Tout est nécessaire, décisif, et court au but, à outrance, avec une sorte de furie française.
S’il doit, suivant le précepte d’Horace, tâcher d’être court, c’est sans rien omettre de ce qui est essentiel et nécessaire. […] Mais on exige que pour être employés à propos, ils soient nécessaires, sonores et intelligibles. […] … Mais ces connaissances sont utiles et nécessaires à ceux qui ont besoin de l’art de parler et d’écrire.
Mais l’un, prenant un vol hardi, a voulu se placer à la source de tout, se rendre maître des premiers principes, par quelques idées claires et fondamentales, pour n’avoir plus qu’à descendre aux phénomènes de la nature, comme à des conséquences nécessaires.
Il veut dire qu’il croyait nécessaire de se défendre, d’excuser ses raisons d’agir. — Ce portrait est d’un ennemi, maître expert dans l’art de piquer un mour-propre, de déchirer le patient, même quand il a l’air de le caresser.
A toutes ces connaissances supérieures, l’homme de guerre ajoutera les connaissances plus vulgaires, mais non moins nécessaires, de l’administrateur.
Vous avez fait voir que l’expérience n’est nécessaire qu’aux âmes ordinaires, que la vertu des héros vient par d’autres chemins, qu’elle ne monte pas par degrés, et que les ouvrages du Ciel3 sont en leur perfection dès leurs commencements.
Je dis plus : c’est que cet état2, si l’on est enfin assez heureux pour s’y ingérer, bien loin de mettre des bornes à l’ambition et d’en éteindre le feu, ne sert au contraire qu’à la piquer davantage et qu’à l’allumer ; que d’un degré on tend bientôt à un autre, tellement qu’il n’y a rien où l’on ne se porte, ni rien où l’on se fixe ; rien que l’on ne veuille avoir, ni rien dont on jouisse ; que ce n’est qu’une perpétuelle succession de vues, de désirs, d’entreprises, et, par une suite nécessaire, qu’un perpétuel tourment.
Là, sur ce théâtre changeant et mobile, où la scène varie à chaque instant ; où, sous les apparences du repos, règne le mouvement le plus rapide : dans cette légion d’intrigues cachées, de perfidies ténébreuses, de méchanceté profonde et réfléchie : dans cette région, où l’on respecte, sans estimer ; où l’on applaudit, sans approuver ; où l’on sert, sans aimer ; où l’on nuit, sans haïr ; où l’on s’offre par vanité ; où l’on se promet par politique ; où l’on se donne par intérêt : où l’on s’engage sans sincérité ; où l’on se retire, où l’on s’abandonne sans bienséance et sans pudeur : dans ce labyrinthe de détours tortueux, où la prudence marche au hasard ; où la route de la prospérité mène si souvent à la disgrâce ; où les qualités nécessaires pour avancer, sont souvent un obstacle qui empêche de parvenir ; où vous n’évitez le mépris, que pour tomber dans la haine ; où le mérite modeste est oublié, parce qu’il ne s’annonce pas ; où le mérite qui se produit, est écarté, opprimé, parce qu’on le redoute ; où les heureux n’ont point d’amis, puisqu’il n’en reste point aux malheureux : là, dès les premiers pas que l’abbé de Fleuri fait dans ces sentiers embarrassés, on croirait qu’il les a parcourus mille fois… Il apporte à la cour les talents qu’on vient y chercher ; il n’y prend aucun des vices qu’elle a coutume de donner… Les sociétés du goût le plus fin, le plus délicat et le plus difficile, le reçoivent, l’appellent et l’invitent… Il se concilie tous les esprits ; il obtient tous les suffrages ». […] Ajoutons que cet usage des passions est absolument nécessaire. […] La brièveté exclut les choses reprises de plus haut qu’il n’est nécessaire, les circonstances triviales, les détails superflus, les longues réflexions, les raisonnements étendus. […] Vous avez soumis des peuples innombrables, répandus en beaucoup de pays différents, formidables par leur férocité, pourvus abondamment de tout ce qui est nécessaire pour se défendre.
Joignez à cela, Romains, que nous nous sentons le courage nécessaire, non seulement pour ne jamais faiblir devant l’audace de qui que ce soit, mais encore pour attaquer en face tous les méchants. […] Je produirai les autres ; ils tairont volontiers ce qu’ils pourront ; mais ce qui sera nécessaire, ils le diront, quoique à regret. […] Vous avez fait de votre part tout ce qui était nécessaire pour qu’un sénateur romain n’ait point trouvé d’asile chez vous, et qu’il ait été exposé à passer la nuit sur la place publique : conduite inouïe dans toute autre ville. […] Je ne prétends pas donner un détail circonstancié de toute sa conduite ; la chose n’est ni nécessaire ni possible. […] Il jugea nécessaire, pour affaiblir l’accusation qu’il sentait bien ne pouvoir détruire entièrement, de faire périr tous ces officiers témoins de son crime.
Ce n’est point un esclave, mais un de ces valets roués et futés qui savent se rendre nécessaires. […] Mais il est nécessaire Qu’on en fasse un plaisir, et non pas une affaire.
Ce grand orateur n’est cependant point exempt de défauts ; et il est d’autant plus nécessaire de les indiquer, qu’il offre, dans tout le reste, un modèle parfait, qui entraînerait aisément les jeunes gens dans une imitation fautive.