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198. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »

Le nœud est le lien de l’action : il sort de l’exposition ; il se resserre à mesure que l’action avance, que les obstacles se multiplient avec les efforts, et que les alternatives d’inquiétude et d’espérance se succèdent et se balancent dans l’âme du spectateur.

199. (1839) Manuel pratique de rhétorique

Je parle d’une hardiesse sage et réglée, qui s’anime à la vue des ennemis ; qui, dans le péril même, pourvoit à tout et prend tous ses avantages, mais qui se mesure avec ses forces ; qui entreprend les choses difficiles, et ne tente pas les impossibles ; qui n’abandonne rien au hasard de ce qui peut être conduit par la vertu, capable enfin de tout oser quand le conseil est inutile ; et prêt à mourir dans la victoire, ou à survivre à son malheur, en accomplissant ses devoirs. » L’orateur avait une raison pour définir ainsi la valeur, par rapport à son héros dont la prudence était une des qualités principales. […] « J’étudiai leur cœur, je flattai leurs caprices, « Je leur semai de fleurs le bord des précipices : « Près de leurs passions rien ne me fut sacré ; « De mesure, et de poids je changeais à leur gré. […] Elle aura souvent des mots imitatifs, des phrases brillantes et cadencées, des nombres enfin qui, sans être déterminés comme les mesures de la poésie, seront cependant assez sensibles pour être remarqués.

200. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

À moins d’être de ces hommes enthousiastes outre mesure du dix-septième siècle, qui ne se nourrissent que des livres qu’il a produits, ne peuvent rien goûter hors de là, et se persuadent qu’à de certains génies seuls appartient l’initiative de la pensée humaine ; à moins de porter cette étroitesse d’esprit dans un culte au fond si légitime, on doit bien reconnaître que le privilège du beau et bon style n’appartient pas à l’époque de Louis XIV privativement à tout autre siècle. […] C’est ainsi qu’au milieu du dix-septième siècle on trouve encore l’e muet étouffé pour la mesure, ou comptant pour une syllabe après une voyelle, surtout dans les verbes. […] Entre un messager qui annonce que la reine et sa fille viennent d’arriver au camp ; ainsi Agamemnon a pris de vaines mesures. […] Tant pis si le mot n’est pas français, si la mesure est manquée, si la rime est fausse ! […] Comme les pensées sérieuses et gaies, tendres et plaisantes s’y mêlent à chaque instant, il a senti que des vers de mesures différentes et des rimes croisées étaient ce qui leur allait le mieux.

201. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

En général, M. de La Harpe ne paraît pas avoir toujours assez sagement consulté la mesure et l’étendue de ses forces poétiques : de là ses chutes fréquentes et l’inégalité constante d’un vol dont on n’a calculé ni la durée, ni la hauteur.

202. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Chapitre » pp. 169-193

Le roi, quand il en fait, le mesure au courage.

203. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

« Nous montions donc, ravis de notre jeunesse, émus du spectacle qui grandissait à tout moment sous nos pieds ; mais, à mesure que nous montions, légers et joyeux, quelque chose de la nature s’évanouissait devant nous.

204. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Cette lettre vous surprendra sans doute ; et l’on peut trouver bien hardi pour moi et le dessein de vous l’écrire, et la manière de vous la faire tenir : mais je me vois dans un état à ne plus garder de mesure. […] La Muse mercenaire croit avoir égalé ou surpassé celle de Molière ou de Regnard : elle mesure ses talens sur ses profits.

205. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Rapportez ici les paroles emphatiques des trois courtisans qui exaltent le calife outre mesure et l’égalent presque à Dieu, et opposez à ce langage de l’adulation les paroles sages et respectueuses d’Élaïm, qui fait comprendre au calife qu’il n’est qu’un homme, sujet à l’erreur, et ayant sans cesse besoin de la protection de Dieu et des conseils des sages. […] À mesure que le christianisme fit des progrès, les oracles cessèrent. […] lre partie : Rinaldi réfute les raisons du général napolitain ; il prouve que cette mesure, bien loin d’être utile à la cause qu’ils soutiennent l’un et l’autre et d’anéantir le parti des Guelfes, serait funeste aux Gibelins et augmenterait l’ardeur et les forces de leurs ennemis. 2e partie : Il prouve que, quand même cette mesure serait utile, elle est si odieuse, si injuste, si criminelle, que des chrétiens, des citoyens et des hommes doivent la rejeter avec horreur.

206. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre II. Des qualités du style » pp. 79-118

De toutes tes horreurs, va, comble la mesure.

207. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Avertissement Le présent recueil de Morceaux choisis des poètes classiques français a été composé sur le même plan que le recueil de Morceaux choisis des prosateurs classiques français qui l’a précédé. Il serait inutile de reproduire en tête du second les explications préliminaires que contenait l’Avertissement du premier. Il nous suffira de rappeler que, si nous avons réduit le nombre des passages empruntés aux maîtres de la poésie française du xviie  siècle, qui sembleraient devoir occuper de droit la plus grande place dans un recueil classique, c’est que les nouveaux programmes leur ont précisément fait dans renseignement des classes une place plus étendue que les programmes antérieurs. Molière n’est plus restreint au Misanthrope, Corneille à quatre, Racine à trois de ses tragédies ; le cadre étroit du théâtre dit classique a été élargi, ou plutôt supprimé ; plusieurs comédies de Molière sont mises entre les mains des élèves de troisième, de seconde et de rhétorique ; plusieurs des tragédies de Corneille et de Racine sont dans les deux premières classes, leur théâtre complet est ouvert aux élèves de la dernière. Les douze livres des Fables de La Fontaine sont sous leurs yeux en seconde et en rhétorique.

208. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

Crassus ne connaissait de mesure ni dans la passion de la gloire, ni dans celle des richesses. — 12. […] Noms de mesure et de distance. […] Les Romains ne prenaient aucune mesure d’intérêt public, ni en temps de paix ni en temps de guerre, sans avoir pris les auspices. — 19.

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