Modèle de décomposition d’exhortations et harangues. […] Modèle de décomposition de narration oratoire. […] [Modèle d’exercices avec figurines] Quoiqu’il en soit, voici un modèle d’exercices : Nota.
Cousin juge ses modèles avec trop d’indulgence, on ne peut qu’admirer en lui le don d’animer tous les sujets qu’il traite.
Il suffit d’ouvrir Cicéron, pour trouver des modèles accomplis de toutes les figures et de l’emploi judicieux que l’on en doit faire dans le discours ; et pour nous borner ici à l’allégorie, il n’est peut-être point d’orateur qui s’en soit plus heureusement servi que Cicéron. […] car c’est toujours là qu’il en faut revenir, pour avoir en tout genre l’exemple et le modèle du vrai beau ; et quoique de nos jours même on ait prostitué un talent enchanteur, et justement célèbre jusqu’alors, pour essayer d’avilir jusqu’au mérite poétique et littéraire des livres saints,40 il n’en reste pas moins vrai que c’est là, et là seulement que la poésie est constamment un langage céleste, quelque sujet qu’elle traite, et qu’Homère et Pindare sont les seuls qui puissent rivaliser Moïse et les prophètes, par l’élévation de leur génie et la majesté de l’expression. […] Le discours pro lege Maniliâ, nº 28 ; la seconde Philippique, nº 67, et la septième Verrine, nº 144, offrent de beaux modèles de l’hyperbole.
C’est ce que fait Andrieux dans son Meunier Sans-Souci qui peut nous servir de modèle de narration agréablement racontée ; Frédéric veut causer lui-même avec Sans-Souci : Il mande auprès de lui le meunier indocile, Presse, flatte, promet : ce fut peine inutile : Sans-Souci s’obstinait. […] La lettre de madame de Scudéry au comte de Bussy, quoique brève, peut nous servir de modèle. […] Prenons pour modèle une lettre de Racine le père à son fils.
Comme nous ne considérons pour le moment ces beaux discours que sous le rapport de l’art oratoire, nous pourrions nous dispenser de répondre à ces reproches ; mais comme rien de ce qui tend à infirmer la confiance des jeunes gens dans les monuments qu’on leur cite pour des modèles, ne doit rester sans réponse, nous nous bornerons ici à quelques observations générales. […] Les maîtres ne sauraient mettre trop de soin à faire remarquer ces nuances légères, cette limite délicate où le trop de perfection commence à devenir un modèle d’autant plus dangereux, qu’il est plus aisé de s’en laisser séduire.
Aussi est-il, sous plus d’un rapport, l’homme le plus étonnant peut-être de toute l’antiquité ; et nous a-t-il laissé, dans ses seuls ouvrages, des modèles achevés de plus d’un genre de poésie, des préceptes infaillibles en matière de goût, et un cours de morale d’autant plus utile, d’autant plus susceptible de le devenir, que toute l’amertume des leçons y est heureusement déguisée par la douceur du style et les grâces de l’enjouement. […] C’est l’âme de son beau poème des nuits ; c’est cette touche d’originalité divine qui en a fait un ouvrage à part, qui n’avait point de modèles, et qui ne trouvera point de rivaux : c’est enfin le génie de l’immortalité chrétienne qui inspirait Young, comme c’est le sentiment et le désir de la gloire qui inspire les autres poètes.
Lorsque le célèbre peintre Zeuxis voulut peindre une beauté parfaite, il pensa bien qu’il ne pourrait pas en trouver un modèle existant dans la nature. […] Molière voulant tracer le vrai caractère de l’avare, n’en chercha point un parfait modèle dans la société, c’est-à-dire, qu’il ne s’appliqua point à y découvrir un homme qui eût fait tout ce que fait on peut faire un avare.
Ce beau modèle réunit à la sagacité dans le rapprochement des circonstances la plus grande habileté dans le développement des inductions. […] La lecture réfléchie des meilleurs modèles, tels que les discours de Cicéron pro Murenâ, les satires d’Horace, les Lettres provinciales de Pascal, les Fables de La Fontaine, aidera le talent naturel, en égayant l’imagination et en accoutumant l’esprit à ces tours agréables qui savent dire le vrai en riant, et donnent des grâces à la raison.
C’est ainsi que ces beaux ouvrages ont établi leur autorité, et sont devenus les modèles des compositions poétiques.
Cicéron est un modèle parfait en ce genre, comme dans toutes les autres parties de l’art oratoire.
On peut certainement l’offrir comme un modèle du style concis. » Ajoutons que si l’on a dû critiquer, comme peu généreuses, plusieurs de ses réflexions2, il en est d’autres dont on ne saurait méconnaître la vérité.