque élégance, et les empêche de paraître communes. […] Le monstre qui sort du sein de la tuer fait entendre de longs beuglements Pradon, et cette expression nous paraît trop commune ; ce que Racine a remplacé heureusement par celle-ci, qui est beaucoup plus noble : Ses longs mugissements font trembler le rivage. […] L’un, voyant croître ses moissons, bénit la mémoire de celui à qui il doit l’espérance de sa récolte ; l’autre, qui jouit en repos de l’héritage qu’il a reçu de ses pères, souhaite une éternelle paix à celui qui l’a sauvé des désordres et des cruautés de la guerre ; ici l’on offre le sacrifice adorable de Jésus-Christ pour l’âme de celui qui a sacrifié sa vie et son sang pour le bien public ; là, on lui dresse une pompe funèbre, où l’on s’attendait de lui dresser un triomphe ; chacun choisit l’endroit qui lui paraît le plus éclatant dans une si belle vie ; tous entreprennent son éloge ; et chacun s’interrompant lui-même par ses soupirs et par ses larmes, admire le passé, regrette le présent, et tremble pour l’avenir.
Il me paraît que vous ne vous êtes point trop ennuyée à Marseille. […] En effet, dès qu’elle parut : « Ah !