Lors, une bourse assez large et profonde Il leur déploie, et leur dit : « Gens de bien, Ouvrez vos yeux ; voyez, y a-t-il rien ? […] — Et c’est, dit-il, le diable, oyez-vous bien, Ouvrir sa bourse et ne voir rien dedans. » Tel est aussi ce petit conte de Baraton, sur un mot de Caton, rapporté par saint Augustin : Autrefois, un Romain s’en vint fort affligé Raconter à Caton que la nuit précédente Son soulier des souris avait été rongé, Chose qui lui semblait tout à fait effrayante. […] crains de paraître ; Diffère un moment de t’ouvrir.
Il sait pénétrer au fond des âmes, et nous offre la clef qui en ouvre les cachettes les plus mystérieuses. […] Un moraliste à la façon de Nicole les a très-bien définis en ces mots : « Ce sont des esprits trop remplis d’eux-mêmes et des images présentes qui les occupent, pour pouvoir s’ouvrir et faire place en eux à d’autres idées que les leurs, et surtout quand il s’agit d’admettre et de comprendre les choses du passé. » De ces esprits exclusivement voués au monde moderne, aux impressions actives de chaque jour, et qui ne sauraient s’en défendre, il en est, d’ailleurs, je le sais, de bien fermes, et, à tous autres égards, d’excellents. […] Mais qu’il se rassure ; qu’il se persuade qu’ils sont excellents, et qu’il ne lui manque que le goût et la connaissance pour les mieux apprécier ; et bientôt chaque visite nouvelle lui ouvrira les yeux de plus en plus, jusqu’à ce qu’il ait appris à les admirer, jamais autant qu’ils le méritent, assez du moins pour enrichir et élargir sa propre intelligence par la compréhension de la parfaite beauté.
Lors une bourse assez large et profonde Il leur desploie, et leur dit : Gens de bien, Ouvrez vos yeux, voyez, y a t il rien ? […] — Et c’est, dit-il, le diable, oyez vous bien, Ouvrir sa bourse, et ne voir rien dedans. […] … Aveugle, ouvre tes yeux ; regarde, miserable, Que ta condition est pauvre et peu durable. […] Il lui manque l’éclat de Ronsard dans les premières, la vigueur de Régnier dans les secondes, la netteté de Boileau dans le dernier ; mais il suit son sentier après l’un et ouvre la route aux deux autres. […] De toutes parts la terre et les tombeaux s’ouvrent, les corps reprennent vie et Tous sortent de la mort comme l’on sort d’un songe.
Ouvrir. […] Ouvert. […] J’ouvre. […] J’ouvris.
Enfin, les Etats-généraux, sollicités par tant de vœux, ouvrirent au génie et à l’éloquence cette carrière si vivement désirée, et où les esprits ne tardèrent pas à s’élever à la hauteur des circonstances et des choses. […] L’éloquence politique devait trouver nécessairement son terme dans celui des assemblées qui lui avaient ouvert une carrière, qu’elle eût fournie avec plus d’honneur encore, si elle en eût mieux connu, et plus sagement respecté les bornes.
Fallait-il ouvrir une bouche si grande, pour ne rien dire que ce que tout le monde sait, que ce que tout le monde suppose si naturellement ? Ne sont-ce pas bien là ces outres d’Éole, qui, gonflées de vapeurs, occupent un espace immense, et se réduisent insensiblement à rien, lorsqu’une simple piqûre d’épingle a ouvert un libre passage à l’air qui les remplissait ?
Un singe la ramasse ; Vite entre deux cailloux la casse, L’épluche, la mange, et lui dit : — Votre mère eut raison, ma mie, Les noix ont fort bon goût, mais il faut les ouvrir. […] Instruit par un lourdaud, conduit par le bâton, Sa parure est un bât, son régal un chardon ; Pour lui Mars n’ouvre pas sa glorieuse école : Il n’est point conquérant, mais il est agricole ; Enfant, il a sa grâce et ses folâtres jeux ; Jeune, il est patient, robuste et courageux, Et paie, en les servant avec persévérance, Chez ses patrons ingrats sa triste vétérance.
» s’écria le roi ; il embrassa ce garde, et le créa colonel sur-le-champ. « Allons, mes amis, dit-il, prenez avec vous le plus de poudre et de plomb que vous pourrez, et gagnons la chancellerie l’épée à la main. » Les Turcs, qui cependant entouraient cette maison tout embrasée, voyaient avec une admiration mêlée d’épouvante que les Suédois n’en sortaient point ; mais leur étonnement fut encore plus grand lorsqu’ils virent ouvrir les portes et le roi et les siens fondre sur eux en désespérés. Charles et ses principaux officiers étaient armés d’épées et de pistolets : chacun tira deux coups à la fois, à l’instant que la porte s’ouvrit, et, dans le même clin d’œil, jetant leurs pistolets et s’armant de leurs épées, ils firent reculer les Turcs plus de cinquante pas ; mais, le moment d’après, cette petite troupe fut entourée.
Des vers latins adressés à Mazarin sur la paix des Pyrénées, des sermons qui eurent un succès mondain, et l’oraison funèbre de la duchesse de Montausier lui firent une réputation qui lui ouvrit les portes de l’Académie en 1675. […] N’attendez-pas, messieurs, que j’ouvre ici une scène tragique, que je représente ce grand homme étendu sur ses propres trophées, que je découvre ce corps pâle et sanglant auprès duquel fume encore la foudre qui l’a frappé, que je fasse crier son sang comme celui d’Abel1, et que j’expose à vos yeux les tristes images de la religion et de la patrie éplorées.
A ce triste discours, qu’un long soupir achève, La Mollesse, en pleurant, sur un bras se relève, Ouvre un œil languissant, et, d’une faible voix, Laisse tomber ces mots3 qu’elle interrompt vingt fois : « O Nuit ! […] dit-elle, et leur âme abusée Se promet dans mon ombre une victoire aisée : Mais allons : il est temps qu’ils connaissent la Nuit. » A ces mots, regardant le hibou qui la suit, Elle perce les murs de la voûte sacrée : Jusqu’en la sacristie elle s’ouvre une entrée, Et dans le ventre creux du pupitre fatal Va placer de ce pas le sinistre animal. […] Le temple, à sa faveur, est ouvert par Boirude : Ils passent de la nef la vaste solitude, Et dans la sacristie entrant, non sans terreur, En percent jusqu’au fond la ténébreuse horreur.
Nous arrivons dans ce château pendant la nuit ; le lendemain, les fenêtres s’ouvrent au moment où le soleil commence à dorer l’horizon, et elles se referment aussitôt. […] Mais si, semblables à des hommes en extase, nous continuons, comme au premier instant, de voir à la fois cette multitude d’objets différents, nous n’en saurons pas plus, lorsque la nuit surviendra, que nous n’en savions lorsque les fenêtres qui venaient de s’ouvrir se sont tout à coup refermées. […] J’ouvre le livre au hasard (p. 131), et j’y lis ces mots : Voilà un beau coup de filet pour M. de La Motte, d’avoir pris en faute trois héros d’Homère tout à la fois ; mais ces imprudences prétendues ne serviront qu’à faire voir l’imprudence du censeur, que la lecture seule du texte et ma remarque lui auraient épargnée, s’il avait lu l’un et l’autre avec moins de préoccupation ou plus de jugement.